nothing more heartwarming than a kind smile || fr Arlan

 

Ce n'est pas sa meilleure semaine à Lyssandre, loin de là. Il en a connu des meilleurs, notamment en post examens, mais cette année, le karma semble le rattraper particulièrement fort. Les deux derniers jours lui ont fait mal émotionnellement. Un mal qu'il se garde de montrer, ne laissant tomber le masque que face à quelques élus. Un mal qui l'a gardé au lit hier, déprimé, et qui l'y aurait laissé aujourd'hui encore si l'absence de salaire n'était pas si problématique. Il le sait qu'il a des dettes, et il lui faudra des années pour les rembourser, mais il aimerait éviter de les creuser encore plus. Alors même s'il n'est pas d'humeur, il a arboré son plus beau sourire et à assurer son service comme d'habitude, à l'exception que quelques appels peu professionnel passés, afin de trouver un endroit spécial pour ce soir. Il a hésité à annuler, à expliquer qu'il n'était pas vraiment d'humeur et pourquoi, avant de se raviser. Arlan n'était en rien responsable de sa situation, et voir quelqu'un avec un aussi beau sourire l'aiderait surement à ne pas déprimer plus encore ce soir. Il a donc préparé un sac avec quelques affaires, ainsi que sa pièce maitresse pour la soirée avant de se mettre en route au lieu de rendez-vous. Il ne savait pas qu'il était possible de réserver des villas avec des piscines le temps d'une soirée, encore moins que lui pourrait se le permettre. Heureusement pour lui, la boutique était  peuplé de vieux riches avides de conseils, et lui, excellait  dans son boulot. Arrivé une petite heure avant Arlan, il découvre les lieux, visite et prend note des consignes du propriétaire. La villa était pour eux jusqu'à demain midi, et ils étaient libres d'y faire ce qu'ils voulaient tant qu'ils ne cassaient rien. Parfait ! Il prend le temps de se changer, de remettre cette pièce unique dans sa garde robe qui n'avait jamais tellement servi jusqu'à maintenant, ainsi qu'une chemise qu'il laisse ouverte. Lorsqu'on sonne à l'interphone, il se précipite pour ouvrir, se mélange un peu dans les boutons avant de voir enfin le portail s'ouvrir. Il se poste alors sur le patio, histoire de pouvoir voir Arlan remonter l'allée et l'accueillir avec un sourire chaleureux. « Bonsoir ! J'espère que la soirée sera à la hauteur de tes espérances. »

après plusieurs mois de non échange, on se voit enfin. on a discuté un peu à la soirée dudley. nous n'étions pas seuls, il y avait du monde entre nous. quelques verres d'alcool. de la musique. du bruit. l'ambiance avait été bonne mais plutôt impersonnelle. j'ai pas vraiment pu discuter avec lyssandre. je savais qu'on allait pouvoir le faire ce soir. changement de programme à la dernière minute. la veille. d'un bar à une villa avec une piscine. il m'a vendu du rêve avec sa proposition. j'ai accepté directement. sans prendre la peine de réfléchir. j'ai rassemblé mes affaires et grimpé dans le premier uber qui s'est présenté à moi. l'adresse sur mon téléphone, j'ai demandé au chauffeur de m'y conduire. je descends du véhicule et sonne à l'interphone. « ouep, c'est arlan » bruit de la serrure qui se déverrouille. j'entre. c'est la première fois de ma vie que je pénètre dans un endroit comme celui là. mes yeux en prennent plein la vue. c'est trop classe. beaucoup trop huppé pour moi. j'ai pas l'habitude. j'avance tel un extraterrestre qui débarque sur terre. mes yeux captent le dudley sur le patio. « mec c'est quoi cet endroit ? c'est ... hallucinant ! » je cris pour qu'il m'entende. mes bras se lèvent, je tourne même sur moi même pour continuer d'admirer les lieux. « comment tu connais cet endroit ? » je le rejoins rapidement. le sourire jusqu'aux oreilles. « salut toi » je pose mes affaires et sors une bouteille de mon sac. « j'ai ramené de quoi se mettre bien »

