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They say they want you to smile and then you cry
Surligneurs désordonnés dans une cacophonie de couleurs fluorescentes, articles compilés dans un épais classeur et ordinateur dont le son des touches cliquète dans le silence de la bibliothèque. Celle-ci n'est pas très remplie ; entre le drame qui a marqué la ville et le weekend prolongé de Patriot's Day, rares sont les étudiants qui ont la tête aux études. Pour Joyce cependant, c'est exactement ce dont elle a besoin : se focaliser sur l'avancée de son doctorat et ne surtout pas penser à tout le reste. Le reste qui fait si mal.
Hier, elle a passé une bonne partie de la matinée dans la salle de bain de la Dudley pour redonner sa couleur naturelle à ses cheveux. Il n'y a rien de plus efficace qu'une thérapie capillaire pour aller mieux ; en surface tout du moins. Il faut bien que le monde continue de tourner et elle n'est pas à plaindre ; elle pleure une rupture quand d'autres pleurent des morts. Alors elle s'est forcée à enfiler autre chose qu'un jogging et à aller bosser à l'aquarium. Aller de l'avant. Et aujourd'hui elle est retombée dans ses vieux travers : debout depuis 5h - a-t-elle vraiment réussi à trouver le sommeil à un moment - elle est allée courir un peu, s'est ensuite posé dans un café pour avancer sur la lecture d'articles qu'elle compose attentivement, en attendant que la bibliothèque ouvre. Ca fait maintenant plusieurs heures qu'elle s'y trouve, ne levant la tête de ses bouquins que pour aller boire un café avec trop de sucre dedans, histoire de tenir la journée. Elle n'est pas vraiment capable d'avaler quoi que ce soit de toute manière, la gorge nouée et la nausée au bord des lèvres. La doctorant se doute qu'elle aura sûrement mal à la tête à la fin de la journée, mais tant pis. Ca fait moins mal que le mal de coeur.
Une mèche brune tombe devant ses yeux fatigué. Il serait peut-être temps de prendre une nouvelle pause café. Fermant son ordinateur, elle demande à l'étudiante assise juste en face d'elle de surveiller ses affaires, avant d'attraper sa veste pour se diriger à l'extérieur de la bibliothèque, en direction de la machine à café automatique et qu'elle connaît bien. Porte-monnaie déjà ouvert, elle accumule les pièces dans sa main, mais se rend rapidement compte d'un problème... Il lui manque dix centimes pour s'offrir la boisson dont elle a bien besoin. Levant la tête à la recherche de quelqu'un pour la tirer du pétrin, elle croise finalement un regard vers lequel elle se dirige.
- Salut, excuse moi, il me manque dix centimes pour un café... tu crois que tu pourrais me dépanner ?
Hier, elle a passé une bonne partie de la matinée dans la salle de bain de la Dudley pour redonner sa couleur naturelle à ses cheveux. Il n'y a rien de plus efficace qu'une thérapie capillaire pour aller mieux ; en surface tout du moins. Il faut bien que le monde continue de tourner et elle n'est pas à plaindre ; elle pleure une rupture quand d'autres pleurent des morts. Alors elle s'est forcée à enfiler autre chose qu'un jogging et à aller bosser à l'aquarium. Aller de l'avant. Et aujourd'hui elle est retombée dans ses vieux travers : debout depuis 5h - a-t-elle vraiment réussi à trouver le sommeil à un moment - elle est allée courir un peu, s'est ensuite posé dans un café pour avancer sur la lecture d'articles qu'elle compose attentivement, en attendant que la bibliothèque ouvre. Ca fait maintenant plusieurs heures qu'elle s'y trouve, ne levant la tête de ses bouquins que pour aller boire un café avec trop de sucre dedans, histoire de tenir la journée. Elle n'est pas vraiment capable d'avaler quoi que ce soit de toute manière, la gorge nouée et la nausée au bord des lèvres. La doctorant se doute qu'elle aura sûrement mal à la tête à la fin de la journée, mais tant pis. Ca fait moins mal que le mal de coeur.
Une mèche brune tombe devant ses yeux fatigué. Il serait peut-être temps de prendre une nouvelle pause café. Fermant son ordinateur, elle demande à l'étudiante assise juste en face d'elle de surveiller ses affaires, avant d'attraper sa veste pour se diriger à l'extérieur de la bibliothèque, en direction de la machine à café automatique et qu'elle connaît bien. Porte-monnaie déjà ouvert, elle accumule les pièces dans sa main, mais se rend rapidement compte d'un problème... Il lui manque dix centimes pour s'offrir la boisson dont elle a bien besoin. Levant la tête à la recherche de quelqu'un pour la tirer du pétrin, elle croise finalement un regard vers lequel elle se dirige.
- Salut, excuse moi, il me manque dix centimes pour un café... tu crois que tu pourrais me dépanner ?
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