ÉQUIPE 13 ✧ DÉSERT D'ATACAMA - ÉPREUVE 2

Première participation à la compétition du Summer Camp, et on peut dire que je n'étais pas déçu. Pas le temps de s'ennuyer, ni de prendre réellement ses aises mais le temps de faire de sublimes découvertes était quand même présent. Traversée du désert aujourd'hui, j'avais pris le temps de me préparer à cette épreuve qui allait certainement se révéler plus intense qu'on ne pouvait l'imaginer. Accompagné par Rainier et deux demoiselles qui m'étaient inconnue avant le début de la compétition, je hoche doucement la tête à sa question. Pour moi, c'était incomparable. " Effectivement, mais les enjeux ne sont pas non plus les mêmes. Quelque part, la chaleur c'était le cadet de mes soucis." Parce que même si elle était écrasante, nos pensées étaient ailleurs. Là, c’était différents, et je pouvais déjà le sentir à ces pauses régulières que l'on s'accordait pour rester hydratés. " Je préfère pas penser à combien va monter le thermostat à midi... " Que j'affirme également, inquiet que notre traversée nous prenne bien trop de temps.

15/35 km

En effet, les enjeux n'étaient pas les mêmes ici qu'en Irak ou en Syrie où le danger était permanent. La chaleur n'aidait pas vraiment à rendre le tout plus supportable. Ici, vous étiez en vacances et non en train de jouer votre vie - quoique à en voir certains qui étaient prêts à tout pour gagner, on pouvait presque se poser la question. Toi, tu étais plus lent mais tu n'en étais pas moins déterminé et ton intelligence aiguisée pourrait être redoutable si tu avais un peu plus de sens pratique.  En l'occurrence ton intelligence ne servait à pas grand-chose, tant le chemin semblait monotone et interminable. Il fallait juste marcher. "On lance les paris?" Tu t'enquis alors quand @Anders H. Wellington évoqua les températures élevées à l'heure du midi. Effectivement ça n'allait pas être de la tarte.

16/35 km

Il est difficile de comparer ce que j'ai vécu au Moyen Orient et ici, et pourtant, certains des mes instincs comme mes réflexes semblent être restés les même pendant toutes ces années. L'observation, la prudence et l'anticipation sont toujours de mises dans la compétition afin d'éviter les mauvaises surprises, tout comme les mauvaises rencontres. Le voyage dans nos conditions était loin d'être facile, mais les habilités de chacun permettait une surprenante gestion des difficultés. Notamment quand il fallait voyager entre les villes. Pour aujourd'hui, la difficulté semblait être moindre, à condition de ne pas se dessécher avant notre point d'arrivé. « Avec un peu de chance, entre l'altitude et les vents, on dépassera peut-être pas trop les 30°C. Mais si c'est le cas, j'offre un restau à toute l'équipe une fois de retour à Boston. » Un sourire se dessine sur mes lèvres, également adressé à Aylina et Evie. Après tout, c'était ça d'être une équipe.

17/35 km

Quand on évoluait dans un environnement hostile mieux valait ne pas tenir pour acquis ce que l'on pensait savoir. Un grain de sable pouvait venir gripper l'engrenage bien huilé et le danger pouvait surgir de n'importe où. Votre progression était lente mais régulière et tu ne désespérais pas de voir la ligne d'arrivée. "Il n'y a pas un coin d'ombre par ici." Tu commentas en regardant les alentours. "Je suis étonné que nous n'avons pas encore croisé de squelettes d'animaux. " Il n'empêche que des sacrées découvertes de fossiles et autres restes préhistoriques avaient été retrouvés dans ces coins reculés. Tu arquas un sourcil quand ton comparse paria un restaurant sur la température maximale qu'il ferait aujourd'hui . "Un restaurant? Ce n'est pas une tentative de corruption, ça?" Tu adressas à ton ami un clin d'œil, faisant allusion à vos ambitions pour l'année scolaire suivante.

17/35 km

Mes yeux se posent sur Rainier, le regard légèrement froncé. Pour ma part, je ne suis pas vraiment étonné de ne pas voir de cadavre d'animaux dans le coin, tout simplement parce que je pense que la plupart d'entre eux ne s'aventurent pas jusqu'ici. En tout cas, pas ceux qui comme nous, ont besoin de beaucoup d'eau pour survivre. Les lézards, scorpions, serpents, insectes, et pourquoi pas quelques oiseaux d'accord, mais pour les mammifères, à leur place je ne m'aventurerais pas par ici non plus. « Je crois que tu confonds la réalité avec un dessin animé mon cher Rainier. » Non pas que je doute qu'il y est des ossements par ici, mais à mon avis, ils étaient très certainement bien enfouis sous nos pieds. « Parce que tu es corruptible toi maintenant ? » J'adresse au prince un sourire moqueur. Après tout, je connaissais difficilement plus intègre que lui.

17/35 km