memories

en souvenir du bon temps je suis passé acheter tes cookies préférés et un bon café au caramel. avoue que j'étais le partenaire idéal quand même. j'avais toujours une petite attention pour toi, enfin à partir du moment où on a commencé à se confier un minimum l'un à l'autre. je pense souvent à nos interventions, on était une équipe de choc et malgré tes remplaçants, personne n'a été à ta hauteur. alors pour qu'on se remémore ces bons moments, je récupère les petites attentions et je passe à l'hôpital profiter de ta pause. hey le meilleur est là que je dis, le sourire aux lèvres avant que t'es assise à une table de la cafétéria. avoue c'est la meilleure surprise de tout les temps je pose ton café et ton cookie sous ton nez et je m'assois en face de toi. alors, comment ça se passe avec les bébés ? je comprendrais jamais ce revirement de carrière.

travailleuse acharnée, ta journée ne s'est pas arrêtée une seule seconde depuis que tu as enfilée ta tenue. les bébés c'est loin d'être de tout repos et même si tu trouves ça cool, des fois tu plaquerais bien tout pour retourner dans l'ambulance avec mason. d'ailleurs le voilà qui arrive les mains chargées. tu restes assises à le regarder galérer un peu, grand sourire aux lèvres. — le meilleur qui fait les meilleures surprises ! surjoues-tu en saisissant le gobelet que tu mets sous ton nez pour en sentir les vapeurs de café caramélisé. — c'est bien ! et y'a de l'adrénaline j'te jure ! oui, t'essayes de le convaincre parce que tu sais qu'il est pas convaincu de ce changement de carrière, même si ça fait maintenant quelques années. — bon, toi et tes gros bras, vous pourriez pas prendre soin de petits êtres fragiles, t'es mieux pour les interventions d'urgences, c'est certain!

ah merci ! j'apprécie que tu le remarque parce que quand on était dans l'ambulance ensemble, on passait notre temps à se charier et se balancer des tacles, c'était joyeux et bon enfant mais du coup les compliments étaient rares. je me mets à rire quand tu me dis que y a de l'adrénaline dans ton boulot. c'est toi ou moi que t'essaie de convaincre là ? café que je porte à mes lèvres à mon tours. je pourrais pas passer une journée sans avoir mes doses. ah ouais t'es devenue une meuf qui écoute les stéréotypes ? bah figure toi que moi et mes gros bras, on s'occupait de ma petite soeur quand on était encore à Chicago. on va dire que ma mère devait s'occuper de la maison qui était un vrai moulin, mon frère était jamais là et mon père était un membre influent d'un gang. c'est quand que t'auras terminé de jouer les mamans et que tu reviendras là où est vraiment ta place ? je continue de penser que t'es une femme d'action. t'as un sang froid incroyable, t'as de super réaction en cas de situation de crise. t'es faites pour notre boulot.

nez au dessus de ton gobelet brulant, tu respires l'odeur agréable de son contenu. contente de retrouver ton ancien binôme, devenu ton ami, t'affiches une moue un peu moins fermée qu'à ton habitude. — j'ai besoin de convaincre personne tu sais lire dans les pensées de mason et tu sais très bien ce qu'il pense. mais t'es bien ici, à la clinique rylon, entourée de petits êtres qui n'ont rien demandé à personne. en fait, t'es même complètement dans ton environnement. toi qui t'aies toujours occupé de tes petits frères et soeurs. comment faire autrement que de s'occuper des autres ? — ah bah voilà ! j'ai trouvé la solution, à toi de me rejoindre alors ! tu tapes son bras avec ton coude, toute souriante. café que tu portes à tes lèvres, soufflant dessus avant d'en boire une gorgée. — jamais répondu sans argumenter en reposant ton gobelet sur la table. — ici j'ai un salaire et des horaires fixes. je revois les mêmes patients, dont je m'occupe et que je soigne. j'vois la satisfaction des parents quand ils ressortent. je gère une équipe.. la liste pourrait s'allonger si tu réfléchissais mais t'allais pas essayer de le convaincre plus. — parle moi de ta nouvelle collègue alors t'essayes de changer de sujet, parce que dans tous les cas ta décision était ferme et ce depuis quelques années.

