hot sands. - bohème.

Le Summer Camp battait déjà son plein alors que nous n'étions là que depuis peu de temps. En bon sportif dormant très peu, je tiendrais le rythme et me faisait confiance pour cela, mais ce soir, je n'étais pas franchement d'humeur à faire la fête. Vêtu d'un bermuda et d'une chemise ouverte, cachant mon dos couvert de cicatrices, je m'éloignais déjà avec l'idée de me poser simplement sur la plage, de profiter d'un rien de silence et de calme en solitaire. Du moins c'était mon idée jusqu'à ce que des courbes délicieusement féminines ne se collent bientôt à mon dos, m'incitant à saisir ses cuisses afin de la porter. Tu sais ce qu'il te dit le Papy ? que je lance d'un ton taquin, pas choqué pour un sou, non sans la laisser tomber sur le sable, sans violence aucune. Un rire cristallin s'échappe de ma bouche, alors que je me tourne vers elle, encore étonné de son baiser contre la peau halée de mon cou. Je m'approche en m'agenouillant, à la fois intrigué et provoquant. Serait-ce que personne n'est à ton goût dans cette soirée que tu viennes voir ton Papy ?

Cette façon de rire me fait aussitôt penser à la consommation d'alcool que Perséphone a probablement faite avant que j'arrive. Consommation à laquelle je réponds très aisément étant donné que ce soir, je mets de côté les merdes au boulot, le coma de Mia, tout. Je veux oublier, me perdre, faire comme si cette putain de vie n'opposait plus aucune résistance. A croire qu'une fois encore, ma partner in crime de jeux vidéos et moi nous sommes bien trouvés. Des choses trop indécentes pour tes petites oreilles chastes que je murmure à l'oreille de Persie, oreille que je mordille à peine un dixième de seconde avant qu'elle ne retombe dans le sable. La demoiselle cherche, mais elle peut également trouver... si je m'étonne un instant, ce n'est pas parce que nos lèvres se sont effleurées, non. Les miennes en ont vues d'autres... mais parce qu'elle vient de dire quelque chose qui me surprends. Bien au-dessus des autres, vraiment ? Mes cils recourbés papillonnent un instant alors qu'elle me provoque à nouveau. Cette fois, c'est mon propre corps qui ondule contre le sien, la rejoignant sur le sable tout en jouant avec une mèche de ses sublimes cheveux d'ébène. Tu ne devrais pas parler à ma place, Persie... Cette fois, mes propres lèvres caressent les siennes, font durer le moment, jonglant avec la frustration de l'un et de l'autre. Je ne m'en relève que plus triomphant, sourcils qui se lèvent et s'abaissent. Je n'ai pas dit que cela me déplaisait. Mais va au bout de ta pensée : continuer comment ? Je ne vois pas... A joueur, joueur et demi.

Un petit rire échappe la barrière de mes lèvres lorsque le plan est enfin dévoilé : Perséphone s'attend à ce que je me glisse contre elle, au dessus-d'elle, oubliant de fait l'environnement où nous nous trouvons. Qu'importe, la quantité d'alcool ingérée par mes soins me permet de garder ce rien de contrôle salvateur, pour l'un comme pour l'autre. Pour l'instant, la brune incendiaire garde la situation sous sa coupe, réfutant la distance physique entre nous afin d'épouser mes lèvres des siennes. Une fois encore, la donne m'amuse. Ce n'est que mon propre besoin de conserver un rien de la manœuvre que je retourne Persie afin de m'allonger à même le sable et de contempler toute sa beauté, tandis que ses boucles d'un noir de geais chatouillent désormais mon visage.Tu es l'image de la perfection... que je murmure plus pour moi-même qu'autre chose, caressant tout d'abord l'une de ses joues à l'aide d'une délicatesse infinie avant que mes propres lèvres ne prennent le contre de la danse. Incitée très probablement par la douce pression de mes doigts à sa nuque, je nous embarque dans un étreinte passionnée, mêlant fougue et maîtrise, satisfaction et frustration. Rien ne sera ni linéaire, ni du "déjà-vu ce soir". Toujours désireuse d'être au-dessus de moi ? que je la taquine en enroulant une mèche bouclée autour de mon doigt, ma seconde main caressant délicatement de ses épaules à ses hanches, cherchant à faire naître des frissons auxquels, j'espère, elle ne sera résister. Je poursuis cette exploration alors que mes prunelles sombres ne la lâche pas d'une seconde, et que je caresse ses lèvres des miennes, provocateur, mon bassin se ondulant à son tout contre sa peau.