once upon a hell of a time (styxias)

tu ne savais pas réellement quelle mouche t’avait piquée styx, lui était relégué au rang d’un passé révolu tout comme tes vieilles histoires. t’avais constamment besoin d’avancer pour oublier cette culpabilité qui te rongeait dans les plus mauvais moments. solitude te pesant plus que tu ne le pensais dernièrement, accroissant les dérapages, comme ton envie d’oublier à quel point tu n’étais jamais à l’abri d’une nouvelle déception. te plongeant presque dans la consommation d’herbes illicites alors que tu détestais passer ton temps à maudire sur ton sort, mais lui restait ce fantôme qui te retournait parfois la nuit, t’appelait dans tes songes sous prétexte qu’il se sentait loin de toi, pratiquement à l’abandon. puis il avait disparu, parce que le temps avait passé, pansant les blessures que tu croyais vives à jamais. à vrai dire, tu ne l’avais jamais oublié, il demeurait encore dans ton esprit, enfermé dans ces souvenirs que tu chérissais malgré toi. parce qu’il t’avait marqué plus que n’importe qui, poison qui avait laissé des stigmates, à la fois mortel et étourdissant tous tes sens. tu faillis regretter qu’il vienne, hésitant longtemps à annuler cette entrevue, alors qu’il semblait avoir changé, moins instable, plus mûr. mais tu t’en fichais de tout ça, tu l’avais fait venir pour qu’il sorte aussitôt de ta vie. bien qu’il ne te laissait pas totalement insensible, tu n’en demeurais pas moins meurtri qu’au moment où tu l’avais quitté, séparation douloureuse mais nécessaire, pour son bien comme pour le tien. ta haine étant maintenant dirigée contre quelqu’un d’autre, sa visite sonnait comme un adieu auquel tu n’avais pas eu droit, même si le mieux selon toi restait cette distance que tu maintenais entre vous deux. d’où cette hésitation née à cause de ses roses, pourquoi s’évertuait-il à revenir ainsi dans ta vie ? ne l’avais-tu pas blessé en le quittant ? certes, votre dernier moment avait été catastrophique, ton ego n'avait juste pas supporté une fois de plus qu'il t'ait repoussé violemment. son message prévenant son arrivée te sortit de tes songes et tu partis ouvrir ta porte pour lui faire face, sauf qu'en croisant son regard, la vague des sentiments oubliés te frappa, t'atteignit comme cette maudite flèche qui te consumait le coeur chaque fois que ton esprit repensait à ce serpent. — tobias. je... tu faillis être dépossédé aussi de tout souffle, vraisemblablement lui aussi ne savait pas sur quel pied danser. tu l'invitas donc rapidement à entrer dans ton antre pour dissiper au plus vite la gêne. — je... suis content que tu sois en forme. impossible d'éviter ce rappel par rapport à votre dernier moment, mais tu t'en voulus presque aussitôt de ressasser une situation passée. — voilà... je vis ici maintenant. j'ai retapé pas mal de choses mais c'est ma maison désormais. tu veux t'installer dans la cuisine ou le salon ? vu que tout était ouvert, tu te dirigeas vers la cuisine sans attendre sa réponse, te réfugiant presque dans un coin comme un gosse apeuré. le craignais-tu ? la réponse était oui, toujours persuadé qu’il ne s’était pas amélioré depuis votre moment, malgré ses dires. t’avais encore en tête les propos violents à ton encontre lorsqu’il te repoussait, pourquoi espérer qu’il serait différent cette fois ? las de souffrir, las de ressentir cette déception t’accompagnant après chaque séparation, qu’on te rejette alors que tu rêves d’un bonheur bien différent de celui de tes parents. serais-tu à jamais maudit styx, de nourrir l’enfer de tes désespoirs à travers les torrents de tes larmes ?