house of memories (apollara)

house of memories.

w/ @apollon d. featherington.

J’suis chez lui oui, pourquoi ? Que je demande en appuyant sur le bouton du haut-parleur. Ma mère a toujours des questions importantes à me poser dans les moments les plus délicats. Vêtue de sous-vêtements en dentelles rouges, je regarde mon reflet dans le miroir en l’écoutant me parler de l’entreprise familiale et du fait que Joanne ne me veut pas à la maison demain matin. Un nouveau deal ou je ne sais quoi. J’ai toujours l’impression d’avoir cinq ans et ça m’agace tout particulièrement. En temps normal, j’aurais probablement essayé d’en savoir plus mais aujourd’hui, à ce moment précis, je n’en ai rien à faire. Comme vous voulez. Que je souffle, agacée et je commence une légère retouche de maquillage en attendant mon meilleur ami / plan cul / emmerdeur de première. Ma mère se rend bien compte que j’ai l’esprit ailleurs et quand elle me dit de faire attention à mon cœur et mon utérus lors de mes retrouvailles avec le jeune Featherington, je soupire fortement. T’inquiètes, t’es pas prête de devenir grand-mère et moi de me mettre en couple. J’en ris légèrement et j’entends le dégoût dans sa voix à l’énonce de cette première possibilité. La deuxième, je crois qu’elle l'attend mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je crois qu’il arrive, je te laisse. Je raccroche rapidement et passe une main dans mes cheveux pour relever mes boucles. Le bruit des clés dans la serrure m’arrache un sourire et je me dirige vers l’entrée, mes talons faisant du bruit sur le sol. Je pose mon avant-bras sur le chambranle de la porte et le regarde fermer la porte derrière lui. Pile à l’heure. J’allais commencer sans toi. Je lui lance un regard de défi et attends de voir à quelle sauce je vais le manger ce soir - ou celle à laquelle il va me manger.

house of memories.

w/ @Chiara Berrettini.

T’as passé du bon temps à New-York avec tes parents. Il faut avouer que Punta Cana n’a pas eu l’effet escompté sur toi et que pour la première fois depuis ton arrivée à Harvard, t’as préféré mettre les voiles. T’en a fait du chemin en deux ans. De jeune con insolent et beaucoup trop accessible, t’es devenu cet homme à la limite de la rigidité et hors de portée. T’es beaucoup plus fermé, il en faut beaucoup pour t’arracher une émotion. Tes goûts en matière de femme se sont affinés, t’es moins porté à prendre la première venue, au contraire, plus elles baisent, moins elles t’intéressent. Le voyage a été long. Tu as fait le trajet en bagnole histoire de vivre pleinement le délire et de voir d’autres paysages entre New-York et Boston. Moteur éteint, ta tête tombe lourdement contre l’appuie du siège derrière toi. T’es épuisé, lessivé. Dans un soupir tu attrapes ton sac de sport, tes clés et ton téléphone après quoi tu traînes tes basket jusqu’à la porte d’entrée qui s’ouvre difficilement à cause des bagages qui ne veulent en rien coopérer. Une fois à l’intérieur, tu balances tes trucs un peu plus loin, pas pressé d’ranger tes merdes. Une voix s’élève dans la pièce, un timbre que tu connais par coeur. Chiara, ta meilleure amie, le prolongement de toi-même. Tu l’observes du coin de l'œil, expression neutre sur le visage. Tu sais ce qu’elle veut et tu ne comptes pas lui offrir satisfaction aussi facilement. ‘’ T’es venu faire le ménage, sympa de ta part. ‘’ Souffles tu sans grande conviction en passant à côté d’elle. ‘’ Le noir te va mieux.’’ Couleur de ton âme, ténèbres qui embrase ton âme depuis la nuit des temps. À ces mots, ta main claque fortement contre le galbe ferme et à demi découvert de ses fesses. Provocation? Très certainement. ‘’ Tu m’as peut-être manqué. ‘’ Souffle bouillant qui vient mourir contre la peau fine de sa nuque tandis que tu la ramènes contre toi, la faisant ainsi prisonnière de tes bras.

