brothers meeting (w: achille)

rendez-vous de travail pour démarrer la semaine. tristan entre dans le hall d'accueil du laboratoire l'air confiant, serein, sérieux. l'incarnation du pdg, jeune et dynamique, prêt à laisser la meilleure des impressions à son client. à voir le sourire tranquille qui se dessine sans peine sur son visage, on est loin de s'imaginer le bordel dans sa tête, le lot de frustrations tensions et problèmes qui fracturent son quotidien. il donne bien le change, va se présenter au comptoir. la secrétaire l'accueille d'un grand sourire qui faiblit un peu lorsqu'elle lui annonce que la personne avec qu'il était sensé avoir rendez-vous n'est pas présente. l'expression toujours amène, son regard bleu doux et compréhensif, les coins de ses lèvres retombent toutefois peu. il espère ne pas s'être déplacé pour rien. c'est qu'il a du boulot quoi et que voir son rendez-vous annulé au dernier moment n'a vraiment rien de très pro. la fille qui lui fait face panique un peu, farfouille dans les papiers de son bureau. tristan tâche d'adoucir son expression, son côté humain le poussant à rassurer la fille. il fait mine d'ouvrir la bouche quand elle pousse un soupire après avoir lu une note griffonnée sur un post-it. avec un sourire rassurée elle lui annonce qu'il va rencontré quelqu'un d'autre, un autre employé du laboratoire à même de le recevoir. elle l'invite ensuite à prendre place sur une des chaises disposées autour d'une table couverte de magazines le temps qu'on vienne le chercher pour le rendez-vous. tristan acquiesce avant d'aller prendre place sur l'une des chaises en question. il dépose sur son genoux le sac qui contiens son ordinateur portable, entre autres, ainsi que le cahier des charges sur lequel il bosse avec son équipe depuis quelques jours et commence à attendre, boudant les revues laissées à disposition, déjà assez occupé par le fil de ses pensées.

Le week end a été chargé et tu peines encore à te remettre du décalage horaire entre Paris et Boston. Ce n'est pas une nouveauté pour toi, tu as l'habitude des déplacements internationaux et nationaux même si tu as diminués tout ça depuis ton divorce avec la mère de ta fille. Bien que tes yeux soient encore un peu fatigué – tout comme le corps – l'esprit reste fidèle au poste des dossiers sur lesquels tu dois bosser. Certains diront qu'il n'y a aucun épanouissement à exercer ton métier de prothésiste dentaire mais toi tu vois un objectif chaque jour tout en ayant d'autres projets à coté qui viennent combiné le métier qui est le tien. Alors que tu sors du laboratoire, la porte coulissante exécute son mouvement tandis que tu enlèves les gants en latex et ton masque que tu jettes à la poubelle approprié. Quatre heures non stop à bosser sur deux prothèses, la satisfaction du boulot bien fait est de mise surtout que les deux dossiers étaient complexes et corroborés par un nouveau protocole dentaire. A peine es-tu sortie du laboratoire pour recouvrer les bureaux des visites que ta secrétaire marche vers toi à grande vitesse. Elle t'informe que l'un de tes collègues est absent et ne pourra venir assurer le rendez-vous auprès de votre futur client … Tu sais que la femme de Tom n'allait pas tarder à accoucher et c'est pas le genre de chose que l'on prévoit. Tu rassures ta jeune secrétaire en lui disant que tu vas assurer le rendez-vous prévu. Tu lui demandes juste qu'elle t'apporte le dossier pour que tu puisses en prendre connaissance rapidement. En deux temps trois mouvements, tu délaisses ton uniforme bleu marine de prothésiste et enfile une tenue plus approprié. Tu descends à la réception, lisant quelques détails du dossier qu'avait en charge ton collègue. Tu te diriges vers le comptoir de la réception et demande le nom de la personne à recevoir. Tu visualises le patronyme et tu esquisses un rire narquois. Il y avait de quoi puisqu'il s'agissait de ton demi-frère dont tu avais appris l'existence de manière un peu brutale … Tu hoches la tête déterminé à mener à bien cette entrevue car après tout tu as toujours été doué pour séparé boulot et vie privée. Tu te retournes, te diriges vers la salle d'attente et te poses en décalé du siège où est assis Tristan. « Mr. Deslieux ? Je tiens à excusez l'absence de mon collègue qui a un imprévu de dernière minute, je vais vous recevoir si vous le voulez bien ? » Ton timbre de voix est neutre et communicative à la fois. Tu lui fais signe de te suivre, espérant que vous parviendrez à échanger. Le fait est que vous n'avez jamais communiqué depuis que vous connaissez vos existences respectives mais que vous êtes obligés de le faire présentement.

