get out of my room (ollie)

je ne suis pas parti dans la forêt amazonienne. c'est pas mon délire ce genre d'excursion. me retrouver dans une forêt avec pleins d'insectes et des gens tous plus insupportables les uns que les autres. je passe mon tour volontiers. j'apprécie le calme de l'hôtel. aucun bruit. le moment idéal pour m'allumer mon joint. fumer tranquillement. à l'abri de l'agitation du summer camp. assis sur l'un des fauteuils, la baie vitrée ouverte. les pieds sur le lit. je suis bien. j'ai passé l'après midi avec ma petite soeur, ça m'a fait énormément de bien. mon traitement est prit. je ne vois aucune ombre à cette soirée. à ce tableau déjà peint de la suite des événements. je prends une longue taffe puis l'expire lentement. l'année a été rude. cette pause de deux mois est amplement méritée. pause visiblement de courte durée. la porte s'ouvre. une fille fait son apparition. je reconnais immédiatement la petite ollie. celle avec qui je vais devoir partager ma chambre. je me demandais quand elle allait arriver d'ailleurs. j'espère qu'elle n'est pas aussi nunuche qu'elle n'y parait. « j'peux t'aider ? » je demande, l'abord pas forcément très aimable. c'est ma chambre ici. putain que j'étais bien tout seul.

le mariage de ta mère était enfin derrière toi. t'allais pouvoir profiter de ton été, loin du tumulte de cette nouvelle décision. les mains rempli de tes bagages, tu cherchais le numéro de ta chambre. pensant secrètement partager tes premières instant avec arlan, c'est avec désespoir que tu avais appris à ton arrivé, qu'il ne serait pas ton colocataire pour l'été. tu marches, le visage qui vacille de gauche à droite avant d'arriver devant le numéro de ta porte de chambre. tu places la carte qui actionne la poignet. mouvement de hanche contre la porte, tu ouvres la porte à l'aide de ton dos. le regard qui analyse, tout de suite. chambre simple et pourtant déjà occupé. " non c'est bon merci " t'aimes pas partager ta chambre avec quelqu'un que tu connais pas. renfermé à l'idée de vouloir faire connaissance, tu n'y mets pas du tient, déçu de ne pas partager ta chambre avec ton ami. tu finis par poser tes valises un peu plus loin. tu l'observes sans aucune gêne, détaille de loin ce qui pourrait ou non te plaire. " tu as pris quelle lit ? " tu pourrais te présenter avant ollie... mais tu décides de ne pas le faire.

et c'est avec un aplomb formidable que tu m'annonces que tu n'as pas besoin d'aide. tu ne veux pas de mon aide. je ne te la proposais pas. derrière ma phrase se cachait plutôt une manière ironique de t'indiquer que t'as rien à faire là. je suis bloqué avec toi. qu'est ce que je vais faire de toi. j'ignore lequel des deux a merdé dans les inscriptions mais tu es à présent ma colocataire pour tout le séjour. je suis partagé entre la haine et la curiosité. t'as l'air assez nunuche sur tes photos meets et là, tu arrives en faisant la gueule. j'ai pas l'air spécialement plus aimable mais tu apprendras bien vite que c'est mon apparence de tous les jours. ma gueule fermée c'est la barrière entre moi et les autres. « à ton avis ? » mais oui ollie, à ton avis, c'est lequel mon lit ? j'ai les pieds dessus. je tire sur mon bâtonnet roulé approximativement. « t'arrive que maintenant ? j'ai cru que t'avais trouvé le moyen d'échapper à cette cohabitation » je ne bouge pas d'un millimètre. mon regard te scanne. te juge. ne te lâche pas d'un semelle. je scrute les moindres de tes faits et gestes.

