elysia & julian ; salle de répétition du Sanders theater ; un soir de mi-février
Chanter, voilà ce dont j’avais le plus besoin en ce moment même. Voilà maintenant une semaine que je n’ai plus remise les pieds dans cette salle de répétition, dans ce mini studio, où je m’y rendais au moins deux fois par semaine. Mais là, non, et pourtant, ce n’était pas l’envie qui me manquait, au contraire, mais il fallait toujours que quelque chose s’insinuait dans mon emploi du temps, ne me permettant même pas d’approcher le Sanders Theater. Mais aujourd’hui, rien ne pourrait m’empêcher de venir. Les cours étaient terminés depuis longtemps, le soleil venait à peine de se coucher, plus aucun étudiant ne se trouvait dans les bâtiments scolaires. Ma journée avait été terrible. En réalité, toute ma semaine l’avait été. À cause d’Andy… Notre conversation m’avait plus que perturbée, tellement que je ne faisais que penser à ça, même en cours, même quand je suis avec Alma et Cora. D’ailleurs, elles ont bien remarqué que quelque chose clochait chez moi, et finalement, je leur avais tout raconté. Oui, elles l’ont mal pris au début, mais pas comme je le pensais. Elles m’en avaient voulu d’avoir gardé un tel secret, mais leur comportement n’a absolument pas changé. Et je leur remerciais pour ça. Les meilleures amies que je n’aurais jamais cru avoir un jour, voilà ce qu’elles étaient pour moi, d’une importance telle que sans leur présence, je me sentais encore plus vide que je ne l’étais déjà…
Le chant était le seul moyen pour moi d’extirper tous les sentiments enfuis dans mon cœur. Je m’étais pourtant promise d’arrêter, mais je n’avais pas pu. J’avais besoin d’un moyen de décontraction ; le sport y aidait, la danse aussi mais rien ne pouvait remplacer le chant. Alors depuis plusieurs mois, je venais ici, en cachète, bien après les cours, une fois sûre qu’aucun élève était présent. Et je chantais avec tout ce que j’avais, laissant échapper toute cette tristesse et ce désespoir qui rongeait mon cœur, toute cette peur et cette colère, bref, tous les sentiments cachés. Maintenant, j’étais là, dans ce petit studio. Doucement, une de mes compositions retentis dans la salle. Oui, je ne chantais presque que mes propres chansons, beaucoup avaient été réalisé avant mon arrivée à Harvard, avant mon séjour à l’hôpital, avant sa mort… Et encore une fois, ma voix s’échappa doucement. Comme toujours, j’y mis toute ma puissance, m’émouvant moi-même, les yeux brillants de larmes qui refusaient de couler. Soudain, une ombre… Un ange fila, je m’arrêtais brusquement, me retournant. Je n’osais même plus parler mais… « Qui… Qui est là ?! » Rien, pendant plusieurs secondes. Était-ce donc une illusion ? Non, ce n’était pas le cas… Il venait de se montrer…
Je ne connais pas son nom, je ne connais rien sur elle, je connais juste sa voix, une voix tellement révélatrice, une voix remplie de sentiments qu'elle lâche à la première tonalité donnée, je ne pouvais m’empêcher de l'écouter, c'est comme si sa voix m'attirait, j'étais le morceau de fer et elle l'aimant, je le l'avais pas entendu depuis 1 semaine, chaque jour je me rendais au Sanders Theater dans l'espoir de la voir et d'écouter sa si belle voix, c'est bizarre comme sensation, vous ne connaissez rien d'une personne, c’est une parfaite inconnue à vos yeux mais lorsque vous l'entendez chanter, lorsque sa voix se manifeste par de si belles tonalités, vous avez l'impression de la connaitre depuis toujours à tel point qu'elle vous obsède constamment, cette fille me faisait cet effet depuis déjà un bon moment. Ma journée venait de se terminer, elle ne s'était pas trop mal passée, j'avais été présent dans tous mes cours, le soleil allait bientôt laisser sa place à la lune et la fraicheur allait bientôt s'installer, au lieu de me rendre dans ma maison respective comme tout les autres, je me rendais pour la énième fois au Sanders Theater avec toujours un infime espoir de la voir, j'étais le plus discret possible, ne voulant alerter personne et surtout ne pas me faire choper. J'entrais avec la plus grande discrétion dans le bâtiment, mes pas étaient silencieux, ma respiration lente, au fur et à mesure que je me rapprochais du studio il me semblait entendre un petit bruit, à chaque pas vers le studio, ce bruit grandissait, l'espérance que ce soit elle se faisait de plus en plus grande, je m'emballais tout en marchant à pas silencieux. Lorsque j'arrivais enfin au studio, elle était là, chantant, j'avais attendu 1 semaine, je m'étais armé de patience ça en valait la peine, je restais caché dans l'ombre silencieux n'écoutant que sa voix, elle n'était qu'a quelques mètres de moi, j'admirais le plus beau des spectacles.
