(zensy) and in the middle of my chaos, there was you.

on peut pas dire que tu vives les meilleurs moments de ta vie actuellement. et on sait évidemment que ça date d'avant le drame. depuis quelques semaines, que ce soit dans ta vie d'étudiant ou même dans ta vie amoureuse, c'est pas la joie. pansy n'y est pour rien. c'est toi. trop de choses en tête en ce moment. te dire que la fin de tes études arrivent dans un an et qu'il manque un truc. tu te détestes parfois de ressentir tout ça. toute cette lassitude générale. t'as changé zed. tu le sais. tu te reconnais de moins en moins. heureusement, t'as pansy. et parfois t'as juste l'impression d'la délaisser. montant les marches trois par trois, t'arrives enfin à l'appart de ta copine. tu frappes, rentres et tout en refermant derrière toi, tu la cherches du regard ― hey.. que tu dis en t'approchant d'elle, venant l'embrasser doucement ― j'suis désolé, on s'est pas trop vu depuis hier. avec nico à l'hôpital, c'est compliqué. long soupire qui s'échappe de tes lippes, grimaçant légèrement. heureusement, elle s'en sort plutôt bien. elle s'est réveillée dans l'après-midi et ça te fais déjà une inquiétude de moins.

Ce week-end, c'état l'apothéose. Un flot d'émotions en tout genre m'avait percuté de plein fouet, me donnant l'impression de me trouver au beau milieu d'une tempête. Chaos d'une violence inimaginable dont le ressentiment était partagé avec tout mon entourage. Je n'étais pas seule et pourtant, je tournais en rond dans mon appartement comme un lion en cage depuis mon retour de l'hôpital. Fatiguée, je ne parvenais pas à m'endormir à cause de la douleur dans mon bras. Allongée, je n'arrivais pas à trouver une position satisfaisante. Je n'avais pas non plus l'occasion de vaquer à mes passe-temps favoris avec une main indisponible. Le tout le mettait de mauvaise humeur, voire à fleur de peau. J'espérais que ta visite allait m'apaiser et qu'on allait savoir communiquer contrairement aux semaines précédents qui avaient été compliquées. En tout cas, une partie de la tension logée dans mes épaules s'évapore quand tu entres dans l'appartement et que tu m'embrasses. _ Salut ! J'ai l'impression que ça fait une éternité. _ Comment ça va pour elle ? que je demande en te faisant signe de prendre place sur la canapé. 

l'impression que ça fait une éternité ? tu l'as aussi bizarrement. il s'est passé que quelques jours, mais t'as l'impression que ça date de tellement plus longtemps. long soupire qui s'échappe, tu prends place à ses côtés en grimaçant légèrement ― mh, j'sais pas trop. on peut pas se prononcer pour le moment, mais elle est réveillée et c'est déjà ça. pour le reste, ce sera à voir dans le temps. tu croises les doigts pour qu'elle n'en garde aucune séquelles. puis, tu viens à la regarder, puis ton regard se porte sur son bras ― et toi alors ? ça va, t'arrives au moins à faire de ce que tu veux ? disons les petites choses du quotidien.

J'ai beau m'accrocher à notre relation, il y a une part de moi qui a l'impression qu'une distance se creuse entre nous. C'est difficile d'imaginer une fin et je n'en ai pas envie, mais j'ai la sensation d'assister par moment à un éloignement inévitable. Le sujet étant sensible, je le laissais de côté la plupart du temps pour éviter une dispute. Puis, avec le week-end que l'on venait de passer, nous avions d'autres choses en tête. _ Je suppose que si elle est réveillée, c'est bon signe. Elle ira certainement mieux dans les semaines ou mois à venir. La tension allait pouvoir retomber un peu désormais. Mes épaules se dressent quand tu tournes l'attention sur mes propres séquelles. _ J'arrive à aller aux toilettes. Ce qui est un bon début. _ Par contre, je galère à l'habiller et je m'ennuie déjà.

t'hausses les épaules, pas forcement convaincu par ça ― physiquement oui. mais psychologiquement, j'ai peur que ça se dégrade. elle est vraiment pas au top. j'ai juste... pas l'habitue de la voir comme ça. elle qui est comme toi, toujours le smile, toujours positive. là, t'as juste vu ta meilleure amie passer son temps à regarder dans le vide. alors oui, ça s'arrangera surement avec le temps, des séances de psy, mais ça t'en sais rien. tu sais pas quel effet cette soirée a eut sur elle. mais bref, t'as pas envie de penser à ça. t'espères qu'au moins ta petite amie va mieux, elle. et sa réflexion t'arraches une grimace amusée ― si t'arrives à aller aux toilettes, c'est l'principal... mais quand elle te dit qu'elle a du mal à s'habiller, t'hausses les épaules ― je suis plutôt le genre à préférer te déshabiller, mais si t'as besoin... sourire léger aux lèvres. au moins quand t'es avec elle. le reste du temps, elle devra continuer de galérer.

