Envie de partir éteinte. Envie de rester allumée. Le Summer Camp n’avait plus le moindre intérêt à mes yeux après cette semaine passée aux côtés du sauveur. En revanche, rester dans l’appartement de Yohan avec lui captait la totalité de mon attention. Je voulais prolonger cette réalité. Je désirais demeurer dans cette bulle si foutrement agréable. Malgré toutes les crises de manque et la douleur, je m’étais senti bien ici. Je m’étais senti presque trop à ma place à tel point que je ne voulais pas partir malgré les événements qui étaient déjà organisés. Il était prévu que je parte tout comme il était prévu que Yohan reprenne le travail. Mains posées sur les fesses de celui qui m’attirait tant, j’appréciais notre proximité tentant d’en jouer pour obtenir ce que je désirais à savoir un départ différé au moins. L’envie de coucher avec le sauveur était bien trop présente. Je ne voulais pas partir sans avoir eu son corps nu contre le mien une nouvelle fois. Je le désirais tellement. Pourtant, Yohan semblait avoir d’autres plans puisqu’il tentait de me mettre à la porte. Il venait même confirmer qu’il allait me laisser partir dans un tel état. Il allait me laisser partir avec ces envies bien trop élevées et cette frustration bien trop présente. À croire qu’il aimait réellement jouer avec cette putain de frustration. Il ne faudrait pas qu’il s’étonne qu’un jour cela se retourne contre lui. Il ne faudrait pas qu’il s’étonne qu’un jour je vienne moi aussi en jouer. Il ne faudrait pas qu’il soit surpris que je m’amuse à souffler sur les braises de la frustration en refusant de répondre à ce dont il pouvait avoir envie ou besoin. C’était déjà la deuxième fois que j’en étais la victime. Ça me déplaisait autant que ça me plaisait. Malgré les propos, les doigts de Yohan jouaient toujours avec mon téton me poussant à tenter ma chance encore une fois. Je me pressais contre lui. Encore plus. Toujours plus. J’affirmais que je pouvais prendre le prochain vol. Ce n’était pas comme si j’avais déjà quoi que ce soit de prévu au Summer Camp. Ce n’était que des vacances. Je pouvais partir quand je le souhaitais. Cependant, le sauveur refusait ma proposition soufflant des mots qui me faisait grogner. Je me foutais bien de l’argent. Je me fichais de gaspiller du fris. Je pouvais me le permettre. Encore plus si c’était pour passer un moment intime supplémentaire avec celui qui était en train de me faire tomber pour lui.
La main du sauveur me quittait alors attirant une moue déçue sur mon visage. Une moue qui s’effaçait bien vite lorsque nos lèvres se retrouvaient pour un baiser des plus doux. Merde, merde, merde… Tout cet échange ressemblait réellement à un échange entre un couple. Nous ressemblions à un couple et je ne parvenais pas à savoir comment je me sentais à cette idée. Je ne parvenais pas à me concentrer alors que nos lèvres se mouvaient l’une contre l’autre. Je ne voulais pas me perdre dans ma tête alors qu’il ne restait qu’un temps limité pour profiter de Yohan. J’aurai tout le Summer Camp pour m’interroger. J’aurai tout le Summer Camp pour réfléchir à la situation. Le baiser avait ce goût d’au revoir qui me déplaisait parce que je n’avais aucune envie de partir. Pourtant, je ne parvenais pas non plus à souffler que je ne voulais pas aller au Summer Camp. Je ne parvenais pas à indiquer que j’allais passer mon été ici. Je ne le pouvais pas. Je ne voulais pas bousculer les plans déjà établis. Ce n’était pas possible. Les lèvres de Yohan glissaient sur ma joue et ça m’arrachait un sourire. Se rendait-il compte de tous les passe-droits qu’il avait à mon égard ? Se rendait-il compte d’à quel point il pouvait tout me faire sans que je ne pose de veto ? Je n’en étais pas certain. Les mots à mon oreille me faisaient frissonner, mais pas autant que ses dents qui mordillaient mon lobe. Mes prunelles se fermaient tandis que mon corps se pressait un peu plus encore contre lui. Remontant mes mains sur les hanches du sauveur, je murmurais alors « Je n’ai pas besoin de quoi que ce soit pour penser à toi tu sais… » La confession était lancée. L’aveu était fait. Je savais d’ores et déjà que j’allais penser à lui tous les jours de ces vacances et j’avais envie qu’il le sache aussi. Le poussant à s’éloigner