J'étais pétrifié par sa voix, elle me clouais sur place, mes yeux était en admiration devant cette fille, le chant était vraiment sa passion en plus de la danse, en plus de chanter à la perfection, je la trouvais mignonne, comment pouvait-elle faire ressortir autant de sentiments en chantant ? J'étais émerveillé, stupéfait, les adjectifs étaient trop petits pour décrire mon sentiment face à elle, j'étais en totale admiration face à elle et sa splendide voix. La volonté et l'intensité qu'elle dégageait était incroyable, je n'avais jamais vu quelqu'un chanter de cette façon, de là où j'étais je l'entendais certes mais j'en voulais plus, je voulais l’entendre d'avantage, je devais me rapprocher, de plusieurs pas discret, je voulais la contourner pour mieux la voir et mieux l'entendre mais j'étais tellement concentré sur sa voix que j'en oubliais ma discrétion, elle s'arrêta immédiatement d'émettre un son avec sa voix, je ne bougeais pas d'un poil, il y avait un silence imposant dans la pièce, elle se retourna parlant à haute voix se demandant qui était présent dans la pièce, je ne bougeais pas, je ne parlais pas, d'un certain point de vue, j'avais peur mais pourquoi me contenter de l'observer et de l'écouter en cachette alors que je peux la voir maintenant, nous n'étions que tout les deux, la tâche s’avérait beaucoup plus facile. Je n'étais qu'une ombre à ses yeux pour l'instant mais je m'avançais vers elle, me révélant ainsi « Pardon... exc.. excuse moi, je voulais pas t'effrayer... ».
elysia & julian ; salle de répétition du Sanders theater ; un soir de mi-février
Je ne le connaissais pas… Enfin, j’imagine que nous nous sommes sûrement croisés dans le campus, mais je n’ai jamais prêté attention à ce jeune homme. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il était moche, au contraire, le genre brun ténébreux mais doux à la fois qui pouvait en faire frissonner plus d’une. Que faisait-il là ? M’avait-il entendu ? Sûrement… Depuis combien de temps ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête et en réalité, je ne savais vraiment pas par quoi commencer. « Pardon... exc.. excuse moi, je voulais pas t'effrayer... » Et bien, c’était raté. Sa présence m’avait perturbé, au point que je m’arrête de chanter. Et pourtant, d’habitude, je suis tellement plongée dans mon monde que rien ne pouvais me stopper. Cette fois-ci fit exception à la règle. Pourquoi ? Ne m’étais-je donc pas assez impliquée ? Ou est-ce que la cause de cette inattention serait due à tous les questionnements qui n’arrêtaient pas de trotter dans mon cerveau ? Oui, la réponse ne pouvait être que positive.
