minds' like a puzzle (lena)

odeur reconnaissable entre toutes, addictive et réconfortante. elle embaumait ta voiture et réveille l'appétit qui était en toi et tu combats tes envies les plus profondes pour ne pas tout dévorer. sms envoyé, attente qui semble interminable. cinq secondes ou cinq minutes semblait si similaire alors que  seul le paquet rempli de matière grasse (et de l'eau) te tenait compagnie sur le siège passager. impossible de se contenir, tu commences à déguster ce big mac qui appelait ton nom. mastication, temps de réflexion donné pour la connasse arrogante que tu attendais. qui pourrait refuser de te rejoindre. qui pourrait te faire chier toute la soirée si elle accepte l'invitation. mais y a ce petit pourcentage de possibilité de la serrer et ça te fait tenir. deux ans que vous jouez à ce jeu, un an qu'il est en pause. bloqué au boss final, scott et tu te demandes si la rupture sera la clé pour réussir ce niveau. jamais satisfaite la brune, faut pas être trop cru ni trop timide. ni trop sérieux ni trop blagueur. l'impression de marcher sur des dalles qui peuvent te renvoyer à la case départ, un siège éjectable qui a le don de t'agacer autant que t'attiser. tu verras bien lequel tu seras ce soir, en espérant finir sur la banquette arrière.

jeu du chat et de la souris. du prédateur et de la proie. vice versa. les rôles s’inversent constamment, ne tiennent pas en place. difficile à suivre, quand c’est moi qui veut pas c’est toi qui t’accroche. et quand j’te cherche, tu plonges sans qu’on aboutisse. parce que j’ai pas envie, d’être une simple satisfaction. une viande que t’auras déchiqueter pour finalement t’en lasser. j’te connais. trop. pour savoir qu’une fois que tu m’auras, t’abandonneras la partie. et j’veux pas être ce coup facile dont tu te souviendras pas. hésitant à te faire un plan foireux, juste par plaisir de t’entendre vriller à ma fenêtre était tentant. mais, mon triple cheese l’était d’avantage. j’aime ça, lire la frustration dans ton regard quand tu penses que je t’échapperais pas. que t’es à deux doigts d’me faire céder, que j’suis à deux doigts de te donner ce que tu veux pour finir par tout te reprendre. les portes en fer s’ouvrent devant la silhouette, traversant le couloir qui mène à la sortie. une veste en jeans oversize laisse une épaule dénudée, une combinaison noir épousant les courbes. capte tes phares dans l’obscurité, brulent les rétines au fur et à mesure que je m’approche pour te rejoindre à l’intérieur. - putain, t’es même pas foutu de m’attendre pour manger ? grogne en plaçant le sac entre mes jambes. - et après ça m’fais des cours sur la politesse.. avec dédain, crache les mots en lien avec nos derniers messages.

c'est sûrement une des courses poursuites les plus longues des états-unis un ans. près de deux si tu veux compter l'apparition d'un pokémon sauvage appelé scott dans la vie de léna. un jeu dont tu ne veux pas être le perdant. propositions lancées tout au long de la relation, cette dernière semblait être arrivée à sa fin . indéfiniment. peut-être pas. mais peut-être juste passez pour te laisser tirer ton coup. stratagème en cours depuis bien trop longtemps à ton goût. un mcdo, c'est tout ce qu'elle méritait vu la galère dans laquelle elle te mettait. tu transportes ta frustration sexuelle dans les crocs de ton big mac. à défaut, tu auras au moins un orgasme culinaire ce soir. le regard qui l'attrape de loin, comme un félin attendant sa proie. elle était consciente de l'effet qu'elle te faisait, l'esprit qui faisait déjà glisser cette veste logeant à moitié sur ses bras, une combinaison noire dans l'obligation d'être enlevée dans son entièreté. « tu me connais, j'ai un appétit sans fin.» réponse remplie d'allusions, qu'elle comprendra forcément.  « j'ai capté maintenant. avec toi, faut ni politesse ni sanité. » parce-que la brune puait la toxicité. mais t'aimais ça. vous mesurez ; lequel sera le plus nuisible ? t'es persuadé que t'obtiendras le prix même si tu dois t'avouer que tu es face à un adversaire de taille. « tu me dois quelques dollars. » que tu lâches, un sourire en coin, en pointant d'un signe de la tête le sac qui s'est logée entre les cuisses de la belle.

cloîtrée dans l’habitacle. avec toi. plongée dans ce jeu qui semble être sans fin, cette partie qu’on adore remettre à zéro encore et encore. que j’aime stopper juste à temps, avant que tu me cèdes, que je te cède. parce que j’sais que t’as rien à m’offrir à part ça, un plaisir sûrement vertigineux mais toxique à la fois. - le mien est pire. insatiable. quand j’obtenais, j’en voulais toujours plus. jusqu’à épuisé ma proie. jusqu’à dévorer son âme toute entière. mais, avec toi, j’sais d’avance que j’aurais pas. que j’devrais rester sur ma faim et j’déteste ça. félins sauvages, on se blesserait jusqu’à ce que le sang ne coule plus. jusqu’à ce qu’on perde tout les deux. - mh.. et si t’as mal compris hyde ? braise s’allume dans le regard. main qui se faufile pour presser ta cuisse. de mettre fin au contact. instaurer à nouveau la distance entre nous, m’enfoncer dans mon siège en attrapant mon sac. - mais si tu préfères les billets. d’accord.