il a sorti son portable en attendant que son interlocuteur vienne le trouver. il n'aime pas faire ça d'habitude, pas dans le cadre des rendez-vous pros, même lorsqu'il est à l'heure et qu'il patiente. mais c'est plus fort que lui. avec tout ce qui se passe et même s'il est déjà alerté par des notifs de chaque message reçu sur meetsa, il ne peut s'empêcher d'ouvrir maintes fois l'appli et de revenir sur le fil de sa conversation avec hope. d'un mouvement du doigt le fil de messages qui se déroule, sa bouche réduite en une ligne fine. en entendant des bruits de pas vers lui, il fourre le portable dans sa poche et lève les yeux, un sourire poli déjà en route pour éclore sur ses lèvres. sourire qui se fige un peu quand il découvre son demi-frère. comme le monde est petit. mr. deslieux ? un peu malgré lui, le sourire de tristan prend une inflexion moqueuse. mr deslieux, hein ? d'un léger mouvement de tête qui fait office de salutation, il acquiesce quand même en se levant. bonjour il ignorait que son frère bosse ici. enfin, il connaît sa profession, les grosses lignes de sa vie et il aurait pu faire un travail de déduction, se préparer à le croiser éventuellement dans le cadre de ce rendez-vous mais, honnêtement, il a d'autres choses auxquelles penser en ce moment. je tiens à excusez l'absence de mon collègue qui a un imprévu de dernière minute, je vais vous recevoir si vous le voulez bien ? qu'est-ce qu'il pourrait faire d'autre ? bien sûr sur ce il emboite le pas à son demi-frère, le laissant le guider en silence plus avant dans le bâtiment, réfléchissant d'ores et déjà à la façon de gérer cet entretien. le plus simple serait de feindre qu'ils sont des inconnus l'un pour l'autre (ce qu'ils sont par ailleurs, en dépit de leur lien de sang), mais tristan n'est pas sûr de vouloir jouer à ça. ce serait trop bizarre selon lui, encore plus que les circonstances en elles-même, même si c'est la voie que semble vouloir prendre achille. tristan retiens le soupire qui enfle dans sa poitrine. rien ne lui est épargné en ce moment, vraiment.

La communication n'a jamais été un quelconque problème pour toi mais présentement la situation pourrait être dépeinte comme cocasse. Mais c'est loin d'être un rictus comique qui étire tes lippes. Assurer un rendez-vous pour aider l'un de tes collègues est une chose mais comme si les choses n'étaient pas assez compliqué, il s'agissait de ton demi-frère. Un lien dont tu avais appris l'existence de façon récente et qui avait mis des vérités sur des années de mensonges. Votre père en était le principal fautif mais tu n'as pas envie d'y songer plus que cela. Le boulot est une chose, le reste en demeure une autre. C'est donc de façon professionnelle et fluide que tu lui proposes de te suivre dans ton bureau. Ce dernier est cosy et respire la détermination du travail que tu exerces chaque jour. Tu le laisses entrer en premier puis ferme la porte derrière toi, lui faisant signe de prendre ses aises, après tout vous êtes là pour discuter du dossier dont est en charge ton collègue. Tu observes Tristan d'une œillade furtive pour savoir comment il peut appréhender la situation. Après tout chacun est différent. Une fois assis dans ton fauteuil, tu ouvres le dossier de ton collègue. « Il semblerait que vous aviez déjà vu pas mal de détails avec mon collègue donc j'imagine que de nouvelles options ont été apportés au contrat ? ». Ton collègue était très emballé et satisfait par le travail fournit par l'entreprise dont été en charge Tristan. Tu t'en doutais pas, après tout votre géniteur semblait avoir insufflé à ses enfants le goût de la détermination, de la réussite.

