Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityGirl crush // (Mia & Lexie 4)
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Girl crush // (Mia & Lexie 4)

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Boire un café. Un acte d'apparence si commun qui te paraît pourtant un aveu de... de quoi, au juste ? D'un intérêt un peu plus poussé à l'égard de Lexie ? D'une envie d'apprendre à la connaître d'une manière plus approfondie que tu ne le ferais avec n'importe quel autre étudiant ? Or tu es consciente que boire un café avec un élève n'est pas si rare que ça : les relations prof-élève peuvent être plutôt décontractées, même à Harvard, et il arrive souvent que des conversations démarrent au détour du Starbucks du campus. Il n'y a donc pas de raison d'en faire tout un plat.

Cependant... tu as proposé à Lexie de la rejoindre, d'ici une quinzaine de minutes, à un café hors du campus. Pas très loin, mais pas trop proche de la fac non plus. Comme si instinctivement, tu savais qu'il valait mieux éviter de croiser des collègues ou d'autres de tes élèves. Plus sûr. Moins... propice aux rumeurs. Mais quelles rumeurs pourrait-il bien y avoir, Mia ? Tout cela est innocent, non ?

Après t'être changée et avoir récupéré ta voiture pour te garer près du bâtiment peint en jaune, tu pénètres dans le Breakfast Club et choisis une table au fond. Pour encore plus de sûreté ? Lexie arrivera sûrement bientôt : il est clair qu'avec une voiture, tu as quelques minutes d'avance. Tu en profites pour consulter ton agenda : le reste de la journée est plutôt libre, à part une séance de tutorat avec un élève de lycée qui veut maximiser ses chances d'obtenir un bon score à ses SATs. À part ça, tu as des copies à corriger mais cela pourra attendre ce soir. Légèrement nerveuse, tu retires ta veste en jean et la plies à côté de toi sur la banquette. Il faudra faire attention à ne pas tacher ce chemisier blanc avec du café... c'est un des pires trucs à faire partir à la machine à laver. Tu te mords les lèvres en observant le menu, et ton estomac gronde pour signifier son impatience. Perdue dans ta contemplation, tu ne réalises pas tout de suite que quelqu'un est en train de se diriger vers ta table.

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Ok Lexie, on va mettre les points sur les i tout de suite, c’est juste un café : tu ne t’emballes pas !

Comment dire que, ce conseil, Lexie aurait beau vouloir l’appliquer, elle n’y arrivera pas et le sait. Son coeur bat déjà un rythme beaucoup trop effréné pour que sa simple marche rapide en soit la cause. L’étudiante conçoit bien qu’elle doit contenir cette euphorie qui la gagne, alors qu’elle est proche d’atteindre sa destination, parce que cela risque de se voir et elle s’est promis de museler son attirance, car cette dernière n’a pas lieu d’être. Pourtant, c’est plus fort qu’elle, c’est comme si son corps refusait de répondre à son cerveau, ou à la partie de son cerveau qui gère la sagesse. Et en même temps, comment ne pas ressentir cette allégresse ? Quand bien même elle n’avait pas été attirée par madame Campbell, elle aurait été ravie de cette invitation, parce qu’il lui semble qu’elles partagent pas mal de passions, hobbies sur lesquels, Lex’ en est convaincue, elles pourraient discuter pendant des heures. Et, qu’elle soit honnête envers elle-même : elle a hâte d’en savoir un peu plus sur son enseignante. Quel mal y-a-t-il à ça ? Aucun, si t’étais pas en total crush sur elle…
Mais cela sa professeure ne le sait pas, et ne le saura jamais. Pour leur bien à toutes les deux, vaut mieux. Et puis ça va bien finir par passer non ?
Oui bien sûr ! C’est certain qu’en acceptant, que dis-je, en souhaitant sérieusement ce café, ça va passer tout seul. Y’a que toi qui y crois !
Mais encore une fois, l’étudiante ne peut s’en empêcher…

Elle a quitté le gymnase, pour se diriger vers le café où l’attend donc madame Campbell. Cette dernière est venue en voiture, ce qui veut dire que c’est encore une fois Lexie qui va être en retard. Mais bon, cette fois elle a une bonne excuse : elle marche. Et après une séance de sport qui plus est. Ceci dit à 4h d’entraînement par semaine, y’a belle lurette qu’elle ne ressent plus beaucoup les courbatures. L’étudiante a pris le temps de se changer, elle regarde néanmoins l’heure sur son téléphone et constate qu’elle est pile dans les temps, puisqu’elle arrive devant le café. Elle pénètre dans le lieu, observe l’endroit en cherchant d’un regard avide celle qui l’a si gentiment invitée. Là voilà au fond… la blonde prend une inspiration et s’avance.

