((Rasmo)) what does life expect of us

Sur la route, tu es libre, tu te sens vivant et en paix avec toi-même. Rien à voir avec tous les ressentiments que tu as pu connaître ces derniers jours. Le simple fait de partir sur la route avec Rafael, allait te permettre de découvrir ce que tu veux réellement, ce que tu attends de tout ça. Sortir de votre routine, hors de votre train train quotidien. C’est dans un motel sur le bord d’une baie que tu décides d’arrêter pour passer la nuit. Rien d’extraordinaire, dans tes prix. Un lit une place c’est tout ce que vous avez besoin. Les clés en ta possession, tu ouvres la porte de la chambre et te retourne vers Rafael, les sourcils froncés. « Donc, si j’peux pas toucher ton cul ce soir, qu’est-ce qu’on est supposé faire, selon ta sœur ? » Après tout, c’est bien elle qui lui a dit de t’inviter à une activité sans sexe. Tu regardes Rafael, te mordillant la lèvre inférieure, déposant les clés sur la table de chevet. Tout en enlevant ta veste, t’ajoutes : « Parce que si tu continues à m’regarder comme ça je n’arriverai pas à rester très sage. » Chaussure enlevée, veste déposée sur la chaise, tu te laisses tomber sur le grand lit à votre disposition. Quoi faire sinon ? Regarder la télévision ? Parler ? Beurk !

Gamin imprévisible. Prêt à sauter d’un pont sur un simple pari. Gamin peut être, un peu con, certainement. Le vent dans ta nuque, l’air vrais qui s’engouffre dans ton dos, le los de cette veste. Les mains sont agrippées devant toi, le long du cuir. Phalanges ancrées dans les poches de ton chauffeur. Deux vagabonds d’une nuit, sur un coup de tête à peine calculé. Escapade nocturne dans l’but ultime de s’évader. Toi, lui. Est-ce que c’est son parfum près de sa nuque qui te donnes un sourire sous ton casque ou est ce que c’est le gout de l’aventure particulièrement chatouillée ? Un motel à l’horizon, celui de votre nuit. Celle censée jouer dans la carte d’à côté. Pas d’ambiguïté, seulement vous deux prêt à vous analyser. C’est Nikki qui l’a dit. Voix de la sagesse, pourtant parfois incomprises. Pensées qui n’assimilent pas, qui ne veulent pas. Le sac déposé au sol, jeté d’un revers de bras. Tu ricanes à ses mots quand tu jettes un regard à travers les rideaux. J’suis censé analyser tes réactions si j’me comporte différemment de d’habitude. T’es déjà pas capable de te comprendre toi-même. Les pieds qui se retournent, face à lui. Cul posé sur cette table en dessous de la fenêtre. Appuyé contre, le regard sur Siegel. J’en sais rien j’dirais que c’est surement une sorte de torture. Que j’ai dû faire quelque chose de mal et qu’elle veut m’punir. Tu retires ta veste à ton tour. On est dans une chambre d’hôtel qui doit surement servir qu’à baiser pour les gens qui viennent ici et.. nous on peut pas ? Ca sonne comme l’enfer. T’es là, planté devant ce lit, le regard en contre bas sur son visage à l’envers. Inerte, les pensées bloquées.