Horaley ~ dancing in the moonlight

Dancing in the moonlight
with @Horace Dawson and @Haley Stryder
warning : aucun.
29.07.2023 Désert d'Atacama, Chili

Haley aimerait que pour une fois, les choses soient simples dans son esprit, mais elles ne le sont jamais, et il semblerait que c’est un deuil qu’elle doit accepter de faire. Par chance, elle arrive à ne pas laisser son cerveau trop l’entourlouper au Chili car, malgré le fait que son coeur commence à s’affoler une fois de plus, quand il ne devrait pas, la jeune femme est épuisée par les épreuves du Summer Express. Son sang va dans ses muscles plutôt que dans son cerveau et tout à ce quoi ce dernier est de toute façon capable de réellement penser, c’est la prochaine épreuve ou de pouvoir dormir. Aujourd’hui, c’était repos et Haley en a profité autant que possible. Elle n’a pas bougé de la piscine et c’est donc en pleine forme qu’elle rejoint Horace. Il lui a appris au dernier moment sa présence au Chili et la jeune femme est plus que ravie de le retrouver. C’est assez spontanément qu’elle lui a proposé d’aller voir les étoiles. Un large sourire se dessine sur ses lèvres quand elle le voit déjà prêt à l’attendre au bus. “Hey !” dit-elle en le saluant de grands signes de la main avant de le rejoindre pour l’enlacer avec tendresse. “Je suis contente de te voir.” murmure-t-elle, prolongeant son étreinte quelques secondes. Maintenant qu’ils ont pris l’habitude de se voir régulièrement, cela lui fait bizarre quand ils sont amenés à manquer leur rendez-vous. “Il parait que c’est l’un des plus beaux ciels étoilés au monde, j’ai vraiment hâte de voir ça !” lance-t-elle avec enthousiasme, quand elle se décide enfin à se détacher. Sa main glisse naturellement dans la sienne avant de l’emmener vers le bus pour qu’ils s’y installent. Elle a l’impression d’être une adolescente vivant ses premiers émois mais peu importe, puisque Horace est là. “Ce bus est plus confortable que n’importe quelle voiture qu’on a pu prendre pendant l’épreuve du stop, t’imagines pas comme c’était inconfortable et long…” soupire-t-elle, d’aise.

Dancing in the moonlight
with @Horace Dawson and @Haley Stryder
warning : aucun.
29.07.2023 Désert d'Atacama, Chili

Me retrouver, dans un nouveau monde. Me retrouver moi, j’veux dire. La version la plus légère, la moins responsable. A Boston, j’ai appris à jouer aux employés. Le vrai, qui doit arriver à l’heure, qui a une fiche de paye et qui tient vraiment à son taff. C’est la première fois que ça m’arrive, et j’ai pas envie de tout faire foirer pour une décision trop hâtive, un-deux-trois verres de trop. Le trop qui fait basculer ta vie presque rangée, dans un échec habituel. Mais, les vacances, ça compte pas hein ? J’ai été adulte, j’ai tout financé, et maintenant j’veux juste profiter. Alors j’te souffle ma présence, et je sais que t’en feras bon usage. C’est une constante avec toi. Maintenant que j’me suis débarrassé de mes habitudes de recul, que j’ai gommé mes réflexes visant à te protéger en mesurant mes gestes, j’peux être moi-même. Ca m’plait, de te laisser la main sur notre emploi du temps. De te laisser la main quand il s’agit de m’enlacer, de disposer de ma silhouette. Mes pas qui se pressent, et le corps qui fait de même contre le tien. “Attends, montre moi !” J’recule d’un pas, les orbes qui te scrutent de haut en bas, le mouvement se terminant dans un sourire qui se dessine, la pulpe des doigts dessinant l'ovale de tes traits. “Ca va, ils t’ont pas trop abimée.” Ca m’aurait plu, évidemment, de participer. Mais libéré à la dernière minute, je n’ai pas pu m’inscrire. Et puis, j’pense être trop instable pour qu’une équipe puisse compter sur moi pendant plusieurs semaines. Je me contenterai donc d’écouter vos récits, de regarder vos griffures, vos cernes, et les histoires qui vont avec. C’est une aussi jolie manière de vivre l’aventure. Le bus, et nous qui nous y dirigeons. Candide : “Tu crois qu’il est mieux qu’à Boston ?” Je l’aime, ce ciel de Boston. Quand tu souffles sur les nappes de pollution, quand tu te postes au sommet d’un de ces bâtiments, je te jure que le ciel est à couper le souffle. “On va au fond !” Turbulent ; rappel de ses jeunes années de collégien. De lycéen. De galérien sans permis, en fait. J’te traîne sur cette banquette qui n’attire personne, relâchant tes doigts pour venir encadrer tes épaules. Le bus et ma carcasse, on sera plus confortables que le reste de tes destriers du voyage. “Raconte moi.” J’veux savoir, imaginer. “Pour le moment, ta plus grosse galère, et le meilleur souvenir.” C’est une compétition, peut-être, mais j’vois surtout que vous découvrez le pays de l’intérieur, en dehors des murs dorés. Et ce vrai là, ça me parle.

