LENA&DAE ϟ God, i almost missed you...

J’avais mal, terriblement mal. Je n’osais plus le regarder en face, les larmes menaçaient de couler. Les yeux baissé, j’attendais sa réaction, qui allait sûrement se faire violente. Je l’imaginais déjà me hurler dessus, me demandant pourquoi je faisais ça, pourquoi j’étais une telle égoïste, comment est-ce que j’ai pu changer autant en 8 ans. Mais rien ne vint pendant plusieurs minutes. Le silence régnait en maître entre nous, un silence des plus pesants. « Je crois que je vais y aller alors… On a plus vraiment de chose à ce dire… pas vrai? » Je restais silencieuse, sentant son regard sur moi alors que ma tête était toujours baissée. J’entendis alors des bruits de pas, ses bruits de pas. Tout de suite, je relevais la tête et je le vis, se dirigeant vers l’extérieure de cette ruelle. Je le regardais s’éloigner et tout à coup, j’avais l’impression d’être retournée le jour de son départ. Non, je ne pouvais pas rester là, sans rien faire. Il fallait que je le retienne sinon, je risquais de le perdre pour toujours. Pendant 8 ans, nous avions été séparés, j’en ai souffert, énormément, puis le destin avait décidé de nous réunir à nouveau, sauf que rien ne s’était passé comme je l’avais voulu. Je devais le retenir… Je me voyais déjà courir vers lui, passant mes bras autour de lui, le suppliant de ne pas m’abandonner… Mais je ne fis rien. Doucement, je me laissais glisser contre le mur. Et je restais accroupi, mes bras entourant mes genoux, cachant mon visage. Et je pleurais. Mais quelle conne je faisais… Je le perdais. Ne pouvais-tu donc pas ravaler ta fierté Hyomin ?! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu faisais là ?! Tu étais en train de le perdre définitivement… Non… Tout à coup, je relevais le visage, le cherchant du regard. Mais il était déjà parti. Je me relevais alors, courrait vers l’entrée de la ruelle. Et il était là, un peu plus loin. « DAEJUNG ! » Je criais son nom, les gens à côtés se retournèrent alors vers moi avant de reporter leur attention à ce qu’ils faisaient. J’essayais de retenir mes larmes, mais ils coulaient à flot. Le dos de ma main contre ma bouche, je pleurais ouvertement, me contrefichant parfaitement du monde aux alentours.

Il était là, devant moi, loin de moi, sans bouger. Je pleurais toute ma peine. Quelle idiote je faisais. Je ne devrais pas pourtant, je savais que ce que j’étais en train de faire était une erreur. J’avais déjà un homme qui m’attendait et s’il l’apprenait, je perdrais tout. Mais et DaeJung alors ? Il était tellement plus important pour moi… Vraiment ? Oui, je ne devais pas me voiler la face, je l’aimais réellement. De toute façon, avec l’autre, notre relation n’avait pas été officialisée et je doute qu’elle le sera un jour. Alors, pourquoi est-ce que je ne me consacrerais pas entièrement à DaeJung ? Après tout, il est celui qui a réussi à s’emparer de mon cœur…

Soudain, je sentis des bras m’enserrer. Je passais alors les miens autour du corps de DaeJung, continuant de pleurer, plus doucement cette fois-ci. Je voulais que l’on reste ainsi, jusqu’à la fin. Je l’aimais… Je me sentais bien là, dans ses bras, contre lui, sentant son cœur battre dans sa poitrine, à une vitesse ahurissante. Le temps semblait s’être arrêté. Les passants avaient arrêté de nous regarder, nous étions seuls dans notre monde. Enfin… Sauf qu’il me lâcha, me repoussant quelqu’un peu. Je le regardais alors, avec une lueur d’incompréhension, et même de peur. Non, je ne voulais pas qu’il me laisse, je ne voulais plus. Puis, j’ai senti ses lèvres se poser sur les miennes. Mon cœur bondit. J’étais heureuse… Je l’embrassais alors à mon tour, enroulant mes mains autour de sa nuque, approfondissant notre baiser. C’était la première fois que je l’embrassais réellement, je ne comptais pas celui que nous avions partagés quand nous étions gamins. Celui-ci, c’était le premier, oui, mon premier, le seul qui comptait réellement. Parce que je l’aimais, parce qu’il était différent des autres, parce qu’il était DaeJung.

