i light the match to taste the heat. — (( savy ))

trop friande de chantilly sûrement, sur toute ta nourriture. toute sans exception. « ça écœure jamais une bonne chantilly. » tu refuses d’entendre ça. mais ce que tu te dis surtout, c’est qu’il mange aussi vite qu’il boit et que t’es même pas encore à la moitié de ta gaufre qu’il a déjà fini la sienne. pas le temps de commenter ça que ses bras s’enroulent autour de ta taille. t’apprécies. un peu trop sûrement. ça t’arrache un petit sourire sans même t’en rendre compte alors que tu croques une nouvelle bouchée de ton dessert. « dans trois ans, un mois et dix jours, ça te va ? » la chantilly chez toi. la chantilly sur toi. la chantilly sur lui. ce qu’il voudra mais la chantilly et vous. t’engouffres assez rapidement le reste de ta gaufre, jusqu’à ce dernier bout ; celui avec lequel tu touches malencontreusement ses lèvres pour y mettre du nutella. « pardon, j’ai pas fait exprès… besoin d’aide pour l’enlever ? » évidemment.

drôle d'ambiance quand naturellement, tu viens entourer son corps de tes bras. de l'extérieur, vous ressemblez à un couple. pourtant ce n'en n'est rien. tu la regardes manger sa gaufre, déblatérer des conneries. et tout ça avec des yeux un peu trop attendrit. wow, faut se reprendre. tu te redresses, la replace un peu sur ta cuisse. ― euh ouais tu grimaces. t'as pas trop le choix. c'est elle qui décide tout de toute façon. toi, t'es juste là a acquiescer quand elle dit quelque chose. un canard? ouais, très certainement. ambiance enfantine qu'elle crée alors qu'elle t'étales du nutella dessus. t'essayes de te débattre en bougeant mais impossible de se sortir de ce traquenard. ― ouais aide moi maintenant ! dis-tu sur un ton rieur. tu voudrais pas la forcer à ce quelle t'embrasses, mais si elle le faisait, tu dirais pas non. tes bras libèrent son corps et tu viens essayer ta bouche avec la serviette qu'il te reste. ― il t'en reste là dis tu en pointant puis posant ton doigt sur le coin de sa lèvre. non, c'est faux, mais tu tentes.

le corps trop facilement replacé sur sa cuisse par levy, il pourrait certainement faire n’importe quoi s’il le voulait. heureusement pour toi, il a pas l’air d’être comme ça. il en a eu l’occasion pourtant, portes toutefois fermées. il l’a pas saisie. et t’es bien contente. l’impression de pouvoir tout choisir entre vous sans qu’il te contredise jamais ; étrange sensation, c’est plutôt toi qui fais ça habituellement. mais au fond, t’apprécies. il te laisse du temps. le nutella sur sa bouche qu’il retire lui-même avec la serviette ; décevant. tu te contentes d’avaler le dernier morceau avant qu’il te dise qu’il t’en reste. « et je dois t’envoyer un fax pour l’enlever, c’est ça ? » tu regretterais presque qu’il prenne pas d’initiative ce soir. alors, ton regard plongé dans le sien, t’attends sans bouger.

― je préfère les cartes postales, c'est plus simple. on peut les garder, y'a un intérêt pour le choix de la carte et pour ce qu'on écrit dessus! tu ris. les appels de phares sont assez conséquents et pourtant t'hésites à sauter le pas. le doigt qui se pose sur l'endroit où il lui reste, faussement, de la pâte à tartiner, mimant de lui retirer. et puis ta main se perd dans ses cheveux pour se poser dans sa nuque. les billes rivées dans les siennes, cherchant le moindre indice, le moindre signe de recul de sa part. petit geste pour guider son visage vers le tien. lèvres qui se rapprochent mais qui ne se rencontrent pas. tu sens son souffle un peu saccadé. t'aurais pu lui demander sa permission, mais elle ne s'écarte pas. ça semble être un signe. enfin, tu viens l'embrasser délicatement un instant avant de se décoller de ses pulpeuses. ―hm, goût Kinder, j'adore ironises-tu.