Son enseignante ne l’a pas encore remarquée et se mord la lèvre en examinant attentivement le menu. Dans son esprit, son attirance lui murmure à quel point elle trouve ce geste séduisant. La jeune femme repousse cette pensée. Elle refuse de perdre le contrôle et laisser transparaître quoique ce soit. Alors, elle s’approche. Il faut savoir Lexie ne sait pas saluer naturellement les gens. Pour elle, s’introduire dans un groupe ou une conversation ça passe toujours par l’humour, c’est ce qui la rend à l’aise, l’aide à être elle-même.

"Ah je vois, vous êtes arrivée la première et du coup vous avez pris la banquette ! Non mais je comprends hein, c'est la meilleure place..." lance-t-elle théâtralement, un air faussement outré sur le visage. "Mais je veux bien vous la laisser : comme vous avez perdu." et elle lui lance un clin d'oeil, un petit sourire taquin flottant sur ses lèvres.

Son enseignante répond sur un ton sarcastique qui fait s’élargir le sourire enjoué de la blonde. Elle aime quand on lui répond de la sorte ! ça l'amuse beaucoup.
- Très généreux de ta part après m'avoir laminée. Alors... qu'est-ce que tu prends ?

L’étudiante prend place sur la chaise juste en face, tout en scrutant le menu des yeux. Elle retire sa veste en simili cuir verte, se retrouvant en t-shirt noir, arborant le logo de sum41, le groupe de son adolescence et la place sur le dossier, avec son sac.

«  Voilà un compliment qu'on me fait pas souvent ça : généreuse. Jvais prendre un déca, si je bois un café je ne vais pas dormir pendant trois jours ;  et un truc à grignoter" Elle plisse les yeux sur le menu avant d’ajouter : "Leur menu brunch a l'air pas mal, là, le premier, je vais prendre ça... Enfin si ça vous dérange pas."

- Fais-toi plaisir. Tu le mérites, après tout. Ecoute-t-elle sa professeure dire, alors qu’elle a toujours les yeux sur la carte pour vérifier tout de même si le prix est raisonnable. Lex' renchérit alors :  "J'ai surtout la dalle oui !". Elle lève enfin les yeux et remarque le sourire crispé de sa professeure. Elle a peut-être été un peu loin… Noon tu crois ? Ignorant le ton ironique de sa conscience, l’étudiante ajoute " euh nan mais si vous voulez on partage hein... Genre un truc pour deux..."

- Oh ! Euh…, madame Campbell baisse les yeux sur le menu, ils font un plateau avec plusieurs trucs sucrés salés... je suppose que ça peut être sympa.

Un grand sourire étire les lèvres de la blonde, tandis que le serveur s’approche de leur table, afin de prendre leur commande. « Nickel ! Vous buvez un truc ? »

- Un cortado au lait d'amande, merci.

Ta gueule Lex’ ,vraiment ferme là, NE DIS RIEN ! Zéro commentaire sur son choix de boisson, pitié !
Cette fois, la jeune femme consent à écouter la petite voix dans sa tête, admettant que ce serait peut-être pousser un peu loin, les limites qu’elle s’est imposées, que de taquiner son enseignante sur cette commande si… originale ? Même si sa petite boutade lui brûle les lèvres. Elle n’a pas le temps de la déclamer de toute façon, puisque le serveur enchaîne sur un "ce sera tout ?" Avant de repartir vers les cuisines après leur confirmation.

Madame Campbell, alors mains jointes sous le menton lui demande :
 
- Au fait, je... je voulais te poser une question, mais nous n'avons pas trop eu l'occasion d'en discuter, jusqu'ici.

J’espère qu’elle va pas te demander pourquoi tu lui as proposé de lui donner un cours de basket,  pourquoi t’as des étoiles dans les yeux dès qu’elle prononce la moindre phrase, même la plus banale du monde, ou pourquoi tu la regardes beaucoup trop longuement quand elle passe devant toi dans les couloirs, sinon on est foutues.


Lexie plisse les yeux, faussement suspicieuse : "C'est pas moi, j'ai rien fait, j'ai un alibi." puis elle sourit "Je vous en prie, posez, posez. J'ai rien à cacher... enfin je crois."
L’étudiante ne précise pas bien sûr que si, elle cache quelque chose qui concerne de très près son enseignante.

- Je me demandais si ça allait mieux. Je veux dire... pour tes crises de panique.

