s'envoler - sergio.

Le summer battait son plein, tu partageais ta chambre avec ton homme, Sergio. Tu partais parfois de ton côté, comme lui de son côté, tu n’étais pas non plus collé à lui h24, tu avais besoin de ta liberté, comme pour lui. C’était tout nouveau pour toi et tu avais encore la difficulté de réussir à caler tes envies, et ton couple, mais tu y arrivais doucement mais surement. Aujourd’hui, tu passais la journée avec lui ainsi que la soirée, un besoin de se retrouver tout les deux et de faire d’autres activités que le sport de chambre. Même si, il fallait l’avouer, il te donnait tant de plaisir, tu n’avais jamais pris autant ton pieds qu’avec lui. Le réveil fut légèrement difficile, le réveil sonnait et tu n’arrivais pas à l’éteindre, tapant un peu partout sur l’écran de ton téléphone. Finalement celui-ci s’arrêta enfin, ronchonnant un peu, avant de t’étirer et déposer tes lèvres sur la joue de Sergio. Une petite douche et tu étais prête, habillée d’un short assez ample et d’un t-shirt, tu étais prête à partir à l’aventure. A vrai dire, tu ne savais pas vraiment où tu te rendais, c’était lui qui avait tou géré de A à Z, tu avais prévu un maillot de bain et une serviette ainsi qu’une bouteille d’eau dans ton sac. « Je suis prête. » un grand sourire sur tes lèvres, comme une petite enfant, assise sur le bord du lit.

Aujourd'hui on passe la journée en activité avec Giuletta. C'est moi qui ai prévu le tout. Tyrolienne ce matin et après on avise. On peut se rendre aux sources d'eaux chaudes. Une journée en tête à tête, en amoureux. Au final on en a pas tant eu que ça. On fait nos trucs de nos côtés, mais on se retrouve bien évidemment le soir, la nuit. C'est vrai que c'est le feu entre nous sur ce plan. Je suis vraiment bien avec elle, elle me plaît de plus en plus. Et surtout je commence de plus en plus à avoir des sentiments amoureux pour elle. Même si ça me cause des ennuis et des disputes avec ma colocataire et meilleure amie. Je ne lui ai toujours pas reparlé. Je la laisse revenir vers moi et je sais que ça va prendre des plombs. Enfin le réveil se met à sonner et je laisse Giu' se lever en première pour aller à la douche. Elle me connaît pour savoir qu'il va me falloir bien dix minutes pour me réveiller. Et je me lève quand elle sort de la douche pour y aller à mon tour. En dix minutes je suis prêt et je souris quand je vois la jeune femme finir de se préparer. Et bah parfait, on va pouvoir y aller, le bus arrive dans quinze minutes. Mais avant, je l'attire contre moi pour pouvoir l'embrasser tendrement. Allez on y va sinon on va louper le bus. Je nous connais, on est accro l'un à l'autre. Alors je prends sa main pour pouvoir sortir de notre chambre ett de l'hôtel pour attendre le bus qui va nous emmener à la tyrolienne.

Un peu de changement dans le planning et tu avais bien besoin de ça. Retrouver une journée avec ton amoureux, tu ne pouvais pas refuser, bien au contraire. Tu voudrais passer plus de temps avec lui, mais tu savais qu’il devait voir également ses amis, déjà que tu n’étais pas dans les petits papiers de sa meilleure amie. En même temps, au fond de toi, tu ne la portais pas dans ton coeur, c’était bien tout le contraire. Une chose était sûre, c’était bien la dernière personne que tu voulais rencontrer ou même voir, de ne pas la connaitre, t’arrangeait énormément. Si un jour Sergio te demanderait, tu ferais l’effort, mais tu savais d’avance que ça n’allait pas arriver au vue de la situation. Alors que le réveil avait sonné, tu avais bien eu du mal à te sortir du lit, encore plus lui, il n’était pas autant du matin que toi. Tu avais pris ta douche ainsi que le temps de te préparer en-dehors de la salle de bain pour lui laisser la place dont il avait besoin. Après un petit instant, te voilà enfin prête à partir, tu ne savais pas ce qu’il avait prévu mais tu lui faisais confiance. « Ça va, on est pas en retard. » pour une fois, tu prolongeais ce baiser, posant tes mains dans sa nuque. Il avait cette possibilité de raviver cette flamme à chaque fois qu’il s’approchait de toi. « Oui, profitons de l’extérieur de cette chambre. » soufflais-tu en rigolant, attrapant sa main pour le suivre dans les couloirs, jusqu’à l’entrée de l’hôtel puis dans le bus, prenant place à ses côtés. « Tu ne veux toujours pas me dire ce qu’on va faire ? » tu avais toujours eu du mal avec les surprises, mais tu te laissais aller en sa compagnie, il possédait ta confiance.

