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Too late | ft Salem

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Too late

Boston ; Centre-Ville
28.03.23
@Salem Mendoza  
/

Retour à Boston, les vacances sont finies et pour une fois, je trouve ça bien dommage. J’aurais volontiers profité de quelques jours de plus pour me reposer, mais aussi pour réfléchir à tout ce qui m'attendait maintenant que j’avais remis les pieds en ville. Les cours, le boulot, et des projets persos. Beaucoup de projets persos. Des projets qui me motivent, me donnent envie d'offrir le meilleur de moi-même, de ce que je sais faire, mais des projets très gourmands en temps et en énergie. Ce soir, les deux me font défaut. J’ai passé ma soirée - et plus encore - à l’atelier mis à disposition à l’université pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, sans déranger ni être dérangé, à tel point que j’en ais oublié que le temps continuait d’avancer et que les jours n’étaient pas extensibles. Plus d’une heure du matin quand j’ai reposé les yeux sur mon téléphone pour connaître l’heure. Autant dire que je n’avais pas vu passer la soirée. Plus d’une heure du matin, et voilà que je suis confronté à des soucis techniques concernant le reste du déroulé de ma nuit. Trop tard pour me rendre chez mon chéri pour y passer la nuit, trop tard pour faire un crochet dans la plupart des restaurants, trop tard pour envisager de cuisiner en rentrant sans réveiller toute la colocation. Trop tard pour tout, on presque. Sur le chemin, je bénis le 7 Eleven d’être encore ouvert et de me permettre d’acheter quelque chose de déjà tout prêt et d’avoir qu’à le réchauffer en rentrant chez moi. J’arpente les allées un peu distraitement, en profite pour faire deux trois courses supplémentaires. Quitte à être là. Les bras chargés, je me dirige vers la caisse, me stoppe net à quelque mètres de celle-ci en voyant la personne qui la tient. A l’intérieur de moi, le choc est brutal, résonne dans chacune des cellules de mon corps. Pas elle. Une des boîtes glisse entre mes bras, et bientôt, le reste ne tarde pas à suivre. « Merde ! » Du moi tout craché ça. Je m’abaisse pour tout ramasser quand je commence à la voir bouger de l’autre côté du comptoir pour s’approcher. « Reste où t’es, je veux pas de ton aide ! » Ni de son aide, ni de rien qui pourrait à nouveau me lier à elle.
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Too late | ft Salem 88265a36b1dd2c8bb106b28795195608
too late
@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
______

Encore une soirée à taffer, sur tous les plans : tu as commencé ton shift à 7 Eleven il y a quelques heures, et depuis que le nombre de clients s'est affiné, tu as commencé à te plonger dans tes révisions. Tu ne t'es jamais plainte de ton taff, les horaires te conviennent, la supérette reste calme à ces heures-là, et ton manager te laisse libre de tes actions entre les quelques clients que tu vois passer. Bonus point : tu peux choisir la playlist que tu veux pour accompagner ta nuit. Aujourd'hui, tu as encore choisi Dua Lipa. Ton corps bouge en rythme, ton livre de physique dans une main et une boisson énergisante dans l'autre. Ta soirée se passait tranquillement jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Tu n'y prêtes pas attention d'abord, tu laisses les clients se débrouiller jusqu'à ce qu'ils aient besoin de passer à la caisse. Et quand la silhouette qui se rapproche enfin, traversant l'allée vers ta direction, tu jettes un coup d'oeil rapide, et tu manques d'avaler de travers. Fuck. T'as aucun doute quand ton regard se pose sur lui, tu pourrais le reconnaître les yeux fermés tellement que tu as admiré ses traits à l'époque où vous trainiez ensemble. Jusqu'à ce que tu l'effaces brutalement de ta vie, sans laisser de traces. Enfin, à voir la réaction qu'il a quand il l'aperçoit, sur lui tu as dû en laisser une de trace. Pendant quelques secondes, tu ne sais pas où te mettre : prendre la fuite, faire une combustion instantanée, ou alors activer l'alarme silencieuse et prétendre à un braquage. Non. Terrible idée, aux vues de vos précédents. Dans un automatisme professionnel, tu ignores son avertissement et tu accours pour l'aider. La tête baissée, tu évites de lui faire face, tu te contentes de ramasser quelques articles au sol pour les lui tendre. "Je suis payée pour le faire.". Tu gardes une boîte en otage dans tes mains, que tu écrases dans ton étreinte,  encore accroupie. Ton cœur se serre quand tu oses enfin le regarder dans les yeux pour la première fois. Une sensation que tu n'apprécies guère. Tu ne t'attendais pas à le voir ce soir. Ou aucun autre soir, pour être honnête. Tu lui lances un sourire teinté de mélancolie. "Hey Antoine.."
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Boston ; Centre-Ville
28.03.23
@Salem Mendoza  
Comportement agressif, violence verbale

