bad intention (-damya)

Plus tu y repenses et plus tu te dis que Syden avait raison. T’as pas l’impression de pouvoir remonter la pente,  t’es fatiguée, épuisée, exténuée et t’as plus aucune énergie à revendre. Petit à petit, tu as commencé à t’isoler, ne plus rien dire à personne et encore moins à ta meilleure amie. Tu as occupé ton esprit aujourd’hui en te consacrant au gâteau d’anniversaire de Damya. Cette dernière semble autant vouloir se changer les idées que toi alors tu l’as invité ce soir en profitant de l’absence de ton père. Tu as déjà tout préparé sur la table basse du salon, le gâteau, des assiettes, des boissons alcoolisées. Tu comptes réellement lui offrir un anniversaire, parce que tu sais que ça l’a un peu déprimé cette histoire.  Une bière à la main, tu prends quelques gorgées en attendant l’arrivée de ton amie et tu en profites également pour mettre une musique de fond. La sonnette de la porte retenti et tu t'empresses d'aller ouvrir : « Saluuut princesse ! » Dis -tu la porte ouverte en agitant ta bière : « C'est ta fête ce soir !   » Tu déposes un bisou sur sa joue et l'entraîne à l'intérieur avec toi, direction le salon. « Tu souffles tes bougies d'abord ?  » Dis-tu un sourire malicieux en désignant le gâteau au chocolat avec les bougies sur la table basse.

Plus le temps passe et moins je me sens bien au Dyonisos. Le patron me montre son vrai visage, semble faire une fixette sur moi et je commence réellement à mal le vivre. Je pouvais encore accepter de travailler du côté de la maison close. Tant que je ne faisais que servir. Mais depuis peu, il m'avait demandé plus. Autre part. Il ne voulait plus que je ne serve que des boissons. Il voulait que je donne mon corps. A des inconnus. Evidemment, il savait que je dirais non, et avait fait des recherches sur moi, ma famille, mon jumeau. Pour eux, j'étais obligée de faire pour qu'il se taise. Surtout pour mon jumeau. Mal dans mon corps, mal dans ma tête, j'étais venue voir ce soir d'anniversaire Erika. Petit sachet de cock pour m'aider. Il y avait encore quelques jours je n'avais jamais touché à la drogue. Mais pour oublier, pour accepter de faire ce que je fais, je m'en sens obligée. Et oui, malheureusement ça aide bien. Alors que j'arrivais chez mon amie, elle toute joyeuse, j'essayais de lui sourire. La prenant dans mes bras, je ris. "Allez je vais les souffler comme ça on en termine avec ça." Tout en déposant mes affaires, je me dirigeais vers le gateau. "C'est toi qui l'a fait?" Et sans même que je ne comprenne j'en eus les larmes aux yeux face à son geste. Je soufflais mes bougies, pour ensuite m'installer dans le canapé, comme si j'étais chez moi. "T'as quelque chose à boire pour mettre ça ?" Puis je sortis le petit sachet de poudre blanche d'une de mes poches.

La cuisine, ça a toujours été une bonne thérapie pour toi alors l’anniversaire de Damya était un bon prétexte pour toi pour te remettre aux fourneaux. Tu as été peiné de voir comme elle vivait mal son anniversaire alors tu as aussi voulu y remédier. Depuis quelques jours, tu sens que Damya a quelque chose de différent, tu sens que quelque chose cloche mais tu mets ça sur le compte du type avec qui ça n’a pas fonctionné. Tu souris en la voyant souffler les bougies et tu tapes légèrement des mains. «  Voilà, ça c’est un anniversaire digne de ce nom. » Tu grimaces et tu réponds à sa question :  «  Ouais, c’est moi. J’y ai mis tout mon cœur alors t’as au moins intérêt à le goûter. » Et personne ne résiste au chocolat en plus. Tu hoches la tête lorsque Damya te demande quelque chose à boire et tu reviens avec une bière toute fraîche :  « Une bière, ça te va ?  » Dis -tu en lui tendant la bouteille.  Tes yeux se posent sur le sachet de poudre qu’elle vient de sortir. Tu te souviens alors instantanément de ce qu’Andy t’a dit à ce propos mais t’y fais abstraction juste le temps de prendre le petit sac que tu as posé à côté du canapé. Tu en sors une petite boîte à bijoux :   «  Au fait… Avant qu’on n’plane,  tiens, c’est pas grand chose mais… voilà… joyeux anniversaire en retard. » Tu la laisses découvrir son cadeau, un bracelet dorée, au centre deux papillons composés de mini diamants blancs.