Timidement, je répondis « Ce…ce n’est pas grave… » Et le silence se plaça à nouveau entre nous. En réalité, je ne savais plus trop quoi dire. Enfin si, je pouvais le harceler de question, mais ce n’était pas convenable… Vraiment ? Après tout, je l’ai pris en flagrant délit d’observation. Sauf que… Qui a dit qu’il n’en avait pas le droit ? Ce n’était pas marqué « propriété privée d’Elysia Ravenswood » sur la porte il me semble ? Mais, la nuit avait pris place, la lune avait remplacé le soleil, et ainsi, le campus devrait normalement être vide de monde. Oui, tous les étudiants devraient normalement être retournés dans leur confrérie. Même les professeurs étaient rentrés chez eux, à cette heure assez tardive. Finalement, je pris mon courage à deux mains. « Je… Tu m’as entendu ? » Tout de suite, une foulée de question sorti de ma bouche, sans que je ne puis m’en empêcher. « D’ailleurs, que fais-tu ici ? Ne devrais-tu pas être chez toi ? Tu es ici depuis longtemps ? » Finalement, après avoir déballé toute ma panoplie d’interrogation, je me tus. Rapidement, le rouge me montait aux joues. Qu’est-ce qui m’a pris ? Et avant de lui laisser le temps de répondre, je m’excusais de mon comportement. « Désolé, je… Je n’ai pas l’habitude qu’on m’entende chanter… Enfin… Tu m’as entendu, pas vrai… ? » Menteuse, bien sûr que j’ai l’habitude qu’on m’entende chanter. Ou plutôt, j’avais l’habitude. Je chantais toujours pour elle, elle qui a toujours aimé mon chant. Et elle dansait pour moi… Maintenant, tout avait été inversé, je dansais pour elle… et je chantais pour moi-même. En cachète, peut-être, mais seulement pour moi-même. Je ne voulais plus qu’on m’entende, parce que je savais que si on m’entendait, on me poserait des questions auxquelles je ne pourrais répondre… Mais trop tard, quelqu’un s’était rendu compte d’un de mes secrets… Je savais que maintenant, il fallait que je réponde à ses questions. Il devait sûrement en avoir non ? Ne serait-ce que pourquoi je venais chanter le soir alors que les bâtiments devraient être vides de monde. Mais que pouvais lui donner comme réponse ? Parce qu’après, il en aurait d’autres non ? Peut-être que je devrais partir ? Oui, ce serait une bonne solution… Mais ce serait tellement impoli de ma part de partir comme ça… Oh et puis zut hein ?! « Je… Désolé, je devrais partir… » Rapidement, je pris mes affaires. Mes mains tremblaient tellement que j’avais l’air d’une véritable maladroite, ne sachant même pas ouvrir ce lecteur CD pour reprendre ce qui était mien.
Elle s'était arrêtée de chanter, je n'avais pas été assez discret, ma présence fut révélée, même si je pouvais rester dans l'ombre me cachant d'elle, rester son admirateur secret, celui qui ne cesse de l'écouter, celui qui ne fait que de la regarder, celui qui chaque jour ne fait que l'écouter chanter, j'aurais pu continuer à être celui-ci mais le silence qui régnait me faisait en quelque sorte peur, pire lorsqu'elle se demanda qui était là avec elle, qui était dans la pièce, je quittais l'ombre pour la lumière, me révélant à elle, me tenant devant elle et lui disant d'une voix timide et gênée que je m'excusais, que je ne voulais pas lui faire peur, je ne savais pas quoi faire, je rester là, immobile comme cloué sur place, sa voix retentit timidement me disant que ce n'était pas grave, il s'en suivit d'un nouveau silence, j'aurais pu parler, lui dire qu'elle était mon obsession, lui dire que j'assistais à chacun de ses chants, que sa voix faisait vibrer mon cœur mais non au lieu de tenter je me taisais laissant ce silence s'intensifier entre nous. Finalement ce silence disparut pour laisser parole à celle que j'avais effrayer, est-ce que je l'avais entendu ? Une question insensée, je l'écoutais depuis cette fois, cette fois où j'étais partis à la recherche d'un de mes livres, un soir, les couloirs étaient vides, il n'y avait plus personne sauf moi et mon livre et cette voix, cette voix qui sortait tellement de sentiments, c’est là où je l'ai vu, chantant, la première fois que je ressentais ça, sa voix m'avais conquis à tel point qu'une larme coulait sur ma joue, depuis ce jour, chaque jour je ne cesse de venir l'écouter donc la réponse pourrait être indéniablement un grand "oui je t'ai entendu".