Le myocarde s'emballe dans la poitrine, le sang pulse dans les veines. Les battements deviennent assourdissant, la vue s'obscurcit. Un mal-être profond s’empare de mon être, libère des sentiments que je pensais disparus. Mais ils n’ont pas disparu, seulement elle. Tout le reste est encore en moi. Les souvenirs, la tristesse, la colère, l’incompréhension, l’affection. La page n’a jamais été tournée, seulement arrachée par elle, le jour où elle a disparu. J’aurais voulu agir comme si de rien était, passer à côté d’elle sans lui jeter un regard, dans l’indifférence la plus totale, mais comme lors de notre dernière soirée ensemble, mon corps me trahit. Il ne suffit que d’un petit centimètre d’écart entre mes bras et ma poitrine pour qu’un premier article se fasse la malle et que les autres suivent. C’est du moi tout craché, et si à une époque on en aurait sûrement rit elle et moi, ce soir, il n’y a nullement la place pour cela. Il n’y a pas de place pour les retrouvailles, il n’y a pas de place pour les sourires, pour la joie. Seulement de la place pour la peine, pour la douleur, les larmes. Les sanglots au fond de la gorge, je retiens mes larmes, tente de paraître le plus détaché possible lorsque je m’accroupis pour ramasser mes articles. Une indifférence qui vole en éclat à la seconde même où elle commence à s’approcher de moi. Je ne veux pas qu’elle s’approche, et j’ai beau le lui crier dessus, elle le fait quand même, outrepassant ma demande dans un entêtement que je lui connais bien. Mais plus elle s’approche, plus elle remue la terre dans laquelle j’avais enterré notre relation, mes souvenirs et tout ce qui a découlé de ce soir-là. A-t-elle seulement idée de combien son absence a fait mal ? A-t-elle seulement idée de combien sa présence fait mal ? « J’en ai rien à battre. » Que j’affirme, désagréable. Je ne veux rien savoir d’elle que je ne sais déjà, je ne veux pas rattraper le temps perdu, ou recoller les morceaux. Juste lui hurler dessus de m’avoir trahi, de m’avoir abandonné comme elle l’a fait. Rien qui n’a sa place ici. Nos regards se croisent, le mien est humide. Il s’est passé tellement de choses depuis la dernière fois que je l’ai vu. « Ne commence pas Salem… Ne commence pas à faire comme si tout ceci était normal, comme si on était juste deux connaissances gênées de se revoir après plus de deux ans sans s’être donné de nouvelles. Y a pas de “hey Antoine” comme si on était encore amis toi et moi. Y a plus rien de tout ça. » Si seulement. « Alors maintenant bouge, j’ai pas envie de passer la nuit ici ! » Et continuer à la regarder ainsi dans les yeux me fait trop de mal.  
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@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
______

