Espace clos. Espace bondé. Dix-huit heures sonne. La foule étudiante vagabonde à la recherche d’un nectar libérateur. N’importe quoi qui pourrait leur faire oublier la charge mentale. Carcasse ombrageuse. Pénètre les lieux. Assaillit par l’atmosphère festive, il pourrait presque sentir ses épaules se détendre. Poids délaissé. Celui de la journée. Continuant son avancé, l’homme se dégage un chemin jusqu’au bar. Commande un whisky, avant de se diriger vers une table de libre. Chanceux. Le cuir balancé sur la banquette, l’homme apparait en t-shirt. Sur sa peau dénudée, danse l’encre indélébile. Le corps enfoncé contre le dossier, il porte le verre à ses lippes. C’est ce moment-là qu’elle choisit pour apparaitre. Fidèle à elle-même. Inchangée. Au présent, se superpose les souvenirs. Les leurs. Et lui. Le vivant devenu fantôme. Comme s’il avait été l’unique lien tangible entre eux deux, avant de finalement s’éteindre et d’emporter avec lui, la fin.
@Soraia Romão
(Scott Guerin)
« I’ve got nothing left to lose, or use, or do. My bad habits lead to wide eyes stare into space. And I know I lose control of the things that I say. I was looking for a way out, now I can’t escape. »