Le coeur de Lexie fait un bond dans sa poitrine. La gentillesse de madame Campbell la touche, vraiment. Le fait qu’elle se souvienne de ça… ça l’émeut. Mais elle ne doit pas le montrer, ce serait se trahir un peu trop. Néanmoins, elle peut toujours exprimer sa gratitude. Elle hoche alors la tête et répond doucement :

« Ouais ça va mieux. Enfin j'en fais toujours, ça je pense que ça ne me quittera jamais, mais j'arrive mieux à les gérer. Merci en vrai... ça me pourrit clairement moins la vie ! Vous n'imaginez pas à quel point je vous en suis reconnaissante ».


C’est au tour de sa professeure de paraître touchée, une main sur la poitrine, les yeux quelque peu brillants. Lex’ est heureuse de constater que sa gratitude la bouleverse un peu, car elle est sincère.

-  Je t'en prie. Je n'ai pas fait grand chose. Et puis... ne dis pas jamais, ok ? Rien n'est impossible.

Si, si… il y a des choses impossibles. Lexie songe à ce qu’elle ressent pour la brune assise en face d’elle, qui la rassure, avec cette bienveillance, cette sincérité dans le regard, qui a toujours su émouvoir l’étudiante, et elle se dit que jamais elle ne pourra lui dire à quel point tout ceci compte énormément pour elle. Mais bon c’est ainsi. Il faut bien se résigner. Concernant ses crises d’angoisse c’est presque la même chose. Lexie rétorque néanmoins en fronçant les sourcils et en se râclant la gorge.

« J’aimerais pouvoir vous dire que je suis d’accord avec vous, mais tant que certaines personnes feront partie de ma vie, les crises d’angoisse continueront de me tenir compagnie. » Et tant que vous ferez partie de ma vie, il me restera quelque chose d'impossible à vous avouer, voudrait-elle du plus profond de son être, admettre à demi mot. Puis elle se reprend. « Mais j’ai pas envie de parler de ça, c’est pas important et puis ça gâcherait notre déjeuner. » De nouveau ce sourire éclatant vient habiller ses lèvres, et elle regarde sa professeure dans les yeux. « Vous dites que vous n’avez pas fait grand-chose, mais ça a changé beaucoup pour moi. Vous avez un don pour ça, c’est comme pour l’enseignement et je dis pas ça parce que je fayotte  hein » elle rit doucement « Je le pense vraiment... Comment vous êtes venue cette envie d’enseigner ? »

Et ce talent… Mais Lex n’ajoute rien. Ce serait en faire trop.



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Lexie est... surprenante. Un peu culottée, aussi, mais ça lui va bien. Jamais dans l'impolitesse, toujours dans le jeu et la provocation légère... mais tu sens qu'elle se retient. De quoi ? Tu n'en es pas certaine ; peut-être possède-t-elle simplement la retenue d'une élève face à sa professeure. Peut-être patauge-t-elle avec vos rôles qui commencent un peu à s'embrouiller, les remparts qui s'abaissent entre vous au fur et à mesure que vous passez du temps ensemble. Vous semblez toutes deux évoluer sur une patinoire sans bords auxquels se raccrocher.

La question te démangeait, depuis ce jour où tu l'as trouvée dans le couloir en train de paniquer. Tu y as repensé maintes fois mais n'as jamais eu l'occasion de l'interroger à ce sujet, ne t'es jamais sentie légitime de l'aborder. Pourquoi aujourd'hui, alors ? Cette proximité nouvelle semble avoir ouvert une porte.

I care about you.

La pensée semble surgir de nulle part, et pourtant l'évidence te frappe. Tu te soucies d'elle, davantage que tes autres étudiants. Ce serait ridicule de le nier. Sa reconnaissance étire ton sourire, au point où il s'étend presque jusqu'à tes oreilles désormais. N'est-ce pas là le souhait le plus cher d'une personne dévouée à l'enseignement ? De savoir que ses actes, ses paroles ou ses conseils ont pu enrichir, étoffer ou même améliorer la vie d'autrui, d'une manière ou d'une autre ?

Une ombre passe sur ton visage lorsqu'elle mentionne certaines personnes qui, apparemment lui gâchent la vie. De qui parle-t-elle ? Mais Lexie évite le sujet en sautant directement sur le dos d'un autre, et tu remballes les questions qui te brûlent la langue. Avant de parler, tu inspires profondément et avales quelques gorgées de ton café qui vient d'arriver.

C'est probablement très cliché, mais... j'étais cette gamine qui voulait constamment jouer la maîtresse avec ses copines. Sans doute que ça plaisait à mon côté control freak, ajoutes-tu en rigolant.