 

Il a un peu de mal à réaliser lui-même où il se trouve Lyssandre. Lui n’a pas été habitué aux villas, lui n’a pas été habitué au luxe, lui travaille pour pouvoir vivre et payer ses études. Il vient d’un milieu modeste, ne s’en est jamais caché, alors pour lui aussi, cet endroit, c’est un rêve. « T’as vu ça ! »Il est presque euphorique, heureux de voir que la surprise fait son effet sur Arlan. « Elle appartient à un client. Faut croire que mon boulot à quelques avantages. » D’un léger signe de la main, il balaye un peu le sujet, comme s’il ne fallait pas trop poser de question dessus, alors que pourtant, il n’a rien à se reprocher Lyssandre. Il a des clients friqués qu’il a plus d’une fois bien conseillés, et visiblement, c’était suffisant pour les convaincre de lui louer une villa à bas prix. « Parfait ! Tu gères ! » Lui aussi avait pensé à quelques provisions pour la soirée, mais de cette façon, ils étaient certains de ne manquer de rien. « Viens, jvais te faire visiter ! » A l’aise, confiant, il attrape la main d’Arlan pour l'entraîner avec lui, lui faire visiter les lieux que lui ne connaît pas beaucoup mieux. Mais il se souvient que certaines pièces sont fermés à clé, pour les empêcher de s’y rendent, notamment des chambres et un bureau, ce qui, en soit, ne posera pas de problème étant donné l’espace que leur offre le reste des lieux. « Et le meilleur pour la fin… La piscine ! » Il regarde la surface de l’eau, claire, transparente. Il a juste envie de sauter dedans, mais surtout, surtout, il a très envie de s’amuser. Il observe le jeune homme à côté de lui, notamment ses poches pour s’assurer qu’elles ne semblent pas pleines, ni qu’un téléphone s’y cache. Il affiche alors un grand sourire, accompagné d’une lueur d’espièglerie dans le regard avant de pousser Arlan dans l’eau, et d’exploser de rire, comme un enfant trop fier de sa blague.

à vrai dire, je m'attendais à tout sauf à ça. la villa envoi du lourd, je n'en reviens pas les yeux. je prends une grosse claque de dans la gueule. assommante. j'admire la villa, le sourire jusqu'aux oreilles. curieux de savoir comment il connait un endroit pareil. je m'attendais à ce qu'il me réponde que cette villa est à lui. à ses parents ou je ne sais quel proche. mais au lieu de ça, il m'annonce tout fier qu'elle appartient à ses clients. je rigole. « tu fais le gigolo en plus de proposer des sextoys ou quoi ? » franc parlé un peu trop vite échappé. taquinerie pour l'embêter un peu. le charrier. l'ambiance est bonne. joueuse. bouteille de vodka déjà sortie de mon sac à dos. « vas-y avec plaisir » la curiosité me pique un peu trop. j'ai envie de voir à quoi ressemble cette baraque. j'en ai jamais vu une aussi belle. il prend ma main et m'embarque. je suis surpris de ce contact. j'ai pas l'habitude putain. surpris mais pas de là à enlever ma main. c'est pas dérangeant. je ne suis juste pas habitué. pièces qui s'enchaînent. toutes plus luxueuses les unes que les autres. « t'as déjà vu une piscine aussi grande toi ? » parce que moi non. mes yeux ne perdent pas une miette de la vue. de tout ce qu'il y a à regarder. et je m'apprête à lâcher sa main mais lyssandre est plus rapide que moi. il me pousse dans l'eau. j'ai à peine le temps de lever les bras par réflexe et de lâcher un « hé » de surprise. ma gueule dans l'eau. je remonte bien vite à la surface. replace mes cheveux trempés en arrière. « mais t'es un vrai démon toi » je sors de l'eau en rigolant. me place non loin de lui. mes yeux se plantent dans les siens. regard provocateur. j'enlève mon t-shirt qui colle à ma peau. mon short. mes chaussures. je me retrouve en caleçon, sans l'avoir lâché une seule fois des yeux. sourcil qui s'arquent. « t'attends quoi pour me rejoindre ? » sans attendre sa réponse, je fais un salto arrière pour plonger dans l'eau. ce soir on s'amuse.