Quand j’entends tes mots, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel avec un léger sourire sur le visage. Je sais que tu le dis pour me faire chier mais s’il y en a bien une qui ne fera jamais le ménage, c’est bien moi. Je suis plus du genre à mettre le bordel partout où je passe et on le sait aussi bien l’un que l’autre. Mes yeux glissent sur toi quand tu passes à côté de moi et je souffle Le plaisir est dans le changement. Et je te mets secrètement au défi de me prouver le contraire. Cette lingerie est merveilleuse et nous le savons tous les deux. Les détails sont merveilleux et elle a l’air solide malgré sa finesse. Lorsque ta main claque sur mes fesses, je sursaute légèrement et un sourire carnassier prend possession de mes lèvres. Je préfère cela, quand ma peau rougit sous ses mains. Peut-être, c’est tout ? Que je souffle en te lançant un regard par-dessus mon épaule. Il n’y a pas de peut-être entre nous, il n’y a que certitude et sincérité. Mon dos contre ton torse, je passe mes mains dans tes cheveux et descends jusqu’à ta nuque que je caresse du bout des doigts. Ma tête penchée en arrière et posée sur ton épaule, je tourne le visage et embrasse tendrement ta mâchoire. Je ne peux pas en dire autant pour moi. Je sais que ça va te faire partir au quart de tours et c’est tout ce que je veux ce soir. Que ça pique, que ça tambourine et que les draps s’en souviennent. Je ne suis pas une fille de passage dans tes draps et ne le deviendrais jamais, aucun doute là-dessus. Comment vont papa et maman ? Ta famille, je ne la connais pas vraiment alors que tu connais la mienne. T’es très apprécié dans cette dernière, surement parce que tu me challenges et que ça m’électrise. Ouai, c’est sûrement ça.

house of memories.

w/ @Chiara Berrettini.

Le jeu s’installe, l’ambiance se réchauffe. T’es pas dans le mood ce soir, t’es épuisé après toute cette route. L’humeur écorchée au passage, car t’a pas envie d’prouver quoi que ce soit dans l’immédiat et tu sais à quel point elle aime te faire réagir et te pousser dans tes retranchements. ‘’ J’suis pas de cet avis. ‘’ Le changement c’est bien, mais en matière de lingerie y’a des couleurs que tu peux pas cadrer. Ça reste un bout de vêtement, mais les teintes sombres ont toujours un effet particulier sur toi. Tu prends place derrière elle, bras autour de sa taille que tu ramènes contre les remparts de ton corps. Menton posé contre son épaule, tu fermes les yeux au contact de ses lèvres sur ta mâchoire. Vos corps entament une légère danse de gauche à droite, un mouvement de vague, tout ce qui a de plus apaisant. Un bref instant de repos avant qu’elle revienne à la charge. Chiara tente de te faire réagir, mais hélas, c’est peine perdue. ‘’ C’est pour ça que t’es venu attendre chez moi en sous-vêtement, ouais. ‘’ Tu sais très bien que tu lui a manqué, vous le savez tous les deux et avec les années, t’as appris à reconnaître ses petites manigances. Parfois tu joues au jeu car ça t’amuse et parfois tu laisses couler et tu casses tout, car t’as envie de rien. ‘’ Ils vont très bien. ‘’ Tu l’entraînes jusqu’au canapé puis te laisse tomber lourdement sur ce dernier, attirant ta meilleure amie dans ta chute. ‘’ Depuis quand ça t’intéresse? ‘’ Du bout du nez tu viens caresser sa jugulaire, humant ainsi le délicat parfum qui hante ses pores de peau tandis que ta main s’aventure au niveau de son ventre plat que tu effleures du bout de tes doigts.

C’est très souvent comme ça avec toi. On discute, on échange et on finit par s’arracher nos fringues parce que - pourquoi pas ? Y a-t-il meilleur sexe que celui partagé avec quelqu’un qui vous connait et sait ce que vous aimez ? Je ne crois pas et c’est, à mon humble avis, pour cela que c’est si facile de s’entendre avec toi, sur ce plan du moins. Je ne préfère pas relever tes mots et me concentre sur la proximité qui nous unit rapidement. T’aimes pas la couleur au point de m’attirer à toi et de ne plus avoir à la voir ? On aura tout vu ! Pourquoi tu pars du principe que tu ne m’as pas manqué alors que ça pourrait juste être un aveu de l’inverse ? Que je demande, renchérissant pour que tout se réveille en toi. Ce n’est presque pas assez électrique pour moi et ça me déstabilise, je dois l’avouer. Je souris et continue ces doux mouvements pendant quelques secondes seulement. Je te suis dans ta chute et atterris aussi gracieusement que possible à tes côtés. Les jambes croisées par-dessus les tiennes, je m’installe confortablement. C’est ce genre de choses qui me manquent quand tu n’es pas là. Cette attraction qu’il y a, on dirait deux putains d’aimants et ça, tu ne peux pas l'accabler d’un peut-être. Depuis qu’ils te gardent pour eux un peu trop longtemps. Parce que je n’aime pas partager, je n’aime pas ne pas passer du temps avec toi pendant des jours d’affilés. C’est comme ça, j’ai ce côté possessif et si je me fiche des femmes qui courent dans tes bras - je sais qu’elles ne feront pas long feu -, je ne peux pas en dire autant de la famille. Tu sais à quel point c’est important pour moi, tu connais la place que mes parents ont dans ma vie et leur poids dans mes décisions alors bon. Je frissonne au contact de tes doigts sur ma peau et souffle Qu’est-ce que t’as envie de faire ? Je glisse mes doigts dans tes cheveux à ce moment, entortillant quelques mèches sur lesquelles j’exerce quelques pressions, mêlant la force de ces gestes avec la sensualité et le toucher délicat de mes caresses. Un changement de rythme et de tempo, en quelque sorte.

house of memories.

w/ @Chiara Berrettini.