J'allais lui répondre, lui dire qu'en effet je l'avais entendu mais avant que je ne puisse sortir un seul son, elle m'envahit de questions sortant de sa bouche comme des fusées, que faisais-je ici ? Pourquoi est-ce que je n'étais pas chez moi ? Suis-je là depuis un moment ? des questions précises demandant des réponses de tailles, je devais avouer que si j'étais à sa place c’est ce que j'aurais dit, je la comprenais d'un certain point de vu, j'avais en quelque sorte bafoué sa vie privée, je l'avais écouté sans son accord, je comprenais mais ses si belles joues devenaient rouges, elle se tut, sa voix se manifesta quelques secondes après, elle s'excusait et me demandait si je l'avais bel et bien entendu puis dans la minute qui suivit elle me disait qu'elle devais partir, qu'elle était désolé, elle prit ses affaires et se dirigeait vers la chaîne qui contenait le CD contenant sa mélodie qu'elle chantait divinement, je restais à ma place voyant qu'elle tremblotait, n'arrivant même pas à faire sortir son CD, je n'allais pas rester là à la regarder, je m'avançais vers elle, appuyant sur le bouton qui ouvra alors le lecteur CD « En effet je t'es entendu... » ma voix avait une tonalité douce, je ne voulais pas l'effrayer d'avantage, je prenais le CD et je le lui donnais « Je ne vais pas te forcer à rester... mais sache que je trouve que ta voix est absolument magnifique... » je refermais le lecteur CD puis je la regardais dans les yeux, pour la première fois de ma vie, à visage découvert, à seulement quelques centimètres d'elle « Je.. tu... je sais pas trop comment te le dire mais... mais je suis tombé amoureux de ta voix... » à ce moment j'avais la plus grosse gêne de toute ma vie, comment allait-elle réagir ? une question hantant actuellement mon esprit rendant la gêne encore plus imposante.
elysia & julian ; salle de répétition du Sanders theater ; un soir de mi-février
Je paniquais vraiment toute seule pour un rien. Qu’est-ce qui me mettait donc dans un tel état ? Ce n’était pas parce qu’il m’avait entendu chanter que d’office, il allait se mettre à me harceler de question ! Et puis, il avait l’air tout aussi gêné que moi… Il ne voudrait sûrement pas empirer son cas n’est-ce pas ? Et le mien par la même occasion. Allez, oublie-le donc Ely, ça ne sert à rien de te casser la tête pour une connerie pareille. Et pourtant, dès qu’il s’approcha de moi, je m’éloignais inconsciemment, le regardant faire, le rouge toujours aux joues. J’étais tellement embarrassée. Il n’y avait vraiment pas raison d’être, mais voilà, je l’étais. Et puis, nous étions à deux, dans ce petit studio, avec une petite lumière tamisée, rendant la scène presque romantique. Soudain, je secouais la tête, voulant chasser cette pensée. Franchement, pour cette image m’est-elle soudainement venue à l’esprit ? Elysia, il faut vraiment que t’arrêtes de te faire des idées, que tu retournes sur la terre ferme !