 oui oui bien sur t'as pas besoin de convaincre qui que ce soit que je dis en riant, me cachant derrière mon goblet.  non c'est pas fait pour moi, j'ai besoin que ça bouge, de l'adrénaline. et puis je suis trop bien à la caserne. mais je sais que je te manque, ça se voit dans tes yeux que je dis en te faisant un petit clin d'oeil. en vérité quand je pense à la super équipe qu'on était, je suis assez nostalgique. j'ai jamais réussi à retrouver une aussi belle relation et cohésion d'équipe avec tes remplaçants.  je vois. le but c'est que tu regrettes pas. et que t'aimes ce que tu fais c'est super important. et je vois dans tes yeux que t'es bien ici et c'et tout ce qui m'importe.  elle est .. gentille ? je lève les yeux au ciel.  je sais pas le courant passe pas. elle fait le taf j'ai rien à redire la dessus mais je sais pas, ça passe pas. sauf que je ne sais pas si le problème vient d'elle ou de moi.

ta main contre son bras est partie sans que tu la contrôle. tape enfantine, à l'échelle de ta force contre la sienne: pas grand chose. surtout pour répondre à ses taquineries. t'essayes pas de le convaincre, tu te fou complètement de ce qu'il peut penser de tes choix d'ailleurs. ton visage se détends avec le sourire que tu lui adresses pour lui répondre. pas facile tous les jours de voir ton beau sourire illuminer ton visage, c'est pas tout le monde qui y a le droit. — gent.. t'as pas le temps de répéter ce mot qu'il enchaine déjà sur le fond du sujet. — t'es quand même exigeant, j'te connais. est-ce qu'elle range correctement en rentrant d'intervention ? t'essayes de trouver le truc qui pourrait le frustrer et donc de te remémorer les trucs qui le soulait. — oh je sais ! elle parle trop ! vous avez eu l'habitude pendant des années, de pas spécialement vous parler. de vous en tenir au cadre professionnel. il a fallut tu ne sais plus quel évènement pour que vous vous m'étiez à fondre un peu de personnel dans votre relation professionnelle. et même là encore, vous étiez pas deux grands loquaces.

je rigole doucement à ta petite tape, souvenir des fois où je conduisais l'ambulance, te racontant des bêtises pour égayer tes lundi et que tu me tapais le bras de cette manière. à la fois un peu forte mais aussi affectueuse.  eh tu me fais passer pour quoi là ? que je demande en riant.  non, des fois elle range pas les compresse dans le bon tiroir.. je te fixe, le sourire aux lèvres.  mais c'est pas pour ça que je dis ça. c'est juste qu'elle fait le taff et voilà. j'ai pas l'impression qu'elle essaie de tisser de lien. et si pour d'autres boulot je comprends qu'on veuille pas se faire potes avec des collègues, mais là nous on vit presque ensemble quand on est de garde, on doit avoir une confiance absolue en l'autre et c'est pas en se croisant et en parlant uniquement compresse et minerve que ça va le faire wow faut croire que j'en avait des choses à dire.  non. mais toi tu parlais trop par contre cette fois c'est moi qui te met une petite tape sur l'épaule.

ton visage s'écrasait dans ta main pour te soutenir. en l'écoutant, tu te replongeais dans les souvenirs de cette époque. des années à sillonner ta ville natale dans l'ambulance. cela t'avais permis de découvrir boston d'un autre oeil, et c'était pas plus mal. les interventions étaient toujours plus folles les unes que les autres et tu savais surtout que tu pouvais compter sur ton binôme qu'était mason. sa tape sur ton épaule te faisait te redresser. tu secouais la tête négativement. —  tu dis n'importe quoi ! j'ai passé des jours entiers à pas t'adresser la parole parce que je trouvais que t'avais un regard méchant. et je pensais que t'étais un mec qui avait tellement confiance en lui que son melon allait exploser ! tu riais en repensant à cette première impression que tu avais eu de lui. — bon par contre t'abuses, on a aussi parlé de compresse et de minerve pendant longtemps.. tes yeux roulaient dans leurs orbites. tu te souviens encore du jour où vous êtes arrivés en intervention chez sa propre mère, ce qui a déclenché de sincères explications entre vous et peut être le début de votre amitié. — laisse lui du temps... et puis quand elle se retrouvera face à sa plus grande phobie, elle viendra pleurer dans tes bras pour te remercier d'avoir été à ses côtés pour la soutenir oui, encore une référence à cette intervention où la fille élevait des serpents et qu'ils étaient tous en liberté chez elle. t'avais passé ton temps à hurler et tu sais pas comment il avait fait pour te canaliser, mais il avait réussi.