what if i told you i'm a mastermind ? (lilia)

Le temps passe vite. Déjà plusieurs jours que tu traverses l’Équateur. Ce pays est une tuerie. Tu t’éclates bien. Tu es loin du remue-ménage de Boston. La nature envahit presque les villes. C’est luxuriant, dense, magique. Tu captures tous ces moments précieux. Toutes ces rencontres au fil des activités. Ton maître mot, c’est de ne jamais s’arrêter. Si tu mets pause, ton cerveau se mettra à gamberger, c’est pas bon. Aujourd’hui, en ce huitième jour d’aventure, tu as décidé de te détendre dans une source d’eau chaude naturelle. Certains, plus téméraires, auront opté pour la tyrolienne. Si tu as le temps, t’ira te faire un shoot d’adrénaline, pour l’instant, tu te baignes dans ce bassin. Tu fermes les yeux, balançant la tête en arrière, le soleil tapant ton visage. Tu continues d’avancer dans l’eau, à reculons. Les paupières toujours closes, tu ne te rends pas compte que tu fonces tout droit vers une demoiselle. Et vlan, la rencontre a lieu. Tes yeux se rouvrent. Tu te retournes, agitant tes bras et tes jambes pour ne pas couler. « Hey, je te demande pardon, j’étais dans mon monde » Peut-être que c’était un coup du destin. Ou simplement le hasard. La main mouillée qui passe sur ta face carbonisée, tu la regardes péniblement à cause des rayons uv qui s’abattent sur elle. Elle est juste divine. Cette collision tombe bien. T’étais mutique depuis trop longtemps. « Étudiante d’Harvard ou tu viens d’ailleurs ? » #rplibre

what if i told you i'm a mastermind ? le 13.07.23 with @Melchior Langmore
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Lilia n'avait pas du tout regretté de s'être inscrite au Summer Camp cette année encore. Laissant de loin la compétition, la jeune brunette a préféré jouer à la petite touriste en arpentant les jolies ruelles de l'Equateur. Après avoir fait la découverte de la capitale ainsi que celle de la forêt amazonienne, aujourd'hui, sous ce beau soleil illuminant la ville de Baños, Lilia décida d'en profiter pleinement et de se détendre dans l'une des fameuses sources d'eau chaude naturelles de la région. La jeune femme avait laissé de côté la deuxième option offrant plus de sensations fortes, pour l'instant, elle préférait simplement se détendre et profiter du calme qui régnait autour d'elle.

La biologiste avait donc enfilé son maillot de bain une pièce, ses lunettes de soleil, son chapeau et s'était tranquillement mise dans l'eau, au rebord, afin de profiter du calme avant de faire quelques longueurs. Pourtant, ce programme venait de tomber à l'eau lorsque quelqu'un la bouscula, faisant tomber ses lunettes ainsi que son chapeau dans l'eau. Lilia se retourna aussitôt et se retrouva face à jeune homme se confondant en excuse, elle n'allait tout de même pas en faire un plat, ce n'était pas grand chose. Au lieu de rouspéter, elle sourit en faisant quelques gestes de ses bras, l'invitant de ne pas s'excuser d'avantage. «Ce n'est pas bien grave, faut croire qu'on ne peut que l'être dans cet endroit paradisiaque.» Elle pouvait comprendre que l'on soit dans son monde dans un endroit pareil, elle était tout aussi perdue dans ses pensées quelques minutes plutôt. «Je suis étudiante à Harvard effectivement, et toi ?» Elle se rendit compte qu'elle ne s'était pas proprement présentée. «Je suis Lilia, enchanté.» Fit-elle avec un grand sourire.