il. parle. beaucoup. trop. tu l’écoutes jacasser et t’as les yeux qui roulent. sérieux ? la tendance s’est inversée, c’est lui qui te fait ramer maintenant ? toi, t’as pas envie de parler, pas envie de rire, pas envie de reculer, pas envie d’autre chose que de ses lèvres là tout de suite. alors t’attends, sagement, qu’il se décide. la main qui se glisse dans ta nuque t’arrache un frisson pourtant bien camouflé, le palpitant qui s’emballe toutefois lorsque de tes lèvres les siennes s’approchent. et, finalement, la distance rompue, ses lippes qui trouvent les tiennes avant de s’écarter. « on t’a déjà dit que tu parles beaucoup trop ? » les actes. c’est tout ce que tu veux. tu te redresses, les canettes renversées par tes pieds par inattention, tes genoux qui viennent se poser de part et d’autre de ses cuisses sur le banc pour t’y retrouver à califourchon. les mains se glissent sur ses joues tandis que ton regard capte le sien, tout juste avant de reprendre le contact de vos pulpeuses abandonné quelques secondes plus tôt.

― non jamais parce qu'en général, tu passes pas des heures à discuter avec une fille qui t'intéresse. qu'en général, toi comme elle, vous savez que vous êtes pas là pour vous raconter vos vies. mais avec sage, tu sais pas trop. tu t'es pris tellement de mur, que tu préfères d'abord avoir tous les signaux au vert avant de tenter quoi que ce soit. elle se tourne face à toi, à califourchon. une main qui vient glisser tout au long de son dos pour terminer son chemin sur ses fesses, alors que ton autre main est toujours à moitié dans son cou à moitié sur sa joue. plus sauvagement cette fois, tu viens l'embrasser à nouveau. t'en avais tellement envie de ça. déjà dés votre première soirée sur la plage de punta cana. c'était moins romantique ce soir, mais bon.

moins patiente ce soir que les deux autres, davantage guidée par tes émotions et tes envies. parce que t’avais tes plans pour la soirée, parce qu’il a tout bousculé, parce qu’en plus de ça il t’a offert une frayeur dont tu te serais bien passée. le corps à califourchon sur le sien, t’offres à ses mains la possibilité d’aller où bon leur semble sans t’en offusquer ; au contraire, plutôt du genre à apprécier les contacts qu’il t’offre dans l’immédiat. le bassin qui se rapproche certainement trop de son entre-jambe, à rechercher le contact au travers des vêtements. le baiser que tu prolonges avec envie, bien trop attendu. et puis, tes pulpeuses qui quittent les siennes sans t’espacer réellement pourtant. « je veux rentrer. » chez toi, avec lui, dans l’intimité.

la température qui grimpe en un rien de temps quand tu sens son bassin qui hisse au plus près de ton entre-jambe. tu te concentres pour canaliser l'excitation qui pourrait être un peu trop rapide. elle te chauffe depuis quelques jours et t'as le moindre de ses mots qui résonne dans ton esprit, ce qui contribuent à ton excitation. tes mains lâchent sont corps lorsqu'elle rompt le contact entre vos lèvres et qu'elle t'indique son désir de rentrer. ― c'est parti tu te lèves, la porte en même temps mais sans la garder accrochée à toi puisque tu la reposes immédiatement. tu te baisse pour prendre les canettes et en avant. t'as eu le temps de prendre un bol d'air le temps d'aller à ta voiture. ― tu m'indiques le chemin? ton téléphone que t'ouvres sur le gps et que tu lui file.

les pieds retrouvent le sol dès qu’il exécute ta demande, définitivement pressée de rentrer. t’aurais pas pensé. t’aurais pas pensé céder aussi rapidement ce soir mais tu mentirais si tu t’en plaignais. le corps se glisse dans l’habitacle et tu te charges de taper ton adresse sur le gps pour vous mener jusqu’à chez toi. south boston. beaucoup trop de route à ton goût dans l’immédiat. une fois arrivés, tu t’extirpes avec hâte du véhicule pour fouler le macadam, les clés de chez toi déjà sorties de ta poche en attendant qu’il arrive à ton niveau. ta main qui se glisse instinctivement dans la sienne, sans te poser aucune question, pour le mener jusqu’à ton loft dont t’ouvres la porte à la volée. « je te fais faire le tour ou on arrête de perdre du temps ? » deuxième solution, par pitié.

le trajet te parait être le plus long de ta vie. main gauche posée sur le volant, la droite qui tient fermement sa cuisse. pour l'empêcher de s'échapper; pour pas perdre le contact. rapidement, vous gagnez le loft et elle n'a jamais été aussi direct que depuis le début que vous vous côtoyez. ― j'veux bien un deuxième dessert sourire espiègle.