Tu es accroupie devant lui, mais t'as l'impression de tomber face contre terre du troisième étage. Tu t'écrases sous le poids de ses remarques. Parce qu'elles sont toutes teintées de vérité. Tu ne pensais pas le revoir, tu ne pensais pas revivre cette douleur dans ta poitrine. Tu t'étais imaginé passer le reste de ton existence sans devoir repenser à cette histoire (c'est faux, il traverse ton esprit chaque soir où tu te sens seule). Tu prononces simplement son prénom, et ça suffit à déclencher un cataclysme. Tu te prends une vague de reproches. Chaque mot est une coupure de papier qui te blesse à l'intérieur. Chaque phrase une douche froide qui te rappelle que ce sont tes actions qui t'ont poussé jusqu'à cette confrontation. Tu sens ta poitrine qui se sert, les larmes qui arrivent à chaque mot qu'il te crie dessus. Tu baisses la tête, immédiatement, pour briser votre duel de regard. Tu refuses d'apparaître vulnérable. Tu prends une profonde inspiration, tu en as oublié comment respirer.

Tu prends toutes tes émotions pour les enfermer dans une bouteille dans ton cœur que tu jettes immédiatement dans ce tas d'autres bouteilles qui s'amoncellent avec les années. C'est comme ça que tu traites tes sentiments, tu les enfouis et les oublie. Celui-là aussi, tu l'oublieras éventuellement. Tu te relèves, sans un mot, tu marches d'un pas déterminé derrière ton comptoir et tu scannes la boîte que tu agrippais pour te rassurer. Comme une bonne employée. Tu enchaines les articles dans le silence brisé par le bip répété de la caisse et ta playlist qui continue de résonner entre les murs de la supérette. Tu serres la mâchoire pour te retenir de réagir, pour t'anéstesier. Tu as envie de le détester, tu n'as jamais su comment réagir aux critiques. Ça serait peut-être plus facile. Tu as l'impression que c'est toi qui lui as donné sa sentence, toi qui a chuchoté au jury qu'ils devraient le condamner. Et c'est pas juste. Parce que toi aussi, tu en as souffert, toi aussi tu as dû affronter la douleur de cette séparation. Toi aussi, tu as dû vivre avec son absence, alors qu'il devenait une partie importante de ton quotidien. Et tu ne peux pas t'en empêcher, t'as besoin de te défendre, ça te démange de lui répondre. "J'ai pas eu le choix, Antoine." Tu sors ça d'un ton sec, dans l'intention de cacher quelconque émotion tu pourrais avoir derrière. Tu scannes son dernier article et le total s'affiche. "27.98$", tu lâches tout aussi froidement. Tu commences à ronger l'ongle de ton pouce pour expirer ton stress soudain. Merde. T'as pas envie qu'il parte, de le voir disparaître à nouveau dès qu'il aurait terminé de payer. Ça a fait trop mal la première fois, et maintenant c'est un volcan qui se réveille.
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Boston ; Centre-Ville
28.03.23
@Salem Mendoza  
Comportement agressif, violence verbale

Ca fait mal de lui faire face. Au coeur, à la tête, à chacune de mes cellules. C’est tout mon être qui a souffert pendant sa disparition. Sa présence ne m’aurait pas épargnée de tout, certainement pas des blessures physiques, mais elle aurait pu y donner un sens, elle aurait pu rendre les mois moins sombres, moins solitaires. Elle aurait pû donner un sens à mon geste, à toute cette histoire. Au lieu de ça, elle m’a laissé seul, dans un des plus terribles endroits qui soit. Elle m’a laissé sans nouvelle, imaginer le pire. Ca a effleuré mon esprit, plus d’une fois, qu’elle aurait pû être à nouveau être victime de ce genre de situation, qu’elle aurait pu faire une autre mauvaise rencontre en rentrant un soir. J’ai imaginé mille raisons pour justifier qu’elle ait disparu, comme ça, sans rien dire, j’ai imaginé mille raisons pour lui trouver une excuse, en me disant qu’une devait être vraie, histoire de minimiser la colère, la tristesse, mais finalement, de la voir ce soir, de cette façon me donne juste l’impression d’avoir été suffisamment bête pour croire n’importe quoi.

