Jeudi 15 juin. Soirée.
Folie furieuse. Déchéance absolue. Allongé de tout mon long sur le canapé qui trônait dans mon bureau au Queer Lips, le soupir glissait entre mes lèvres. Ma tête n’arrêtait pas de tourner sur des milliards de pensées qui me dérangeaient. Ces foutues pensées qui m’envenimaient. Le défunt mari était bien trop présent depuis des semaines dans ma tête. Depuis que la présence d’Harlem, l’ancien meilleur ami de mon mari, s’était révélée à moi, c’était l’Enfer. Il avait réveillé des souvenirs. Il avait secoué des sentiments. Il avait entraîné une nouvelle vague de cauchemars. Ces fichus cauchemars qui m’empêchaient de dormir. Le manque de sommeil s’abattait si vivement sur moi. Ça m’empêchait d’être patient. Ça m’empêchait de voir du monde. Ange qui pouvait réagir au quart de tour. Ange qui cherchait tous les moyens pour tenter de sombrer dans les bras de Morphée. La drogue ne fonctionnait pas. L’alcool ne parvenait pas non plus à m’y entraîner. Les baises me fatiguaient sans pour autant me permettre de dormir derrière. Et, putain, j’avais même été encore plus loin en début de semaine. J’avais fais exprès de déclencher une bagarre dans une boite de nuit. J’avais laissé un mec me frapper avec le fol espoir que je voguerais vers l’inconscience ainsi. Ce n’était pas arrivé à mon grand désespoir. Je me retrouvais juste avec le visage bien trop abîmé et le sommeil était toujours trop manquant. Me redressant soudainement dans le canapé, je tendais le bras pour attraper la seringue posée sur la table. Cette seringue que j’avais pris l’habitude de planter dans mon bras afin de recevoir la dose de drogue miracle. Je voulais stopper mes pensées. Je voulais plonger dans une déchéance où le cerveau serait enfin sur stop. Mon bureau et ma solitude n’étaient pas les meilleurs ingrédients pour cela. Attrapant les béquilles posées au sol, je me mettais debout et j’avançais avec lenteur. Je quittais le Queer Lips. Je me retrouvais dans la rue et je continuais d’avancer. Ange en quête de l’endroit où passer sa soirée.
Je finissais par arriver au Nephilim pénétrant dans la boîte de nuit sans attendre. Mes prunelles claires balayaient les lieux un bref instant. Ange en quête d’une distraction. Ange en quête d’une proie. Pourtant, personne ne me tapait dans l’œil. Personne ne m’attirait à ce premier regard. Personne ne se démarquait. Le soupir agacé passait la barrière de mes lèvres. J’avais eu le fol espoir de plonger dans un corps à corps dès mon arrivée ici avant de continuer à m’enivrer. C’était foutu. Je me dirigeais alors vers le bar avec difficulté. Les béquilles dans une boîte de nuit n’étaient pas ce qu’il y avait de plus aisé pour avancer. Je finissais par atteindre ma destination grimpant sur un tabouret sans attendre. Je faisais signe au barman pour obtenir un verre. N’importe quoi. Quelque chose de fort. Quelque chose qui saurait faire taire ma tête ou, en tout cas, la faire hurler moins fort. Je me fichais bien de finir dans un état pitoyable. C’était ce que je recherchais après tout. C’était ce que je désirais. Ange qui avait envie de plonger. Encore. Toujours. À jamais. Après tout, plonger m’évitait de penser. Glisser m’empêchait de réellement sombrer. Je sombrais dans une autre réalité. Je sombrais dans un autre monde. Néanmoins, à mon plus grand désespoir et au plus grand bonheur de certains, j’étais toujours là à respirer de cette manière. J’étais toujours vivant. J’étais toujours sans mon défunt mari. Le verre était posé devant moi et je m’empressais de l’attraper le vidant cul sec sans plus de cérémonie. J’en réclamais aussitôt un autre. Il fallait que l’alcool coule dans mes veines. Et, en attendant de recevoir le précieux, je glissais une pilule magique dans ma bouche. Toujours plus de drogues. Toujours plus de déchéance. Mes prunelles se baladaient de nouveau autour de moi espérant trouver celui ou celle qui me sauverait de cette solitude dangereuse. Mes sourcils se fronçaient lorsqu’une silhouette ne me paraissaient pas inconnue. Se pouvait-il qu’Hélios soit ici ou bien n'était-ce qu'une putain d'hallucination de mon esprit ? Je ne bougeais pas de ma place attrapant le nouveau verre qu'on venait de me servir. Ce verre que je portais à mes lèvres sans quitter la silhouette du regard. Ange incertain. Ange hésitant.