C'était toujours compliqué de voir ses amis se dégrader sous nos yeux. Comment faire pour soulager une peine que nous même nous ne comprenions pas ? Je n'étais pas la plus douée pour réparer les autres, ayant déjà du mal à prendre soin de moi par moment. _ Essaie de lui rappeler qu'elle est toujours là. Ouais, c'est peut-être con dit comme ça, mais j'crois que c'est ce que je ferais. La vie est moche par moment, mais ça dépend aussi ce que l'on en fait. Alors quitte à la vivre, autant le faire du côté où on brille le plus. Elle était toujours là, c'était le plus important. Pour ma part, même si je passais mon temps à pester à cause de mon foutu plâtre, j'étais bien heureuse de n'avoir que ça et rien de pire. J'pouffe de rire quand tu parles de ton pouvoir pour me déshabiller qui ne m'aidera pas tellement cette fois. _ J'vais réussir à me débrouiller, j'trouverais un moyen. Comme à chaque fois. _ Mais je retiens que quand j'vais être un peu plus en forme, tu te proposes gracieusement de m'aider à me déshabiller.

― je le ferais quand elle sera en état de l'entendre. pour l'instant, tu penses pas qu'elle soit en état d'apprécier que tu lui dises ça. facile quand ça vient de quelqu'un beaucoup plus en forme  physiquement que soit. la conversation se fait un peu plus légère quand tu lui parles de la déshabiller. évidemment, ça vous fait sourire. ça fait pas d'mal d'ailleurs un peu d'humour ― c'est surtout que ça parait quand même évident que j'me propose pour ça. sourire charmeur au coin des lèvres, tu viens t'approcher, pour rapidement déposer un doux baiser sur son épaule, puis le creux de son cou. passes ton bras autour de ses épaules, puis l'approches doucement contre toi ― hormis le fait que j'me propose pour t'aider à te déshabiller, j'me propose aussi pour être celui qui te rassures si jamais ça n'va pas ok ?

Je hochais simplement la tête de haut en bas, fin sourire sur les lèvres pour compatir. Cet effondrement aura eu raison de certains d'entre nous. Bizarrement, je crois que j'ai été trop familière avec le monde de la nuit pour être terrifié par l'épreuve que nous venions de vivre. Je savais que c'était une chose qui arrivait une fois dans notre vie et maintenant qu'on avait survécu, on pouvait avoir la conscience plus tranquille à ce sujet, non ? Mon sourire s'accentue quand on parle de me dévêtir. _ Avec un plâtre, ça pourrait ne pas te donner envie. Je chuchote les derniers mots, déconcentrée par les baisers qui accompagnent ta pensée. Mes yeux n'ont pas le temps de se fermer cependant puisque tu reprends la parole. _ Je vais bien. Je suis plus robuste que j'en ai l'air. J'arriverais à me remettre sur pied en un rien de temps. _ Qui te rassure toi ?

baisers tendres que tu déposes, léger sourire amusé sur tes lippes, tu caresses doucement sa cuisse quand elle vient contre toi ― je te rappelles les acrobaties de la dernière ? non parce que moi je m'en souviens et je pense pas que ça m'est arrêté à moment donné. malgré la... difficulté. tu viens doucement pincer sa taille, puis arques un sourcil quand elle te dit qu'elle est plus robuste qu'elle en a l'air ― j'ai pas dis que t'étais fragile... c'est un peu mon rôle de te préciser que j'suis là, si jamais. puis t'hausses les épaules ― j'ai pas besoin d'être rassuré. tout est ok. t'as déjà traversé des périodes bien pires que celle ci. t'es rôdé, c'est bon.

Ces moments de tendresse étaient sûrement le meilleur remède pour guérir les blessures. Dès l'instant où tes bras ont commencé à m'envelopper dans une étreinte confortable, déjà mon esprit se sentait moins triste et mon cœur plus léger. _ C'est vrai que rien ne t'a arrêté la dernière fois. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres à l'évocation du souvenir. Quand tout me semblait impossible avec ce fichu plâtre, tu m'avais démontré qu'il allait en falloir plus pour mettre nos vies en pause. _ Je sais que tu es là. Je savais très bien que je pouvais compter sur toi. En revanche, je me demandais réellement qui prenait soin de toi, quand à l'inverse tu étais là pour tout le monde. _ Ca ne t'empêche pas de dormir... ce qui est arrivé ? Parce que moi, j'avais l'impression que tout était upside down.