Les mots qui sortent de ma bouche sont chargés d'agressivité et de reproches. Comme dans une mauvaise rupture, je ne fais preuve d’aucune empathie, me cache derrière un mur de haine pour ne pas dire à quel point je suis surtout blessé de ne pas avoir compté pour elle comme je l’imaginais. De n’avoir peut-être même pas compté du tout. Ca aussi, j’ai fini par l’envisager. On en serait pas là aujourd'hui s’il en avait été autrement n’est ce pas ? Son regard dévie pour fuir le mien dans la gêne. Quelques années en arrière, on aurait pas eut ce problème. Quelques années en arrière, on aurait sûrement éclaté de rire tous les deux, pour rien, juste parce que la tête de l’autre aurait été une raison suffisante. Quelques années en arrière, cette soirée aurait été bien différente. Mais il n’y a pas de temps à rattraper, il n’y a plus de présent joyeux entre nous et encore moins de futur. Alors je me redresse, essaye de trouver la volonté de mettre fin à cette torture le plus rapidement possible. Aller à la caisse, payer, partir, et ne jamais revenir. Jamais. Je dépose les articles sur le tapis avant de venir me frotter les yeux du revers de la main. Entre la fatigue et elle, les larmes ne sont pas loin, je le sens bien. Je la regarde faire, silencieusement, les lèvres pincées. Un silence qui à ma grande surprise ne dure pas. Mes yeux se posent sur elle, noirs de rage. Elle n’a pas le droit de dire ça. Au fond de moi, la colère explose, projetant tout ce que j’avais retenu au fond de moi. Le poing tape sur le tapis, hors de moi. « Tu n’as pas le droit de me dire ça Salem ! Moi je n’ai pas eu le choix, moi je n’avais d’autres options. Toi, tu savais pertinemment où me trouver. Tu savais où j’étais, tu savais où et comment me contacter. T’as eu plus de deux ans pour le faire, et tu ne l’as pas fait. Alors garde tes excuses pour toi, tente de te convaincre que c’est vrai si ça te chante mais moi, tu ne me feras pas croire que c’était le cas ! » Le ton monte, je ne m’en rends pas compte mais j’avais presque hurlé. Elle ne pouvait pas me faire croire qu’elle n’avait pas eu le choix pendant tout ce temps. Le montant annoncé, je fouille dans mon portefeuille pour trouver ma carte de crédit. Les yeux embrumés par les larmes, je la laisse maladroitement tomber à mes pieds avant de me baisser pour la ramasser, restant quelques instants accroupi à sangloter.
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too late (tw: agressivité, immigration)
@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
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Tu sursautes quand son poing frappe le tapis, quand ses mots t'agressent à nouveau. Un pas de recul instinctif, déstabilisée par la violence qui dévale sur toi. Parce que tu sais de quoi il est capable, tu l'as vu à l'œuvre il y a deux ans. Tu as toujours cette pensée en toi qui se demande s'il pourrait te faire la même chose sous la colère et la haine qu'il a pour toi. Qu'un coup parte dans ta direction sans que tu ne t'y attends. Tu ne le reconnais pas, il est bien loin l'Antoine avec qui tu pouvais rire de tout, rire de rien, l'insouciance qui vous décrivait si bien quelques années auparavant. À la place, de la frustration, de l'animosité. Une tension électrique dans l'air prête à tout faire imploser autour de vous. Un nuage de destruction.

