lividi sui gomiti (braden)

lividi sui gomiti.

jeudi treize avril, italian restaurant.
w/ @braden featherington.

Maman. Le ton est froid lorsque je tourne le visage vers ma mère et la regarde droit dans les yeux. Arrêtes de m’étouffer, ça m’angoisse tout particulièrement. Depuis quelques jours, elle ne me lâche plus. Quand je ne passe pas la journée à la maison familiale, elle passe ses soirées dans mon appartement. C’est à croire que j’ai perdu l’amour de ma vie alors que ce n’est qu’une énième dispute entre Apollon et moi. On se recontacte plutôt rapidement en temps normal mais cette fois-ci, la chanson est différente. Tu m’as dis que c’est un mannequin, nageur qui veut refaire son site. J’ai compris, je trouverai de quoi le charmer. C’est ce que je fais de mieux après tout. Me sortir de situations délicates, toujours charmer les hommes dont les vertus sont presque inexistantes. Vêtue d’une robe en soie bleu canard, je laisse le serveur ouvrir la porte pour moi. Je lui donne mon nom et il m’indique que je suis la première arrivée ici. Ma mère a tout organisé pour ce soir, de la réservation à l'appât du jeune homme que je ne devrais pas tarder à rencontrer. Si elle m’a donné quelques détails, elle n’a pas été jusqu’à me dire qu’elle s’est littéralement fait passer pour moi parce que je n’aurais jamais accepté de venir si je l’avais su. Je m’assois et croise rapidement les jambes, ce qui fait remonter le tissu sur les cuisses. Je sors mon téléphone, commence à faire quelques recherches sur le thème de la soirée et quand j’entends mon nom de famille un peu plus loin dans le restaurant, je ferme le tout. Je me lève, replace ma robe et me tourne, un large sourire sur le visage. Bonsoir. Je suis Chiara Berret- Je tends la main vers le jeune homme en plein milieu de ma phrase et lorsque mes yeux se posent sur lui, mon sourire disparaît. Putain. C’est une blague ? Un coup monté. J’y reconnais bien ma mère là. Bordel.

il y a quelques jours désormais qu'une jeune femme t'a contacté sur les réseaux afin de donner un vent frais à ton site web regroupant tes galleries photos pour les contrats de shooting et futures campagnes. Tu as négligé ce site et ce début de carrière dans le monde de la mode et c'est vrai que tu as d'agréables souvenirs concernant le mannequinat. Heureux donc de pouvoir redynamiser ce côté de ta carrière, alors que l'ambition olympique en natation semble se dissiper peu a peu ses derniers mois, tu n'hésites pas une seule secondes alors que la personne te donne rendez vous au restaurant italien ce soir. Loin de toi l'envie de ne pas te montrer présentable ce soir, pourtant ce n'est pas en costume trois pièces que tu présentes au restaurant mais bien dans un jean confortable et un tee-shirt manche courte recouvert par une veste grise qui masque tes nombreux tatouages. Ni trop habillé, ni trop négligé, le parfait juste milieu pour une rendez vous professionnel. Sourire poli aux lèvres alors que tu arrives dans son dos, elle vêtue d'une robe arrangeant bien sa silhouette, elle qui se retourne vers toi et arrête sa présentation brusquement en te découvrant. Son visage qui passe par de nombreuses émotions alors que sur le tiens, c'est l'incompréhension qui s'y lis. "- Braden, enchanté" sourcils froncés tu sert la main qu'elle avait laissé tendus avant de les enfoncer dans les poches de ton jean, légèrement gêné. "- il y a un soucis ?" tu l'interroge, te demandant s'il elle ne pouvait pas être surprise par ton apparence ou bien encore si tu n'avais pas quelque chose de coincé entre les dents ?! Interdit, tu reste debout lui faisant face attendant qu'elle t'autorise à t'asseoir.

lividi sui gomiti.

jeudi treize avril, italian restaurant.
w/ @braden featherington.

Je prendrai soin de tuer ma mère dès que je la croiserai demain. Ça m’étonne même que mon téléphone ne soit pas déjà en train de vibrer sur la table pour me demander comment ça se passe avec Braden. Je n’arrive pas à y croire. Elle est tellement en colère après Apollon qu’elle a été jusqu’à m’arranger un rendez-vous professionnel avec son frère, son ennemi numéro un. Si je ne comprends pas trop les règles de leur gueguerre à tous les deux, j’ai toujours été du côté du plus jeune des frères. Seulement, ce soir et avec les événements récents, c’est du côté du nageur que j’ai envie de me ranger. Si le manque de respect et les différences de traitement sont monnaies courantes chez le cadet, peut-être que l’aîné a reçu un peu plus d'éducation de la part de ses parents. Sa main se glisse dans la mienne et je tente de retrouver une certaine contenance, lui adressant un sourire que je veux sincère alors que je suis tourmentée entre l’envie de rentrer chez moi et celle de me servir de lui du mieux que je le peux pour faire chier le petit Pforzheimer. Esprit de contradiction plutôt aiguisé, c’est vers la seconde option que je me dirige, quoi que ça puisse engager dans le futur. Non, désolée. Je passe une main dans mes cheveux et m’assois, lui faisant signe de faire la même chose. Du coup, je disais, je suis Chiara Berrettini. Et il semblerait que mon prénom et nom ne font pas du tout effet sur le jeune homme. Mon abruti de meilleur ami aurait-il caché mon existence à toute sa famille ? De mieux en mieux. Je croise à nouveau les jambes une fois assise et souffle Je connais votre petit frère. Un peu trop, surement. Mais je ne suis pas là pour parler de lui. Je préfère couper le sujet court directement parce que ça pourrait mal finir, je le sais. Vous allez bien ? Commençons par le commencement.

