Invité
est en ligne
Invité
Afraid to feel @Mélia Delacour
Et dire que je n’avais jamais voulu avoir de salariés. Pensant que je serais capable de m’occuper du magasin seul. Peu importe quand, et la saison. Et voilà que je me retrouvais à avoir une salariée plus ou moins récurrente. Mélia. Plutôt sympa. Assez jeune, mais elle se débrouillait bien. Elle m’aidait vraiment et c’était la seule chose dont j’avais besoin. Alors je la gardais pour l’instant. Ne sachant pas encore ce que je ferais lorsque mon bras sera totalement rétablis. Mais chaque problème en son temps. « Tu fantasmes ? » Demandais-je en éclatant de rire. Décidemment, je ne connaissais pas cette part de Mélia, et elle me faisait rire. Bien que ça me mettait légèrement mal à l’aise, sachant la limite qu’il doit y avoir entre un patron et ses salariés. « Disons que ton joli visage fait venir davantage d’hommes. » Au contraire de moi, qui faisait plus venir les jeunes femmes. Il semblerait que nous nous complétions plutôt bien. « Mélia… t’es vraiment en train de me draguer là. » Peut-être ne s’en rendait-elle pas compte. Et bizarrement, ça marchait. Elle venait à me faire rougir, et à avoir des pensées peu conventionnelles à son encontre. D’où le fait que je me décidais à lui parler de mon divorce. Pensant que ça nous remettrait tous les deux à notre place. Patron, salariée. Homme marié en instance de divorce, jeune fille qui a toute sa vie devant elle. Tout en tournant l’enveloppe sur elle-même, je lui répondis, le plus sincèrement possible. Comme j’avais pu le comprendre grâce à ma thérapeute. « Si je signe cela met vraiment un terme à notre mariage, à notre relation. Plus moyen de revenir en arrière. Je te vois venir. Non, je n’espère rien. C’est vraiment terminé entre nous deux… mais il faut encaisser, savoir faire le deuil de cette relation. Et je l’ai vraiment aimée. Puis... il faut croire que j’ai un problème avec les deuils. » Une fois terminé, je me levais, laissant l’enveloppe sur la table. « Allez viens, on sort ! » Posant ma main sur son épaule, je l’invitais à sortir de mon bureau et enfin du magasin. « On va se balader ? j’ai besoin de prendre l’air. »
code by astrophillia.
(Invité)