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the one that could break my heart - ft. Antoine

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the one that could break my heart (tw: vulgarité)
@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
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Tu as passé les dernières semaines la tête plongée dans tes bouquins, concentrée sur les examens. Enfin la vérité, c'est que tu relis la même ligne trois fois sans y comprendre le sens parce que ton esprit est occupé à autre chose. Tu essayes de bloquer le flot de pensées, mais tu te fais submerger à chaque tentative.

T'aimerais penser que t'as effacé cette interaction de ta mémoire, ta rencontre imprévue avec Antoine l'autre jour. Mais c'est faux. Tu y as repensé chaque minute de tes journées. À te repasser la scène dans ta tête en boucle, à décortiquer chaque mot, à la recherche de ce que tu aurais pu dire différemment pour éviter cette fin.

Tu t'es enfuie, et pourtant tu te vois encore coincée derrière le comptoir à regarder le visage d'Antoine se déformer sous la colère. Merde. Impossible de réviser. Tu jettes ton livre de l'autre côté de la table dans la frustration. Autour de toi, les autres étudiants de la bibliothèque se retournent pour te lancer un regard noir. "Shhh." Le gars assis à la table voisine exprime sa complainte, et ça te tape sur les nerfs. T'es pas d'humeur à gérer ça, alors tu fais ce que tu excelles le plus en ce moment : tu t'enfuis. Tu récupères ton livre, glisse ton sac sur ton épaule, et de ta main libre tu offres un doigt d'honneur à ton voisin avant de prendre la direction de la sortie.

Dehors, le ciel menaçant t'accueille. Les nuages emplis de fumée cyclent et s'amoncellent comme les pensées dans ton esprit. T'as tout essayé pour te sortir Antoine de la tête. Soirées arrosées, méditation, quelques joints, et pourtant à chaque fois il envahit tes souvenirs. Tu repenses à ce que tu lui as dit. Efface-moi. Ton cœur se serre. T'espères qu'il ne t'a pas écouté, parce que toi, tu n'y arrives pas à l'effacer.

Tu ouvres Maps sur ton téléphone pour te repérer, à la recherche de tous les ateliers proximité de ton 7 Eleven, à travailler ta mémoire pour essayer de trouver sur la carte un nom familier, que tu aurais pu entendre dans une conversation sur Antoine. Tu en trouves un qui te parle, et cliques dessus. Merde, qu'est-ce que t'es en train de faire, Salem ? Pourquoi tu marches dans cette direction ?

Tu croises les passants dans la rue, dans le metro, ces inconnus qui rentrent de leur 9 to 5. Tu te demandes si eux aussi ils ont déraillé si loin de leur destiné. Et sans même le réaliser, tu entends ton GPS t'indiquer ton arrivée à destination. Tu relèves la tête pour observer le bâtiment devant toi. Un groupe d'étudiants qui traîne devant mais tu n'y reconnais aucun visage.

T'as espoir qu'il soit aussi studieux que toi, à bosser d'arrache-pied dans cet atelier en cette fin d' apres-midi. T'as espoir qu'il se pointe devant toi, pour le revoir encore une fois. Secrètement, t'as aussi espoir que non. T'es pas prête pour ça. T'as cette sensation dans le bas du ventre qui te dévore de l'intérieur, ce pressentiment de faire un truc complètement stupide que tu regretteras plus tard. Mais pourtant, tu restes.

Tu restes là, à attendre sans même savoir s'il est là, s'il sortira ou ce que tu lui diras. Tu restes là, et tu t'adosses contre une barrière en face, les yeux rivés sur la porte à scruter chaque personne qui la traverse. Tu attrapes dans ton sac un paquet de cigarettes pour t'en allumer une. Pour faire passer le temps, pour faire passer ton stress, dans l'attente d' un miracle.
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The one that could break my heart

Boston ; Centre-Ville
11.06.23
@Salem Mendoza  

La fin d’année est arrivée plus vite que prévu, et comme tous les ans à l’approche de celle-ci, je suis débordé. Par les cours, par le boulot, par des projets persos et par ma vie privée que j’essaye de ne pas négliger, même si je passe surement plus de temps à l’atelier que chez moi ces derniers temps. Ou plutôt chez Arlo. Voilà des semaines que j’avais presque abandonné la coloc pour m’installer de façon officieuse chez mon petit-ami après mon retour de Paris. Parce qu’il y avait eu une crise à gérer, parce qu’on avait eu besoin de se retrouver tous les deux, parce qu’il avait été blessé lors de l’incident du TD Garden, et que je doutais qu’il puisse vivre seul après cela. Un cumul de petites choses qui avaient fait que de fil en aiguille, j’avais posé mes valises chez lui sans réelle intention d’en repartir. Même si le travail et les examens m’obligeaient presque à vivre à l’atelier ces derniers temps. Je ne sais pas depuis combien de temps j’y suis déjà aujourd’hui, je ne sais même pas quelle heure il est, m’efforçant de ne pas constater le passage du temps pour ne pas paniquer par rapport à mon avancée. Je sais juste qu’après plusieurs heures, j’ai chaud et je commence à avoir faim. Un état que j’ignore aussi longtemps que possible avant qu’il devienne finalement trop compliqué de me concentrer sur ma couture dans cet état.