« En effet je t'ais entendu... » Tout à coup, je sursautais légèrement. Il m’avait presque surpris avec sa douce voix. Rapidement, il enchaînait, finissant par répondre à mes questions, jusque là, sans réponse, me tendant mon CD par la même occasion. « Je ne vais pas te forcer à rester... mais sache que je trouve que ta voix est absolument magnifique... » Sûr le coup, je ne pus que rougir encore plus. Ce genre de compliment avait vraiment le don de me réchauffer le cœur, me rendant tout de suite de meilleure humeur. Et dire que la minute d’avant, j’étais sur le point de pleurer… Je ne suis pas du genre lunatique, mais un rien pouvait me rendre heureuse. J’étais juste ainsi… « Merci beaucoup. » Ainsi, je lui faisais part de mon appréciation tout en reprenant le CD et le rangeant dans sa boîte avant de le remettre dans mon sac. Sauf que, sur le coup, je n’étais plus très sûre de vouloir partir ainsi, comme une voleuse. Peut-être pourrions-nous parler un peu ? De quoi ? Je ne savais pas du tout en fait. Je veux dire, je ne le connais même pas et là, tout à coup, il me complimente…
Mon regard bleuté plongé dans les siens, je lui souris doucement. « Je.. tu... je sais pas trop comment te le dire mais... mais je suis tombé amoureux de ta voix... » Et là, tout à coup, je ne sus comment réagir face à sa… comment pouvait-on appeler ça d’ailleurs ? Ce n’était pas vraiment une confession… Enfin, ça l’était dans un sens, mais pas d’amour… Juste qu’il aimait beaucoup ma voix… Sûr le coup, je restais silencieuse, la bouche légèrement ouverte. Je devais avoir l’air bête parce que rapidement, je la refermais, évitant ainsi d’avaler des mouches imaginaires. Et quoi, il était tombé amoureux de ma voix, comme ça, POUF, en l’espace d’une minute ? Sans m’en rendre compte, je m’éloignais un peu plus, pour finalement de retrouvée bloquée contre une enceinte. « Je.. Euh… Merci… Je crois ? Enfin, c’est la première fois qu’on me dit ça, alors je ne sais pas trop comment réagir… Je veux dire, ce n’est pas possible, ça ne fait qu’une minute qu’on se connaît. » Ely, mais qu’est-ce que tu es en train de dire ?! Ferme ta bouche tout de suite ! Il ne disait pas qu’il était amoureux de toi, mais bien de ton chant ! Espèce d’imbécile, et c’est comme ça que tu réagis. Et je rougis à nouveau, les larmes me montant presque aux yeux. J’avais tellement honte de ce que j’ai dit en ce moment-même. Mais je me rattrapais. « Je… Ce n’est pas ce que je voulais dire… » Quoi alors ? Moi-même, je ne savais pas comment exprimer le fond de mes pensées, alors bonne chance qu’il me comprenne…
Je mettais montré finalement à elle, j’avais quitté mon rôle d'admirateur secret, pour étudiant d'Harvard qui se révèle à la fille qui l’obsède. J'ai fais ce choix là, le choix de ne pas reculer et de ne pas rester dans l'ombre, le choix d'aller vers elle, je m'avançais à présent vers elle, certes j'étais conscient de mes actes mais je le faisais sans trop réfléchir, je m'approchais de la chaîne pour y retirer son CD, j'avais bien vu que le fait que je sois la la perturbe totalement, à tel point d'en trembler et de n'être pas capable d'appuyer sur un simple bouton, je lui parlais pour la première fois de ma vie, je lui disais que je l'avais en effet entendu, lui rendant le CD je lui disais aussi qu'elle n'était pas obliger de rester mais qu'elle devait savoir que sa voix tait de toute beauté, je la vis rougir, elle me remerciait reprenant le CD, le mettant dans sa boite et dans son sac. A ce moment, mon regard se plongea dans le sien, aussi la première fois que je la regardais de la sorte, elle avait de magnifique yeux accompagnant son visage mimi, sans trop aussi réfléchir et sans trop aussi savoir le lui dire, je lui sortais que j'étais tombé amoureux de sa voix, après ces paroles une grande gêne vint m'envahir, je ne voulais pas le lui dire de cette manière mais c'était sortit tout seul, je la vis elle aussi dans une certaine gêne, c'était tou à fait normal, elle reculais jusqu’à être bloquée par une enceinte, sa voix refaisait surface me disant qu'elle ne comprenais pas très bien, que c'était tou bonnement impossible vu qu'on se connaissaient que depuis 1 ou 2 minutes, je ne disais rien, ne comprenant pas très bien ce qu'elle venait de dire, j'étais pas amoureux d'elle mais de sa voix, elle rougit, ses yeux pétillaient, près à lâcher des larmes, je savais à présent qu'elle était très émotive et sensible, je devais dès maintenant mesurer mes mots afin de ne pas la choquer émotivement.