tristan emboite le pas à son demi-frère, entrant dans ce qui apparaît comme étant le bureau de ce dernier quand achille s'efface dans l'embrasure pour refermer ensuite la porte derrière eux. le regard de tristan embrasse brièvement les lieux, son attention retournant toutefois rapidement vers achille, incarnation même du professionnalisme. tristan ne peut s'empêcher de l'observer. il l'a déjà croisé, mais il n'a jamais eut vraiment l'opportunité de vraiment le regarder et c'est ce qu'il fait maintenant, avec une subtilité modérée. c'est malgré lui la curiosité qui grimpe, son regard ne pouvant s'empêcher de guetter des similitudes avec leur père, ou avec lui directement, en dépit de l'inexistence d'un lien quelconque entre eux deux en dehors de celui du sang. il sent aussi le regard d'achille sur lui. de brèves oeillades. ils tâtent le terrain l'un l'autre, comme pour prévenir la suite des évènements. achille va s'asseoir dans son fauteuil et tristan prend place dans l'une des chaises disposées face à son bureau. il s'assoit, déposant sur ses genoux la sacoche qui contiens ordinateur et cahier des charges d'ores et déjà en partie validé par le collègue d'achille. il semblerait que vous aviez déjà vu pas mal de détails avec mon collègue donc j'imagine que de nouvelles options ont été apportés au contrat ? pas un mot sur l'étrangeté de la situation, donc. à l'évidence son frère semble décidé à détourner tout du long le regard de l'énorme éléphant qui se trouve dans la pièce. tristan se mord légèrement la lèvre, une lutte interne s'ébattant brièvement en lui. il ne veut pas amener son demi-frère dans une conversation dont ils peuvent se passer. et ils se sont l'un d'autre très bien passé d'un frère jusqu'ici. tristan fait glisser la fermeture de sa sacoche pour sortir le cahier des charges qui devra être validé avant que commence la phase de développement. il récupère le dossier relié épais, contenant toutes les informations propres à l'application web que le cabinet paye la boite de tristan pour la réaliser. il le tend à achille par dessus le bureau. tu peux me tutoyer, tu sais qu'il lâche brusquement, sa voix posée, pas le moins du monde moqueuse. un éclair de compréhension qui passe dans ses yeux alors qu'il rouvre la bouche. ou pas. c'est son choix, tristan n'entend pas imposer quoi que ce soit en dépit de son choix de trancher dans le vif, de ne pas/plus faire l'autruche.

Le champ d'observation est mutuelle parce que c'est bien la première fois que vous vous retrouvez en face à face. La vérité sur la double existence familiale de ton paternel te semble proche et lointaine à la fois. Une amertume qui exprime une sensation dont tu avais déjà l'impression lorsque tu regardais la vie de couple de tes parents. Rien que de songer à l'idée de la carrière d'avocat de son père, grand avocat du barreau de Paris, tu as un rire narquois qui se dessine à la commissure de tes lippes – bien qu'il soit discret. Vous êtes sur un terrain hésitant tous les deux mais vous apprivoisez à votre rythme la situation. Une fois installé dans le bureau, tu adoptes la poursuite logique à savoir rester professionnel ni plus ni moins. Après tout, l'un comme l'autre vous n'avez jamais discuté depuis que vous avez découvert votre lien de parenté. Tu supposes alors que de nombreux détails ont été apporté depuis la dernière fois qu'ils c'étaient vu avec ton collègue. Il te tend alors le cahier des charges tout en glissant une assertion qui expose un choix de ta part, une main tendue si on peut le dire comme ça. Tu toises Tristan avec calme tout en récupérant le document tandis que ton silence persiste alors qu'il ajoute deux petits mots supplémentaires.  Son timbre étant un brin rude, tu imagines bien que la situation il la vit de la même manière que toi – ou pas. « En effet, ça serait plus simple. ». Dis-tu tout en posant le document relié devant toi. Les coudes posés sur le bureau, tu l'ouvres puis poursuit. « Bien, je ne vais pas te mentir en te disant que la situation doit te paraître bizarre car elle l'est pour moi. Et pour que tout soit limpide, sache que je n'ai rien contre toi ou ta petite sœur. ». Tu l'as toujours dit, même à Capucine quand bien une partie de ton avis suit celui de ta première petite sœur.