Ce discours semble interpeller Lexie, qui penche la tête sur le côté comme pour mieux... t'analyser ?

─ C’est vrai que c’est cliché. Enfin un peu, mais c’est surtout assez cohérent au final. Et ah bon ? Vous êtes une control freak ! J’avais pas remarqué ! se moque-t-elle. Ça explique plein de trucs. Genre votre regard quand quelqu’un suit pas vos directives sur un truc bien précis en cours… ça ne donne pas envie de vous décevoir…. Et je dis pas que vous êtes flippante, hein. Pas du tout.

Son commentaire te fait éclater de rire et tu caches ta bouche de tes mains, petite manie adoptée dans l'enfance quand tes parents te reprochaient de rire trop fort.

Merci. Ça me rassure. T'as l'air tellement sincère...

─ Non mais vraiment ! J'suis sincère ! Après, je ne parle qu’en mon nom, hein :  moi, je ne trouve pas ça flippant. C’est même plutôt mignon de vous voir vous retenir d’arracher une tête quand quelqu’un n’obéit pas.

Tes yeux s'arrondissent à cette observation. Et dire que tu pensais être discrète, quand tu commences à perdre patience... soit Lexie a l'œil pour repérer ce qui se joue vraiment en toi, soit tu le caches plutôt mal.

─ Euh, je dis pas non plus que vous n’êtes pas convaincante. Bref, vous êtes une très bonne prof. Doutez pas de ça.

Elle reprend une gorgée - sûrement trop chaude - puisqu'elle se met à tousser.

Et toi, ma chère, tu es très douée pour distribuer les compliments.

─ Comment vous croyez que j’ai réussi à avoir d’aussi bonnes notes !

Votre plateau arrive à ce moment-là et tu saisis un morceau de pain pitta pour le tremper délicatement dans un bol de sauce tandis que Lexie t'imite avec beaucoup plus d'entrain.

Et donc... quelles sont tes ambitions professionnelles ? Puisque nous en sommes à parler de ça.

─ C’est une excellente question. Figurez-vous que j’en sais rien. Enfin, j’ai quelques idées mais rien de bien défini. Dans l’édition peut-être, dans le journalisme sportif aussi, dans la critique littéraire, mais je trouve que ce sont souvent des snobs. (Elle boit une nouvelle gorgée de café et lâche un soupir las.) Je vous avoue que j’ai peu d’idées et ça commence à m’angoisser un peu pour la suite. J’ai encore le temps d’y penser mais bon, va bien falloir que je me décide.

Tu reconnais bien là un problème que rencontrent de nombreux étudiants, même si bon paquet d'entre eux - surtout à Harvard - prétendent avoir un plan d'action sur les cinq prochaines années minimum.

Eh bien, la fac, c'est fait pour expérimenter. Avec tes options, tu as le loisir d'explorer plusieurs avenues. Décide-toi pour le truc qui fait le plus battre ton cœur, pas le truc qui semble le plus logique ou le plus... rémunérateur. Enfin... je dis ça, même si je suis consciente du coût de la vie de plus en plus élevé, de la pression sur les épaules des étudiants, même pas sûrs d'obtenir un boulot à la sortie de la fac...

Tu mâchonnes, le regard perdu dans les posters qui ornent les murs, avant de reposer ce dernier sur Lexie et de te reprendre.

Désolée. J'veux pas te miner le moral encore plus. On peut parler d'autre chose. Tu sais quoi ? Laissons tomber la fac le temps d'un déjeuner. Soyons juste... Mia et Lexie.

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Cet instant suspendu est inattendu. Lexie n’en espérait pas tant. Là voilà à prendre un déjeuner avec sa professeure certes, mais surtout celle qui ne quitte que rarement ses pensées. Elle souhaiterait que le moment ne s’échappe jamais. Parce qu’elle sait très bien que c’est tout ce qu’elle aura, tout ce qui contentera un petit peu l’appétit de son coeur affamé d’Elle. Alors, elle profite de l’instant, observe, essaie d’être elle-même tout en évitant de gâcher ces minutes trop précieuses, de trop se révéler au risque d’en trouver une terrible issue.  Elle se fiche bien de ce qui les entoure. Seule Mia Campbell existe. Le reste, ça ne compte pas vraiment, parce qu’elle ne veut pas rater une miette de ce qu’il se passe, et ne souhaite pas oublier ce qu’il se sera dit.

Mais elle ne peut s’empêcher d’ouvrir la bouche,  suspendant en l’air son geste d’apporter un morceau de pain à ses lèvres, lorsque son enseignante mentionne tous les obstacles futurs sur sa route d’étudiante, pas encore en galère. Et madame Campbell doit apercevoir la détresse et l’angoisse dans ses yeux, car elle ajoute.

