(werthorne) last call

last call
with @Théodore Hawthorne

Le sol de Cuba découvert depuis quelques heures, un bon repas au restaurant, quelques cocktails avalés, des rires faciles qui cachent pourtant une sombre vérité. Mal-être éclipsé par les voyages, vie réelle échappée depuis que la ville grise était quittée. Dernier regard qu'elle laissait à Billie, endormie à point fermé. Chambre d'hôtel qu'elle quittait pour retrouver la piscine, les pieds dans l'eau, hypnotisant reflets dansant face aux étoiles. Téléphone entre les doigts, les yeux posés sur la page de contact de son petit-ami, les minutes qui passent et qui défilent avant qu'elle décide de lancer l'appel vidéo. Parce que ça faisait maintenant plusieurs jours qu'elle évitait la conversation, ou même n'importe quel type de contact. Petite inspiration qui se prend avant de lancer l'appel, boule au ventre qui s'installe à l'idée de retrouver sa voix, après tant de jours passés.

last call tw : mention drogue & alcool
with @Théodore Hawthorne

La solitude. Nébuleuse impénétrable qui te couvre de filaments noirâtres, qui s’accroche à ton épiderme, se mélange à ton ombre. L’alcool s’infiltre dans tes artères, la brûlure caractéristique inondant ta gorge. Aucune envie de s’échapper vers la masse anonyme, de se joindre à la foule pour fuir l’isolement. Non, tu préfères demeurer dans les miasmes de ton canapé, les yeux rivés vers les souvenirs. Les effluves de son parfum semblent flotter dans l’atmosphère, la lueur d’une mèche blonde dans ta vision périphérique. Un profond soupire t’échappe avant que tu ne renifles les cristaux blancs alignés sur la table basse. vrm. vrm. vrm. La vibration attire ton attention, ton téléphone silencieux depuis son départ. Sa photo apparait sur la fenêtre bleutée et tu réponds urgemment sans réfléchir à ton apparence actuelle. La barbe mal rasée, les cernes prononcées. « Allo ? »

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with @Théodore Hawthorne

Minutes d'hésitations où une multitudes de scénarios défilent, l'histoire qui se termine de la bonne façon, où l'amour passe avant les complications. Mais il y a une autre version de l'histoire, plus funeste, celle où les âmes déchirés ont préférés s'éloigner. Des jours que cette scène imaginaire pourrie ses pensées, des jours que le coeur se meurt, effaçant tout l'optimisme qu'elle s'était laissée pour être heureuse. Pourtant y'a cet espoir qui reste présent, il tente de se montrer fort, parce qu'il espère entendre les bonnes paroles, il espère entendre une explications valable pour que les péchés soient pardonnés. Espoir certainement digne d'un miracle, fallait qu'elle s'y attache, c'est la seule chose qu'il lui restait. Le coin de sa lèvre qu'elle mord, regard gêné à la vue du brun à travers l'écran, fatigué et désabusé par la situation. Je te dérange pas ? Petite inspiration qui se prend, les mots qui se cherchent. J'ai un peu de temps pour qu'on discute, si tu veux.

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with @Orphéa Wertheimer

« — Je te dérange pas ? » Comment est-il possible que sa voix inspire tant d’austérité ? Qu’elle paraisse si blanche à tes oreilles ? Elle se mordille le coin de la lèvre et ton cœur déborde entre tes lèvres, martyrisé de la gêne que tu lis dans son regard. Existe-t-il encore une possibilité qu’elle te pardonne ? « — J'ai un peu de temps pour qu'on discute, si tu veux. » Tu te redresses dans le canapé, la posture invitant à une conversation sérieuse. L’espoir éclaire un lueur dans tes pupilles, fébrile mais tenance. Ta main plaque maladroitement tes cheveux en bataille, cherchant un minimum de… Qu’est-ce que tu veux Théodore ? N’est-ce pas encore toi l’artisan de la destruction ? N’est-ce pas ton œuvre qui s’affiche sur la fenêtre bleutée ? « — Tu ne me déranges jamais… Et évidemment que j’aimerais que nous discutions. » Tu déglutis, les mots s’arrachant difficilement de ta gorge endolorie. Ton regard oscille dans ce décor inconnu où la nuit semble également s’être réveillée… Mais le décalage horaire ? Tu serres la mâchoire, le contrôle s’extirpant plus encore de tes phalanges. « — Où est-ce que tu es ? »

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with @Théodore Hawthorne

Parce que c'était facile, faire la taupe, tout ignorer. Mais ce n'était qu'un pure mensonge, une mauvaise façade qu'elle se donnait pour garder la tête haute alors qu'à l'intérieur, elle pleurait encore et encore. Coeur brisé criant face à la torture que l'amour et la trahison lui faisait vivre. Parce qu'elle y croyait tellement, plus qu'à n'importe quoi, alors la chute, elle se montre plus que fatale, elle est destructrice. Parce que cette chute, elle s'est emparée de la confiance, aspect pourtant si important entre deux âmes réunis. Maintenant qu'elle le voyait, à travers l'écran, y'a tous ces souvenirs qui resurgissent, tous ceux qui lui ont prouvés que c'était lui qu'elle aimait. Mais, pourquoi t'as fais ça Théodore ? Pourquoi t'as tout gâché ?  Hm.. Tu pourrai en profiter pour me donner plus de détails ? Que je comprenne exactement ce qu'il c'est passé ? Remplie d'espoir, prête à s'attacher à la moindre excuse pour tenter de le pardonner.  À Cuba, avec Billie. Les épaules qui se haussent, les détails qui sont gardés, prison dorée où elle s'était pour l'instant réfugiée.

