On respire, et on se calme ! ( Ely )

Ras le cul !

Travis venait juste de sortir des toilettes, où deux filles s’étaient tapés sur la gueule violemment. Il perdait de plus en plus foi en ce bal. Pourtant tout ça avait été une bonne idée, le thème avait plus à tout le monde, les Mather avaient fait du bon boulot ; mais tout ça était ruiné par les bagarres, les clans. Si les filles continuaient à se déchirer leurs robes comme ça, elles allaient toute être à poil, au final…Hey, c’était pas si mal ça…Non, recadre tes idées, Travis.
Il avait trouvé un coin tranquille, dehors, et c’était assis sur le trottoir. D’accord, ca faisait un peu clochard du coin, mais qu’est ce qu’il s’en fichait ; même la musique avait finit par l’irriter au final, il avait besoin de calme. Roulant un joint avec dextérité, vérifiant tout d’abord que personne ne viendrait l’ennuyer, il l’alluma et en tira une bonne grosse bouffée, en regardant le ciel. Mais ça, ce n’était qu’une pause entre deux guerres…

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on respire et on se calme (+ travis)

Bal de merde, eliots à la con. Ils avaient vraiment réussi à gâcher ma soirée, du début à la fin. J'en pouvais plus, j'étais dans un de ces états. J'avais envie de gueuler et frapper, de fracasser tout ce qui passait entre mes mains. Mais il n'y avait rien. Je ne pouvais que garder pour moi-même mais j'étais sur le poing d'exploser. Je décidais alors de sortir. Enfin, j'avais réussi sans qu'un de ces putains de bleus ne me l'en empêche. D'un pas rageur, je sortais de la salle. Et c'est là que je le vis. Travis, assis au bord du trottoir, en train de fumer. Sans même prévenir, je me dirigeais vers lui. « TOI! Lèves-toi! » En fait, je ne l'attendais même pas que j'enserrais sa chemise de mon poing avant de foutre l'autre dans sa gueule. Ah, ça faisait du bien. De toute façon, il était habitué... Soudain, je vis le joint entre ses doigts. Sans même le lui démander au préalable, je me servais et tirais un coup. Oui, ça me faisait vraiment du bien.

Ras le cul !

Allez, à peine deux minutes de calme qu’ Ely arrivait comme une furie, attrapait sa chemise d’une main, et lui collait l’autre dans la gueule. Ah, l’air frais…Travis grommela, mais il était habitué, il la laissait souvent se défouler sur lui, c’était un gentil punching-ball. En même temps elle pouvait s’amuser, il ne risquait pas d’être trop abimé tant qu’elle le faisait avec les mains ; il était grand et avait une bonne carrure.
« Tiens, bonsoir Ely.»
Dit-il, comme si elle n’avait rien fait, la laissant tirer sur le joint. Elle semblait en avoir bien plus besoin que lui à cet instant. La guerre ne devait pas l’avoir épargné non plus. Il eut un sourire amusé, en se massant la joue.
« Ba dit donc, t’as passé une bonne soirée toi aussi ! »

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on respire et on se calme (+ travis)

Je n'étais pas une femme violente. Je ne l'ai jamais été, mais là, depuis quelques temps, il fallait que je fasse sortir toute ma frustration, toute ma colère, toute ma peine. Et c'est là qu'intervient Travis. Lui, il me fait chier parfois, mais il m'était indispensable. Parce qu'il est mon punching ball vivant. Peu importe comment je le frappe, il s'en sortait sans aucunes égratignures. D'un côté, avec ma force et mes petits poings, impossible de le blesser. Ainsi donc, dès que j'ai posé mes yeux sur lui, je me suis défoulée d'un poing dans son joli petit minois. Aucune réaction de sa part, comme toujours. « Tiens, bonsoir Ely.» Je grognais alors légèrement, tout en tirant une deuxième taffe. « Ba dit donc, t’as passé une bonne soirée toi aussi ! » Je lui jetais alors un regard noir. « La ferme. » Et encore un coup dans les côtes, juste pour le plaisir.

Ras le cul !

Même si elle le frappait, et que le coup dans les côtes ne lui fit pas particulèrement du bien, Travis trouvait la situation amusante. Il ne fallait pas chercher à comprendre, la froideur de la jeune femme, mais le fait qu’elle reste avec lui était si contradictoire, que s’en était drôle pour lui. Il lui attrapa le joint, tira dessus une longue bouffée, avant d’en faire tomber la cendre sur le bitume.
« La ferme .»
Oh, elle lui confirmait juste ce qu’il pensait. Elle devait avoir passée une soirée aussi minable que la sienne. C’était peut etre vrai au final, quant on disait qu’un endroit trop remplie de femmes donnaient sur des conflits à coups sur. Parce qu’il fallait le dire ; il n’y avait presque que les filles de la soirée pour s’être crêpées le chignon.
« Bon, tourne pas autour du pot et lâche toi en une fois, non ? »
Parce que si elle continuait à simplement lui dire de la fermer, elle n’allait pas vraiment se calmer. Et s’il fallait qu’il la cherche pour qu’elle aille mieux ensuite, ca ne serait pas un souci pour lui, il était aussi doué pour faire chier que pour s’occuper des gens. Il se leva, et écarta les bras, en la regardant, l’air de dire « eclate toi ».