─ Désolée. J'veux pas te miner le moral encore plus. On peut parler d'autre chose. Tu sais quoi ? Laissons tomber la fac le temps d'un déjeuner. Soyons juste... Mia et Lexie.

Mia et Lexie… elle qui n’en espérait pas tant. C’est risqué lui murmure sa conscience, peu importe lui crie le reste de son être. Cet instant sera peut-être le seul et le dernier, alors oui, pourquoi pas ? C’est tentant. C’est plus que séduisant même. Et Lexie se laisse facilement séduire. Sa moue stupéfaite laisse place à un grand sourire. Il ne faut pas lui dire deux fois.

Oh boy on est foutues...

« Ok ! Ça me va ! Donc Mia... tu permets que je t’appelle Mia ? Le temps du déjeuner bien sûr... »

Ah ouais tu perds pas de temps toi.

L’enseig… non : « Mia » hoche la tête distraitement, préoccupée certainement par la nourriture qu’elle consomme. Lex’ engloutit à son tour le morceau de pain qui attendait depuis quelques secondes dans sa main et qu’elle a manqué d’oublier et poursuit :

« Donc Mia... » Mia, ce prénom, qui danse sur ses lèvres, souffle une si douce musique dans son coeur. Et le palpitant  loupe un battement en tentant de suivre cette mélodie si dangereusement enivrante.  Mais peu lui importe.  « ..de ce que je sais déjà de toi, tu aimes le basket, et t’es plutôt douée, même si as l’air de penser le contraire, va falloir qu'on bosse sur ce manque de confiance d'ailleurs et tu aimes forcément lire… j’ai bon, jusqu’ici ? »

Lexie se cale plus confortablement contre le dossier de sa chaise après avoir avalé une gorgée de café. La jeune femme ne voudrait pas être ailleurs. Elle ne s’est jamais sentie aussi à l’aise et aussi troublée par une personne, c’en est déconcertant. Celle-ci relève d’ailleurs les yeux avec un sourire et réplique :

- Correct.
Le sourire de Lex’ s’élargit.

« Il reste donc un véritable mystère à éclaircir : Si on laisse de côté la fac. Qu’aime faire Mia Campbell lorsqu’elle ne travaille pas ? » Elle pointe un doigt en direction de son interlocutrice « Et attention hein, je veux pas de réponse bateau ou cliché à la con hein  du genre : « je sors avec mes amies. » Non je te parle d’une vraie passion. D’un truc que tu pourrais faire chaque minute de ta vie sans t’en lasser, ça peut être un truc que t’as jamais fait et, dans ce cas là faut y remédier. Mais voilà ma question... » elle se penche en avant, les coudes sur la table, les mains jointes, pour se plonger dans ce magnifique regard vert, tentant de ne pas s’y noyer. « Qu’est-ce qui te fait vibrer Mia ? »





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Tu as beau faire semblant de te concentrer sur le plat, c'est surtout pour te donner quelque chose à faire pendant qu'une partie de ton cerveau court dans tous les sens en te hurlant des questions dont tu ne possèdes pas la réponse : "t'es en train de faire quoi, là ?" "pourquoi on dirait un date ?" "tu crois pas que ça va un peu loin ?" Et puis, il y a ce moment, où tu crois enfin comprendre ce qui se cache derrière l'intérêt et l'engouement de Lexie. Derrière ses petites provocations, derrière ces compliments dont elle te couvre à tout bout de champ. Est-ce egocentrique de songer qu'elle ait pu développer un crush envers toi ? Ou est-ce simplement une observation logique et réminiscence de tes propres années d'étude, où il était si facile et commun de s'éprendre d'un prof ? L'aspect inaccessible, l'attrait du personnage possédant le savoir et l'autorité. C'est un sentiment partagé par beaucoup de monde. Cependant, jamais tu n'aurais pensé te retrouver dans la situation inverse...

Et bien que cela devrait te mettre mal à l'aise, une partie de toi se sent... flattée. Appréciée.  Elle veut apprendre à te connaître - toi, la personne, pas toi, la prof. Pourquoi lui refuser cela ?

Parce que plus tu lui en dévoiles, plus elle en voudra davantage...

Tu t'éclaircis la gorge et rabats une mèche de cheveu derrière ton oreille en réfléchissant. Quoique. La réponse te vient si vite que c'en est presque risible.

