it's all about us. ( - Jerika )

Les maths sont un calvaire pour toi, et c’est encore pire maintenant que tu dois rattraper tes cours. La veille, une de tes camarades t’a proposé d’aider pour résoudre les équations sur lesquelles tu t’arraches les cheveux. Tu l’as donc rejoint à dix heures dans la bibliothèque universitaire et tu as passé pratiquement toute la matinée à écouter ses explications et à bosser. Même si elle t’a donné un mal de crâne horrible, tu l’as quand même remercié et tu as fait comme si tu avais tout compris du cours alors que ce n’est absolument pas le cas. Poussant un long soupir, tu ranges tes bouquins et tes cahiers dans ton sac. La lanière sur ton épaule, tu quittes enfin la bibliothèque, le vent frais souffle sur ton visage te donne l’impression d’enfin respirer. La main dans la poche de ta veste en jean, tu en sors une barre de céréales à la fraise, ça t’a donné faim toute ses conneries. Tu la déballes et croques dedans tout en marchant dans l’optique de quitter le campus mais tu t’arrêtes en plissant les yeux lorsque tu crois apercevoir Jude.  Tu as soudainement les yeux brillants et le sourire jusqu’aux oreilles. Te précipitant vers lui, tu fais abstraction de tout ce qui se trouve autour de vous et tu lui sautes dans les bras. « Mon sauveur. »  Dis-tu en faisant un léger bond pour entourer sa taille avec tes jambes. Tes lèvres retrouvent les siennes et tu l’embrasses tendrement.  « Ma tête va exploser, n’en sors plus jamais. » Tu colles ta joue contre la sienne et tes pieds regagnent enfin le sol.  « Je t'ai pour combien de temps ? Je t'échange une heure de plus contre ma barre de céréale ? » Proposes -tu en lui tendant ta barre, le sourire amusée sur le coin des lèvres.

Un peu déçu de ne pas avoir vu la demoiselle le jour de son anniversaire, j'ai décidé de la surprendre le lendemain après ses petites sessions de rattrapage avec ses camarades, me disant qu'on pourrait probablement aller manger quelque part. J'ai les enfants cette semaine donc l'option de la pause déjeuner est sûrement la meilleure et je suis certain qu'elle ne s'y attendrait pas du tout. Je sais que le weekend que nous avons passé ensemble en Floride était censé être son cadeau d'anniversaire, mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui prendre quelque chose à lui offrir ce midi. A en voir son sourire jusqu'aux oreilles quand elle me voit, je me comprends que c'était une bonne idée et j'ouvre les bras pour la porter, riant contre ses lèvres alors qu'elle m'embrasse. "Ah oui, t'as pas peur de casser le dos de ton papy ?", que je dis à Erika en riant avant de la reposer à terre. "C'est exactement pour ça que je suis là", que je dis à la demoiselle avant de passer mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi. J'éclate de rire en regardant la barre de céréale et je secoue la tête, "Deux heures, peut-être même deux heures et demi", que je lui dis en poussant la barre vers elle, "Je pense que t'en auras plus besoin que moi" Ma main glisse dans son dos pour qu'elle commence à marcher près de moi, "J'me suis dit qu'on pouvait tester le nouveau resto jap près de la station de métro ?" J'en ai entendu des bonnes choses, donc pourquoi pas ?

Jude t’a offert l’un des meilleurs cadeaux d’anniversaire qui soit. Tu n’aurais pas pu espérer mieux et même si tu as prétendu avoir une poussière dans l'œil à plusieurs reprises, son cadeau t’a réellement touché.  Hier, tu n’as pas pu voir Jude puisque tu as déjeuné avec Jay et puisqu’il a les enfants  cette semaine, tu pensais à caler une pause déjeuner un peu plus tard mais pour ton plus grand bonheur, Jude a été plus rapide que toi.  Tu as le cœur qui danse dans ta poitrine tant tu es heureuse de le voir. « Mince, j’espère que j’ai gardé le ticket de caisse. » Tu lui voles un autre baiser tout en accompagnant son rire.  Tu espères qu’il a une longue pause devant lui, t’es même prête à sacrifier ta barre de céréales pour le soudoyer.  « Deux heures et demi ? C’est parfait. En plus mon plan pour te kidnapper n'était pas encore au point alors, ça me laisse le temps de l’améliorer. » Remarques -tu, amusée. Il repousse ta barre de céréale et tu l’amènes à tes lèvres pour en prendre un autre morceau.  « Hm bonne idée, j’te suis. » Dis -tu en terminant rapidement le reste de barre avant de jeter l’emballage dans une poubelle qui se trouve sur votre chemin.  « Tu sais que maintenant, j’vis à une vingtaine de minutes de Rylon ? Alors… On peut prendre à emporter et aller chez mon père. Il n’est pas là de la journée.  » Tu te places devant lui, en marchant à reculons et tu reprends tout en passant ta main sur sa joue :   « On sera juste toi et moi… et  j’ai quelque chose à te donner. » Dis-tu en prenant un air mystérieux. Tu retournes à ses côtés, entrelaçant tes doigts avec les siens.