Bulle étanche. Isolation totale. Tu entends le bruit de la faune environnante. Tu fais le vide. Tu barbotes dans l’eau, te déplaçant sans regarder dans quelle direction tu te diriges. Abandon de soi. Tu quittes la planète pour une autre. Ta planète. Tu ne remarques plus rien. Tu te refais de vieux films. Ceux en compagnie de ta dulcinée qui repose dorénavant en paix. Un sourire accompagne le tout. Tu dérives, encore et encore. Un courant d’air siffle dans tes oreilles. Et puis il y a la rencontre. Un impact. La balade prend fin. Tu fais volte-face et tes pupilles aveuglées par la luminosité se posent sur cette demoiselle innocente. Un chapeau flotte à la surface, mais aussi des lunettes de soleil. Le temps que tu atterrisses en Équateur, tu récupères les objets et les tends à la jeune femme qui se présente. « Melchior, je suis aussi étudiant, en doctorat d’archéologie, j’étudie les peuples qui vivent en Amérique du sud, tu sais, comme les Incas et les Mayas, ceux qui avaient apparemment prévu la fin du monde en 2012 » Son sourire est renversant. Tu gardes d’ailleurs le tien, vraisemblablement sous le charme de cette dénommée Lilia. Sur les berges, des touristes lézardent. Tu reconnais un groupe d’amis au loin. Ils font des tas de gestes obscènes. Ignorance obligatoire, tu te focalises sur la brune qui porte un maillot de bain affriolant. Les pupilles veulent se diriger vers son décolleté, mais tu les obliges à rester ancrées dans son regard. « Tu fais partie de la compétition ou tu es aussi flemmarde que moi ? Je crois que je me fais vieux, je n’ai plus l’énergie pour ce genre de truc » Tes bras balaient l’eau, mais tes pieds heurtent un banc de sable. Tu n’as plus à nager sur place, tu peux discuter sans effort, accroupi dans cette flotte si chaude. « Je parle trop, c’est la nervosité, je me tais, enfin non, ça pourrait être encore plus gênant. J'adore ton maillot » Rouge qui colore les joues, tu pourras mettre ça sur le compte du soleil qui brille haut dans le ciel azur. @Lilia Arnault

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Le calme, la détente, les vacances, Lilia en avait grandement besoin. Le temps était magnifique, le ciel dépourvu de nuage, la brunette avait tellement bien bossé toute l’année qu’elle méritait amplement ce voyage en Amérique du Sud. L’un des rares endroits d’ailleurs qu’elle n’avait pas visité de long en large. Abandonnant ce matin Lys après le petit-déjeuner, les deux brunettes eurent chacune une envie différente. Les sources d’eau chaude naturelles intéressaient plus la jeune biologiste que la tyrolienne. La tête levée au ciel, paupières fermées et regard caché par ses lunettes de soleil, Lilia était dans sa bulle lorsqu’elle se fit soudainement bousculer. La faisait revenir sur terre et apparemment le jeune homme en face d’elle également. Le beau brun lui tendit aussitôt ses affaires qui avaient retrouvé l’eau plus tôt que sa chevelure brune. «Merci.» Malgré le choc qui les avaient unis, la discussion se faisait dans le calme et Lilia se rendit compte qu’ils avaient pas mal de points en commun. Comme quoi le hasard en faisait bien des choses. «L’archéologie ! C’est passionnant ça. Tu as toujours été intéressé par ce domaine ?» Demanda-t-elle intéressée par ce bel inconnu. «Je suis doctorante aussi mais en biologie, les molécules et cellules c’est mon "petit truc".» Ajouta-t-elle en faisant les guillemets de ses deux petites mains.

De nombreuses personnes se baladaient autour d’eux, d’autres profitaient de l’eau chaude, tandis qu’eux deux profitaient de leur discussion. «Je crois qu’on a pas mal de point en commun et la flemmardise en fait partie apparemment.» Cela la faisait bien rire. «Je participe en tant que touriste simplement, comme tu dis, trop vieille pour la compète.» Elle s’autorisa à zieuter rapidement son torse, de peur que ses joues ne la trahisse. «Pourtant ton corps est en inadéquation avec tes paroles. Plutôt en forme pour la compétition.» Elle ne savait pas si c’était correct de dire cela à quelqu’un qu’elle venait de rencontrer, elle espérait simplement ne pas le froisser ou le rendre mal à l’aise. Mais c’était à son tour de se perdre dans ses paroles, au contraire, Lilia trouvait cela bien mignon. Elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il complimente son maillot de bain, mais à cette remarque, ses joues n’étaient pas les seules à retrouver une couleur pourpre, les siennes également. «Oh…merci…» Toute nerveuse, Lilia finit par glisser par je ne sais quoi et emporta Melchior dans sa chute. Alors que le haut de son corps était toujours sec, Lilia était maintenant sous l’eau. Elle se releva avant d’éclater de rire. «C’est à mon tour de s’excuser maintenant.»

