(( Erika & Kosmo )) I won't cry for you

Depuis que ta sœur a fait un séjour à l’hôpital, tu es devenu une sangsue. Sa négligence t’as fait voyager 14 ans en arrière, revoyant ta mère étendu sur le sol, la tête appuyée sur ta cuisse, le visage blême. Tu ne veux plus jamais vivre ça. Alors tu t’assures, le plus souvent possible qu’elle va bien en allant la visiter. Quel bonheur ce fut lorsque tu as appris qu’elle allait retourner vivre chez votre père. Tu sais que lui aussi, allait être beaucoup plus intransigeant avec elle désormais. Du moins pour un moment.
Après être sorti de chez Anja, t’es allé chercher des cafés et des viennoiseries pour finalement te rendre chez ton père. « Dick est pas là? » dis-tu tout bonnement, déposant votre petit-déjeuner sur la table de la cuisine en regardant ta sœur confortablement installée dans le gros fauteuil. Ordre de votre paternel. Il prend soin de sa petite princesse, comme il le dit si bien.

@Erika Cesarini

Affalée sur le grand canapé, tu as les yeux rivés en direction de l’écran de télévision. Dick t’a prévenu de sa sortie mais puisque ton attention était un peu trop portée sur ton émission favorite, t’as pas vraiment compris où il allait mais t’en as déduit naturellement qu’il allait faire des courses. T’es pas ravie d’être ici, de ne plus avoir ton indépendance.  T’as essayé d’avoir une vie meilleure, d’être quelqu’un de bien mais t’as échoué. Ça n’a plus d’importance pour toi maintenant, t’as décidé de ne plus faire d’efforts et de prétendre que tout va pour le mieux.  « Nan, j’crois qu’il a dit qu’il allait faire des courses. » Dis-tu en te redressant. L’odeur des viennoiseries te chatouille  « Décidément, Dick et toi vous vous êtes passés le mot pour me traiter comme une princesse ou quoi ? J’devrais frôler la mort plus souvent.  » Tu roules des yeux et tu prends le sachet de viennoiseries pour prendre un pain au chocolat encore tout chaud. Tu t'arrêtes un instant pour poser ton regard sur ton frère ;  « Pardon de t'avoir fait flipper comme ça.  » Tu soupires avant de reprendre : « La première chose à laquelle j'ai pensé quand j'ai vu ma vie défiler c'est à toi parce que ça aurait été con de crever après s'être disputés.  Sache que je compte pas te laisser... Alors... Je veux plus qu'on se prenne la tête pour des broutilles.  »

@Kosmo Cesarini

Première pique qu’elle t’envoie et tu bouilles déjà de l’intérieur. Elle t’a foutu une de ces peurs en plus. Vous n’êtes peut-être pas toujours en train de vous embrasser ou vous dire je t’aime, mais c’est ta sœur, elle est tellement importante pour toi. C’est bien l’une des seules personnes pour qui tu franchirais monts et vallées pour la protéger, même si elle prétend qu’il s’agit de son rôle, que tu es le cadet. « J’essaie seulement de comprendre comment as-tu pensé que tu n’avais que des maux d’estomac. » Ça te dépasse. Et mine de rien, en quelques enjambées, tu franchis la distance qui vous sépare et vient la serrer assez fortement dans tes bras. « C’est ma petite vengeance, tant mieux si ça t’fait mal. » Tu ne la lâche pas toute suite. Vous vous prenez si rarement dans vos bras, alors là tu lui déverse tout l’amour que tu lui portes. Elle le comprend c’est certain, déjà que tu n’es pas quelqu’un des plus tactiles. La libérant de ton étreinte, t’attrapes le pain au chocolat qu’elle a encore dans la main et croque dedans à pleine dents comme si de rien était et t’assieds sur un lazy boy. « Sinon, tu comptes faire quoi ces prochains jours ? Dick est ton esclaves, j’suis certain. » Erika a toujours été sa petite princesse. Elle se casse un ongle et il accourt. Ça te fait rire et te rends jaloux à la fois de toute l’attention qu’il lui porte.

@Erika Cesarini