Ses lèvres contre les miens, mon corps dans ses bras, voilà tout ce qui comptait à mes yeux en ce moment. Ces sentiments jusque là enfouis dans mon cœur, semblaient s’être libérés. J’avais l’impression d’être libérée d’un poids, d’une émotion qui me rongeait petit à petit. Avais-je bien fait de répondre à son baiser ? Oui, même mes lèvres collées aux siennes, je me posais encore cette question. Mais au diable tous ces doutes, il fallait que je profite de l’instant présent, de sa présence tout court ; parce que la peur régnait toujours, cette peur qu’un jour, je me rende compte que tout n’était qu’un rêve ; qu’un jour, il me quitte à cause de mes défauts ; qu’un jour, il sache que presque tout n’était que mensonge. Non, ce n’est pas vrai, mes sentiments pour lui étaient véridiques, et le sont toujours d’ailleurs. Parfois, je me dis que je l’aimais sans doute déjà bien avant, alors que nous n’étions que des enfants. Mais justement, je n’étais qu’une gamine, alors je ne connaissais encore rien de l’amour.

Mon front contre le sien, mes yeux dans les siens, je souriais doucement. Sa confession dans notre langue natale fit battre mon cœur encore plus fort. J’avais envie de lui dire ce que je ressentais aussi ; j’avais envie de lui dire que tout était réciproque… Mais rien ne voulait sortir de ma bouche. Alors je restais silencieuse, un doux sourire aux lèvres, mes yeux exprimant ce que je n’arrivais pas à lui avouer.

À nouveau, il posa ses lèvres sur les miennes, plus doucement cette fois-ci. Maintenant, j’avais l’impression que le futur nous appartiendrait à nous deux, que nous pouvions prendre notre temps, à nous embrasser quand nous le voulions et où nous le voulions. Je savais pourtant que ce n’était pas vrai, mais je voulais y croire, tellement. Je savais ce qu’il me restait à faire maintenant… Je ne commettrais plus d’erreur, du moins, j’essaierais de ne plus en commettre. Après tout, ce n’était pas facile de changer de mode de vie du jour au lendemain. C’était ça non ? Passer d’un riche à un pauvre, de l’amitié à de l’amour. Oui, pour la première fois de ma vie, j’avais décidé de suivre mon cœur et non ma tête. Espérons juste que j’ai fait le bon choix.

« Igeosi sasil malhae… Dangsineun nae salam i doel geoya malhaebwa. » Mon Coeur sembla alors s’arrêter. Si je lui disais la vérité, je risquais de le perdre… Étais-je donc prête à prendre ce risque ? La réponse me sauta aux yeux. Non, je ne pouvais pas… Alors, je lui mentais… « na neun… yeongwonhi » Ce n’était pas vraiment un mensonge, si ? Après tout, j’avais l’intention de régler cette histoire avec Donghwa… Alors, je prenais juste un peu d’avance avec DaeJung. Non, ce n’était pas un mensonge, je ne faisais qu’anticiper les choses.



je suis à toi... pour toujours

Je savais que j’allais subir les conséquences de mon mensonge un jour, mais j’espérais sincèrement qu’il ne verrait pas mon double-jeu. J’étais horrible, et sur le coup, je me détestais. Sauf que je ne pouvais rien faire maintenant, je lui avais menti et je ne pouvais plus revenir sur mes paroles. Qu’étions-nous maintenant ? Un couple ? Non, ce n’était pas possible, je l’étais déjà avec un autre, mais ça, il ne le savait pas. Et j’espérais sincèrement qu’il ne le saura jamais. Je ne le méritais pas, je le savais, mais je voulais le garder rien que pour moi. Je n’étais qu’une sale égoïste. Je sentais mes pieds quitter le sol. Il avait l’air tellement heureux que mon cœur en souffrait. Comment avais-je pu changer autant ? J’avais l’impression de n’éprouver aucun remord sur mes bobards. Je savais que je devais lui dire la vérité avant qu’il ne soit trop tard… Mais je n’osais pas, tout simplement. «Nan jeongmal dangsin-eul salang. » Comment pourrais-je encore tout lui avouer après une confession pareille ? J’avais envie de pleurer, mais je retenais mes larmes. Non, je ne devais rien laisser transparaître. Et doucement, je l’embrassais à nouveau, comme pour lui montrer que tout ce que je disais était véridique, pour me prouver que ce que je faisais n’était pas une erreur… Pour me prouver que je n’étais pas une méchante fille qui ne pensait qu’à elle.