regard glaciale qui survole l'état d'esprit dans lequel tu es. tu te fiches de ce qu'il pense. toi... t'es dégoutée, en colère aussi. ton bon côté s'envole. le regard qui soutient ses façons trop curieuse de te dévisager. tu déclines son offre naturellement, sans y porter plus d'attention. tu te débrouilleras par toi même, t'as jamais eu besoin de personne, c'est pas maintenant que ça va commencer ollie. " celui là donc " tu regardes ton lit, t'aurais préféré l'autre mais tu préfères te taire. celui là, conviendra. tu lâches tes bagages. les cendres qui s'illuminent à ses lèvres et l'odeur qui titille tes narines. t'aurais bien besoin de tirer sur son joint toi aussI, sa te détendrait peut-être. tu t'avances, sans tenir compte du regard insistant qu'il a sur toi. " j'ai eu un petit empêchement, je pouvais pas être là avant. " et finalement tu passes à côté de lui, épaule que tu cognes sans t'excuser. tu viens t'allonger comme une étoile sur les draps encore propre. " y avait rien de possible à faire, y a plus de chambre de disponible mais si tu veux y a les transats. " visage qui se relève, les bras qui se calent derrière toi. " tu ronfles ? "

le calme est de courte durée. t'arrives en trombe dans la chambre, toi et ta mauvaise humeur. je ne vais pas trop la ramener à ce sujet, je ne suis pas très avenant comme gars. même pas du tout. j'ai un premier abord très froid. très dur. j'éloigne les quelques courageux qui auraient envie de venir se taper la discute avec moi. mais toi, c'est différent. je suis coincé avec toi pour deux mois. tu ne perçois peut-être pas l'effort mais il est là. roulement d'yeux quand tu piges enfin quel lit tu vas squatter. j'ai cru que tu ne viendrais plus. j'ai eu cet espoir-là, je l'avoue. tu passes à côté de moi et me frôle de ton épaule. c'est dangereux ce genre de contact ollie. très dangereux. tu l'apprendras bien assez vite. « t'as réellement cru que j'allais te laisser la chambre pour les transats ? » je me marre. « ouais j'fais du bruit en dormant, en marchant, en fumant, en baisant, en chiant. je te donne trois jours avant de dégager d'ici » je pouffe de rire en voyant ta tronche désabusée. je sais que j'ai un abord pas aimable, que t'as pas envie de partager ta chambre avec moi mais là tu ne facilites pas les choses. « t'en veux, ça va t'détendre un coup » t'en as plus besoin que moi visiblement.

attentif à la moindre réaction. tu t'adaptes au personnage que tu as devant toi. il épie chacun de tes gestes, tu le sens ce regard lourd sur toi et pourtant tu t'en moques. tu passes à côté de lui, épaule qui le frôle. le corps qui s'allonge lourdement sur le lit, tu savoures ce semblant de satisfaction. le voyage a été long et t'es tout de même contente d'être enfin arrivé. " pourquoi pas ? " rire machiavélique qui sort de ses lippes. caractère fort qui se trouve devant toi, le genre de joujoue qui t'amuse. la tête et le buste qui se relève un peu. tu rigoles à ton tour. " parce que l'idée c'est ça ? me faire fuir ? " tu décides de détacher tes cheveux, carré qui retombe légèrement sur tes épaules. les doigts qui finissent par te proposer le graal. tu te relèves pour venir lui chopper des mains. dans un geste parfaitement contrôler, tu apportes le poison à tes lèvres. fumée que tu laisses échapper lentement vers le haut, ton visage se lève. tu savoures parce qu'effectivement tu en avais besoin. calmement, tu lui souffres les dernières fumée dans le visage. " tu ne me feras pas partir d'ici hebert. " ouai t'avais retenu le prénom à l'accueil. original et bizarre à la fois. tu apportes une nouvelle fois le joint à tes lèvres. " si tu veux jouer à sa y a pas de problème, emmerdons nous jusqu'à ce que l'un d'entre nous cède."

haussement d'épaule. « évidemment que j'veux te faire fuir, j'suis bien tout seul » j'apprécie ma solitude mais tu t'es imposée à moi. ça aurait pu mieux se passer si tu n'étais pas arrivé en mode guerrière conquérante. t'es déchaînée. énervée. je ne sais pas ce que t'as mais tu vas redescendre d'un cran parce que ça ne va pas le faire du tout. je n'ai pas envie de passer deux mois à supporter tes états d'âme. j'ai moins de patience que ça et tu vas vite le découvrir. je te tends le joint que tu prends, étonnement. pas si coincée que ça la petite. je te regarde fumer. t'en fais des tonnes. roulement d'yeux. t'es comme ça pour tout ? dans le dramaqueen pour un rien ? « et ben c'est ce qu'on verra, ollie » à tes menaces, j'explose de rire. « desserre les dents petit roquet, c'est juste une chambre tranquille. » je reprends mon joint de tes mains. tu permets. ça va être long deux mois. interminable.