Il se baisse pour ramasser sa carte de crédit mais ne se relève pas. Après quelques secondes, tu entends faiblement le bruit des sanglots dans sa direction. Tu sens tes jambes qui faiblissent sous le poids des émotions. La culpabilité qui t'envahit, et toi aussi, tu as besoin de t'asseoir, de disparaître derrière ta caisse. Tu te retournes pour glisser et t'adosser contre le métal froid du comptoir. Assise au sol, tu lâches une longue expiration, épuisée. Tu reposes ta tête contre ce muret qui vous sépare, chacun de votre côté. Le regard fixé dans le vide devant toi. Tu contemples ces deux années qui t'ont menées à aujourd'hui, tu revis cette nuit-là où vos vies ont basculé, la lumière du néon cassé dans la ruelle où tout est arrivé, le visage de vos agresseurs encore parfaitement imprimés dans tes souvenirs. Cet après-midi au tribunal où tu as entendu le juge prononcé ces mots tant redoutés. Cette matinée, à l'arrêt du bus où tu es restée figée quand le conducteur t'a demandé si tu montais, ton souffle coupé. Et t'es restée là. T'es restée là, tu as regardé les portes se fermer et le bus s'éloigner en direction du pénitencier sans toi. T'as pas réussi à lui rendre visite, la peur au ventre, et les jours ont passé. La peur de ces cages, d'être toi-même détenue pour être renvoyée dans un pays où tu n'as jamais vécu. La peur de risquer ton avenir, ton immigration, en restant proche de cette personne qui t'attire comme un aimant trop puissant. La peur de faire une erreur, peu importe le choix que tu prends. Tu ne lui as jamais avoué que tu as grandi dans l'illégalité, sans papiers américains pendant des années. Les personnes au courant se comptent sur une seule main. Et quand tu vois où vous en êtes arrivez, ce soir, tu confirmes ton erreur. Peut-être qu'il aurait compris si tu le lui avais dit. Tu serres ton poing, tes ongles qui s'enfoncent dans ta paume. Tu évacues des mots dans un seul souffle, comme si tu craignais qu'il s'échappe avant que tu puisses finir ta phrase. "Antoine, je sais que j'ai merdé jusqu'au bout. J'ai pas besoin que tu me le cries dessus pour le savoir. Pas besoin que tu me rappelles comment j'ai ruiné la seule relation qui avait de l'importance pour moi." Te te relèves, pour revenir à la réalité qui vous entoure. Tu te rappelles que tu es encore au travail, sous l'oeil des caméras de la supérette. T'essuis une larme sur ta joue du revers de ta main, ton mascara qui s'étale sur ta manche. Tu renifle entre deux mots. "J'étais censée faire quoi, en fait ? C'était pas un moment facile pour moi non plus."
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Boston ; Centre-Ville
28.03.23
@Salem Mendoza  
Comportement agressif, violence verbale

Ca me fait mal de la voir reculer, ça me fait mal de penser qu’elle puisse avoir peur de moi. Parce que je ne suis pas ce garçon violent qu’a tenté de dépeindre l’avocat de l’accusation. Je ne suis pas quelqu’un qui prend plaisir à faire du mal, ou à répandre la violence. C’est la violence qui s’est ancrée dans mon corps avec le temps, au fil des coups. C’est elle qui m’a rendu plus impulsif après m’avoir maltraité plus d’une fois. Je ne suis pas cet homme que voit Salem actuellement, mais je ne suis plus non plus celui qu’elle a connu. Je ne sais pas bien qui je suis mais je sais qui je ne veux pas être. Alors je me mords les lèvres, profite du montant annoncé pour obliger mon esprit à penser à autre chose. Mais le corps tremble, de sanglots et de nervosité, les doigts laissent s’échapper ma carte bleue qui vient s’écraser au sol. Et quand je me baisse pour la ramasser, une goutte d’eau la suit. Une larme. La première de dizaines d’autres. La peine est réelle, et impossible à contenir plus longtemps. Ce sont plus de deux ans d'absence, de silence et de questionnement en tout genre qui prennent fin sans pourtant trouver leurs réponses. Je n’ai pas la force de me relever, d’affronter encore son regard, son indifférence. Elle ne m’aurait jamais donné de nouvelles si je ne l'avais pas croisée par hasard, quand bien même elle était si près de moi. Je finis par laisser mes fesses se poser sur le sol. Ce n’est pas le lieu pour rester dans un coin à se lamenter, mais tant pis. Et puis, à cette heure, qui viendrait réellement s’en plaindre ? Pas elle en tout cas, car le silence s’installe entre nous. Elle ne dit rien, et je ne suis même pas sûr qu’elle bouge puisque tout semble étrangement calme. Il n’y a que la musique qui se joue dans les enceintes du magasin qui me rappelle que le temps n’est pas figé, et que le monde continue de tourner. Puis elle brise enfin le silence, se perd une nouvelle fois en excuse que je refuse de croire. Comment croire qu’elle ait pu vraiment tenir à moi ? « Tu veux vraiment que je te fasse la liste de ce que t’aurais pu faire ? T’as vraiment besoin que je te dresse la liste des options qui s’offraient à toi pendant plus de deux ans, juste au moins pour que je sache que t’allais bien ? C’était pourtant pas compliqué Salem. Je te demandais pas de m’attendre ou d’arrêter de vivre pour moi. Mais putain c’était si dur d’envoyer une lettre en disant que tu viendrais pas me voir ? Que tu voulais plus entendre parler de moi ? Non parce que outre le fait que t’as agit comme une connasse, t’as conscience quand même que je me suis inquiété pour toi ? Que je me suis demandé s’il t’était pas arrivé quelque chose de grave ? » Le ton oscille entre les reproches et l’inquiétude. Parce que j’en ai été malade pendant des semaines, à imaginer qu’il avait pu lui arriver de nouveau quelque chose. Et même aujourd’hui encore, quand bien même j’avais la haine contre elle, je n’arriverais pas à rester indifférent s’il devait lui arriver quelque chose.

