Poison vine (-levy)

seulement quelques jours à vous tenir éloignés l'un de l'autre. seulement quelques jours de séparation. et pourtant, vous n'avez pas coupé les ponts et vous continuez à vous parler. ambiance bizarre entre vous, clairement. sauf lorsque tu apprends qu'elle est à l'hôpital. t'as pas envie de penser à tout ça, tu préfères chasser les images négatives de ce qu'il aurait pu lui arriver et de ce qu'elle a fait. malgré le fait que lorsque vous êtes ensemble, ça ne fonctionne pas, t'arrives pas à renier erika du jour au lendemain. si tu pouvais, t'aurais sûrement choisi d'effacer tes sentiments, pour que tout soit plus simple. arrivé à l'hôpital, tu tapes doucement à la porte pour t'annoncer.  — hey.. que tu lances doucement en t'avançant dans la chambre. elle peut pas s'empêcher de t'envoyer un petit pique. de bonne guerre. ça te fait sourire de voir qu'elle est tout de même en état de t'envoyer une vanne. le paraitre sûrement, montrer qu'elle va bien et qu'elle est forte. même si tu le sais, c'est tout le contraire, elle ne va pas bien. — j'vais toujours bien tu vas surtout mieux qu'elle et tu préfères ne pas lui retourner la question d'ailleurs. tu t'approches du lit et ta main vient caresser le haut de sa tête. tu te penches et déposes tes lèvres sur son front. — ça avait l'air passionnant ce que tu matais ton rieur pour essayer de détendre l'atmosphère. tu tapotes ses jambes délicatement. — bouge un peu chuchotes-tu, afin que tu puisses t'installer près d'elle et comme prévu, la prendre contre toi.

t'es pas duppe et en plus, tu connais erika. tu sais pertinemment que sous couvert de l'humour et de ses piques presque permanent à ton égard, elle cache une part sombre. t'as pas envie de remuer le couteau dans la plaie, tu choisis donc de ne pas rebondir à celle lancée juste à ton arrivée. — mouais que tu réponds sans trop prêter attention à cette réflexion. t'as pas non plus envie d'imaginer qu'elle puisse partir aussi loin de toi. vous êtes séparés ok, mais y'a toujours ce truc. ce truc dont t'arrives pas à te défaire, ce truc qu'on appelle l'amour. bordel, si ça pouvait être plus simple. tu t'installes à côté d'elle et viens caler ton bras sous sa tête pour qu'elle la pose contre ton torse. — ouais la compet me retourne complètement le cerveau tu ris doucement. ta tête viens se caler contre le sommet de son crâne. son parfum va t'envouter, si ce n'est pas déjà le cas. t'es heureux de la savoir saine et sauve, rassurée qu'elle soit toujours parmi les vivants et que son acte ait échoué. tu secoues doucement la tête à sa proposition — non ça va, j'ai mangé avant de venir, le chocolat me tente pas. qui t'as ramené ça ? curieux, toujours.