Je suis content que ça se passe bien entre nous deux. Depuis le début du Summer Camp, ça se passe très bien. On fait nos trucs de notre côté mais on se retrouve le soir et la nuit ensemble. Et j'espère que pour nos voisins de chambre, qu'elles sont bien isolées, sinon ils doivent profiter de nos moments d'intimités. Mais ce matin, le réveil sonne relativement tôt. Plus tôt que d'habitude. Et je ne suis pas forcément du matin donc je laisse Guiletta se lever en première pour aller à la douche. Et quand elle en sort, j'y vais à mon tour, histoire de bien me réveiller. Je me dépêche sous la douche pour ensuite aller m'habiller. Et une fois prêt, je m'approche de la jeune femme pour pouvoir déposer mes lèvres sur les siennes. Oui mais je nous connais, on craque très vite. Que je lui réponds en souriant amusé alors qu'elle se lève du lit pour qu'on puisse quitter notre chambre, main dans la main. On sort de l'hôtel et on s'installe dans le bus, côte à côte. Ah non je ne te dis rien, tu verras. Que je réponds en souriant amusé alors que je me penche pour pouvoir embrasser sa joue délicatement. J'espère que tu vas aimer. Je souris amusé alors que j'ignore si elle a le vertige ou pas. Mais j'espère que non et j'espère qu'elle le fera. Le bus démarre pour prendre la direction du lieu de la tyrolienne. Un indice : t'as le vertige ? Que je finis par demander en la regardant.

Cette sensation de bien-être, ça faisait si longtemps que tu n’avais pas ressenti tout ça. Ce regard qu’il posait sur toi, ce sourire qu’il avait sur ses lèvres, cette sensation de te sentir toujours en sécurité près de lui. Clairement, tu comprenais enfin ce que c’était d’être amoureuse, d’être bien en couple. Tu pouvais t’endormir sereinement près de lui, sans avoir à te poser un milliard de questions. Alors peut-être que tout était magique et beau, loin des cours et de Boston, mais pour le moment, tu ne voulais pas penser à autre chose. Tu l’aimais, oui, c’était certain, tu commençais à ressentir ces sentiments, ce besoin d’être près de lui, d’avoir de ses nouvelles régulièrement. Tu étais enfin attachée à lui, comme une femme à son homme. Bien évidement, ce sont des mots que tu n’arrivais pas à dire, des sentiments encore trop frais pour les avouer. Ton regard qui se promenait sur lui, ce sourire qui se plaçait sur tes lèvres « C’est vrai, je peux vite être dévié du droit chemin, quand tu es à mes côtés. » soufflais-tu doucement, prolongeant ce baiser, restant près de lui, dans ses bras. Tu le suivais à travers l’hôtel jusqu’à monter dans un bus, tu te demandais bien où il pouvait t’amener, un peu de stress mélangé à de l’impatience. Tu tentais de savoir, d’avoir des indices, mais il ne te lâchait pas grand chose, jusqu’à ce fameux mot. Le vertige ? Oui tu l’avais et tu étais souvent tétanisée face au vide, ton regard se tourna directement vers lui, il était trop tard, le bus avait déjà pris la direction du fameux lieu. « Oui j’ai le vertige. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, la panique commençait déjà à t’envahir. « C’est très haut ? » ton regard se posa de nouveau sur la route, essayant de trouver des réponses à tes questions, jusqu’à ce panneau de direction : Tyrolienne. Ton coeur commençait à s’emballer, le stress était bien là.  

