Quand il l'appelle par son surnom, il tourne un peu la tête, pour le regarder, un air paumé sur le visage. Si il est toujours du genre à savoir ce qu'il veut, a faire ce qu'il veut, là c'est une tout autre histoire. Il l'écoute alors et tout ce que Florian peut conclure, c'est qu'il en sait rien, il sait pas ce que Lyssandre peut avoir en tête, il pige déjà pas ce que lui-même il a en tête, ni même ce qu'il peut bien attendre de balancer tout cela. Est-ce que c'est ça d'être amoureux ? Il en sait foutrement rien. Il l'écoute alors, comparer le tout à un jeu de carte, chose plus tangible pour le blond. "Sauf que c'est toi qui a décidé de partir Lyss. C'est toi qui a posé cette carte et même si tu reviens vers moi, c'est pas pareil. J'te laisse revenir, parce que moi, cette carte j'l'ai jamais eu tu vois." Celle de tout foutre en l'air, pourtant normalement c'est sa carte maitresse, celle qu'il adore faire valoir, briser des cœurs, brisé des culs, mais pas le briser lui. Il se redresse alors pour attraper son paquet de clope, il en a besoin là, il aurait même bien besoin de quelque chose de plus fort parce qu'il voudrait fuir cette conversation, mais il ne le peut pas. Parce qu'il sait au fond ce qu'il veut sauf qu'il ne peu pas demander cela, il ne peut pas le formuler parce qu'il y a tout ses secrets, les mensonges qu'il devra encore lui dire et il le sait que tout ça ne ferait que blesser encore Lyssandre. "Ce que je veux, c'est que tu sois bien, que tu fasses ce que toi tu veux." Parce que lui, il se pliera à la volonté de l'étudiant.
(Florian Martinez)