Don't worry, it will be alright (Kassim)

20.03.23 • @Kassim Malacki | plusieurs jours que les visites sont incessantes. Kassim, les flics, Cleo, les médecins, les adelphes encore sur Boston en cette période de Spring Break. dans ce lot, deux entités ont les mêmes questions, que tu fuis inlassablement. Kassim et les forces de l'ordre veulent savoir pourquoi, comment et qui. et tu sais que dans l'histoire, si tu parles aux condés, tu vas plonger pour tout ce que t'as fait par le passé, et tu veux éviter cette situation, t'as toujours su éviter ça, depuis huit ans que tu traines dans de sales histoires. quant à ton aîné, tu veux pas l'inquiéter mais il ne laissera rien passer. alors t'as choisi que la prochaine fois qu'il franchira cette porte, tu diras toute la vérité. comment tu la diras, tu ne le sais pas. mais elle sortira quoi qu'il arrive.

T'as toujours espoir de naviguer tranquillement dans ton quotidien mais entre le gang, la mère de tes filles et maintenant ta famille, l'espoir s'amenuit chaque jour. Mais tu n'as pas le choix, faut pas lâcher la barre, comme actuellement ta soeur qui tient inutilement ta langue. Tu ne sais pas qui elle protège et ça te gave salement. Parce que tu sais que tu peux agir. Alors tous les jours après le boulot, tu reviens, tu questionnes, tu fulmines, tu te calmes mais tu n'arrêteras pas tant que tu n'auras pas tes réponses. - Alors tu vas l'ouvrir aujourd'hui ? Que se passe-t-il ? Qui t'a fait ça ? Pourquoi ? Toujours les mêmes questions, et le regard dur parce que ta patience est tremblotante.

il est de retour, l'ours bourru, sans un bonjour, toujours installé à cette même place, dans cette même position que depuis qu'il sait que tu es là, ce regard à chaque fois plus dur que le jour d'avant. toi, tu peux même pas fuir, ni ce lit, ni ce visage paternaliste. à quoi bon, en même temps, vouloir recompter les diverses aspérités de ces murs blancs qui te deviennent insupportables ? « tu te souviens quand je t'avais appelé parce que des gens étaient postés devant ma fenêtre ? c'est pas les seuls que j'ai titillés l'année dernière avec mon complice. et ils ont envoyé un de leurs hommes de main pour me buter. j'sais pas lesquels, tout ce que j'peux dire c'est qu'il avait un accent polonais, je crois. mais depuis octobre j'me tiens à carreaux, j'te jure. mon gang a été dissout et j'fais en sorte d'être blanche comme neige. » soupir lent, tu détournes le regard pour fixer tes doigts, comme la gosse qui a peur de se faire hurler dessus parce qu'elle a fait une connerie.

T'aimes pas savoir ta famille en danger. Ca te donne des relents de violences de berserker - bon en vrai, t'as qu'une envie c'est te défouler. T'as jamais digéré la disparation de ta mère. Tu sais pas ce qu'il en est pour elle ni comment vous allez finir par gérer le jour où elle se fera attraper. Bon nombre vous ont couvert mais le silence a un prix qui devient lourd à terme. Enfin bref, chaque solution en son temps. Là, tu comprends que tu vas devoir faire le ménage pour qu'on foute la paix à ta frangine. - Je veux toutes les informations possibles que tu lâches sévèrement. T'as pas envie de faire dans le sentimentaliste. - Comment tu te sens ? Enfin si un peu. - Je veux que quand l'opération sera lancée, tu ailles te foutre dans un endroit que personne ne connait et qui est introuvable. Tu attendras 36h avant de réapparaitre. Ce n'est pas une suggestion.

t'aurais aimé que ta mère vienne au moins une fois, qu'elle te rassure. au lieu de ça, t'as eu droit aux visites des flics, de Kassim qui n'a pas vraiment montré la moindre émotion qui relève du sentimentalisme, juste ces questions inlassables, ce regard et ce ton froid. ces questions que tu as su éviter jusqu'à maintenant. maman te manque. elle aurait trouvé un moyen de calmer le titan en face de toi. mais maman est partie, ne reviendra peut-être pas avant longtemps. sans doute qu'elle ne sait même pas que tu es là, comme elle n'a jamais su pour tes activités pendant toutes ces années. « c'est tout ce que j'ai. accent des pays de l'est, deux trous dans ma peau, il s'est tiré en courant. il avait les yeux clairs je crois. environ 1 mètre 80. » puis Devon qui t'a maintenue jusqu'à l'arrivée des secours avant le néant et le retour à la vie douloureux. « au top de ma forme. ça s'voit pas ? j'suis shootée toute la journée, j'ai faim et j'commence à étouffer dans cette chambre. mais ils veulent pas que j'sorte prendre l'air pour le moment. et toi, comment tu vas ? » parce qu'en dehors de son air renfrogné, il ressent peut-être d'autres choses. « personne genre vraiment personne ? j'fais la morte 36h jusqu'à ton feu vert en espérant que j'en ai un ? bordel, tu comptes faire quoi ? » là tu commences à stresser pour lui. t'as beau entrer régulièrement en conflit avec ton frère, il reste cette unique figure paternelle et tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose parce qu'il a voulu sauver ton cul.