C'est vrai que depuis qu'on est ici, qu'on vit en quelque sorte ensemble, dès qu'on se retrouve que tous les deux, on finit vite par dévier. Mais impossible pour moi de lui résister. J'aime trop nos moments passés ensemble. Et pour changer un peu j'ai choisis une petite activité qu'on va pouvoir faire tous les deux ensemble. La tyrolienne. J'espère qu'elle va aimer quand même, sinon cette sortie peut vite se retourner contre moi. En plus j'ai pris l'option pour qu'on le fasse tous les deux, histoire qu'elle ne soit pas seule pendant cette ascension. Et puis ça nous fera un souvenir à tous les deux. Donc je lui donne juste un petit indice une fois dans le bus. Enfin je lui demande surtout si elle n'a pas le vertige et à sa réponse, je regrette presque directement de l'emmener là dedans. Merde. Je ne pensais pas qu'elle avait le vertige. Oui c'est un peu haut... Que je lui réponds en grimaçant et là on commence doucement à arriver. Le mot tyrolienne apparaît et je la vois changer d'état. Ma main attrape alors la sienne pour tenter de la rassurer. Si tu le sens vraiment pas, on le fait pas hein. Le bus finit par s'arrête et je ne lâche pas sa main alors qu'on sort tous les deux du bus. On le fait tous les deux ensemble, tu peux faire en duo. Mais j'espère qu'elle arrivera à passer outre sa peur du vide. Parce que les paysages vont être tout simplement sublime et j'ai vraiment envie de voir et de partager ça avec elle.

Ce besoin de sortir, de sentir l’adrénaline traverser tout ton corps, mais tu n’avais pas songé une seule seconde à cette activité et pourtant tu l’avais regardé ce planning. Alors que tu étais assise dans ce bus, à ses côtés, ton corps commençait à se raidir en voyant ce panneau, plus le bus avançait et plus tu sentais ce stress monter en toi. Il avait encore beaucoup à apprendre sur toi et inversement, il ne pouvait pas tout savoir. Ça ne faisait que deux petits mois que vous étiez en couple, un peu plus que tu le côtoyais. Il fallait bien plus de temps pour savoir absolument tout sur une personne. Tu hochais la tête à sa parole « D’accord. » de la hauteur, il ne manquait plus que ça. Ton regard se promenait un peu partout sur le paysage, essayant de t’occuper l’esprit avec autre chose, mais tu voyais bien que la route montait. « On verra. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, gardant sa main contre la sienne, déposant ta tête sur son épaule, il arrivait à te calmer et ce n’était pas une nouveauté. Grâce à lui, tu avais réussi à gérer tes crises d’angoisses jusqu’à ne plus en avoir. Peut-être qu’il arriverait à te faire surmonter cette peur ? « Ah je ne serais pas seule ? » déjà un point qui allait t’aider, mais est-ce que tu allais franchir le cap ? Tu marchais à ses côtés, quelques sueurs au niveau de ton front, le coeur qui battait si rapidement, tu essayais de gérer ta respiration. Une fois sur le pic, là ou les installations se trouvaient, ton mal être se faisait ressentir encore plus. Il n’y avait pas grand monde avant vous, il fallait te décider rapidement. Ton regard se penchait vers la tyrolienne, mais juste ça, tu sentais que tu perdrais l’équilibre, comme un sentiment de tomber. Tu essayais de te dire que tout allait bien se passer, et tu te laissais équiper par les animateurs.  

