blinding lights — ron

le froid mordant, le regard givré par l'effort alors que le visage ne cesse de montrer les efforts que cela lui demande de s'exercer sur le sol glacé. elle aime pourtant entendre le bruit des lames sur le sol, pouvoir sentir qu'elles fendent le sol dans des mouvements qui se font aussi graciles que puissants. elle s'est toujours senti bien dans les bâtiments enfermant un bout de paysage merveilleux, à s'épuiser jusqu'à ne plus avoir de forces et sentir le contact de la glace contre sa peau dénudée lorsqu'elle s'y effondre. la belle a pourtant pris la décision de s'arrêter avant de perdre pied, ce soir. parce que le corps veut se réfugier entre les bras chaleureux du kirkland. quittant ainsi la glace pour rejoindre le vestiaire. elle est la dernière, comme souvent, ayant depuis longtemps négociée des horaires différentes et une clé des vestiaires pour venir s'y entrainer dès qu'elle le veut, le peut. ôtant les couches en trop et les lames argentées, elle retrouvait la terre ferme dans une paire de basket qu'elle enfile à la va-vite, refermant rapidement la veste pour camoufler son corps alors que ses pas l'emmènent déjà à l'extérieur. fermant la porte, elle salue d'un bref bonsoir l'homme d'entretien alors qu'elle quitte le bâtiment. repérant sans aucun problème le véhicule de l'homme qu'elle désire avoir à ses côtés, elle s'approche à grand pas, le saluant d'un baiser sur la joue. bonsoir, ron... je ne t'ai pas trop fais attendre, j'espère ? ses cheveux, retenus en une queue de cheval, bougent avec le vent alors qu'elle laisse tomber son sac au sol, levant ses bras pour les passer autour de son cou afin de venir l'embrasser pour de vrai.

outfit ; le temps d'abandonner le virtuel, poitrine vacillante, fout un coup au moral des joueurs qui râlent dans le micro ; tous les jours la même rengaine, à finir le reste ma boisson énergisante que j'ai avalé en l'espace sûrement d'une seconde et demie. exagération, mais ça me fait sourire, encore plus d'entendre les gosses au masculin se plaindre de la demoiselle que je quémande depuis des heures. son nom persiste sur mes lèvres, prière ou promesse, je capte pas réellement le sens, mais je balaie l'idée d'une faille dans le système. ça me bouffera sûrement un autre soir. parce que je prends le volant, de la caisse toute neuve - merci la richesse de papa et sa bonté, parce que le bijou gueule sa naissance dans les rues de boston. aller rencontrer les pièces froides, ou l'extérieur qui commence à peine à se réchauffer. pour les beaux yeux d'une gosse qui prend une trop grande place dans ma vie, à délaisser mes loisirs pour les yeux à s'en perdre mille ans, parce que y'a que ça de vraiment bon. rouler, chanter à gueuler trop fort, danser comme un hystérique dans la voiture - et amuser la galerie au feu rouge. vivre, simplement, avant de me garer devant la patinoire, enfoncer mes mains dans mes poches, puis foutre un sourire sur mes lèvres quand elle arrive. belle. vivante. palpitante - wait, ça c'est mon cœur. salut. nope, je viens d'arriver. sourire comme un con, défaire mes mains de mes poches pour les poser sur ses joues, tenir son visage pendant le baiser - le faire durer, juste un peu plus longtemps que ça devrait le faire en habitude. relâcher la pression, bouger du chemin pour ouvrir la portière du côté passager. prince trop gentil, révérence à sa reine pour qu'elle accède à l’habitacle. si mademoiselle le veut bien, nous partons. ouais, un peu moqueur mais sincère, à refermer la portière juste après. me refaire conducteur, pour la joie sucrée d'un milkshake.

ayant quitté la température réconfortante de cette patinoire qui est chère à son cœur pour retrouver celle de l'extérieur, elle ne tarda pas à vouloir se réfugier dans la chaleur des bras de son amant. ses lèvres perdues contre les siennes, elle se sent soudainement plus apaisée à présent qu'ils sont ensemble, avant de se laisser séduire par le fait qu'il vienne lui ouvrir la portière. merci, bébé. elle s'installe confortablement à l'intérieur du véhicule, s'attachant avec soin alors qu'elle s'assoit en tailleurs, jouant avec le tissu de sa veste alors qu'elle laisse ses sacs se reposer sur le sol du véhicule. tu sais où aller ? ou tu préfères que je te guides, mh ? parce qu'il y a tellement de lieux où aller... elle tourne la tête vers lui, le sourire aux lèvres alors qu'elle vient récupérer sa main droite.