Hightway to paradise + Kinael

highway to paradise Quelque part en stop

@Ethanael Argyre ; @Kian W. Musk

Dernier jour de stop, tu as atteint tes propres limites. Le soleil brille haut dans le ciel et la chaleur est accablante. Tu es à bout de force, de motivation, mais surtout de patience, tu crèves d’envie que tout se termine, mais dans ce coin de pays, sur cette route déserte, une voiture passe tous les heures et aucune ne s’arrête pour prendre un inconnu à son bord. Une fine couche de sueur recouvre la peau nue de ton torse. Tu te promènes, t-shirt coincé entre la peau et le boxer et te sert de ce dernier comme éponge lorsque l’humidité devient trop envahissante. Assoiffé, tu attrapes une bouteille d’eau dans ton sac, mais au moment de l’ouvrir, cette dernière te glisse des mains. Juron lancé en plein cœur du néant, tu te penches pour la ramasser et au même moment, une voiture passe. Pas de bol pour toi, mauvais timing. Tu lèves le pouce en l’air quelques secondes trop tard. C’est peine perdue. Alors que tu te relèves, tu aperçois le véhicule garé sur le côté. T’en crois pas tes yeux. Tu attrapes ton sac dans la foulée, laisse la bouteille pour contre et sprinte jusqu’à cette voiture de luxe. ‘’ Merci mille fois. ‘’ Voix qui déraille, tu prends place sur la banquette arrière en quête d’un peu d’air à respirer. Tu essuies ton visage dans la foulée pour être un minimum présentable et lorsque ton regard croise celui du chauffeur dans le rétroviseur, ton cœur rate un battement. LUI … Qu’est-ce qu’il vient faire ici ? ‘’ Daddy ? ‘’ Tu te pinces discrètement pour t’assurer que t’es pas en train de rêver, tout en ayant du mal à dissimuler l’effet surprise ‘’ Je te manquais à ce point ? ‘’ Tu taquines pour ne pas perdre la face, mais en réalité, tu ne trouves pas les mots, t’es complètement retourné.

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highway to paradise Quelque part en stop

@Ethanael Argyre ; @Kian W. Musk

Expression faciale figée dans l’espace temps, il est désormais impossible pour toi de dissimuler l’étonnement qui te hante lorsque tes opales se posent dans le confort des siennes. Ton cœur bat frénétiquement contre ta poitrine, l’air commence à manquer soudainement dans l’habitacle. Tu oses croire qu’il s’agit là des effets secondaires dû à cette course improvisée, mais hélas il n’en est rien. Tu avais oublié qu’il venait. Trop pris par cette compétition pour te rappeler une promesse faite au beau milieu d’une conversation. Tu croyais à ce moment-là qu'il plaisantait. Tu restes muet face à sa question, les mots ne serviraient à rien puisque tu sais qu’il a déjà lu en toi. L’aîné s’installe face à toi et tu ne peux résister à l’envie de le détailler éhontément. Cette chemise ouverte sur son torse taillé dans le marbre réservé aux dieux. Tu te perds dans la contemplation lorsqu’il te rappelle à l’ordre d’une petite tape sur le siège passager. ‘’ Tu restes quelqu’un qui s’arrête pour prendre un inconnu à bord. ‘’ Tu glousses dans ta barbe, amusé par la situation. Tu aimes lui tenir tête, même si tu finis toujours par abdiquer au bout de quelques arguments de plus. Tu prends tout de même le temps d’éponger la sueur sur ton corps. Tu en profites pour boire de l’eau, tu traînes, tu fais germer l’impatience en lui. Au bout de plusieurs minutes, tu sors de la voiture pour la contourner et avant de prendre place à ses côtés, tu enfiles un t-shirt propre et sec. La portière n’est pas encore fermée, que tu sens sa poigne sur ton épaule. Ton corps entier se tend, réflexes activés, sens en alerte. T’es plus la poupée de chiffon qu’il a trouvé au bar, non. Tu te réfugies dans le silence, prunelles déterminées à lui tenir tête. Tu pousses un peu plus loin en relevant légèrement le menton pour lui faire comprendre que t’es pas le genre qu’on soumet à sa guise. Toutefois, tu te sens ramollir un peu plus chaque fois que les effluves de son parfum caresse tes narines. Pouvoir sentir son souffle heurter ta peau de cette manière te ramène directement à cette soirée ou tu l’as rencontré et que dire de ses lèvres? Tu es envoûté par elles, accro au confort et au goût qu’elles procurent. ‘’ Droit devant, c’est là où je dois aller. ‘’ Paroles laissées en suspens, tu captures son menton entre pouce et index, laissant à ta langue, le plaisir de souiller le charnu de sa lippe inférieure. Provocation lente et sensuelle, tu te fais violence pour ne pas l’embrasser, puis te redresse l’air de rien le temps de boucler ta ceinture. ‘’ Jusqu’à maintenant je dirais que c’est pénible. Heureusement que j’ai de bons compagnons de route. ‘’ Tu ne veux pas te plaindre, ce n’est pas dans ta nature, mais il faut avouer que le parcours express est plus exigeant que tu te l’étais imaginé. Pour un lazy boy dans ton genre ça devient compliqué de rester motiver. ‘’ Et toi ? Le travail ? Tu comptes faire quoi de tes vacances ? ‘’ Crâne qui tombe lourdement contre l'appui-tête, tu l’observes du coin de l'œil, curieux d’en apprendre plus à son sujet, sur ses projets ainsi que sur sa vie professionnelle.  

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