Le choc s’est produit. Deux destins qui se superposent. Lilia, ravissante jeune femme que tu n’aurais pas osé aborder si tu l’avais croisé dans une espèce de soirée étudiante. Il a fallu un moment d’inattention pour que la rencontre ait lieu. Le cadre est si fantastique. Époustouflant. Et puis tu ne pouvais pas t’enfuir en nageant dans cette eau si chaude. Le contact se prolonge. Tu chasses ta solitude et la discussion se lance. « Ouais, j’ai toujours cru que j’allais trouver un os de dinosaure quand j’étais petit, c’est pas encore le cas » Tu te caramélises au soleil alors qu’elle se confie sur ses études. Tu ne l’imaginais pas avec autant de matière grise. C’est écoeurant tout ces stéréotypes. Il suffit d’une belle créature et on lui ôte toute intelligence. Franchement Melchior, tu déconnes. Sourire qui s’impose, vous évoluez lentement dans le bassin, faisant connaissance tranquillement. Elle se qualifie de vieille et tes sourcils se soulèvent. Elle est dans la fleur de l’âge. Fraîche et fort appétissante. Melchior, deuxième avertissement, cette jeune demoiselle n’est pas un aliment comestible. « J’ai repris le sport avant de partir, j’me suis enfilé des pizzas toute l’année, mon appartement est rempli de cartons » Tu te grattes nerveusement ta perruque sans entretien et sauvage, te rendant compte que tu viens de te détruire. Un moment d’égarement et tu te tires une balle dans le pied. T’es pas prêt. Pas prêt à te vendre. À plaire. Il y a toujours le spectre de ton ex décédée qui rôde. Toujours ce drame qui flotte dans les airs. Pourtant, tu essaies de lâcher prise. Tu lui fais un compliment. Ses joues se colorent autant que les tiennes. Et puis elle se rate. Elle t’emporte dans sa chute. Tu fermes ta bouche avant qu’elle ne s’immerge. Il doit y avoir des tas de bactéries infectes là-dedans, Lilia pourrait même les analyser. « Je vois que t’es aussi maladroite que moi, encore un point commun » Sa main se détache de ton avant-bras. « Tu viens d’où Lilia ? Des États-Unis ? » Auto pilote enclenché. Tu ne te risques pas à de la drague. T’es incapable de lancer un jeu de séduction. Tu crains que cela ne soit un fiasco, toi qui n’as connu qu’une seule femme dans ton existence. Comment fait-on pour signaler qu’une femme vous plait ? C’est une énigme. « Tu veux qu’on aille se poser à l'ombre ? À moins que tu sois venue accompagnée ? Je ne voudrais pas m’imposer »  @Lilia Arnault

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Il a fallut d’une simple bousculade, être quelque peu maladroit et surtout dans les nuages pour que les deux jeunes doctorants se plongent dans une longue discussion, tous deux intéressés l’un par l’autre. Il était donc dans l’archéologie, elle a toujours pensé que reconstituer la vie de nos prédécesseurs et leur évolution à travers le temps était une étude intéressante. Connaître le passé afin de mieux accepter le futur. «J’imagine que lorsqu’on est gosse on a qu’une envie, c’est de revivre le Jurassic World.» Avec un peu moins d’action quand même, il serait bête de mourrir à la première minute.

Un autre point en commun était le fait de participer au summer camp en tant que simple touriste. Finalement Lilia avait fait le bon choix puisque cela leur a permis de faire connaissance dans cette eau chaude. «Toute l’année ! Il faut faire attention quand même avec la nourriture de l’extérieur. C’est rapide mais mauvais pour la santé.» La jeune brunette se permettait de temps en temps les bons sandwichs de sa boulangerie préférée mais elle savait bien se tenir et être raisonnable. Ayant une santé plutôt fragile, c’était la bonne chose à faire. «Est-ce encore une fois par pur flemmardise ou la cuisine n’est pas ton fort ?» Elle était curieuse de savoir pour laquelle penchait le jeune doctorant.

C’était suite à quelques compliments que la brunette embarqua le jeune homme dans sa chute sous l’eau, à la quête des bactéries se baladant dans cette eau chaude. Elle hocha la tête au prochain point en commun trouvé. Elle l’était oui maladroite de temps à temps. «Je suis française, mais ma mère a des origines américaines oui. Et toi ? » Mais elle se sentait française à cent pour cent, malgré toutes les années qu’elle avait pu passer aux États-Unies. Mais elle en avait vu des origines bien différentes à Harvard, c’était l’un des avantages de cette Université de renommée, elle avait réussi à faire le tour du monde rien qu’en discutant avec les différents étudiants. Melchior avait finalement raison de poser cette question, Lilia était prête à faire une pause piscine et retrouver la terre ferme, elle ne voulait plus de chute surprise. «Non non je suis venue seule et tu ne t’imposes pas du tout au contraire.» Lilia était contente de pouvoir continuer un peu plus cette discussion.

Ils quittèrent donc l’eau avant que Lilia n’aille récupérer sa serviette pour s’essuyer. «Tu es installé où ?» Demanda-t-elle pour qu’ils puissent se rejoindre dans un même endroit.