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with @Orphéa Wertheimer

« — Hm.. Tu pourrais en profiter pour me donner plus de détails ? Que je comprenne exactement ce qu'il s'est passé ? » Qu’est-ce qu’il s’est passé Théodore ? La destruction purulente se propage dans les moindres fibres de votre relation, animée par cette chaotique engeance viscéral. « — À Cuba, avec Billie. » Agitation dans les méandres épais de ton esprit, desseins cruels infligés par tes soins à ton propre épiderme. Ton regarde demeure dans le vague, noyé vague après vague. « — Orphéa…  » Son prénom brûle ta gorge, la culpabilité accablante sur tes épaules. « — J’étais sous l’emprise de l’alcool et… de.. Enfin. Hm. Elle m’a provoqué et j’étais persuadé qu’elle allait abandonner, comme toujours. Néanmoins la situation a pris de l’ampleur et.. J’ai tout arrêté avant qu’il ne se passe quoique ce soit… » Tu inspires bruyamment, une certaine panique obstruant tes poumons. « — Nous n’avons pas couché ensemble, nous n’avons pas partagé un baiser. Rien. » Tu fuis la situation en attrapant ton verre, avalant goulument une gorgée. « — Je suis tellement désolé Orphéa et… Je ferais tout ce qui est nécessaire pour me faire pardonner. Je suis content que tu ne sois pas toute seule. »

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with @Théodore Hawthorne

Explications qu'elle écoute, long moment de pause pour réfléchir à chacune de ses paroles. L'esprit qui tente de se persuader qu'il s'agissait de la vérité, parce qu'elle était obligée de le croire. Sinon ça ne marchera jamais, n'est ce pas ?  Acide qui s'empare de sa gorge, image nauséabonde qui ne peut s'empêcher de se répéter, vile tentatrice face à laquelle il était incapable de lever les larmes, préférant perdre sa princesse pour finalement perdre sa bataille avec. Alors ce jeu, il en valait vraiment la chandelle, Théodore ?  Ca veut dire.. Qu'au moindre mauvais jeu qu'on te proposera, tu pourras pas t'empêcher de flancher avec pour seule excuse, d'être alcoolisé ? Parce que c'est pas si facile. Son coeur il est déjà bien assez fragile pour être torturé de la sorte, elle a pas envie de s'ajouter des problèmes de confiance. Ouais mais vous avez partagés une proximité qui aurait pas du être.  Le regard qui se détourne un instant de l'écran, les pupilles humidifiés, triste résultat de cette situation. J'aimerai tellement oublier.. Pourquoi t'es pas partie avant d'aller chez elle, hein ? Pourquoi t'as pas réalisé que t'allais faire une connerie ? Tu pensais pas une seconde à moi, à ce moment là ? Les mots qui s'enchainent les uns après les autres, rage qui ne peut s'empêcher de pousser la tristesse pour prendre sa place.

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with @Orphéa Wertheimer

Les secondes s’égrènent après tes paroles, étranglées par le goulot de verre d’un sablier. Tu l’observes, silencieusement, attendant la moindre réaction. « — Ca veut dire.. Qu'au moindre mauvais jeu qu'on te proposera, tu pourras pas t'empêcher de flancher avec pour seule excuse, d'être alcoolisé ? » Érosion de tes pauvres membranes, son chagrin mêlé à sa colère sont tant de lames qui s’enfoncent dans ton cœur. Que répondre à cette simple question Théodore ? Si ce n’est une réponse misérable bien en-dessous de sa valeur. « ¬— J’étais pas simplement alcoolisé Orphéa… Et non, je ne compte pas refaire cette erreur. » Tes doigts arracheraient bien ton épiderme s’ils pouvaient soulager les zébrures humides qui traversent ses pupilles. « ¬— Ouais mais vous avez partagés une proximité qui aurait pas du être. » Tu hoches la tête, acquiesçant ses propos. Comment nier l’évidence ?  « ¬— Je sais bien. » Elle détourne le regard et tu t’accroches à la fenêtre bleutée, ton souffle dépendant de cette vision. « — J'aimerai tellement oublier.. Pourquoi t'es pas partie avant d'aller chez elle, hein ? Pourquoi t'as pas réalisé que t'allais faire une connerie ? Tu pensais pas une seconde à moi, à ce moment là ? » Les mèches blondes, encore et toujours ses mèches qui dansaient derrière ses pupilles. Images bénies qui accompagnent le pécheur dans ses ultimes vices. « ¬— … Je ne sais pas, je ne réalisais pas l’ampleur de cette provocation pitoyable. Je voulais simplement lui prouver qu’elle avait tort. J’aurais dû comprendre et partir immédiatement et… crois-moi je n’avais que toi dans l’esprit. »