(rafias) que me pongan en el sol, que me derrito

Coeur en cascade d'émotions fortes comme à l'accoutumé, la fine chemise recouvrant mon torse comme tissu volatile prêt à s'envoler. Regard dans son propre reflet, glace face à mon visage qui transpire l'excitation. Je me dépêche d'être prêt, de sortir en hâte avant de tomber sur ta silhouette des plus solaires. Tu parles sans même attendre un retour et je te dévisage d'une flagrante attraction. Il y a ce je-ne-sais-quoi chez toi qui titille mon ventre comme un fourmilier dans lequel tu aurais mis un coup de pied. ❝ Euh oui, ça me va, bien sur ! ❞ La vérité est que n'importe quoi avec toi me convient, tant que je peux passer du temps en ta présence. Je te suis sans broncher en direction du lieu d'action. Peut-être est-ce dangereux après tout ? Ce n'est pas quelque chose auquel je m'adonne mais je me doute bien que tu es dans la même galère. Initiative cocasse que celle de se lancer dans une activité des plus aléatoires avec quelqu'un fraichement fréquenté. ❝ C'est quoi le plan ? On risque nos peaux et après on se bourre la gueule ? ❞ Enjouement distinct, bécanes impressionnantes sous nos yeux. Le cocktail idéal pour nous faire monter encore et encore dans des tours d'excitation et de peur.

❝ Euh... ❞ Brève hésitation se concluant d'un rire aussi rassuré qu'inquiet. ❝ Disons que c'est pas dans me habitudes mais je suis le genre de gars yolo donc... ❞ Regard qui se tourne vers toi, sourire narquois en coin se dessinant à mesure que je te sens aussi excité au point que cela m'excite en retour. ❝ ... Yolo. ❞ En bel étalon, tu fais le beau et tu demandes ton dû, me faisant passer le casque que j'enfile sans rechigner. ❝ T'inquiète, je suis bien à me tenir à toi. Conduis, mon beau, fais nous kiffer. ❞ L'idée de simplement me serrer contre toi me suffit. C'est tout ce que je demande. Impatient comme pas deux, je te vois grimper l'engin, les jambes s'agitant dans tous les sens avant que je ne monte à mon tour, me collant comme je peux contre toi tout en laissant une marche de manoeuvre pour éviter d me prendre un coup de coude ou gêner. ❝ C'est bon, je suis prêt beau gosse, c'est quand tu veux. ❞

Tu commences déjà à jouer le barge et je ne sais pas quoi penser. Instinctivement, je rigole comme un abruti, à moitié rassuré. ❝ Ouais, ça va être bien mais si on crève pas, tu me dois un verre, okay ? ❞ Et sans même entendre une réponse, peut-être à cause du bruit, te voilà qui démarres en trombe. Mes bras se contractent et s'agrippent à toi et il me faut bien quelques secondes pour réussir à ouvrir les yeux convenablement. ❝ RAF PUTAIN ❞ crie-je avant d'abandonner et rire bêtement. L'adrénaline fait son effet et je me prends doucement au jeu, hurlant de joie en moins de trois minutes en me secouant contre toi. ❝ CHAUFFEUR CHAUFFEUR SI T'ES CHAMPION, APPUIE SUR LE CHAMPIGNON. ❞ Je ne sais pourquoi mais le tout me fait bondir le coeur, me rend vivant et j'en viens même à mordiller ton épaule comme par excitation. Je me libère, enfin. Il était temps.