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too late (tw: agressivité, vulgarité)
@Antoine St-Laurent  & @Salem Mendoza
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Tu entends l'insulte résonner entre les quatres murs de la superette. Connasse. C'est pas la première fois qu'on t'insulte. On t'a déjà qualifiée de salope, grosse pute, toutes les combinaisons possibles. Connasse, au moins des centaines de fois au cour de ton existence. Pourtant, aucune des fois ne t'a transpercé comme ce mot sortir de la bouche d'Antoine. Poignardée par les deux syllabes. Tu te braques, blessée par la vérité. Tu pourrais continuer à essayer de te défendre, mais la finalité, c'est que c'est vrai. Il a raison. T'as rien fait. La colère monte en toi, criblée de frustration. Colère contre toi-même, contre ta passivité, contre tes décisions. Tu serres le poing un peu plus fort à chaque mot craché, tes ongles qui s'enfoncent dans ta chair. Tu absorbes chaque reproche, perforée par chaque accusation. Tu commences à étouffer, ensevelie par la haine qu'il te jette dessus, tu sens tes poumons s'écraser dans ta poitrine, ton coeur se noyer, ta gorge se fermer. La lumière du néon au dessus de vos têtes qui devient trop violente, la musique une cacophonie qui se mélange à ses paroles dans une dissonance aggressive. Tu sens l'anxiété monter en toi, ta respiration qui s'accélère familièrement. Comme à chaque fois que quelqu'un te regarde de travers ou qu'un inconnu marche trop près de toi la nuit.