silence qui s'installe, s'étire un peu. tristan ne remue pas d'un cil, dans l'attente, son regard toujours posé sur son demi-frère. il ne sait pas trop quel tournant va prendre la discussion à partir de là. est-ce qu'il a commis une erreur en prenant le parti d'y aller franco, même si achille peut toujours esquiver ? tristan n'en sait vraiment rien et peu importe sans doute, désormais. ce qui est fait est fait. en effet, ça serait plus simple. bon. il le regarde poser le cahier des charges, l'ouvrir. s'il doit le passer au peigne fin ils n'ont pas fini, mais tristan ne relève pas, se tait, attend sagement qu'achille reprenne la parole. ce qu'il fait relativement rapidement, heureusement, ne laissant pas un nouveau silence s'installer, s'étirer. bien, je ne vais pas te mentir en te disant que la situation doit te paraître bizarre car elle l'est pour moi. et pour que tout soit limpide, sache que je n'ai rien contre toi ou ta petite sœur. tristan peut en dire autant aujourd'hui. qu'il n'a rien contre les enfants beauregard. c'est vrai aujourd'hui, mais ça ne l'a pas toujours été. car même si ce n'est pas simple pour achille et ses soeurs depuis que le pot aux roses a été révélé, tristan et sa cadette, eux, n'ont eut pas la chance (qui n'en est pas une) de vivre une existence baignée de mensonges. tristan plus particulièrement a été exposé bien trop rapidement à ce foutoir, ayant été forcé de soutenir à sa mère à un âge où il n'aurait vraiment pas dut avoir à le faire. et il n'a pas éprouvé de la haine qu'envers son père dans le passé. il a bel et bien détesté les beauregard. toute la famille. un sentiment dont il n'a jamais été fier et qu'il a réussi à ravaler au fil des années, en grandissant. est-ce qu'il éprouve encore des relents de colère envers son père ? plus que des relents. il le hait, l'a pour ainsi dire rayé de sa vie, ne lui a pas adressé la parole depuis des mois. mais achille et ses soeurs ? cette fratrie qui ne sera sûrement jamais vraiment la sienne ? il ne les déteste pas, plus. ils sont des victimes, au même titre que tristan et isolde. c'est bon à savoir. qu'il dit, non dans un sourire, mais son expression s'adoucit nettement. je n'ai rien contre aucun de vous non plus et je ne voulais pas que les choses se passent comme elles se sont passées. il ne s'excusera pas pour les actes de sa soeur. il est protecteur envers cette dernière, capable de bien des choses pour la protéger, mais il n'assumera ppas ses fautes à sa place. ce n'est pas un poids qu'il doit encaisser, lui qui s'encombre déjà de bien assez de préoccupations.

Vivre dans le mensonge semble avoir été une rhétorique à laquelle tu as eu le droit sous plusieurs coutures. D'abord ton paternel qui a mené une double existence sans la moindre vergogne usant de manipulations et de mensonges. Le comble pour un grand avocat du barreau de Paris … une notoriété qui est certes dû à se chasseur mais qui cache une autre facette. Et ensuite ton ex-femme … autant dire que la trahison n'a jamais été un ami dans ton vocabulaire. Tu aimes les choses posées, honnêtes afin d'être certain que les personnes sachent à quoi tu t'engages – ou non. La colère a été froide bien que vivante lorsque tu as appris l'existence d'une fratrie du coté de ton père. Elle l'a été chez Capucine, sans doute chez Athénais quand bien même votre mère à mis du temps à prendre une décision … Tu tiens néanmoins à poser les choses avec le jeune Deslieux. Un hochement de tête lorsque tu entends ses premiers mots tandis que tu sembles remarquer une petite améliorer dans l'attrait dur de ses traits d'expression. Dans sa réplique tu entends toute la défense qu'il exprime envers sa plus jeune sœur qui a lâche « une bombe » de vérité qui se devait d'éclater – un jour ou l'autre. Le mal étant fait, que pouviez vous faire d'autres que d'avancer avec les atouts et les armes que vous aviez chacun à votre tour. « Mh, je peux comprendre là où tu veux en venir. J'ai deux petites sœurs donc je l'entends bien et même si les choses auraient pu être différente, ce qui est fait et fait. ». Sa sœur apprendra-t-elle de ses erreurs ? Tu n'en es pas si certain, après tout certains apprennent de leurs erreurs et d'autres fonceront toujours dedans. « J'espère qu'on verra au delà de cela pour le boulot au moins ? ». Si vous arriviez à vous entendre sur le plan professionnel, c'était déjà un premier pas.

