a part of me that will never be mine & lena

a part of me that will never be mine
with @Lena Castiglia

bip. Son image s’évanouie dans la légère tonalité et ton reflet apparaît sur l’écran noir. Un profond soupire s’échappe de ta gorge serrée avant que tu ne te redresses, quittant ta position pour rejoindre la sienne plus lointaine. L’amour semble avoir des desseins bien cruels... Une nuit de ruines, où des bataillons trébuchent sur les souvenirs amers, où l’âme s’ensable dans un désert sans espoir. Comment cette femme qui avait le diable au corps et la foudre aux yeux peut-elle se disloquer si aisément en balbutiements et larmes sur les pommettes ? Une peau buvard s’abreuvant de l’iris bleutée, une voix blanche assourdie par le chagrin. Tu déambules dans les couloirs à la recherche de sa chambre, nourrissant dans ton cœur le souhait de pouvoir lui apporter du réconfort, d’anéantir les démons de tristesse qui piétinent ses sentiments avec leurs lourdes bottes. Ta main frappe doucement contre sa porte et tu te faufiles à l’intérieur sans attendre de réponse. Aveuglé par l’obscurité nocturne, tu recherches dans la chambre sa présence. « - hé… je suis là »

rejoue la relation au fond des draps immaculés. ferme les yeux pour y revoir les défaites, les déceptions, l’espoir et revenir à ce même sentiment d’abandon. là où la compréhension s’achève, les dialogues qui se brouillent pour finir dans un silence de plomb. perdue dans ce mutisme qui fait défaut, regarder la fuite se dessiner à nouveau. toucher du bout des doigts pour finir par perdre encore. le coeur qui s’demande comment on pouvait s’aimer autant sans savoir quoi en faire. comment le faire. et sans le comprendre, c’est dans ta présence que j’cherche l’asile. sans le comprendre, t’as jamais cherché à partir. t’avais pourtant goûté à un éclat de carnage que j’pouvais offrir. et pourtant, c’est ton point qui tape à ma porte. ta lumière qui traverse l’antre maudit. je me redresse, assez pour me distinguer de l’ombre. - rentre.. j’suis dans le lit. me rappelle la dernière fois. là où je t’ai découvert pour la première fois. la seule fois. - t’as le droit de t’approcher t’sais.. les mots sortent précipitamment. sûrement une erreur de plus, peu importe, j’crois que j’avais besoin de me tromper c’soir.

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with @Lena Castiglia

Silhouette clair-obscur qui se détache de la noirceur, des appendices fuligineuses qui maintiennent leur emprise sur elle. Effroyable comme le silence peut se révéler plus assourdissant que les hurlements. Atmosphère mutique qu’elle brise alors que tu patientes sur le seuil. « — Rentre.. j’suis dans le lit. » Maladroitement, tu acquiesces en refermant la porte derrière toi. Immobile, tes pupilles s’acclimatent au paysage, percevant plus aisément dorénavant Lena. Tu admettrais sans la moindre difficulté que l’intimité de sa chambre est impressionnante pour tes frêles épaules. Petit garçon qui découvre l’antre d’une louve bien amaigrie, exsangue par l’incertitude. « — T’as le droit de t’approcher t’sais... » Tu ôtes tes chaussures. Un léger rire t’échappe alors que tu approches, hésitant sur la bonne distance à adopter. Idiot… Tu es présent pour apporter du réconfort, pour que ta chaleur chasse l’apyrexie qui l’étrangle. Courage Nathan. La précipitation de ses mots ne témoigne-t-elle pas du même flottement ? Du même trouble ? Pantin sur la corde raide, essayant de ne pas succomber à ses souffles contraires. « —  Tu me fais une place ? » Tes doigts parcourent lentement la couverture, guidant ton chemin jusqu’à elle.

les ombres qui dansent, se bousculent, craignent la lueur que tu leur impose. chasse les démons de tes rayons chaleureux, embrase les maux jusqu’à ce qu’ils deviennent un tas de poussière à chacun de tes pas précieux. diamant brut, de ceux qui se font rares. toi aussi, tu fais partie d’un des choix que j’aurais pu prendre. que j’aurais sûrement dû prendre. perdre meilleur pour revivre le pire, à croire que j’savais pas faire autrement que comme ça. comme si la douleur était mon seul moyen de résurrection. hoche la tête, respire à nouveau quand t’es doigts cherchent à écarter les draps. je me décale légèrement pour te laisser la place suffisante. pas assez pour ne pas en ressentir ton contact. - viens. me redresse pour te laisser t’installer avant de chercher une nouvelle proximité. la tête qui se pose contre ton torse, mon bras qui vient encercler tes hanches. je relève les yeux, ta mâchoire qui fait obstacle à tes yeux. - prends moi dans tes bras.. timbre de voix brisée. la pulpe de mes doigts qui s’enfoncent dans ta chaire, dans ton flanc brûlant.

