goldship (2)

je vais être terrible.

tu l'observes, tes viscères lacérés par son évident chagrin.

hm. nous sommes tous les deux grandement attachés à nos libertés... mais j'peux pas accepter que tu me veuilles entièrement pour toi quand la réciproque n'est pas vraie.
ah bon, tu ne serais pas heureuse de me voir amoureux ?
j'serais toujours prêt à tout pour toi, c'est inchangeable. mais... qu'est-ce qu'on devient alors ? non pas que je suis un fervent admirateur des étiquettes... mais j'veux pas te blesser et pour ça j'dois connaître les limites

j'comprend, c'est normal. mais j'peux pas non plus accepter de passer après je ne sais combien de filles.. je me respecte certainement trop moi et mon corps pour ça.

la voix légèrement plus froide à ces mots là, gout amer au bout des lèvres.

ta question est débile, tu connais la réponse. j'suis aussi jalouse que toi.

les yeux qui se lèvent au ciel.

on est pas forcement obligés de représenter quelque chose.. simplement deux personnes qui comptent énormement l'une pour l'autre. et pour la suite.. on verra. ta vérité a atteint mes limites, tu les connais maintenant.

j'comprends pas forcément très bien qu'est-ce que ça change que ce soit une filles ou deux, ou plus. mais j'respecte.

tu détournes le regard, tes doigts se resserrant autour de l'écran.

c'était du sarcasme.

nouvelle inspiration et nouvelles effluves s'échappant d'entre tes lèvres.

nous verrons alors oui. toujours personne chez moi, personne au bar et... plus de rapprochement te concernant. d'accord.
j'aimerais... que si tu m'imposes ça concernant chez moi et le bar, tu fasses la même.

tu comprends pas ? je sais pas.. imagines moi avec un mec différents tous les soirs et tu comprendras peut-être mieux.

les yeux qui se lève au ciel d'un soupire, comment ne pouvait-il pas comprendre ça ?

tu fais ce que tu veux chez toi, je t'ai jamais rien interdit, tu me laisseras juste récupérer mes affaires avant, j'préfère éviter les microbes.

le corps qui se redresse, colère qui monte à nouveau.

au bar, t'es là pour bosser, par pour autre chose, je te l'ai déjà dis.

évidemment que j'vais pas apprécier, mais je préfère ça à l'idée d'un seul type. j'en sais rien, il pourrait vraiment te plaire et.. enfin tu vois quoi.

l'énervement s'insinue dans tes veines lorsqu'elle lève les yeux au ciel.

j'suis pas contre tes règles, et j'aime avoir tes affaires chez moi. simplement, comprends que je veuilles que tu les appliques aussi.

ta mâchoire se contracte légèrement, l'amusement et là tristesse s'effaçant lentement de tes pupilles.

ouais, comme tu le dis c'est mon lieu de travail. j'pas envie que tu te fasses sauter là où je bosse. et je compte pas baiser dans ton bar.

si j'abandonne pas mon indépendance pour toi, j'vais pas le faire pour quelqu'un d'autre.

colère qu'elle tente de contenir, la voix beaucoup plus froide.

alors oublions les règles, tu te tapes la terre entière, je l'ai bien compris, alors que ça soit chez toi, ou ailleurs. c'est la même chose.
pas de baise dans le bar, pour le reste, c'est nos vies, on fait c'qu'on veut. content comme ça ?

ouais. mais tu peux t'accrocher à un autre gars ou je sais pas quoi. ça sera pas n'importe qui pour toi

un rire acerbe t'extrait de ta gorge alors que tu te dresses.

si ça t'fait plaisir d'imaginer que j'baise la terre entière, vas-y fais toi plaisir.
et évidemment. ça t'emmerde trop de devoir respecter tes propres règles. et tu sais très bien que c'pas la même chose.
j'ai l'air ravi ?

si tu le dis seven, si tu le dis.
c'est qu'une façon de parler, que ça soit quatre, sept, dix ou la terre entière ça revient à la même chose pour moi.
j'viens d'te dire que je les respecte pour le bar, tu veux quoi de plus ?

rien, c'est bon.

ton visage se ferme complètement, ton mutisme devenant palpable de ton côté du téléphone.

laisse tomber, j'vais dormir on se parlera plus tard. bonne nuit seven.

l'appel qu'elle coupe sans attendre de réponse