Quand elle me parle du ticket de caisse, je grimace légèrement et je fais mine d'être désolé pour elle, "Ah merde, on t'a pas dit au magasin ?", que je lui demande avant d'ajouter, "C'était non échangeable, non remboursable.." J'hausse les épaules, "Donc t'as plus vraiment le choix maintenant.." Je soupire, faisant mine d'être dégoûté pour elle, mais ça ne dure pas longtemps car je vois bien son sourire de gamine heureuse que je lui ai fait cette petite surprise. Je la regarde commencer marcher à reculons et ça me fait sourire, parce qu'elle pourrait se casser la tronche hyper facilement, "Mh.. j'aime bien ce plan", que je lui dis. On passe au resto, on prend à emporter et on va chez son père. Je prends sa main sur ma joue pour la garder dans la mienne et je l'attire contre moi pour qu'elle marche à mes côtés, "Un truc à me donner ?", que je demande en souriant à mon tour comme un enfant. "C'est marrant, parce que j'ai aussi quelque chose à te donner", que je lui dis en souriant en coin. On s'arrête au restaurant, on prend de quoi manger, je paie pour nous deux et on est à nouveau en route jusqu'à chez son père."Je peux avoir un indice ?", que je demande en faisant référence à cette fameuse chose qu'elle doit me donner une fois qu'on sera chez son père. J'enchaine en demandant : "Ça te fait pas bizarre d'être retournée là-bas d'ailleurs ?". Je fais mention au fait qu'elle soit retournée là-bas. Connaître l'indépendance et retourner ensuite chez ses parents, c'est jamais facile, même si elle passe la plupart de ses nuits chez moi la semaine où j'ai pas les enfants maintenant que j'y pense.

Tu hausse les épaules et tu ris légèrement quand Jude te dit qu’il n’est ni repris, ni échangé. Tu lèves les yeux au ciel en soupirant : « Quelle tristesse ... T’as de la chance que j’sache bricoler… »  Dis -tu en grimaçant. Le sourire ne quitte pas tes lèvres tant tu es heureuse de l’avoir pour toi durant ces prochaines deux heures et demie. Regagnant ta place à ses côtés lorsqu’il t’attire contre lui,  tu hausse les sourcils en entendant qu’il a aussi une surprise pour toi :    « Je pensais que mon cadeau de la journée c’était toi, mais j’veux bien voir à quoi ressemble l’autre.   »  Lances -tu avec enthousiasme, tu appuies légèrement ta tête sur son épaule tout en avançant à ses côtés puis tu te redresses afin de poser ton regard sur Jude :   « Alors un indice… Je crois que c’est un truc que j’ai jamais offert à aucun homme avant alors tu seras le premier. Impossible que tu trouves.   » Et t’as pas envie qu’il le découvre avant que vous n'arrivez à la maison. Vous passez au restaurant japonais afin de commander votre déjeuner.

De nouveau en chemin, Jude te demande si ça ne te fait pas bizarre de retourner chez ton père. S’il ne t’avait pas invité chez lui la première semaine, tu sais que si tu serais  restée dans ton lit à maudire ta vie, parce que partir d’ici signifiait beaucoup plus que d’avoir ton indépendance.  Ton sourire s’efface et tu regardes au loin en disant  « Un peu… mais c’est juste temporaire.» T’as pas envie de t’attarder sur le sujet, ça te touche encore alors tu passes à autre chose.  « On y est » Annonces -tu en désignant la maison (x) d’un signe de tête. Tu ouvres la porte et tu laisses Jude entrer en premier puis tu refermes la porte derrière vous.  « Fais comme chez toi.  »  L’invites -tu dans un sourire en te déchaussant rapidement.  Tu aides ensuite Jude à retirer sa veste que tu ranges sur le porte manteaux et tu retires la tienne également. La maison est grande et spacieuse, plutôt bien décorée, en fait les magouilles de ton paternel ont toujours bien payés. Tu laisses Jude te suivre dans le salon (x) :  « Installe- toi, j'vais chercher mon cadeau ! J'veux être la première à te donner le tien.  »  Et tu t’empresses d’aller le chercher à l’étage dans ta chambre. Tu redescends, un peu essoufflée. Une fois dans le salon, tu tends un petit écrin noir en velours à Jude : « Tiens, ouvre- le. » Et tu lui laisses le plaisir de découvrir deux boutons ronds  de manchettes dorées « Elles sont en or. Il y’a les deux premières lettres de nos prénoms gravés dessus si tu regardes de près... » Gravée dans une calligraphie discrète et raffinée. Petit sourire nerveux sur les lèvres, tu espères juste que ce ne soit pas trop niais ou que ça le mette mal à l'aise.