Together against humanity • Abril

Cela faisait longtemps qu'on était pas sorti avec Abril en ville simplement pour aller boire ou juste comme ça sortir et prendre l'air. J'avais envie de profiter, chez moi? Je m'enfermais trop dans ma tête malgré qu'elle venait des fois me voir. Puis depuis notre discussion à propos de Zola, et de ses sentiments que je ne voulais plus entendre, ba j'avais l'impression que même moi ça m'avait éloigné sans vraiment comprendre pourquoi. Je veux retrouver ma copine, qu'elle retrouve du temps pour nous aussi.. Et moi de toute façon j'ai repris le boulot mais je ne suis pas plus derrière le bar pour un moment. Mon bras ne s'étant pas remis du TD Garden... Cela me pèse aussi énormément sur mon cerveau et oui je suis pas mal shoot avec mes antidouleurs, et mon traitement. Ca ne fait pas bon ménage malgré une adaptation des doses. Je voulais faire une ptite surprise à ma copine, elle était en cours en ce moment mais un petite sortie loin de ses révisions lui ferait surement du bien j'avais pensé. Donc je m'étais mis à la sortie de Harvard non loin pour l'attendre. Je lui envois un message avec ma position GPS. "Retrouve moi... Tu me manques.. " J'avais quand même réussis avec l'aide d'une amie à tout préparer. Et oui un pique nique pour nous deux dans le parc. Il faisait de nouveau bon, un rayon de soleil et 15° et moi je suis aux anges vous savez... En tout cas j'espère que cette surprise sera lui faire plaisir.

@Abril Ojeda

Si d’habitude les maths passionnent véritablement Abril, le cours de ce jour-là semble s’éterniser sans jamais vouloir se terminer. Il faut dire que ce n’est pas le meilleur des professeurs – brillant d’un point de vue académique, mais terrible en tant qu’orateur – et l’étudiante peine à rester concentrée. La moitié des bancs, d’ailleurs, ont été déserté par ses camarades qui estiment que le PDF du cours sera suffisant pour leurs révisions, et qui préfèrent profiter du soleil à l’extérieur qui filtre à travers les vitres de l’auditoire. Et pour une fois, l’Argentine caresse l’idée que ce n’est pas un raisonnement si stupide… Elle est pourtant pas du genre à sécher les cours – même avec la liberté académique offerte à ce niveau d’études –, assidue au boulot et dans ses perspectives d’avenir. Mais là… elle ne peut empêcher son esprit de s’échapper quand une vibration contre sa jambe la tire de sa rêverie.
Le message d’Aisling la fait sourire autant qu’il agite des grelots dans son estomac. Son prochain regard est pour l’heure qui figure en haut de l’écran et les cinq dernières minutes de cours lui paraissent insoutenables, surtout avec la perspective de rejoindre sa copine. Coup de chance, le prof doit avoir compris que ses étudiants ont complètement décrochés, ou il a envie lui aussi de profiter du beau temps, puisqu’il leur parle encore quelques instants du devoir à rendre pour la semaine prochaine avant de clore son cours. Bonheur.
Sans plus attendre, l’étudiante fourre ses affaire dans son sac, jette un e bretelle sur son épaule avant de s’échapper avec le flux d’étudiants. Corridor rapidement aspirés, elle se retrouve bientôt à l’air libre et n’a plus qu’à suivre les indications reçues par message pour trouver le point de rendez-vous et, surtout, Aisling qui l’attend. Emportée par son élan, elle la prend dans ses bras en faisant attention à ne pas brusquer sa blessure qu’elle sait encore sensible.

– Salut toi. T’es la meilleure surprise de ma journée.