Folie furieuse. Déchéance absolue. Allongé de tout mon long sur le canapé qui trônait dans mon bureau au Queer Lips, le soupir glissait entre mes lèvres. Ma tête n’arrêtait pas de tourner sur des milliards de pensées qui me dérangeaient. Ces foutues pensées qui m’envenimaient. Le défunt mari était bien trop présent depuis des semaines dans ma tête. Depuis que la présence d’Harlem, l’ancien meilleur ami de mon mari, s’était révélée à moi, c’était l’Enfer. Il avait réveillé des souvenirs. Il avait secoué des sentiments. Il avait entraîné une nouvelle vague de cauchemars. Ces fichus cauchemars qui m’empêchaient de dormir. Le manque de sommeil s’abattait si vivement sur moi. Ça m’empêchait d’être patient. Ça m’empêchait de voir du monde. Ange qui pouvait réagir au quart de tour. Ange qui cherchait tous les moyens pour tenter de sombrer dans les bras de Morphée. La drogue ne fonctionnait pas. L’alcool ne parvenait pas non plus à m’y entraîner. Les baises me fatiguaient sans pour autant me permettre de dormir derrière. Et, putain, j’avais même été encore plus loin en début de semaine. J’avais fais exprès de déclencher une bagarre dans une boite de nuit. J’avais laissé un mec me frapper avec le fol espoir que je voguerais vers l’inconscience ainsi. Ce n’était pas arrivé à mon grand désespoir. Je me retrouvais juste avec le visage bien trop abîmé et le sommeil était toujours trop manquant. Me redressant soudainement dans le canapé, je tendais le bras pour attraper la seringue posée sur la table. Cette seringue que j’avais pris l’habitude de planter dans mon bras afin de recevoir la dose de drogue miracle. Je voulais stopper mes pensées. Je voulais plonger dans une déchéance où le cerveau serait enfin sur stop. Mon bureau et ma solitude n’étaient pas les meilleurs ingrédients pour cela. Attrapant les béquilles posées au sol, je me mettais debout et j’avançais avec lenteur. Je quittais le Queer Lips. Je me retrouvais dans la rue et je continuais d’avancer. Ange en quête de l’endroit où passer sa soirée.
Je finissais par arriver au Nephilim pénétrant dans la boîte de nuit sans attendre. Mes prunelles claires balayaient les lieux un bref instant. Ange en quête d’une distraction. Ange en quête d’une proie. Pourtant, personne ne me tapait dans l’œil. Personne ne m’attirait à ce premier regard. Personne ne se démarquait. Le soupir agacé passait la barrière de mes lèvres. J’avais eu le fol espoir de plonger dans un corps à corps dès mon arrivée ici avant de continuer à m’enivrer. C’était foutu. Je me dirigeais alors vers le bar avec difficulté. Les béquilles dans une boîte de nuit n’étaient pas ce qu’il y avait de plus aisé pour avancer. Je finissais par atteindre ma destination grimpant sur un tabouret sans attendre. Je faisais signe au barman pour obtenir un verre. N’importe quoi. Quelque chose de fort. Quelque chose qui saurait faire taire ma tête ou, en tout cas, la faire hurler moins fort. Je me fichais bien de finir dans un état pitoyable. C’était ce que je recherchais après tout. C’était ce que je désirais. Ange qui avait envie de plonger. Encore. Toujours. À jamais. Après tout, plonger m’évitait de penser. Glisser m’empêchait de réellement sombrer. Je sombrais dans une autre réalité. Je sombrais dans un autre monde. Néanmoins, à mon plus grand désespoir et au plus grand bonheur de certains, j’étais toujours là à respirer de cette manière. J’étais toujours vivant. J’étais toujours sans mon défunt mari. Le verre était posé devant moi et je m’empressais de l’attraper le vidant cul sec sans plus de cérémonie. J’en réclamais aussitôt un autre. Il fallait que l’alcool coule dans mes veines. Et, en attendant de recevoir le précieux, je glissais une pilule magique dans ma bouche. Toujours plus de drogues. Toujours plus de déchéance. Mes prunelles se baladaient de nouveau autour de moi espérant trouver celui ou celle qui me sauverait de cette solitude dangereuse. Mes sourcils se fronçaient lorsqu’une silhouette ne me paraissaient pas inconnue. Se pouvait-il qu’Hélios soit ici ou bien n'était-ce qu'une putain d'hallucination de mon esprit ? Je ne bougeais pas de ma place attrapant le nouveau verre qu'on venait de me servir. Ce verre que je portais à mes lèvres sans quitter la silhouette du regard. Ange incertain. Ange hésitant.
@Hélios Grimaldi
(Ange K. Murray)
Clean et sobre depuis le 3 avril 2024
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light