Chiara joue sur les mots, elle a toujours été ainsi et il est parfois difficile de savoir sur quel pied danser avec elle. La brunette adore jouer de son esprit de contradiction. Tu dis oui, elle dit non. Noir c’est rouge. Est-ce que tu lui as manqué ? Là est la question. Au fond de toi, tu sais que oui, mais si tu suis le courant, elle risque de te le foutre dans la tronche alors tu joues les cartes à ta façon. ‘’ Cesse ton petit manège avec moi veux-tu ? ‘’ Elle te ne fera pas grimper dans les tours ce soir, elle n’obtiendra pas satisfaction, c’est une certitude. Confortablement posé sur le canapé, tu accueilles l’enveloppe de ta meilleure amie d’un bras autour de ses épaules. Ta main libre, tant qu’à elle, vient se poser sur ses cuisses dénudées que tu effleures de la pulpe de tes doigts. ‘’ Ne les mêle pas à tout ça, c’est moi qui ai choisi de rester là-bas. ‘’ Vous êtes deux égoïstes, mais pourtant vous avez deux opinions très différentes en ce qui concerne la famille. Tu kiffes tes parents, mais ton frère c’est une autre histoire. Quoi qu’il en soit, tu es là maintenant. À ses côtés et t’es pas près de bouger. Caresses qui montent au niveau de son ventre, tu cherche à allumer chaque terminaison nerveuse au niveau de son abdomen avant de venir emmêler ses mèches ébènes à tes phalanges. ‘’ Perso, j’suis bien là. J'apprends à te découvrir d’une manière plus sage et c’est pas plus mal. ‘’ Avoues-tu. T’es loin d’être tendre au lit, tu ne fais pas dans la tendresse et encore moins dans la romance. Faire l’amour, très peu pour toi, trop ringard. Tu captures finalement son menton puis l’observe quelques instants avant de venir sceller ses lèvres des tiennes. ‘’ C’est mieux, là? ‘’ Souffle qui vient mourir sur le charnu de ses lippe avant de reprendre avec un peu plus de fougue cette fois.

Mmmmh. Je te regarde autant que possible et souffle Non. Parce qu’on se ferait chier tous les deux, s’il n’y avait pas ce petit jeu entre nous, tu le sais aussi bien que moi. Alors je préfère hausser les épaules et laisser le moment continuer. Ma possessivité finira bien par ressortir à un moment ou à un autre et il en est de même pour toi. Y a cette drôle de dynamique entre nous et il y a des jours où je ne la comprends pas et d’autres où elle est tout ce que je veux pour les années à venir. Mais aujourd’hui - bien plus que d’avoir envie d’être la plus grosse jalouse du quartier - j’ai surtout envie de passer un bon moment avec toi alors j’évite de criser et te foutre dans les dents que si tu passes du temps avec ma famille, je pourrais faire de même avec la tienne. Tu fais partie intégrante de la mienne et je n’ai pas toujours l’impression que l’inverse est réel. Mais ce sera une conversation pour un autre jour, profitant de tes doigts sur ma peau. Bon, j’espère au moins que t’es un slow learner, qu’on y passe la journée. Parce que j’aime ce contact, ces tracés que tu fais sur ma peau. Ça me fait frissonner et je joue doucement avec le tissu de ton pantalon au niveau de tes genoux. Un petit peu. Que je lance après ce léger baiser échangé. Bien que tu ne m’ai pas demandé mon avis, j’accepte d’être ton cobaye pour le journée. Je t’adresse un clin d’oeil et embrasse doucement tes lèvres. Je pourrais presque m’y habituer. Mais ça changerait bien trop de choses dans notre dynamique et ça, je ne suis pas prête à le faire. Perdue quelques secondes dans tes yeux, je souffle Ils sont où tes prochains matchs ? J’ai moins le temps de t’encourager depuis le premier rang du terrain - enfin presque - mais je sais à quel point ça te fait du bien et à quel point t’aimes ça alors maintenant qu’il fait de moins en moins froid… Pourquoi pas ?

house of memories.

w/ @Chiara Berrettini.