Tu exploses, finalement. Cocktail molotov d'amertume et de fatigue.  "J'ai compris, Antoine : je suis une pauvre merde. Je peux pas annuler les deux dernières années. Je me déteste déjà assez pour ça. Mais tu sais quoi ? Ça change rien. Y'a pas de retour en arrière. J'ai aucun doute que c'était horrible ce que tu as vécu, et je suis désolée que t'as du vivre ça à cause de moi. Mais j'ai pas de solution miracle pour changer les décisions que j'ai prise." Tu ponctues ta phrase par un coup sur le comptoir à ton tour. Tu regrettes immédiatement, tu grimaces alors que la douleur se répercute le long de ton bras. "Juste… dégage ! Oublie que tu m'as vu ce soir. Efface-moi de ta putain de vie." Tes yeux rougissent, tu sens les larmes arriver. Qu'il t'oublie, c'est la dernière chose que tu souhaites au fond de toi. Sans dire un seul mot de plus, tu prends la fuite. Tu te retournes pour te précipiter vers la porte de service derrière toi. Tu accélères, tu sais que tu ne vas pas retenir tes larmes bien longtemps. T'as besoin de sortir, tu étouffes. Besoin de prendre l'air. Et à l'instant où tu arrives à l'arrière du batiment, que la porte se ferme derrière toi et que le vent frappe ton visage : tu éclates en sanglots incontrolables. Tu oublies comment respirer, deux années d'émotions refoulées qui remontent à la surface et que tu ne peux contenir. La crise de panique s'immisce en toi, le vertige, les palpitations. Tu t'ecroules, assise entre les conteneurs poubelles et la place de parking vide de ton boss à contempler les terribles choix que tu as pu prendre.
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Too late

Boston ; Centre-Ville
28.03.23
@Salem Mendoza  
Comportement agressif, violence verbale

Les mots sortent tous seuls, chargés de deux années d’émotions en tout genre. Je me souviens encore avoir fait tout le spectre de celles-ci, avoir alterné entre l’espoir et le désespoir. Parce que pendant longtemps, j’ai refusé d’y croire. J’ai refusé de croire qu’elle m’avait ghosté de la sorte, comme on ghost un mauvais date sur une application de rencontre. Je n’ai pas le sentiment qu’elle m’ait utilisé, mais bien celui qu’elle m’ait abandonné. Et je ne comprends toujours pas pourquoi. Alors la frustration grimpe, lui explose à la figure dans une insulte que je n’ai pas su retenir. Je ne voulais pas en arriver là, mais c’était sorti, parce qu’au fond de moi, j’ai l’impression qu’elle a agit en tant que telle. Et c’est aussi difficile pour moi de l’admettre que pour elle de l’entendre, parce que nous nous retrouvons désormais tous les deux faces à une vérité que nous préférons ignorer. Mais ce que je n’ignore pas, c’est que Salem ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds, et que les deux dernières années passées semblent ne pas avoir changé ça. Je l’écoute me répondre avec autant de véhémence que j’en ais distillé dans mes mots, avec la même rage que j’éprouve actuellement. Les deux dernières années ont peut-être été tout aussi compliquées pour elle que pour moi, mais je n’arrive pas à le concevoir. Impossible de la voir comme une victime dans toute cette histoire. « Commence pas à faire ta victime Salem. T’as pris les mauvaises décisions d’un bout à l’autre, toute seule ! T’as pas de solution miracle mais présenter des excuses ou fournir des explications ça te vient toujours pas à l’esprit. » Je condamne un peu plus son comportement, refuse de lui donner raison, ne serait-ce qu’un petit peu pour ne pas affronter le réel problème entre nous.

Le bruit de son poing sur la caisse résonne mais ne me fait pas bouger. Elle pourrait s’énerver, m’insulter à son tour ou vouloir me frapper, je ne lui donnerais pas la satisfaction de montrer que je pouvais avoir peur d’elle ou me soumettre d’une quelconque façon. Foutu égo toxique et mal placé. Mais je reste sans voix face à ses derniers mots que je ne m’attendais pas l’entendre prononcer. Si seulement. Parce que je sais que c’est impossible, parce que je sais que deux ans à devoir me faire une raison n’ont pas suffit à la faire disparaître de mes pensées ou de mon coeur. Parce que quelque part, je crois que je l’aime encore un peu. Malgré tout. A nouveau secoué par les larmes que je retiens, je ramasse rapidement tous les articles sur le tapis pour m’éloigner dans la direction opposée à la sienne alors qu’elle semble vouloir s’enfuir aussi rapidement que moi. Dehors, je fais quelques mètres avant de me laisser glisser au sol le long d’une façade. Deux années qui ne se sont jamais effacées venaient de me percuter de plein fouet, et je n’étais définitivement pas prêt pour ça.  



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