Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityI've seen and met angels wearing the disguise of ordinary people... {Haytham}
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I've seen and met angels wearing the disguise of ordinary people... {Haytham}

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I've seen and met angels wearing the disguise of ordinary people...

La nuit avait été courte en terme de temps de sommeil, mais très longue en ce qui concernait les heures passée à fixer le plafond de ma chambre. Je n'arrêtais pas de me repasser les images de ces deux derniers jours. Ces images faisaient naître une angoisse certaine chez moi qui me donnait l'impression de manquer parfois d'air. J'avais perdu le contrôle et même au milieu de la nuit, j'avais décidé d'appeler Lily, ma meilleure amie à New York. Lui parler m'avait fait du bien, assez pour grignoter quelques heures de sommeils mais pas assez pour qu'au réveil, je ne sois pas à nouveau hantée par les images des jours précédents.
Thomas. S'il fallait le décrire, je dirais qu'il était mon petit-ami et qu'à l'aube d'une carrière lancée par un premier rôle dans l'un des ballets les plus célèbres, il m'avait brisée. Littéralement. Aussi bien physiquement que psychologiquement. Ce fauteuil c'était lui, cette peur des hommes c'était lui. Et ce matin là, l'angoisse, c'était encore lui. C'était son visage que je croyais avoir aperçu dans la foule lorsque j'étais sortie la veille. C'était sa silhouette que j'avais cru apercevoir en regardant par la fenêtre hier soir. C'était encore une fois sa présence que j'avais cru apercevoir deux jours plus tôt en allant à ma séance de rééducation.
Après mon agression, il s'était enfuit et la police de New York n'avait jamais réussi à mettre la main sur lui. Il était dans la nature, libre, probablement pas gêné une seule seconde par sa mauvaise conscience. Et mon instinct aujourd'hui me faisait croire qu'il pouvait être là, cherchant peut être à me revoir, ou pire encore, finir ce qu'il avait commencé dans la "Big Apple". Il m'avait laissée pour morte, peut être voulait-il m'achever pour de bon en me retrouvant ici.
Repensant à ma conversation nocturne avec ma meilleure amie, je prenais la décision d'aller voir la police. Je pouvais tenter d'alerter quelqu'un, de faire demander des nouvelles sur l'enquête à New York - bien que je sois persuadée qu'elle ne faisait pas partie des enquête prioritaire -. Et c'est comme ça qu'en fin de matinée, je me retrouvais devant le commissariat, empruntant la rampe d'accès pour rejoindre le hall. C'est là qu'un officier accueillait les gens. En me voyant arriver, il mettait de côté le formulaire qu'il avait dans les mains. Maladroite et hésitante, je tentais d'expliquer ma venue.

"Bonjour. Je... J'aurais aimé parlé à quelqu'un... S'il vous plaît...
- C'est à quel sujet?
- Je pense... que quelqu'un en a après moi... Qu'il me suit.
- Quelqu'un?
- Un ex petit-ami...
- Vous voulez déposer une main courante? Il vous a menacé?
- Non... Je voudrais juste parler à quelqu'un qui pourrait me renseigner... A vrai dire, il y a déjà une plainte contre cette personne... Vous comprenez? C'est... C'est à cause de lui, si je suis comme ça..."

Je désignais mon fauteuil et l'officier, qui n'avait pas l'air de me prendre vraiment au sérieux et qui n'avait peut être pas envie de s'encombrer avec les problèmes d'une petite citoyenne tentait de me raisonner.

"- Je vois... Mais s'il ne vous a pas contacté et si vous n'êtes pas sure de vous...
- Alors quoi? Je vais devoir revenir ici avec des bleus quand il aura réussi à m'approcher?
- Non. Bien sur que non. Mais les personnes qui ont vécu un traumatisme comme le votre ont parfois du mal à différencier la réalité de leurs angoisses"

Je regardais l'officier en me demandant si j'avais bien entendu ce qu'il venait de me dire. J'étais une petite victime devenue parano et qui venait le déranger parce que je n'avais plus conscience de la réalité? Je serrais les points sur les accoudoirs de mon fauteuil et reprenais de façon bien moins hésitante. Je voulais que quelqu'un m'écoute, et si ça n'était pas cet officier, j'allais attendre que quelqu'un veuille bien me croire.

"- Laissez moi parler à quelqu'un! Un de vos supérieurs! Ou un de vos collègues. Je ne partirai pas sans que quelqu'un m'ait écouté sans me prendre pour une paranoïaque!"

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