 

Il affiche un grand sourire avant de nier d’un mouvement de tête. Il en a eu des propositions de ce genre Lyssandre, par des clients et clientes cherchant à pimenter leurs vies sexuelles avec des choses qu’on ne peut vendre dans une boutique, mais il les a toujours refusées. Il ne juge pas celles et ceux qui se font payer pour ce genre de service, mais ce n’est pas son style à lui. Et même si certains mois sont difficiles, il préférait opter pour d’autres solutions. Mais il existait aussi, bien que plus rare, d’autres personnes prêtent à lui accorder une faveur sans rien attendre de lui en retour que ce qu’il n’offre déjà dans le cadre de son travail. Bien qu’il ne s’attendait pas à une telle surprise lui aussi. « Même pas. Il faut croire que mon charme naturel suffit à ce qu’on m’accorde ce que je veux. » Il rit doucement, parce qu’il aimerait parfois que ce soit vrai, bien que le monde ne fonctionne pas ainsi. Main dans la main, il l'entraîne à travers toute la villa, redécouvre avec Arlan les lieux tout en se laissant émerveillé aussi. Il aimerait tellement pouvoir arriver à ce statut social un jour, partager ses réussites avec sa famille. Mais le clou de la visite  - ainsi que de la soirée - reste la piscine, immense, d’un bleu incroyable. « Jamais ! Sauf à la télé. » Dans des films et des séries où des adolescents peuvent se mettre d’inviter 200 personnes chez eux sans craindre quoique ce soit. Les réflections de la lumière sur l’eau captivent son regard, faisant naître dans son esprit l’idée la plus puérile qui soit. Son regard se pose sur Arlan à qui il sourit après l’avoir rapidement détaillé de tout son long. Ses mains viennent agripper le jeune homme pour le pousser à l’eau avant de laisser son rire envahir les lieux. Il y a trop longtemps qu’il n’avait pas pû faire une telle blague, ses adelphes étant toujours sur le qui-vive. Un peu plus proche du bord, il regarde Arlan remonter à la surface, souris le plus innocemment possible. « C’est à peine si je suis un diablotin oui ! »  Bien des termes pourraient qualifier Lyssandre et son comportement d’enfant, mais démon est loin d’être le plus adapté. Il observe le jeune homme se déshabiller, ne perd pas une miette avant de le voir plonger à nouveau. « Prétentieux ! » Qu’il siffle amuser en le voyant faire un salto alors qu’il se débarrasse de sa chemise. Il prend un peu d’élan et plonge alors, se frayant un chemin dans l’eau pour arriver jusqu’à Arlan, remontant à la surface à quelques centimètres de lui, en profitant pour l’éclabousser un peu. « Bon autant te prévenir maintenant, jvais être un gamin toute la soirée. » Parce qu’il aimait beaucoup trop ça Lyssandre, taquiner les gens quand il en avait l’occasion.  