Hem... j'ai une passion pour... (Tu fais durer le suspense avant d'avouer en rougissant légèrement.) ... pour la confection de pâtisseries. Muffins, cupcakes, gâteaux, tout ça... je peux littéralement passer des heures dans la cuisine sans me rendre compte du temps passé aux fourneaux.

─ Wow, des heures ! J’imagine même pas la patience qu’il faut avoir ! Tu dois savoir cuisiner des trucs de dingue ! C’est quoi le gâteau le plus incroyable que t’aies fait jusqu’ici ? t'interroge-t-elle en plaçant un morceau de bacon sur sa tranche de pain avant de rire doucement. En tous les cas, si t’as besoin d’une goûteuse un jour, j'veux bien me sacrifier !

L'impression se confirme. Tu pourrais lui dire n'importe quoi... mais vraiment n'importe quoi, et tu es quasi certaine qu'elle te témoignerait le même enthousiasme. Tu aurais peut-être dû tenter le coup, en lui annonçant que tu as une passion pour les figurines Star Wars... mais trop tard. Quelque part, cette prise de conscience te met mal à l'aise. Car tu as la sensation qu'elle t'idolâtre, que tu représentes pour elle une sorte d'idéal inaccessible... il faut te rendre plus humaine à ses yeux pour briser ce tableau trop parfait et surtout, totalement erroné. Mais comment ?

J'ai déjà fait un Victoria Sponge à... six étages, je crois ? Pour une baby-shower. Il y avait beaucoup de monde, précises-tu avec un regard appuyé, histoire qu'elle ne te prenne pas trop pour une timbrée.

─ C’est… wow ! J'suis admirative !

Allons... ravale donc ce sourire satisfait, Mia. Tes chevilles commencent à enfler et tes bottines ne sont pas très épaisses.

Et toi, alors ? À part le sport et... la littérature, bien sûr ?

─ Et oui, le sport et la littérature ! rétorque-t-elle, faussement impressionnée. Comment vous avez deviné ? Quelle capacité de déduction, je suis bluffée. (Elle pose un doigt sur ses lèvres, plongée dans sa réflexion.) Je crois que je pourrais passer des jours entiers à regarder des films. De tous genres, toutes les époques, du vieil expressionnisme allemand comme le cabinet du Docteur Caligari, en passant par un western et plus récemment, les frères Daniels avec Everything Everywhere All at Once, ou même des trucs plus classiques comme les Indiana Jones ou les Star Wars. Je sais pas s’il y a un film que j’ai détesté dans ma vie. Je pourrais en parler pendant des heures, rit-elle, et je saoule souvent les gens avec ça je crois, mais c’est plus fort que moi.

Tu bois ses paroles tout en buvant - littéralement - une gorgée de café. Elle ne vient pas sérieusement de mentionner un de tes films préférés ? Pourquoi cette fille semble-t-elle posséder plus de points communs avec toi que ton propre mari ? Un éclair de frustration te traverse à cette pensée, et tes doigts agrippent un peu plus fort la tasse dans ta paume.

C'est...

Tu hésites, prête à avouer ton obsession pour l'univers de Yoda, puis te ravises finalement. Est-ce que ce serait vraiment sage de lui donner une raison de plus de t'apprécier un peu trop ?

... impressionnant. J'ai du mal à ne pas m'endormir devant un film, ces temps-ci.

Vérifions quelque chose...

J'aime bien les films, mais j'arrive seulement à rester attentive si quelqu'un regarde avec moi. Et malheureusement, mon cher et tendre n'est pas très cinéphile.

À l'affût, tu observes sa réaction, telle une détective sur le point de mettre la main sur le dernier indice dans une affaire importante.

(c) mars.
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Tu es totalement en adulation devant elle, j’espère que t’es consciente de ça ?
Évidemment qu’elle le sait ! Voilà des mois qu’elle est au courant de cette attirance, de ce béguin, et voilà des mois que Lexie a accepté, que, de toute façon, elle ne pourrait rien y faire, excepté attendre que le temps fasse son œuvre et calme la cacophonie de son coeur, qui s’emballe à chaque fois qu’elle pose les yeux sur elle. Pour Lex’, c’est nouveau cette attirance. Pas pour les femmes, ça, ça fait bien longtemps qu’elle sait qu’elle aime sentir la douceur des courbes féminines sous ses doigts. Mais c’est bien la première fois qu’elle ressent ça pour quelqu’un qui est censée représenter l’autorité. Elle qui n’a jamais vraiment eu d’intérêt pour les règles et les règlements... Ce n’était pas du mépris, juste un manque d’envie de s’y intéresser dira-t-on. Cela lui pose moins de problème à la fac, parce qu’elle n’y a pas de règles particulièrement strictes à suivre, mais au lycée, c’était un peu plus problématique.
Passée la surprise de constater son attirance pour Mia, puisqu’elle peut à présent l’appeler par son prénom, elle a d’abord tenté de la combattre, mais en vain. A présent elle ne peut qu’attendre, laisser les choses se dérouler… tout en gardant pour elle ses sentiments.

