in a yellow submarine
l’air étouffant de l’extérieur me fait beaucoup de bien. je prends une longue inspiration, yeux clos, chassant toutes ces pensées encombrantes de mon esprit. dur d’évoluer dans une soirée comme celle-ci alors que les interactions sociales sont parfois compliquées pour toi. je ne suis pas comme tous ces étudiants qui attendent le bal comme leur propre mariage. à vrai dire, je ne devrais même pas être là. la campagne me poursuit jusqu’ici. je suis maudit. la décoration est belle c’est pas le problème mais ça me fait remonter des angoisses liées à mon enfance donc je me passerais bien. j’avance dehors pour m’écarter légèrement du troupeau. brebis qui s’égare pour échapper à l’effet de panurge. j’ai besoin de m’isoler de ce bordel. et lorsque je suis assez à l’écart, je sors un petit bâtonnet de ma poche que je porte directement à mes lèvres. tête penchée, j’inspire dedans comme si ma survie en dépendait. poison illégal mais sauveur dans ce genre de moment proche de la panique. libération d’endorphine. le calme va arriver, je l’attends impatiemment, comme toutes ces filles qui attendent que leur cavalier daigne les inviter à danser. deuxième prise de weed. puis troisième. c’est thérapeutique. regard qui capte une personne à côté. merde je viens de me faire griller. je feinte un semblant d’innocence et finis par lui tendre le tube. « t’en veux ? »
(Wes Aspinosa)
JE REJOUE NOTRE AMOUR POUR MILLE VIES