Elle se rattrapais tout de même en disant que ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, ça je l'avais compris ma chère, tu t'es embrouillée avec ta propre langue, jusqu'à de faire des films, je m'avançais vers elle souriant, je ne voulais pas l'effrayer, je m'arrêtais alors à distance raisonnable pour ne pas qu'elle se fasse trop de films « C’est à moi de m'excuser, je ne voulais pas le dire comme ça... désolé que tu te sois fais des films pour rien, ce que je veux dire c’est que ta voix me fait quelque chose au cœur, je sais pas trop comment l'expliquer mais depuis le premier jour elle ne cesse de m'émerveiller... » bon voilà qui était fait je lui avais dit ou du moins essayer en lui expliquant de façon simple mais attend ? Elle ne savais pas que je l'écoutais depuis 1 semaine ou du moins de puis cette première fois qui m'a tant ému, oh putain Jul tu gère pas comment va t-elle le prendre, j'essayais de me rattraper « Je... Euh... je voulais que tu saches que ce n'est pas la première fois que je t'entend chanter, la première fois remonte à une semaine, tu m'a tellement ému cette fois là que depuis je viens ici tous les jours t'écouter mais tu ne venais jamais jusqu'à aujourd'hui, j'ai entendu ta voix et comme un aimant elle m'a attiré jusqu’à toi ... » le con ! mais quel con ! je viens de dire ce que je ne voulais absolument pas lui dire, j'aurais bien envie de me foutre deux baffes, je rester immobile, craintif de sa réponse, mon cœur battait relativement vite, j'avais peur de sa réaction vis-à-vis de mes paroles, mais je me fais à mon tour surement des idées.
elysia & julian ; salle de répétition du Sanders theater ; un soir de mi-février
J’avais honte, tellement honte en ce moment même, que j’aurais voulu devenir une petite souris, me faufiler dans un trou et ne plus ressortir. Oh, si seulement il pouvait partir, maintenant, et me laisser seule. Mes yeux brillaient et mes larmes menaçaient de couler. Trop émotive, oui, j’étais ainsi, un rien pouvais me faire pleurer. Et en plus de ça, je suis une sale peureuse. Franchement, je n’avais aucune qualité. Pas étonnant qu’Andy s’énerve toujours contre moi. Et il avait raison, je devais changer, mais c’était tellement plus facile à dire qu’à faire. Je devrais commencer par le début… Mais où ? J’avais l’impression que je devais tout changer en moi, reprendre du courage, m’affirmer surtout. Mais ce n’était pas moi… Ely était la petite faible tandis que Mylena était la forte. Je devais devenir comme elle, tout en gardant ma personnalité. Était-ce possible ? Je n’en savais strictement rien. Vite, il fallait chasser ces larmes. Je secouais alors légèrement ma tête et inspirais un grand coup avant de relever mon visage. Il s’était un peu plus rapproché vers moi, et son sourire apaisant me mettait un peu plus à l’aise. Il fallait que j’arrête de trembler. Et sa voix retentit à nouveau, doucement, comme voulant ne pas me brusquer. « C’est à moi de m'excuser, je ne voulais pas le dire comme ça... désolé que tu te sois fais des films pour rien, ce que je veux dire c’est que ta voix me fait quelque chose au cœur, je sais pas trop comment l'expliquer mais depuis le premier jour elle ne cesse de m'émerveiller... » Je m’en retrouvais émue de part sa confession, si on peut appeler ça comme ça… Mais… Attend une seconde ! Pause, retour en arrière… Le premier jour ? Que voulait-il dire par là ? Mes yeux devinrent alors interrogateurs. Le premier jour ? N’était-ce pas aujourd’hui ? Mais il y a le verbe cesser… Ainsi, ça veut dire que ce n’est pas la première fois ?! Quoi ?! Mais…