Mais elle n’est pas capable d’empêcher le petit tressaillement de sa mâchoire, lorsque Mia mentionne de nouveau, pour la deuxième fois aujourd’hui, son « cher et tendre. ». Bien que quasi imperceptible, cette crispation traduit bien son trouble. Elle n’apprécie pas cet homme, parce qu’il est son époux bien sûr et que Lexie ne peut contenir la jalousie qui la travaille au corps depuis qu’il est apparu dans la conversation la première fois, mais aussi parce qu’il ne semble pas soutenir sa femme comme il devrait le faire…
Comme toi tu le ferais ? Allons Lexie, soyons sérieuses deux minutes… tout ceci n’est qu’un rêve, qu’un fantasme qui ne deviendra jamais réalité. Vois les choses en face.
Mais il est bien là le problème. La jeune femme en est parfaitement consciente ! Elle sait que rien de tout cela n’est réalisable, et pourtant les rêves, les illusions viennent sans résistance tourbillonner dans son esprit, déjà tourmenté par les battements frénétiques de son piètre chef d’orchestre de coeur. C’en est usant… et grisant à la fois. Alors, elle laisse glisser cette tension en déglutissant une gorgée prise dans la tasse de café qu’elle vient de porter à ses lèvres et répond sur un ton qu’elle souhaite le plus détaché du monde, comme une joueuse de poker invétérée :

T’as joué qu’une fois, c’était un strip-poker en soirée, t’as fini nue parce que t’avais trop de fierté pour abandonner. C’est dire la crédibilité de ta pokerface...


« C’est dommage que vous ne puissiez pas partager ça. Y’a rien de mieux que les soirées films en couple, à s’émerveiller ensemble sur la musique, la photographie, à faire des théories sur le scénario... » Dieu que ça lui manque de ne plus pouvoir faire ça ! «  Enfin je dis en couple, mais entre amis ça marche aussi hein... » ajoute-t-elle. « On faisait ça souvent, avec mes parents... »La piqûre mélancolique qui transperce alors son palpitant vient animer une ombre d’un sourire triste sur ses lèvres. Retrouver ces souvenirs qui s’effacent année après année a quelque chose d’apaisant tout de même, il est des moments précieux qui résisteront au temps et ceux-là en font partie.
Mia avance les coudes sur la table en baissant le ton :

- Je peux demander… ce qu’il s’est passé ? On n’est pas obligé d’en parler, bien évidemment.

Lexie secoue la tête arrachée à ses souvenirs et lance un sourire qui se veut rassurant à Mia

"Non on peut en parler, t'en fais pas. C'est pas... C'est moins dur qu'avant. Ils ont eu un accident de voiture, un type sous coktail de cocaïne, d'alcool et autres drogues dont je connais même pas le nom, a percuté leur voiture à 160km/h. J'avais onze ans. J'étais en cours quand ils sont venus me l'annoncer. Le reste de cette journée, c'est un trou noir, je ne m'en souviens pas" Elle baisse les yeux sur sa tasse et se râcle la gorge. "J'ai dû grandir plus vite que les autres, j'avais pas le choix. On doit faire avec le deuil de toute façon. Faut avancer, traverser tout ça. Je suppose que ça m'a rendue plus forte en un sens. J'ai appris à faire avec le manque, mais j'ai toujours du mal avec les souvenirs qui s'échappent et que je ne retrouve plus. Enfin c'est la vie, on oublie, on laisse la place aux nouvelles choses, c'est ainsi." Elle relève les yeux et sourit, laissant l'émotion passer en déglutissant une gorgée de café.

Un silence s’installe et Lexie a peur d’avoir plomber l’ambiance. Mia l’observe longuement. Puis elle finit par dire.

- C’est atroce. Personne ne devrait vivre un truc comme ça. Tu as de la famille autour de toi ?

«Mon oncle. C’est lui qui m’a élevée ensuite. C’est lui qui finance mes études et puis l’appart. Mais… on ne s’entend pas très bien. » et il est hors de question de pourrir un peu plus l’ambiance et de parler de lui Lexie refuse de l'intégrer dans ce moment ! « Mais parlons d’autre chose, on ne va pas gâcher ce déjeuner… ça fait longtemps que vous êtes mariés ton mari et toi ? »

Wow wow wow t’es pas bien toi de remettre le sujet sur le tapis?! Toi qui parlais d’améliorer l’ambiance ?! T’aimes te faire du mal en fait ?