Elle t'invite à t'assoir et tu lui obéis, conscient qu'elle ne semble pas cent pour cent à l'aise pour le moment. Tu ne serais dire s'il s'agit d'un trait de personnalité plutôt réservée - ce qui serait étrange en vu des circonstance professionnel du rendez vous- si c'est ton propre charisme qui la perturbe ou bien s'il y a quelques chose de plus profond et lorsqu'elle finit par se présenter et évoque quasi instantanément le fait de connaitre ton frère, tu comprends finalement. Un soupire s'échappe de ta bouche, tu te passe une main dans les cheveux avant de poser tes mains tatoué sur le bords de la table. "- Qu'est ce qu'il a encore fait ?" Tu enfile désormais ta casquette de grand frère, celui qui veille sur le reste de la fratrie, ceux qui restent, ceux qui n'ont pas échappé à ta vigilance ce jour tragique d'été. Apo t'en veux depuis, il t'en voudra certainement toute votre vie et tu ne peux pas l'en blâmer. Cette guerre entre vous t'épuises, toi qui n'estime pas devoir être continuellement punis pour ça. Pourtant, tu sera là pour lui, quoi qu'il arrive, quoi qu'il te fasse vivre. La brune poursuit et te rassure, poursuivant la conversation sur tout autre chose que ton frère. Tu souris légèrement, soulagé de ne pas être là uniquement à cause de lui, soulager de pouvoir mener tes propres projets professionnel sans avoir de comparaisons avec ton petit frère.  "- ça va bien merci et vous ? je nous commande une boisson?" et tu interpelle le serveur pour commander deux sodas. "- Alors, qu'est ce que vous vouliez me proposer Mme Berrettini ?" sourire en coin, coudes qui se posent sur la table avant de venir se croiser, te voilà près à rentrer en négociation, parait à travailler.

lividi sui gomiti.

jeudi treize avril, italian restaurant.
w/ @braden featherington.

Si je commence, je pense qu’on sera encore là demain. Que je souffle rapidement après avoir mentionné le fait que je connaisse Apollon. Vraiment, je pourrais me faire un mâlin plaisir de creuser la vie de mon meilleur ami et de trouver les côtés moins reluisants de sa personnalité mais je n’en ai ni la force, ni le courage et encore moins l’envie. Une énième dispute a éclaté entre nous et je n’ai absolument aucune envie que l’ambiance soit ternie à cause de cela. Je n’ai pas le temps pour ça et même si je comprends parfaitement pourquoi ma mère a choisi Braden pour le rendez-vous professionnel de ce soir, je ne lui ferai pas plaisir ce soir. Je vais avoir une jolie conversation avec elle et vais lui demander d’arrêter de mettre son nez dans mes affaires à longueur de journée. Je sais qu’elle adore Apollon mais il n’y a jamais rien eu de sentimental entre nous et il n’y aura jamais rien de cet acabit entre lui et moi, si tenté que l’on se reparle un jour ou l’autre. Assise en face du jeune homme, je souris et dirige la conversation sur un sujet qui me parle bien plus. Très bien. Le beau temps commence à se profiler, ça ne peut qu’aller. Je déteste la grisaille, le mauvais temps et la pluie alors le printemps et l’été, c’est tout ce que j’attends. J’entends la commande qu’il fait au serveur et lnce Diet de sportif ? Putain, j’avais presque oublié qu’ils ne boivent pas d’alcool ces gens. Je peux le faire pour le premier verre mais je ne vais pas passer ma soirée à siroter des boissons sucrées, étant bien plus grande fervante d’alcool, je ne peux le nier. Alors… Nous avons deux trois choses à discuter avant. Je me redresse et lui adresse mon plus beau sourire. Quelles sont vos envies et vos volontés en matière de natation et de mannequinat ? Quel monde souhaitez-vous alpaguer avec votre site ? Vous vous doutez bien que le sport ou le mannequinat n’ont pas la même cible… Et j’espère que ma mère n’a pas discuté de tout cela avec lui en le démarchant par meetsenger parce qu’il va me penser folle, ce que je ne suis définitivement pas. Enfin, pas totalement !