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une épreuve que de survivre à cette soirée mondaine, théatre de la débacle de ta vie, de la déchéance dans laquelle tu entraînes bien trop de monde. les verres que t'as fini par enchainer au bar, qu'importe ton état le lendemain, t'as besoin de ce carburant destructeur qui coule dans tes veines pour palier aux émotions néfastes qui se sont insinuées dans ton esprit bancal, à la rage hurlante quand tu voyais les regards se poser sur ta reine. reine que tu as promis de retrouver, qu'importe ton état, elle le sait. quitter cette pièce qui devient étouffante, bien que désormais vidée de la plupart des âmes heureuses, encore habitée pourtant des âmes ébrêchées de désillusions qui préfèrent noyer leurs larmes dans leurs verres de liqueur. cigarette que tu allumes pour chercher à retrouver un peu de prestance. téléphone sur lequel s'affiche le nom de doria, à qui tu précises que tu ne rentreras pas cette nuit vu ton état, essuyant sa colère étouffée. remettre l'objet dans ta poche et laisser tes pas gagner la dernière tente, celle que ta promise a choisie. vagabond parmi les couples durables ou éphémères qui se consomment, titubant dans les allées aux allures de camping aux ambiances buccoliques. chaleur étouffante qui fait que tu quittes ta veste, la trimballant sur ton épaule. géant qui reprend vie à mesure que la distance qui te sépare d'elle s'amenuise. s'arrêter pour terminer ce qui se consume entre tes doigts. « c'est ici que s'ouvrent les portes de l'enfer ? »
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