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with @Lena Castiglia

« — Viens. » Le tourment transparaît dans sa voix, des éclats de verre lacérant profondément sa gorge. Plaies avivées par les mots, le silence étant un meilleur compagnon du chagrin. Ta mâchoire se serre alors que tu t’installes dans son lit, empreint d’une bienveillance désintéressée. Comme il est insupportable d’assister impuissant à sa détresse. Aucuns vices ne pénétrant ta pureté, ancre solide pour son cœur égaré. Elle… Source intarissable de ton affection, transcendant les maux d’une simple œillade. Ton myocarde s’accélère lorsqu’elle repose sa tête contre toi. « — Prends moi dans tes bras.. » Obéissant sagement, tu la rapproches de toi, pressant son corps contre le tien. Ses phalanges s’enfoncent dans ta hanche, ta chaleur luttant vaillant contre son apyrexie. Tu reposes ton menton au sommet de son crâne, inspirant les effluves enivrants de son parfum. « — Tu n’es pas seule, je suis là. » Offrant ta transparence nue, dépourvue de la moindre souillure, d’artifice ou de mensonge… Tu es là. Toujours là. Tes doigts chassent les infernaux de son épiderme d’une légère caresse dans son dos, spirales de douceur que tu lui transmets. « — Je suis confortable ? »

ton corps en guise de cataplasme. plus tu me presses contre toi et plus tu renoues la chaire fendue. faux semblants d’une nuit, pansements qui s’envoleront en même temps que toi demain. présence apaisante, tes doigts sur ma peau viennent assainir les plaies cruelles, adoucir l’aigreur des sentiments incompris. maladifs. myocarde chevauchant la poitrine, bourdonne à mon oreille qui s’y attarde. qui s’laisse caresser par ses pulsations. ferme les yeux quand tes mots me couvre, ta voix comme calmant. meilleure que l’alcool, meilleure que la poudre. sans mensonge, t’es là, dans ton entièreté. pas de surplus, pas de promesses jetées en l’air. juste d’honnêtes sentiments. bat plus vite le coeur quand mon corps tremble d’un puissant frisson sous tes doigts qui se baladent. relève légèrement la tête, trouve la tienne à moitié baissée. ma main sur ta hanche l’a relâche pour courir sur ton torse, s’arrêter sur ton menton que j’attrape. caresse de mon pouce, lentement, dans le silence avant que mes lèvres s’entrouvrent. - très.. rétines laissent le temps couler dans tes yeux. sans s’en lasser. l’esprit qui s’embrume, vision qui se focalise sur tes lippes à proximité. ta respiration brûlante qui s’échoue sur mon visage, t’es à porté de mains et j’ai envie d’te capturer. - serre moi plus fort. paroles appuyées quand je me hisse jusqu’à toi. jusqu’à ce que le bout de mon nez frôle le tient. que mon regard enveloppe le tient de sa couche obscure.

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with @Lena Castiglia

Quelle folle espérance Nathan, devenir son refuge dans les méandres chaotiques de son existence. Tu crois pouvoir évincer les loups rôdant dans son esprit par ta simple présence… Insuffler le réconfort, guérir ses blessures, apaiser ses douleurs et même peut-être tarir les larmes qui se piègent entre ses cils. Piètre promesse dont les failles se dévoileront aux premières lueurs solaires. Une félicité immense se propage dans chaque fibre de ta paume lorsque tes doigts caressent la peau nue de son dos, forme abstraite chassant ses cauchemars. Le temps se dilate autant que tes pupilles sous les affres de tes velléités. Sa main quitte ta hanche pour parcourir ton torse et emprisonner entre ses phalanges ton menton. Le rougeoiement du désir orne tes pommettes, honteux d’admettre la jouissance d’une intimidité si étourdissante. Petit sauveur savoure cette pression délicate de son pouce. Tu obéis sagement à sa demande, l’enlaçant plus étroitement contre toi. L’envie de sentir vos corps se confondre éveille d’innocentes débauches : tu veux fondre en elle. Impatiemment… Néanmoins, est-ce raisonnable ? Est-ce une bonne action ? Ton corps ne se préoccupe pas de telles réflexions. Son nez frôle le tien et ta gorge s’assèche brusquement. « — Est-ce suffisamment fort ? » Sa respiration s’écrase sur tes lèvres et instinctivement tes mains coulent vers ses reins, découvrant l’ampleur de sa nudité. Un frisson parcourt ta nuque, devenant presque douloureux là où ses ongles ont abandonné leur domination. Ton index sillonne la couture de son sous-vêtement, mouvement repoussant l’audace de ta pureté alors que ton regard question le sien… Est-ce ce qu’elle désire véritablement ?  

l’âme à la dérive, s’échoue dans tes orbes vêtues d’une douceur qui m’était presque inconnue. se brouillent dans un désir inavoué. à peine perçu. ne laisse qu’une étincelle vivace venir cramer les doutes quand j’achève la distance. la résistance lâche prise face au mélange de ton odeur, de tes doigts qui titillent la couture de la dentelle, de l’obscurité qui nous donne la sensation d’être des autres. de ceux qui ne craignent plus. mes lèvres se collent aux tiennes. goûteuses, elles s’écrasent, dansent, jouent avant que la serpentine s’emmêle. baiser entre calme et tempête. doux et enragé à la fois. laisse la respiration s’accentuer, devenir épaisse tant elle s’intensifie. mes doigts sur ton menton te relâche, libère pour mieux emprisonner. glisse contre ta nuque, s’implantent dans la chaire contractée. [color=#C4698F]- encore un peu..[/mieux] essoufflés glissent les mots.

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