« Je... Euh... je voulais que tu saches que ce n'est pas la première fois que je t’entends chanter, la première fois remonte à une semaine, tu m'a tellement ému cette fois là que depuis je viens ici tous les jours t'écouter mais tu ne venais jamais jusqu'à aujourd'hui, j'ai entendu ta voix et comme un aimant elle m'a attiré jusqu’à toi ... » Une semaine ? Voilà maintenant une semaine qu’il m’attendait ? Ça voulait dire quoi ça ? Qu’il jouait les harceleurs ? Et dire que je pensais qu’il était gentil ?! Il est cinglé, c’est ça ?! Et tout à coup, je pris peur. Ma voix se fit alors plus tremblante, la panique s’imprégnant petit à petit mon être. « Que… QUOI ?! Ça veut dire quoi ça ?! Que t’es un genre d’harceleur ?! » Là, il était vraiment temps pour moi de prendre mes jambes à mon cou. Mais il était juste devant moi, je ne pouvais même pas passer vu la table qui bloquait l’allée. Mon dieu, j’étais totalement coincée. Si je voulais m’enfuir, il faudrait que le je pousse. Mais je n’osais pas m’approcher de lui. Qui sait ce qu’il pourrait me faire d’autres ?! Si ça se trouve, ce n’est qu’une blague ? Je me fais peut-être des films ? Oui, ça ne pouvait en être autrement. Mais mon cœur battait toujours à la chamade. Et sur le coup, je n’avais qu’une envie… crier. Sauf que personne ne viendrait à mon secours. Oh mon dieu, il fallait vraiment que je me calme. J’avais soudainement l’impression de faire une crise de nerfs, ma respiration se faisant plus haletante. Et mon cœur qui semblait me lâcher. Oui, c’était ça, une crise de nerf… Mais tuez-moi, bon dieu !
La jeune fille à la voix de feu s'était embrouillée dans ses pensées, elle pensait vraiment que j'étais amoureux d'elle ? Non, j'étais amoureux de sa voix, c'est tout, comme elle l'a si bien dit on ne se connait que depuis quelques minutes, impossible de devenir amoureux, je ne comprenais pas très bien au début, elle rougissait, ses yeux scintillaient, elle était aussi émotive que ça ? Après tout pourquoi pas mais dans ce cas je devrai à l'avenir mesurer mes propos pour éviter dans le pire des cas de lui faire peur. Elle se rattrapa tout de même en disant que ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, un sourire se dessina sur mes lèvres, je m'approchais à distance raisonnable d'elle lui disant que c'était moi qui m'excusais, que je ne voulais pas le dire comme ça moi non plus, c'était juste le fait que sa voix me faisait quelque chose au cœur et comme un con je rajoutais que c'était comme ça depuis le premier jour, j'aurais vraiment du me foutre une baffe, franchement je dit juste avant que je dois mesurer mes propos pour ne pas l'effrayer et qu'est-ce que je fais, tout le contraire, j’essayais finalement de me rattraper ou du moins je le pensais, encore une fois je disais ce que je ne voulais absolument pas lui dire, je lui disais en détails la première fois et tout ce qui c’est passé jusqu'à aujourd'hui, là c'était certain, je passais pour le harceleur de service, putain qu'elle con, elle réagissait comme je l'avais pensé, mal. Je voyais bien que maintenant elle avait peur, lorsqu'elle s'exprima sa voix avait un ton effrayé, elle se questionnait, me questionnait, étais-je un genre d'harceleur ? Et bien en quelque sorte oui, je l'harcelais pour sa voix, je n'allais pas le nier mais ayant peur qu'elle ai encore plus peur je mentais, un de mes plus gros défauts mais qui était utile dans des situations très gênantes comme celle-ci « Non.. non bien sûr que non je déteste harceler, je ne veux pas te faire peur, c’est pas mon but, je voulais juste te dire la vérité comme ça tu es au courant de tout... ».