lentement de moi, je venais déposer mes lèvres sur sa joue avant de glisser avec douceur dans son cou. Ce cou que je maltraitais de mes dents et de ma langue quelques secondes pour y laisser une marque. Je finissais par m’éloigner laissant mes mains remonter le long du corps de Yohan. L’une d’entre elle glissait sur sa joue lorsque je soufflais « Ainsi, tu penseras aussi à moi… » avec un doux sourire. Me penchant vers lui, je déposais un smack sur ses lèvres avant de bouger. Il le fallait sinon tout allait changer. Attrapant mes affaires, je me dirigeais vers la porte d’entrée l’ouvrant sans attendre. J’aurai dû partir aussitôt, mais je me retournais pour regarder Yohan. Mes prunelles claires trouvaient les siennes et un « Tu vas me manquer… » m’échappait. Je revenais lui piquer un ultime baiser empli de douceur et d’un trop plein de sentiment puis je me détournais sans attendre plus longtemps. Je m’empressais de quitter les lieux pour ne pas craquer et tout plaquer. Ce n’était que quelques semaines. Ça allait vite passer. Et, peut-être même qu’il allait juste m’oublier. Peut-être ouais…
La main du sauveur me quittait alors attirant une moue déçue sur mon visage. Une moue qui s’effaçait bien vite lorsque nos lèvres se retrouvaient pour un baiser des plus doux. Merde, merde, merde… Tout cet échange ressemblait réellement à un échange entre un couple. Nous ressemblions à un couple et je ne parvenais pas à savoir comment je me sentais à cette idée. Je ne parvenais pas à me concentrer alors que nos lèvres se mouvaient l’une contre l’autre. Je ne voulais pas me perdre dans ma tête alors qu’il ne restait qu’un temps limité pour profiter de Yohan. J’aurai tout le Summer Camp pour m’interroger. J’aurai tout le Summer Camp pour réfléchir à la situation. Le baiser avait ce goût d’au revoir qui me déplaisait parce que je n’avais aucune envie de partir. Pourtant, je ne parvenais pas non plus à souffler que je ne voulais pas aller au Summer Camp. Je ne parvenais pas à indiquer que j’allais passer mon été ici. Je ne le pouvais pas. Je ne voulais pas bousculer les plans déjà établis. Ce n’était pas possible. Les lèvres de Yohan glissaient sur ma joue et ça m’arrachait un sourire. Se rendait-il compte de tous les passe-droits qu’il avait à mon égard ? Se rendait-il compte d’à quel point il pouvait tout me faire sans que je ne pose de veto ? Je n’en étais pas certain. Les mots à mon oreille me faisaient frissonner, mais pas autant que ses dents qui mordillaient mon lobe. Mes prunelles se fermaient tandis que mon corps se pressait un peu plus encore contre lui. Remontant mes mains sur les hanches du sauveur, je murmurais alors « Je n’ai pas besoin de quoi que ce soit pour penser à toi tu sais… » La confession était lancée. L’aveu était fait. Je savais d’ores et déjà que j’allais penser à lui tous les jours de ces vacances et j’avais envie qu’il le sache aussi. Le poussant à s’éloigner lentement de moi, je venais déposer mes lèvres sur sa joue avant de glisser avec douceur dans son cou. Ce cou que je maltraitais de mes dents et de ma langue quelques secondes pour y laisser une marque. Je finissais par m’éloigner laissant mes mains remonter le long du corps de Yohan. L’une d’entre elle glissait sur sa joue lorsque je soufflais « Ainsi, tu penseras aussi à moi… » avec un doux sourire. Me penchant vers lui, je déposais un smack sur ses lèvres avant de bouger. Il le fallait sinon tout allait changer. Attrapant mes affaires, je me dirigeais vers la porte d’entrée l’ouvrant sans attendre. J’aurai dû partir aussitôt, mais je me retournais pour regarder Yohan. Mes prunelles claires trouvaient les siennes et un « Tu vas me manquer… » m’échappait. Je revenais lui piquer un ultime baiser empli de douceur et d’un trop plein de sentiment puis je me détournais sans attendre plus longtemps. Je m’empressais de quitter les lieux pour ne pas craquer et tout plaquer. Ce n’était que quelques semaines. Ça allait vite passer. Et, peut-être même qu’il allait juste m’oublier. Peut-être ouais…
(Ange K. Murray)
Clean et sobre depuis le 3 avril 2024.
Rechute le 9 octobre 2024.
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light
Rechute le 9 octobre 2024.
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light