Je décide donc de faire une pause, de m’aérer un peu l’esprit, le corps et d’aller chercher quelque chose à grignoter dans le quartier, en sachant pertinemment quelle supérette éviter. Je n’avais pas eu de nouvelles de Salem depuis notre dernière rencontre, et peut-être que ce n’était pas plus mal ainsi. Peut-être que c’était pour le mieux. Après tout, c’est ce qu’elle voulait, que je l’oublie… J’essaye de ne pas me laisser à nouveau submergé par cette histoire, regarde sans les voir les vitrines du quartier avant de m’arrêter devant l’une d’entre pour en pousser la porte et commander un café glacé ainsi qu’un muffin. C’était pas l’option la plus raisonnable, mais tant pis pour ça. Ma commande récupérée, je décide de repartir avec, histoire de ne pas perdre trop de temps à l’extérieur et de ne pas me laisser distraire trop longtemps. Car me connaissant, une pause de dix minutes pouvait vite devenir une pause de deux heures parce que je divaguais finalement sur quelque chose d’autre. Mais si je pensais qu’aucune distraction ne m’attendait à l’atelier, c’était parce que j’ignorais que cette silhouette m’y attendait, celle que je cherchais à tout prix à éviter, celle qui semait le trouble en moi à chacun de ses passages. Je la regarde froidement, prêt à en découdre une nouvelle fois avec elle si cela devenait nécessaire, sans la laisser m’abattre une nouvelle fois. « Qu’est ce que tu fais là ? » Toujours aucune politesse à son égard, seulement le vif du sujet
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the one that could break my heart
@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
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Tu attends devant l'atelier, à te demander si c'était vraiment une bonne idée. La cigarette dans ta main que tu savoures, témoin du temps qui passe et qui se consume. Et déjà, tu te dis qu'il vaudrait mieux que tu files, que tu disparaisses avant que tu le croises. Retourner dans l'ombre sans avoir à le confronter, peut-être que c'est mieux ainsi. Trop tard. Le timing en veut autrement. Tu t'apprêtes à attraper ton sac, quand tu entends une voix familière l'interpeller. Qu’est ce que tu fais là ? Bonne question.

Tu tournes ton visage en direction de cette voix, tu croises son regard perçant et ton souffle se coupe. Comme une décharge le long de ta colonne vertébrale, ton sang qui se glace et ton ventre qui se retourne. Tu restes plantée là, à le dévisager sans savoir quoi répondre. Déstabilisée par sa présence alors que c'est toi qui l'a traqué jusqu'ici. Tu détestes comme il te fait sentir vulnérable, l'anxiété qui monte en toi soudainement parce que tu as peur de tout foirer encore dès que tu le vois. Tu n'es même pas sûre de pourquoi tu es là, tu as juste suivi une pulsion, une intuition en toi. Un besoin de le voir, pour te rassurer, égoïstement pour lui rappeler que tu existes. Tu te ressaisies, et tu hausses les épaules en lui répondant. "Je sais pas vraiment." Tu anticipes sa colère, d'un geste calme de la main, tu essayes de baisser le ton avant même qu'il ne réagisse. D'une voix douce et posée, une pointe de fatigue, lui enchaine. "Me crie pas dessus, s'il te plait." Tu n'as pas envie de revivre la dernière fois, pas l'énergie de te battre contre lui. Tu peux déceler dans son regard froid qu'il n'est pas enchanté de te voir et ça se comprend. Tu marques une pause, le temps d'inspirer une dernière fois la fumée de ta cigarette pour la jeter et l'écraser du bout du pied. Tu gardes les yeux rivés sur les cendres rouges qui lentement s'éteignent, incapable de prononcer ces mots en l'affrontant de face. "Je sais que tu me détestes mais… est-ce qu'on peut juste parler ?" Tu couves l'espoir au fond de toi de franchir la fissure entre vous, un drapeau blanc entre les mains.
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