Non juste penser à noter dans un coin de sa tête d’aller vérifier le pourcentage de divorce après tel ou tel nombre d’années de mariage. Et parce que la réponse l'intéresse. Lexie veut savoir s'il la mérite vraiment... s'il est digne d'elle et s'il la rend heureuse. Cette curiosité devient dangereuse et elle risque de trop en révéler, mais... elle veut savoir...


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Avec tout ce qui lui est arrivé... il serait logique de penser que Lexie puisse être une étudiante renfermée, mélancolique, dépressive, même. Or c'est tout le contraire, et plus tu apprends à la connaître, plus tu te rends compte que sa jovialité sert presque de vernis couvrant toutes ces rayures dans son parcours. La façade de quelqu'un qui ne veut pas se laisser abattre par les événements mais qui pourtant, en souffre encore, d'une manière ou d'une autre. Les crises de panique, par exemple... une façon plutôt tangible pour la psyché d'exprimer ce sentiment de panique qui doit parfois la renverser. Plus tu écoutes son histoire, plus ta compassion s'étend autour de toi, tel un voile de plus en plus large et lumineux qui voudrait l'englober totalement pour éclairer toutes ses zones d'ombre.  

Bien sûr, tu ne sais pas quoi dire. Car il n'y a rien de bien intelligent ou réconfortant à dire à quelqu'un qui a vécu tant d'épreuves, à part "je suis là, je suis présente et je t'écoute."

Lexie est douée pour sauter du coq à l'âne... et tu pressens encore une nouvelle histoire compliquée tapie dans l'obscurité. Son oncle... l'avait-elle déjà mentionné ? Tu ne t'en souviens pas, mais elle n'a clairement pas envie de s'étaler sur le sujet. À creuser plus tard... peut-être.

Ah oui, quand ça ? Au prochain brunch ?

Le plateau est presque vide - il semblerait que le basket ait creusé un trou béant dans vos deux estomacs. Et voilà qu'elle remet ton mari sur le tapis. Comme tu t'y attendais, sa curiosité paraît plus... piquante que ne le serait celle d'une élève envers sa prof. Le problème, c'est que tu ne sais absolument pas quoi faire de cette information. Le règlement voudrait que tu mettes un terme à tout ça sans plus attendre... que tu prennes tes distances, évites les rapprochements ou discussions en privé avec Lexie. Et pourtant... tu continues de t'ouvrir, comme si tu t'adressais à une bonne copine :

Ça fait très, trèèèès longtemps qu'on se connaît, oui. Depuis le lycée. Et on s'est marié assez jeunes, après l'obtention de nos diplômes. C'est dingue, non ? C'était mon premier petit ami.

Son sourire semble un peu... figé. Quant à sa manière de tenir son mug... tu remarques que ses doigts n'ont pas bougé depuis un moment, que la tension les rend même légèrement blanchâtres au niveau des phalanges.

Affaire classée, Sherlock !

─ C’est… beau, comme histoire, je trouve. Vraiment c’est rare de rester avec son premier amour. De grandir ensemble… et il fait quoi ? Dans la vie je veux dire ?

Son regard reste prudemment posé sur toi, comme si elle aussi cherchait à analyser chacune de tes réactions.

Il est avocat. Les deux geeks, ricanes-tu avant de reposer tes couverts. On devrait probablement y aller. J'aimerais juste te demander de... enfin, de ne répéter ce que je t'ai dit à personne, si tu veux bien ? Non pas que ce soit vraiment un secret... mais je préfère que ça reste entre nous.

─ Ça dépend : vous me mettez combien au prochain partiel ? ... Je plaisante, précise-t-elle avant d'abandonner sa tasse sur la table et d'apposer un doigt à sa bouche. Évidemmment. Mes lèvres sont scellées !

Vous vous levez, manœuvrant chacune de votre côté pour récupérer votre veste et autres affaires avant de vous extirper de la table.

─ C’est vous qui payez, n’est-ce pas ? Après tout, vous avez perdu notre partie, raille-t-elle avec un nouveau clin d'œil. Non, mais en vrai, si vous ne voulez pas, on peut partager…

Allons, tu l'as bien mérité... à charge de revanche, je suppose.

Tu réponds à son clin d'œil et le regrettes immédiatement. On a dit "prendre ses distances," Mia... pas "flirter."

FIN DU RP

(c) mars.
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