j'ignore pour lyssandre mais moi, c'est la première fois que je vois une piscine aussi grande. une baraque aussi énorme. j'ai de plus en plus de mal à croire qu'il ne fait pas le gigolo pour avoir accès à une telle villa. je n'en reviens pas qu'il m'embarque ici. il aurait pu inviter n'importe qui mais c'est avec moi qu'il a décidé de passer la soirée, ici. j'en suis agréablement surpris. très flatté. et comme baptême, il me pousse à l'eau. heureusement pour lui, elle est bonne. fraiche mais pas glaciale. je remonte sur le bord de la piscine, tout pipant. tout dégoulinant d'eau. « le diable en personne » je me moque de lui. l'ambiance est bonne enfant. j'apprécie énormément cette légèreté. lyssandre ne me déçoit pas. c'est exactement ainsi que je l'imaginais. bon délire. gentil. adorable et particulièrement sexy.  je pousse le vice un peu plus loin et me défais de mes vêtements. une lueur provocatrice dans le regard. s'il veut jouer alors on va jouer. je plonge dans l'eau, le rire aux lèvres. ça fait bien longtemps que je n'avais pas côtoyé une légèreté pareille. il se défait également de sa chemise et me rejoint dans l'eau. je le laisse s'approcher autant qu'il le souhaite. tête qui se tourne rapidement en voyant l'eau arriver. « enfoiré » je rétorque en lui balançant de l'eau aussi, mort de rire. « t'inquiète, on sera deux » parce que ce soir je compte bien m'amuser également. je m'approche de lui, pose rapidement mes mains sur ses épaules. je me dresse hors de l'eau pour le faire couler. et comme j'ai pas calculé mon coup, je coule avec lui. que ça fait du bien de lâcher prise et de ne penser à rien.

 

Il est puéril Lyssandre, et incapable de le dissimiler. C’est plus fort que lui. Quand il a la possibilité de taquiner quelqu’un, il le fait. Les conséquences d’avoir grandi entouré de quatre adelphes, tous aussi puérils que lui. Parce qu’il sait qu’avec eux, il n’aurait pas eu le temps d’ouvrir les hostilités qu’il aurait peut-être déjà fini à l’eau. Mais Arlan, il ne sait pas à quoi s’attendre avec lui, et c’est bien pour cela que le dudley a pu prendre l’avantage ainsi. Sourire aux lèvres, il le regarde sortir de l’eau sans le quitter une seconde du regard. Déjà parce que ce qu’il voit lui plait, fortement, mais en plus parce qu’il s’attend à tout instant à un retour de flamme. « Et tu n’as pas peur de passer toute la soirée avec moi ? » Il est loin d’être quelqu’un de méchant ou dangereux mais puisque Arlan voulait le provoquer, il allait jouer le jeu. Il regarde le jeune homme plonger de lui-même dans l’eau, un peu impressionné par le salto. Ca fait un peu m’as tu vus, mais l’étudiant, il pouvait se le permettre. A son tour, il saute dans l’eau également, apprécie sa fraîcheur qui vient réguler sa température corporelle, un peu plus chaude que la normale depuis qu’Arlan venait de se déshabiller devant lui. Surtout avec la façon dont il l'avait regardé. Pense à autre chose… Se répète-t-il dans sa tête pour que rien ne vienne trahir ses pensées qui, dans sa tenue actuelle, seraient vite identifiées. Il se rapproche du jeune homme sous l’eau et profite de refaire surface à côté de lui pour l’arroser, ce qui lui vaut une insulte qui semble venir du cœur. « Quoi, t’as dit que j’étais le diable, alors je vais agir comme tel ! » Il affiche un petit sourire machiavélique sur les lèvres avant de détourner la tête pour éviter l’eau qui lui est renvoyée. Lorsqu’il fait de nouveau face à Arlan, ce dernier s’est rapproché de lui, pose ses mains sur les épaules de Lyssandre pour le pousser vers le fond de la piscine. Ce qui fonctionne grâce à l’effet de surprise, mais qui n’empêche pas Lyssandre de saisir Arlan pour l'entraîner avec lui. S’il a bien appris quelque chose pendant sa jeunesse, c’est de ne pas couler seul. Les mains au niveau de ses hanches, il l'entraîne avec lui, le retient sous l’eau aussi longtemps que possible, jusqu’à ce que lui-même commence à manquer d’air. Il le lâche et remonte alors, laissant ses poumons se remplir avec une grande inspiration avant de repousser ses cheveux en arrière. « T’es pire que moi en fait, admet le ! » Lance t-il à Arlan quand ce dernier refait aussi surface.