mh, je peux comprendre là où tu veux en venir. j'ai deux petites sœurs donc je l'entends bien et même si les choses auraient pu être différente, ce qui est fait et fait. acquiescement de la tête de tristan pour toute réponse. peu de mots lui viennent à retourner à ça. comme son demi-frère viens justement de le souligner, ce qui est fait est fait et il en va de même pour ce qui a été dit. il est heureux de lire de la modération et de percevoir une prise de recul dans l'attitude adoptée achille. leurs soeurs se sont déjà sautées à la gorge et tristan ne tiens pas plus que ça à reproduire ce bien mauvais exemple. il n'a pas de grief envers les beauregard. est-ce qu'il trouve la situation injuste ? oui. est-ce qu'il aurait aimé que son père choisisse différemment ? il aurait aimé que son père soit différent tout court. meilleur. franc. réellement présent. juste. quelqu'un qu'il puisse être fier d'appeler son père et avec lequel il puisse entretenir de bonnes relations. mais le patriarche beauregard ne colle en aucune façon à cette bien noble description et tristan ne le sait que trop bien. les évènements qui se sont déroulés en fin d'année dernière ne le lui ont que bien trop prouvé. son père est une pourriture. peut-être que c'est lui le chanceux finalement. chanceux d'avoir dut se farcir moins souvent ce salopard auquel il refuse catégoriquement d'adresser la parole aujourd'hui. j'espère qu'on verra au delà de cela pour le boulot au moins ? à nouveau, tristan hoche la tête pour marquer son approbation. évidemment. il arbore une expression qui si elle n'est pas tout à fait souriante, se veut il l'espère rassurante. non il ne laissera pas l'attitude déplorable de leur père gâter ce qui restera à l'évidence une relation de travail. un petit silence s'étire, que tristan écourte rapidement en se raclant la gorge. d'une main il désigne le cahier des charges posé devant achille et reprend la parole, revenant vers un sujet de conversation moins personnel et plus confortable pour tous les deux. le cahier des charges est assez consistant. il n'y a pas d'urgence pour en valider le contenu. ton collègue a plus d'informations, j'attendrais juste la validation et/ou d'éventuels retours pour lancer les développements— il est coupé en plein milieu de sa phrase par la sonnerie de son portable. son expression se fige et il lance un regard d'excuse à achille pour ce manque de professionnalisme. il était persuadé d'avoir mis l'appareil en vibreur conformément à ses habitudes. il sort le téléphone pour le mettre en silencieux et il manque de rire en lisant le nom de son père sur l'écran. tu parles d'une foutue coïncidence.

La franchise – même si elle peut être trop abrupte ou directe – fait partie de tes principes même si cela peut faire ressortir ton coté froid et quelque peu impassible. Bien évidement, tu sais que ne plaît pas à tout le monde mais tu tiens une fidélité à être honnête. Tu l'es donc avec Tristan en lui faisant part de la vérité, celle que vous parviendrez à vous entendre – au moins pour le boulot. Il te répond par un hochement de tête puis un mot bref qui suffit à poser les choses. Le Deslieux désigne le cahier des charges tout en expliquant que le temps ne manque pas et que ton collègue de boulot à encore le temps de se retourner justement. En effet, ton collègue à davantage de renseignements concernant le projet puisqu'il est le principal initiateur. Tu opines du chef et t'apprêtes à lui répondre lorsque le portable de ton demi-frère se met à sonner. Une considération d'excuse à laquelle tu réponds d'un petit geste de la main. On dirait que l'émetteur de l'appel n'est pas dans les petits papiers de Tristan à en voir son expression faciale. « Tu peux prendre l'appel, il n'y a pas de problème. ». Après tout, il n'y a rien de grave en soit.