parenthèse nocturne (w: kobe)

presque vingt-trois heures, un lundi soir, et elle erre en ville. un euphémisme de dire que ça lui ressemble as à betty, d'autant pas en périodes d'examens. elle devrait dans son lit, dans son cocon de soie, confortablement lovée dans les bras de morphée. et elle a bien essayé. après plusieurs heures à étudier enfermée dans sa chambre, elle a coupé toutes les lumières et s'est allongée. puis les minutes ont composé à passer, une à une, puis par dizaine, puis une heure. puis deux. et l'évidence s'est imposée. une insomnie. le sommeil qui la fuit. la frustration de pas réussir à dormir alors qu'elle doit dormir, qu'elle en a besoin. l'apppart de la vide de la présence de ses frères, elle a décidé sur un coup de tête de passer une robe longue, d'enfiler une veste légère par dessus et de sortir de la nuit. et puis elle a commencé à avancer dans les rues vidées, ses cheveux blonds soigneusement ramenés en une queue de cheval. c'est que même au coeur de la nuit, son apparence reste une priorité. tout boston n'est pas endormi loin de là. elle passe devant le studio où elle sait que kobe aime se réfugier pour bosser et elle se fige devant l'entrée en voyant de la lumière. elle se mord la lèvre, n'ayant aucune assurance qu'il s'agit de kobe. elle hésite, sa main volant vers la poignée. elle a son portable en poche, elle peut essayer de l'appeler. elle est pas si téméraire que ça betty, mais ce soir faut croire qu'elle l'est un peu plus que d'habitude. elle place sa main sur la poignée qui tourne sans mal et elle s'engouffre à l'intérieur, silencieuse. elle a à peine refermé la porte et commencé à s'enfoncer un peu dans le studio que les premières notes de piano lui parviennent. sourire qui étire doucement ses lèvres alors qu'elle avance, ses pas feutrés. elle finit par déboucher sur une pièce doucement éclairée qui contiens un piano et kobe derrière celui-ci, concentré sur la mélodie qu'il joue. ne voulant pas l'interrompre, betty reste à l'entrée de la pièce, à l'écouter. c'est beau, c'est vraiment beau. elle aimerait pouvoir créer quelque chose d'aussi beau. sourire qui s'installe durablement sur ses lèvres, alors qu'elle écoute son meilleur ami, apaisé par les notes qu'il tire de l'instrument. ça l'apaise et elle a envie que ça dure. c'est comme une bulle, un nouvel univers qui se déploie, né de l'imagine et du talent de son ami. c'est un don, du genre ce ceux qu'elle voudrait posséder même si elle est habile dans plein de choses, elle aussi. pour l'heure elle se focalise sur la musique de kobe et elle éprouve malgré un petit pic de déception quand il s'interrompt, étant arrivé au bout de ce qu'il était en train de jouer. immobile, betty le reste encore un instant, comme pour laisser cet instant s'étirer encore un peu. quelques secondes sont pas de trop pour ça. et puis elle fait rebondir doucement son poing contre le cadran de la porte dans l'embrasure de laquelle elle se tiens toujours, trahissant gentiment sa présence. « hey » voix douce, sourire honnête toujours incrusté sur ses lèvres.