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on respire et on se calme (+ travis)

Je me sentais mal. En fait, ce n'était pas spécialement la colère, c'était surtout la déception. Déçue d'Apple, déçue de Leyna et Skylar qui était aussi venue me prendre la tête parce que je n'avais pas réagi, parce que j'étais restée fidèle à mes mathers. Et ça, ça me blessait. Du coup, fallait que je fasse sortir tout ça, parce que ça me bouffait. Je pouvais plus toujours tout garder pour moi, je l'avais compris après avoir parlé avec Gwen. Et maintenant, je m'étais promise de toujours être franche avec moi-même, de laisser parler ma colère et ma peine, de ne plus me faire bouffer petit à petit. « Bon, tourne pas autour du pot et lâche toi en une fois, non ? » Je le regardais se lever et écarter les bras. Il me demandait clairement de me défouler sur lui. Je ne me fis pas alors prier. J'enchainais alors les coups de poing, les gifles, les cris, les insultes. Parce que j'en avais besoin. Parce que ça me tuait.

Ras le cul !

Ely n’hésita pas, et se leva afin de le frapper. Bon, si elle pouvait éviter le visage, il préférait, mais elle donnait plus de coups sur le corps, ca, ca le gênait pas. Bien sur c’était pas agréable, et par endroit, ca pouvait lui faire quelques peu mal, c’était pas un homme en béton armé, elle n’allait pas se casser les poings dessus. Mais il savait qu’elle avait besoin de se défouler, comme chaque fois qu’elle venait le voir. Ca pouvait vraiment paraitre étrange comme relation…
Les seuls moments où Travis réagissait, c’était lorsqu’elle essayait de le taper trop violement au visage ; il lui attrapait le poignet avant de le lâcher, juste pour eviter de se retrouver avec le nez cassé ou un œil au beurre noir.
« T’contente pas de taper, craches là ta haine !»
Il avait parlé d’un ton assez fort, pour la faire réagir. Dans ce genre de moment, tout ce qu’il y avait à faire, c’était la pousser à bout pour qu’elle vide entièrement ce qu’elle gardait au fond d’elle.

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on respire et on se calme (+ travis)

Je me fichais totalement de le faire mal ou pas, j'avais juste besoin de déverser tout ce que je ressentais avant d'exploser. J'enchaînais les coups de poing et les coups de pieds, et il ne m'arrêtait que lorsque je voulais le frapper au visage. Oui, c'est vrai, vallait mieux éviter d'abîmer son joli petit minois. Mais sur le coup, je n'y pensais vraiment pas, bien trop aveuglée par tout cette submersion de sentiments. « T’contente pas de taper, craches là ta haine !» Là, je ne l'écoutais déjà plus, mais je fis quand même ce qu'il me dit. « Pourquoi ils font ça?! Bordel, ce sont tous des connards! Merde, je croyais qu'on était amie! Pourquoi ils peuvent pas nous respecter pour ce qu'on est! C'est eux la bande de merde! Elles avaient pas le droit de les toucher! Moi j'ai rien fait! Elles me prennent la tête alors que moi, je les ai protégées! » Sur le coup, tout défilait. Ma colère pour certains eliots, ma déception pour d'autre, et ma prise de tête avec Sky qui m'accusait de ne pas avoir agi, de ne pas avoir été de son côté. Et rien que d'y penser, des larmes se mirent à couler. Je le frappais et pleurais en même temps. Enfin... Tout ce que je gardais depuis des mois commençaient à sortir. Tout ce mal-être caché sortait. Ma peine, ma déception, ma colère, ma souffrance, tout sortait. Et j'avais arrêté de le frapper, je ne faisais que pleurer, encore et encore. 2 mois de larmes gardées venaient de sortir.

Ras le cul !

Elle n’y allait pas de mains mortes, mais il ne lui en voulait toujours pas. Il s’occupait tellement des gens en ce moment, surtout des Mathers, qu’il avait finit par comprendre comment et quoi faire. D’ailleurs, lorsque Ely commença à pleurer, et ses coups à se faire plus lent, et moins forts, il sentit qu’il avait atteint son but ; elle allait tout lâcher, une bonne fois pour toute. Mais il était sur que si il la croisait dès demain, voir même dans quelques heures, elle serait redevenue la même femme impassible et forte qu’il avait l’habitude de voir.
Il n’avait aucune idée de ce qui c’était passé, mais ne comptait pas le lui demander ; il respectait ça. Elle était pas venue pour se plaindre, se faire plaindre, mais juste pour se lâcher, et il s’en tenait à ca. C’était peut être pour ça qu’elle venait le voir lui ; il ne jouait que rarement les curieux.
Il posa sa main sur l’épaule d’Ely, et l’attira contre lui, doucement. Il savait bien qu’elle allait l’envoyer chier comme un chien, qu’il allait s’en prendre dans la gueule, mais qu’est ce qu’il s’en foutait ! Parfois, on avait juste besoin de ça, même si l’égo se refusait à l’accepter.

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on respire et on se calme (+ travis)

Je me sentais nulle sur le coup. Depuis que j'étais devenue une mather, je détestais me sentir faible et là, je l'étais. J'aurais voulu arrêter mais je n'y arrivais pas. Les larmes coulaient toutes seules sans que je puisse arrêter le flux. Et ça coulait et ça coulait, roulant sur mes joues, mourant sur mes lèvres ou sur le sol. Je sentis alors la main de Travis se poser sur mon épaule pour me rapprocher de lui. Avec mes mains, je le repoussais violemment. « Casses-toi! » Je voulais pas de son affection mais dieu savait à quel point j'en avais besoin en ce moment. J'essayais de sécher mes yeux à l'aide de mes mains. Tant pis si mon maquillage coulait, j'en avais rien à foutre maintenant. De toute façon, j'allais vite ma casser. Mais je restais quand même là et finalement, je m'étais rapprochée de Travis, même inconsciemment, pour finir par l'enlacer et pleurer chaudement. Et merde.

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