Que pouvais-je faire maintenant, la laisser partir, courir effrayé par ce qu'elle venait d'entendre, la retenir ici pour qu'elle pense bien que je suis un harceleur pur et dur ou rester là, à ma place, la regardant s'affoler [color=darkred« Écoute... tu dois fortement penser que je veux t'harceler mais c’est pas le cas, tu sais quoi si tu en as vraiment envie part.. mais je veux pas que tu es peur en repartant, c’est pas mon but, je crois bien que la façon d'où je t'es approcher n'était pas la plus censée... vraiment désolé je veux pas que tu sois effrayé... »[/color] c’est bon mec elle a compris je pense tu vas pas lui dire 100 fois que tu t'excuse et que tu es désolé, je ne savais pas quoi faire, c’est a elle de choisir soit elle part effrayé ou soit elle reste et partira en sécurité, le choix est sien, elle n'a plus qu'a choisir.
elysia & julian ; salle de répétition du Sanders theater ; un soir de mi-février
« Non.. Non bien sûr que non je déteste harceler, je ne veux pas te faire peur, c’est pas mon but, je voulais juste te dire la vérité comme ça tu es au courant de tout... » La vérité ? Ne savait-il donc pas que dans certain cas, il valait mieux mentir que de dire la vérité, au risque de blesser la personne qui l’entendrait ? Et bien, c’était mon cas. J’avais peur, mon cœur s’affolait, tellement que je croyais qu’il allait s’arrêter de battre d’une minute à l’autre. J’avais envie de pleurer, d’ailleurs, mes larmes menaçaient de couler à tout moment. Jamais encore, je n’avais été aussi effrayée, enfin, je ne crois pas. Sauf peut-être ce jour-là, quand j’ai vu ma jumelle sur le bord de ce toit, prêt à se jeter dans le vide. Oui, ce jour-là, j’ai eu la peur de ma vie, tellement que j’en suis devenue folle pendant plusieurs mois. La terreur m’avait tellement rongé de l’intérieur que je n’avais plus parlé, me forgeant dans un mutisme des plus inquiétants, jusqu’à ce que je me réveille, me rendant compte que ce cauchemar dans lequel j’avais sombré pendant plusieurs mois, était bien réel. Là, c’était différent, une autre sorte de crainte, qui finalement, se retrouvait légèrement apaisée par sa voix douce. Oui, il continuait de se montrer prudent, gentil, tel un agneau qui ne ferait de mal à personne, même pas à une mouche. Alors, qu’avais-je donc à craindre ? Peut-être devrais-je lui donner une chance de s’expliquer à nouveau ? Mais qu’allait-il donc me dire de plus que ce qu’il ne m’avait déjà dévoilé ? Rien…
« Écoute... tu dois fortement penser que je veux t'harceler mais c’est pas le cas, tu sais quoi si tu en as vraiment envie part.. mais je veux pas que tu es peur en repartant, c’est pas mon but, je crois bien que la façon d'où je t'es approcher n'était pas la plus censée... vraiment désolé je veux pas que tu sois effrayé... » Encore une fois, il s’excusait. Devrais-je le croire ? Il avait l’air tellement sincère. Alors doucement, je reprenais un souffle un peu plus normal, mon cœur battant un peu plus lentement. Je reniflais alors un coup, essayant de chasser ces larmes. Finalement, je passais le dos de ma main sur mes yeux pour les essuyer de ces perles d’eau et je soufflais. Je me sentais vraiment gênée d’avoir piqué une crise pareille. Qu’est-ce qui m’a pris ? Peut-être était-ce le stress de ces derniers jours ? Mais quel stress ? Tout allait pour le mieux dans ma vie, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que je suis revenue ici ? Parce que je devais me libérer d’un poids. Non, je n’allais pas bien, et tout ça, c’était à cause de cet imbécile qui me servait de fiancé. Et voilà que je lâchais devant un inconnu, toute cette tension qui régnait en moi depuis plusieurs jours. Franchement, ce n’était vraiment pas le meilleur jour pour faire connaissance, surtout dans une situation pareille. « Je… Je suis vraiment désolée… Je n’aurais pas dû réagir aussi violemment… Je ne me sens pas super bien ces temps-ci alors je suis un peu à fleur de peau. » Je savais très bien que ce n’était pas une excuse valable, mais au moins, j’essayais. Après tout, je l’avais quand même insulté de harceleur...