La situation dans ma vie fait que je n'aime pas mon anniversaire cette année. Bientôt la trentaine, seule, à me prostituer. Franchement, il y a mieux. L'impression de passer totalement à côté de ma vie et de mes rêves. Je soufflais donc ces bougies pour faire plaisir à mon amie plus que pour moi même. Elle s'était donnée la peine avec ça gâteau et ça me faisait chaud au cœur. Vraiment. Il a l'air trop bon, donc carrément que je vais le goûter ! Pas forcément faim, certes, mais je devais lui faire honneur. A Erika. A son gâteau. Alors que je lui demandais de quoi boire, elle me proposait une bière. J'suis pas compliquée, ramène ce que tu as ! Juste de quoi mettre la petite poudre et boire. Pour faire passer les mauvais souvenirs. Pour passer une bonne soirée avec mon amie. Et alors que je ne m'y attendais pas, je la vis m'offrir un cadeau. Un magnifique cadeau. Je ne pu retenir mes larmes. Les yeux embués, je vins la prendre dans mes bras pour lui offrir un énorme câlin. T'es vraiment trop... adorable. Je tentais de ne pas trop m'effondrer face à cet amour qu'elle m'offrait.

Les bougies soufflées, tu espères que Damya se sent un peu mieux puisqu' elle n’avait pas l’air dans son assiette le jour de son anniversaire. Peut-être que prendre un an de plus la déprime ? Tu n’as pas non plus le cœur à la fête mais pour elle, tu veux bien faire un effort. Tu prends le couteau à côté du gâteau et tu lui coupes une part que tu déposes sur une petite assiette que tu avais déposé préalablement sur la table basse. « Le chocolat c’est une valeur sûre alors t’es obligée de te régaler.  » Tu grimaces puis une fois les assiettes servis pour toi et pour elle, tu prends une bouchée de ta part de gâteau. « T’en prends depuis combien de temps ?  » Dis -tu en désignant d’un signe de tête le sachet de poudre blanche. Kosmo te tuerait s’il savait que tu as laissé ton amie rentrer dans cette maison avec ce qui a tué ta mère mais plus tu t’enfonces et plus tu commences à comprendre les agissements de ta mère. « Je prends ça, c’est plus puissant que de la morphine et ça shoot bien mais j’sais pas si c’est mieux que ta coke.   »  Tu sors de ta poche ton flacon de fentanyl. Ta mère te manque et la venue de Damya ici avec cette poudre, c’est peut-être un signe …

Les bougies une fois soufflées j’espérais ne plus avoir à parler de mon anniversaire. J’espérais tout simplement passer une bonne soirée avec mon amie. Me relaxer un peu, avec le petit sachet que j’avais amené pour l’occasion. Ne sachant même pas si Erika y avait déjà goûté. Ni même si elle accepterait que l’on fasse cela ensembles. Je n’avais tout simplement pas envie de réfléchir, et encore moins envie qu’on me juge. Je savais que ce que je faisais n’était pas bien, et pourtant qu’est ce que ça me faisait du bien. « C’est trop bon ! » Dis-je pour rassurée Erika après avoir goûté une part du gâteau. Je ne pensais pas pouvoir tout manger maintenant. Mais peut-être plus tard, une fois que je serais en train de planer. J’aurais surement un peu plus faim à ce moment. « Depuis peu. » Je ne m’attardais pas sur ma réponse, ne voulant pas davantage en parler. Je ne voulais pas lui rendre des comptes. Mais au moins elle ne semblait pas complètement contre, et d’un côté ça me rassurait. Déjà un peu plus détendue, je regardais ce qu’elle sortit. Intriguée je lui demandais. « C’est quoi ? » Je lui pris le flacon des doigts pour regarder. « Ca shoot comment ? Genre ça fait tout oublié ? » Non je n’étais pas la mieux placée concernant les drogues. Il y a encore quelques semaines, je n’avais rien pris de ma vie. Je ne fumais même pas. Une idée me vint alors à l’esprit, gardant le flacon dans une de mes mains, je pris mon sachet de cocaïne dans l’autre. Puis je plaçais mes deux mains derrière mon dos, tout en changeant ou non de place les deux drogues. « Quelle main ? » La chance/Erika allait choisir ce que nous allions prendre pour ce soir.