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with @Horace Dawson and @Haley Stryder
warning : aucun.
29.07.2023 Désert d'Atacama, Chili

Son odeur vient chatouiller ses narines et Haley sait qu’elle est chez elle, un peu. Elle est au bout du monde, dans un endroit qu’elle ne voudrait quitter pour rien au monde, mais Horace est là, et cela rend le tout plus beau. Si c’était un film, une musique douce et enveloppante se mettrait à jouer pour signifier qu’il est la cerise sur le gâteau, l’étoile filante d’une nuit déjà bien étoilée. Elle ne grimace pas quand il la dévisage de haut en bas; son palpitant s’affole comme à son habitude mais pour une fois, son premier réflexe n’est pas de penser aux kilos en trop, ou perdu, elle ne pense pas immédiatement à ce qu’il va remarquer chez elle. Non, Haley pense d’abord que ça lui avait manqué de se voir à travers ses yeux, et c’est seulement quelques secondes après, que ses pensées ennemies habituelles viennent prendre part à son cerveau. Mais la main de Horace qu’elle tient dans la sienne agit comme un bouclier et du mieux qu’elle le peut, elle tente de les ignorer pour l’attirer dans le bus. Ils ne sont pas en retard mais elle veut qu’ils aient la meilleure place - et elle est fatiguée de rester debout sans cesse, avec cette aventure dans laquelle elle s’est lancée. “C’est peut-être le même, mais avec toutes les lumières allumées tout le temps, franchement… on aura pas la même vue.” répond Haley. Peut-être que si les nuits y paraissaient aussi étoilées, elle ne se sentirait pas aussi seule, au cœur de la nuit. Un léger rire s’échappe de ses lèvres quand Horace crie qu’ils vont au fond et s’est volontiers qu’elle le suit avant de venir s’installer sur le siège à côté de lui, mais un peu contre lui aussi.
Installée, elle frotte doucement sa joue contre son épaule et ferme les yeux, cherchant à écouter les battements de son coeur sans trop coller à sa poitrine pourtant. Elle les réouvre quand il ouvre la bouche et se redresse légèrement, se tournant vers lui. Les jambes en tailleur, elle l’incite à se tourner un peu plus vers elle et attrape ses deux mains avant de réfléchir à sa question : “Quand on s’est rendus compte au bout de trente kilomètres que le chauffeur avait pris la direction opposée à celle qu’on voulait, j’ai cru que j’allais me mettre à pleurer. C’était la cinquième galère de la journée, et ça a confirmé qu’on arrivait pas avant la nuit, j’ai cru qu’on arriverait jamais…” Elle soupire, le simple fait d’en parler faisant remonter le stress avant d’ajouter, avec un discret sourire fier : “Mais j’ai survécu, au final.” Et c’est sans doute plutôt à sa plus grosse galère qu’elle pensera quand elle aura besoin de croire en elle. “Et le meilleur souvenir, à part peut-être quand on est arrivé à cette putain de destination, c’est quand après 20 km de randonnée, on est arrivés sur une superbe étendue d’eau, au milieu de nul part. On s’est tous déshabillés et on était dans l’eau en deux minutes. On a rigolé dans l’eau pendant une bonne heure avant de reprendre la route.” Et tant pis si ça les a mis en retard ; Knox a d’ailleurs immortalisé de quelques photos leur pause et elle espère pouvoir en récupérer quelques uns. “Mais toi tu es là combien de temps ? Tu as quoi de prévu ?” demande-t-elle, n’ayant pas vraiment eu l’occasion d’échanger avec lui par sms entre les épreuves.

