(tw) - hungry eyes. ((SCONA))

lumineux. brillent les lustres majestueux. restaurant réputé, installés à leurs tables, flotte un air d’abondance. de surfait. les éclats de rires sonnent faux, satisfaits de ce quotidien trop parfait pour être vrai. trop bien ficelé. monotone. avide de passion. juste des règles à respecter, des normes qu’il faut honorer. et il y a nous, sombre contraste. les regards ténébreux, prêts à tout foutre en sang. à enfreindre tout les codes. main dans la tienne, resserre l’étreinte. coeur qui se recolle à chaque fois que tes yeux s’arrêtent sur moi. toi et moi. dans notre désordre. celui qu’on arrive pas à fuir. détache mes doigts pour venir m’asseoir, proche de toi. laisse la fente de ma robe glisser le long de ma cuisse. l’a révélée. - t’as faim ? vicieux quand ça sort des lèvres. subtilité glisser entre les lignes, sourire insolent appuie le sous entendu.

L’ombre entièrement vêtue de noire. Détonne dans le luxe. Trop beige. Trop lisse. Aucun rapport avec lui. Pourtant, il avait choisi ce lieu, car il savait la nourriture bonne. Pas seulement. C’est surtout elle. L’unseelie à ses côtés. L’ovale entouré de sa chevelure ébène. Et ses yeux qui l’avalent. Leur bleu si intense qu’il en oublie tout. C’est elle dont il veut aspirer chaque soupire. Chaque gémissement. Elle dont il est insatiable. Il veut la voir se perde ici. Au milieu de tout ce monde insipide. Sur la banquette, les silhouettes prennent placent. « Très. » L’éclat dans ses prunelles perce leur obscur vert. Se nourrie du regard qu'elle lui lance. Sur son mollet, il la sent. Elle qui flirte avec ses sens. Fait lentement monter la pression, mais trop vite, elle arrête. Quand le serveur débarque prendre leur commande, Scott demande un vin rouge. Pas vraiment amer. Pas vraiment doux. Comme eux.  Disparait l’homme. Les laisses dans leur prison. « J’ai jamais vu cette robe. » Tourné vers elle, il la détail.

clarté qu’on avait oublié. noyé dans ces endroits obscurs. demeure de nos abimes. de nos fautes. de nos sentiments oppressés. rejetés sans avoir su les oublier. s’assument ce soir, dans mes prunelles enflammées, accrochées à tes traits. perfection qui est mienne, qui m’rends faible. en oublie le décor, émeraudes accaparent l’attention. domine la pièce, de ce charisme froid qui t’habite, de ce noir que tu portes comme une rébellion, marque la différence. entre nous et eux. serveur qui fait un aller retour, à peine le temps de le remarquer qu’il disparaît dans les coulisses. laisse ta voix se démarquer, pendue à tes lèvres, j’viens humidifier les miennes d’une serpentine aventureuse. déjà désireuse. - je l’ai acheté t’aleur. pour toi. pour c’soir. que t’en oubli jamais la couleur, à quel point t’auras envie de la déchirer. à quel point elle va si bien à mes courbes. laisse le regard voyager sur tes lippes, longer ton cou, ton torse. accoudé sur la table, entrevoit ta peau griffonnée. attrape ta main, tire dessus pour allonger ton bras jusqu’à moi. capte les dessins, m’attarde dessus plus longuement que les autres fois. laisse mes doigts te caresser, se balader dessus quelques secondes. - est-ce que j’y suis moi aussi ?.. attrape tes opales en relevant les yeux. - quelque part dans ta peau ? est-ce que t’as un peu d’moi à travers tes graffitis. est-ce que toi aussi, tu m’ressens partout.