(Nesquik) could be something

J'étais revenue à l'hôpital, non pas à cause de mes brûlures mais à cause d'une septicémie, que je pensais être une septecimie. Moi et le vocabulaire médicale c'était pas ça. J'allais un peu mieux et afin se faire passer le temps j'avais repris contact avec un jeune homme que j'avais rencontré le soir du concert. Et non ce n'était pas Esteban, qui se trouvait être l'ex de ma pote. Un peu perdue, j'en avais oublié qu'il devait passer me rapporter un livre. Ce n'est qu'en le voyant, à la porte que j'ouvris grand les yeux. Nesquik? Demandais-je instinctivement. Sait on jamais si par hasard le jumeau s'était trompé de chambre. Je me relevais en même temps dans le lit, tout en me recoiffant. merde, merde, merde me dis je en remarquant que jetais en tenue d'hôpital. Pas du tout le plus glamour.

@Nathan Stone

Le cœur sensible et compatissant s’étrangle sous la lumière aveuglante des néons, des râles souffreteux s’élevant à droite et à gauche… Atmosphère écrasant tes éclats solaires. Tu navigues difficilement dans les méandres de l’hôpital, un roman policier sous le bras, luttant contre le souvenir affreux de l’effondrement. Sous ton plâtre, la fracture ne semble plus si douloureuse en comparaison à la souffrance si perceptible dans l’aseptisant ambiant. Les hurlements hantent encore tes pensées, le dessin de si cruels ravages s’annonçant à chaque chambré que tu dépasses. Tu parviens à trouver ton chemin, toquant timidement avant de rentrer. « — Nesquik? » Elle se redresse rapidement dans son lit, se recoiffant rapidement et tu ne peux dissimuler le léger rougissement qui s’étend sur ton visage. Tu hoches la tête, te dodelinant d’un pied à un autre. « — Oui, tu veux peut-être que je repasse plus tard ? Je suis venu te déposer le.. enfin.. le fameux roman »

@Catalina Coldero

Le jeune homme était vraiment venu. Car oui, pendant un petit moment j'avais pensé qu'il aurait pu ne pas le faire. Faire partie de ces personnes qui parlent mais qui n'agissent pas. Il aurait pu trouver une excuse et ne pas se présenter. Et pourtant, il était bien là. Au seuil de la porte de ma chambre d'hôpital. Je me retrouvais face à un Nathan bien plus beau. Ce qui était sûrement bien facile de faire quand on pense à la première fois que l'on s'était vu. Au concert. Cet effondrement. Non non.. tu peux rentrer. Je sentais le rouge arriver sur mes joues. Osant à peine le regarder, m1es yeux préfèrerent se poser sur le roman qu'il tenait de sa main libre. Qu'est ce que tu m'as ramené du coup? Même si sa réponse ne changerait pas grand chose, ne m'y connaissant pas vraiment. Je m'assis alors en tailleur dans mon lit pour lui laisser la place au bout de celui ci. Tiens, assis toi... dis-je, rougissant de plus belle. Plus il s'avançait et plus je me rendais compte à quel point il me plaisait, physiquement parlant. Et cela me perturbait pas mal.

@Nathan Stone

« Non non.. tu peux rentrer. » Tes rougissements grandissent sur tes pommettes alors que tu pénètres dans la pièce. Tes piétinements adolescents pourraient être adorables Nathan, si l’ambiance n’était pas aussi morbide. Une chambre aseptisée, à la sobriété austère. Les murs d’un blanc stérile, sans le moindre ornement. Le sol recouvert d’un linoléum grisâtre. Les meubles en métal chromé, les reflets des néons se jouant de ton attirance. « Qu'est-ce que tu m'as ramené du coup? » À l’énonciation du roman, tu plonges sans hésitation sur cette distraction pour fuir cette timidité maladive qui t’assaille. « Oh. C’est simplement un roman policier, rien de bien... Enfin de quoi te distraire. » Elle se redresse dans le lit, dégageant un espace pour que tu la rejoignes. Une déglutition obstrue ta gorge alors que tu t’approches lentement. L’atmosphère est saturée de désinfectant, le martellement des infirmières accompagnant vos paroles. « Tiens, assis toi... » Tu t’installes près d’elle, ta maladresse devenant de plus en plus évidente. La couverture rugueuse sous tes paumes. Tu déposes le livre entre vous deux. « Comment tu te sens ? » L’ombre de la tragédie planant, invisible mais palpable. Ton regard papillonnant entre sa silhouette… Est-ce difficile de soutenir son regard Nathan ?  « Tu as plutôt bonne mine.. Qu'est-ce que les médecins ont dit ? »

@Catalina Coldero

« Oh. C’est simplement un roman policier, rien de bien... Enfin de quoi te distraire. » J'aime lire, mais je n'ai clairement pas le temps pour ça. Bien que j'allais en avoir du temps pendant une semaine, à rester ici dans cette chambre. J'apprécie les romances, les histoires fantastiques et les romans policiers. J'avais tout de même demandé à mon nouvel ami de ne pas me ramener un trop gros livre, car sinon je savais que ça allait me faire peur et ne commencerait pas à le lire. "C'est gentil." Répondis-je tout en prenant le livre dans les mains. Mon regard sur la couverture, celui-ci me convenait. Oui, je fais partie de ces personnes qui ont besoin d'être attirée par la couverture du lire avant de le lire. Mais cette fois-ci, il avait l'air d'avoir bien choisi. « Comment tu te sens ? » Avant de lui répondre, je réfléchissais. "J'ai connu mieux. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi depuis une éternité. Et toi ? Ton bras ?" Et pourtant j'essayais de dormir et de me reposer. Mais les allées venues des soignants, les bruits de couloir, le fait de ne pas être chez moi, ou encore les cauchemars qui apparaissaient, le sommeil se faisait plus compliqué. « Tu as plutôt bonne mine.. Qu'est-ce que les médecins ont dit ? » Je sentis alors mes joues devenir rouges. Je savais qu'il disait cela par pure politesse. "Tu rigoles ? J'ai une sale tête. Et me dis pas le contraire !" Je lui dis cela en levant un doigt et sur un ton un peu autoritaire, bien que légèrement amusée tout de même. "Ils disent qu'il faut attendre les résultats." Et je n'en savais pas trop plus car je ne suis pas la patiente chiante qui pose trop de questions. J'hoche principalement de la tête et leur fais tout simplement confiance.

@Nathan Stone