ces mecs, tu t'en tenais éloigné. tu les connaissais assez pour savoir qu'il était bon de se tenir loin d'eux. étrange mais intéressant. tu le regardes, l'analyses aussi. " et je suis bien seul aussi. " t'adores être seul, tu n'as besoin de rien ni de personne ollie. t'as appris à vivre seule, libre de faire ce que tu as envie. c'est ton mode de vie, avec lui tu sais que tu vas devoir faire des efforts. tu fumes, prends le plaisir que tu as besoin pour relâcher un peu. tu refuses de te faire emmerder, t'es pas du genre à te laisser faire. les hostilités étaient lancés. son rire t'agace déjà. tu te redresses complètement pour être assise sur ton lit. les yeux qui se plissent à sa seconde remarque, tu lèves toi aussi les yeux au ciel alors qu'il t'arrache le joint des mains. tu t'avances pour lui faire face, les yeux qui le regardent. " ma chambre " sourire qui se dessine. tu passes une nouvelle fois sur le côté pour chopper ta valise que tu couches pour pouvoir l'ouvrir. il fait chaud et t'en peux clairement plus d'être habiller comme ça. le voyage a été long et tu rêves d'une douche. " la porte de la salle de bain se ferme ? " tu saisis une serviette et tu te redresses.  

mon summer camp se passait bien. pourquoi il a fallut que tu viennes tout gâcher. personne ne t'a demandé de venir et encore moins de débarquer comme une folle, prête à bouffer tout le monde. en soi, je ne t'ai rien fait de spécial. je me suis même montré plutôt courtois, me connaissant ça aurait pu être pire. tu me fais rire. désolé mais ta hargne de petit roquet à mamie est énorme. je rigole quand tu rétorques que c'est ta chambre. « j'suis là depuis 3 nuits, j'estime que c'est plus ma chambre que la tienne. si t'es pas contente, va dormir ailleurs. j'bougerais pas d'ici » les fesses bien ancrées sur ce fauteuil. je ne bougerais pas d'ici pour la soirée. ça tombe bien, j'avais rien de prévu. et quand bien même j'aurais eu un truc, j'aurais annulé. avec une folle pareille, t'aurais trouvé le moyen de dégager mes affaires. « nan elle s'ferme pas, tu vas devoir te doucher devant moi » un air de défi dans mes yeux. en plus ça tombe bien, j'ai une vue bien dégagée sur la salle de bain. à quel point es tu joueuse ollie ?

âme inconvenante. tu ne t'étais pas montrer très courtoise. tu préférais être la détestable, masquer tes qualités pour mieux contourner les siennes. tu ne le connaissais pas mais tu savais reconnaitre le grossier personnage qu'il était. homme de caractère, il dégageait quelques choses. " je ne bougerai pas non plus. " ton programme venait de changer, bien décidé à camper ici pour lui prouver que tu ne changeras pas d'avis. serviette dans les mains, tu lui demandes naturellement si cette porte se ferme. un peu d'intimité s'était la seule chose que tu demandais. " pour que tu mattes ? " tu rigoles en levant les yeux au ciel. tu t'approches de la salle de bain et tu vois rapidement qu'il n'y a même pas de porte. tes sourcils se froncent d'avantage, rien n'allait ce soir. tu le regardes de nouveau, tu connaissais. celui qui provoque et qui te pousse dans tes retranchements. jeu qu'il veut ouvrir à même pas 2 minutes de votre rencontre. tu plisses tes yeux et tu poses ta serviette sur le rebord de l'évier. tu retires ton short et ton débardeur. sous vêtement apparent. tu ne retires pas tout, pas tout de suite. " joue pas avec moi ! " tu actionnes le levier et te faufile sous l'eau.