Giu&Hél ✧ bff's time

L’alcool qui coulait à flot, cette musique qui résonnait dans ta tête et ces nombreuses danses endiablées sur la piste. Tu ne pouvais pas te sentir mieux, loin de la pression des cours. Tu n’avais pas passé cette soirée avec ton petit ami, il avait bien le droit de profiter de son côté et toi de ton côté. A vrai dire, tu ne te souvenais pas vraiment comment tu avais fait pour revenir à l’hôtel au vu de ton sale état, tu avais passé une longue heure dans la baignoire à décuver en grignotant quelque chose que tu avais demandé au room service. Le téléphone à côté de toi, la tête à moitié posée contre le repose-tête, les yeux a moitiés ouverts, tu étais limite en train de t’endormir dans cette eau bouillante. Mais ton portable sonna, un léger sursaut, glissant dans la baignoire pour finir la tête sous l’eau le temps de quelques secondes. Tu commençais à marmonner dans ta barbe, insultant ce téléphone qui venait de te tirer d’un merveilleux rêve. Ton regard se posa alors sur le message de ton meilleur ami, lui qui n’était toujours pas couché et ce malgré cette fameuse soirée. Réponse envoyée, tu n’attendais plus que sa position, ce qui te laissait le temps de te laver et t’habiller pour le rejoindre. Tu ferais la sieste plus tard dans la journée, tu n’avais plus aucun rythme, ta vie était un carnage à l’heure actuelle. Un maillot de bain, simple robe et un sac avec tes affaires pour profiter du soleil après ce petit rendez-vous. Tu marchais en suivant ton gps pour arriver à son lieu, très bel endroit, magnifique vue. Tu le voyais un peu plus loin, alors tu t’approchais de lui, encore avec quelques difficultés au vu du nombre de gramme d’alcool que tu avais dans le sang. « Hoooooolà » lâchais-tu joyeusement, te laissant tomber de tout ton corps sur le sable. « Je suis morte, pas toi ? » relevant le regard dans sa direction.

Difficile de mettre un pied devant l’autre, pourtant tu marchais jusqu’à ton meilleur ami. C’était bien parce que c’était lui, sinon tu serais restée chez toi, dans cette magnifique chambre à comater dans le lit. Tu ne savais pas où était Sergio, certainement avec des amis après une grosse soirée aussi de son côté. Cette relation était si agréable, il te faisait confiance et toi aussi, ça ne te choquait pas qu’il ne rentre pas de la soirée et inversement. D’ailleurs, tu lui enverrais certainement un message pour savoir si tu passais la soirée avec lui ou pas. Dans tous les cas, tu n’allais pas faire grand chose, juste rester dans le lit devant un film ou une série, bien trop dans le mal pour refaire quoique ce soit ce soir. Tu arrivais jusqu’à ton ami, t’écroulant dans le sable encore frais, ce qui était agréable. Tu rigolais à tes propres paroles, allongée de tout ton long, les pieds dans le sable, les yeux délicatement fermés, laissant le soleil venir chatouiller ton visage. « Très bonne soirée ! » tu ne pouvais pas dire le contraire, tu avais tellement bien profité avec tes amis, même beaucoup trop. « Tu rigoles pas toi, pourquoi boire à cette heure-ci ? » tu tournais ton regard vers lui, haussant un sourcil, ne comprenant pas la situation. Il devrait être en train de dormir ou plutôt de boire un café, pas de l’alcool et encore moins celui-ci. Berk, juste l’odeur te donnait envie de vomir, certainement la gueule de bois qui valait ça. « Tu sais le sable est très confortable. » lâchais-tu en rigolant à plein poumon. « Bon, qu’est-ce que tu fais ici ? » finissais-tu par avouer, tu voulais connaitre les raisons de ce message.

Même si tu appréciais faire la fête et l’alcool, au bout d’un moment tu arrivais toujours à lever le pied. Impossible pour toi de boire à cette heure-ci et même quand tu es bourrée, tu savais faire la part des choses. Il fallait bien arrêter au moment du levé de soleil pour aller prendre place dans un lit, et dormir pendant des longues heures. Mais, tu savais que quelque chose le tracassais, il n’était pas du genre à agir ainsi sans raison, alors tu étais à côté de lui, les yeux légèrement fermés pour ne pas être ébloui par le soleil, plaçant tes bras en-dessous de ta tête et les jambes croisés, comme une touriste sur la plage. « Oh mince. » laissais-tu glisser entre tes lèvres à l’annonce de ton ami. Chose qui te faisait mal et tu te mettais à sa place, tu comprenais cette soudaine envie de picoler pour noyer cette problématique le temps d’un instant. « C’est vraiment dégueulasse que ça t’arrive, à toi. » soufflais-tu froidement, légèrement remonté par la vie, par cette putain de maladie où de je ne sais quoi. Il venait près de toi pour se coucher à tes côtés, dans le sable « Tu vois, on pourrait dormir ici, même pas besoin d’un oreiller ou d’un matelas. » tu rigolais un peu, toi qui adorait toujours ton confort, voilà que tu disais que le sable te suffisait, ça se voyait que l’alcool faisait encore effet. « Tu veux rire ? J’ai un gros trou noir de cette soirée, ce que je peux te dire c’est que je me suis déglinguée le petit doigt, il me fait horriblement mal. » tu pouffais de rire, tu avais honte de toi, mais bon, heureusement que le ridicule ne tuait pas. « Ne me demande pas où j’ai fourré mon doigt, je ne peux pas te répondre. » rigolais-tu de nouveau, contente de ta connerie.

Ça t’arrivait régulièrement de finir dans cet état, sur une plage, ça avait été déjà le cas pendant la pause avant les examens. Tu te souvenais pas de grand chose, juste du fait que tes amis t’avaient charrié sur ta nuit à la belle étoile sur le sable fin. A vrai dire, tu préférais dormir à cet endroit plutôt que dans une chambre avec un mec que tu ne connaissais pas. En plus, maintenant, tu n’avais plus à aller à gaucher et à droite, tu avais ton homme, celui pour qui tes sentiments se décuplaient de jour en jour. « Vraiment ? » tu ne comprenais pas vraiment son point de vue, l’alcool n’aidait pas vraiment, mais tu te souvenais assez rapidement de la raison et de ce qui avait provoqué tout ça. « Je peux te comprendre, je pense qu’à ta place, j’aurai fait certainement la même chose. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Ton regard qui se posait sur lui durant une petite minute avant de reposer ton regard sur le ciel, sur les quelques nuages qui trainaient dans cette immensité bleu. Puis tu venais à parler de ton petit doigt qui te faisait horriblement mal et qui était bien gonflé, certainement dû à une chute où une connerie de ce genre. « Oui je t’avoue qu’il me fait bien mal, mais ça va aller, je ne vais pas en mourir. » soufflais-tu à ton ami, avant de lâcher une nouvelle connerie « Je rigoooooole » et te voilà lancée dans un fou rire sans fin « Je pense que je suis tombée, enfin je sais pas à vrai dire. » haussant les épaules, malgré l’envie de t’en souvenir, rien ne revenait. « Je vais finir explosée entre l’alcool et les médocs. Je vais souffrir en silence. » tu préférais être soft et prendre un médicament quand l’alcool aura disparu de ton sang.