Quand elle m'annonce avoir le vertige, je regretterais presque d'avoir fait ce choix, parce que je veux surtout pas la forcer à faire quelque chose qu'elle ne veut pas. Mais si vraiment elle n'y arrive pas, je ne lui en voudrais pas évidemment. Chacun ses phobies et je peux comprendre qu'on peut ne pas être à l'aise avec le vide. Je ne dis pas que j'ai le vertige, je n'aime pas me pencher au dessus du vide et regarder en dessous, mais pour ce genre de choses, je sais que l'adrénaline prend le dessus. Et puis les paysages vont être magnifique de ce que j'ai lu. C'est surtout ça que j'ai vu. A voir si elle va être capable de le faire. Donc j'attrape sa main pour tenter de la rassurer, mais je me sens mal de la faire subir une telle chose. Non justement on peut le faire à deux, côte à côte. Que je lui dis pour pouvoir la rassurer. Elle ne sera pas seule. Et puis ça aurait été dommage d'être séparé. On descend alors du bus, sans pour autant lâcher sa main. Non je vois bien qu'elle se sent pas forcément bien, donc je ne veux pas la quitter pour le coup. Rapidement c'est notre tour pour l'équipement. Je laisse les professionnels nous équiper alors que je me tourne vers Giuletta. Je t'en voudrais pas que tu ne veuilles pas Giu'.... Si c'est ta phobie, je comprends, c'est toi qui décide. Que je lui dis en plongeant mon regard dans le sien. Ils vont nous attaché par le dessus, et on va être allongé en quelque sorte sur le ventre, tu leur dira quand c'est ok pour toi et si c'est non, c'est non. Je pensais pas que ça serait une phobie pour elle sinon j'aurais choisis une autre activité à faire.

Il était bien trop tard pour faire demi-tour et en plus de ça, il s’était donné pour faire de cette journée, quelque chose d’exceptionnelle. Tu ne te voyais pas lui dire non et redescendre avec la navette, tu mettrais tout les plans à l’eau. Alors, tu allais le faire, mais à vrai dire tu ne savais pas dans quel état, tu allais terminer. Une grande inspiration prise, tu laissais les personnes t’installer le harnais, essayant de penser à autre chose qu’à tout ça. « Ça va aller. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, tu ne parlais pas, tu essayais de te focaliser sur quelque chose, pour oublier ce moment, plus que délicat. En aucun cas tu voulais le décevoir, tu faisais tes exercices pour la respiration pour calmer ton palpitant qui s’était curieusement emballé. Tu écoutais au loin les personnes crier, ce qui te donnait des frissons partout sur le corps. En plus du vide, il devait certainement y avoir la vitesse, même si dans le fond, ça devait être incroyable. L’animateur te montrait que tout était installé et qu’il fallait maintenant se rendre en haut de la passerelle, ton regard se dirigea vers cet endroit. Tu hochais la tête, suivant de très près Sergio, comme si sa présence allait changer quelque chose de la situation actuelle. Tu écoutais les informations que les gens donnaient, Sergio était certainement plus en état d’écouter que toi, allongée sur le ventre, la tête dans la direction du vide. Tu regardais le ciel pour ne pas avoir cette sensation de tomber, et finalement, tu n’avais pas eu le temps de dire ouf, que vous étiez en plein vol. Tu t’accrochais comme tu pouvais, à ce qui se trouvait sous la main, hurlant de tout ton corps.

Je hoche simplement la tête quand elle me répond que ça va aller. Bon d'accord. Je vais la laisser tranquille le temps qu'on nous prépare tous les deux. J'avais expressement demandé à ce qu'on puisse le faire en duo, au cas où, elle aurait peur du vide. Et j'ai bien fais puisque c'est apparemment le cas. Donc je laisse les employés nous enfiler les harnais et commencer à nous expliquer les consignes de sécurité. J'hoche la tête, me concernant sur ce qu'on me raconte parce que je vois bien que Giuletta est tout sauf concentrée. Son regard est fixé sur les personnes devant nous qui descendent la tyrolienne. On finit alors par nous allonger et nous attacher. J'attrape sa main pour la serrer dans la mienne. Ca va aller, tu vas voir, on va en prendre plein les yeux. Que je lui réponds et juste après ça, on se met en route. On commence alors à descendre. Je resserre sa main dans la mienne alors que je hurle d'excitation de cette descendre. C'est rapidement et j'en prends pleins les yeux au niveau du paysage. Vraiment j'adore. Et ça ne dure que quelques petites minutes. On finit par arriver et je laisse le personnel nous détacher pour ensuite reporter mon attention sur ma copine. Alors ça t'as plus ? Ou j'ai vraiment eu une idée de merde en organisant ça ? Que je demande finalement en la regardant.