Dancing in the moonlight
with @Horace Dawson and @Haley Stryder
warning : aucun.
29.07.2023 Désert d'Atacama, Chili

Moi, j’trouve qu’il y a rien de plus beau que de coller le meilleur d’une vie, d’un quotidien, dans un décor encore plus beau. Transporter le meilleur, dans un paysage sublime, le faire vivre ailleurs et voir comment la danse s’articule quand on change la musique. J’aime cette absence de règle, ces habitudes délicates qu’on retrouve alors que le contexte s’oppose. On a pas ton canapé, mais le siège défoncé de l’arrière d’un bus, pourtant tu retrouves ta douceur et tes doigts qui s’attardent sur un bout de tissu, un morceau de peau, tes orbes qui s’expriment quand tu te contentes de silence entre deux répliques. Je sais que ça réfléchit pour deux, dans ta caboche sans repos. Je crois que je m’y plais, dans cette relation dont je pousse du pied l’idée d’y mettre un nom. J’sais pas faire, avec les étiquettes. La seule qui me siérait serait celle qui souffle qu’elle n’en a pas. J’suis pas né dans la bonne époque. Aimons nous les uns les autres ; j’serais une excellente miss. Parce que j’veux tout, j’te veux toi, j’veux ta douceur et cette quiétude qui m’habite quand ton épaule repose contre la mienne. Le monde va mieux, quand il est vu à travers tes yeux. Si j’aimais le futur, si j’croyais aux lendemains, tu serais mon refuge à coup sûr, les bras dans lesquels je me blottirais. Comme on se fait un monde à deux, à l’arrière du bus. Ce n’est plus un pays, c’est un univers. Et j’veux tout le récit, j’veux t’imaginer dans ce décor là, pour dessiner encore un peu ton histoire. Ne plus avoir l’impression d’avoir tout manqué. Alors, rattraper. Le pire et le meilleur. “Comme toujours.” Un sourire, doux. “Tu penses toujours que t’y arriveras pas, et tu te relèves. Encore plus solide.” C’est ce qui blinde, je suppose. Même si j’ai jamais compris pourquoi il fallait forcément se prendre des murs dans la gueule pour épaissir sa cuirasse. Les chemins simples sont tout aussi jolis, mais on ne valorise que le sang sur les genoux et la sueur au front. “Voilà, ça ça ressemble plus à des vacances !” Quand le meilleur arrive. “Franchement je sais pas si je vous admire, ou si vous m’faites flipper à vous faire mal comme ça volontairement.” Le défi est beau, mais j’vois vraiment pas ça comme des vacances. “J’veux toutes les photos quand tu les auras.” Mettre une image sur l’idée. Mes doigts sur ta cuisse. “T’es pas toute cassée ?” Combien l’épreuve est dure ? J’le serais, je crois. Clairement j’aurai renoncé à la première piscine. “Je reste deux semaines.” Espiègle : “Enfin je vais essayer de gratter une semaine supplémentaire en prétextant un problème d’avion, mais ça ils sont pas encore au courant.” Incorrigible. “J’ai rien de prévu, j’veux juste pas me lever le matin pour aller bosser, et profiter, profiter, profiter.” Tu peux en rajouter encore quelques uns. “On se verra ?” Avec tes épreuves, là, ton camp de scout de l’angoisse. “J’vais pas devoir te kidnapper, quand même?” Qu’il s’amuse, les doigts baladeurs le long de ton côté, taquins.