(( loren )) have you ever been so lucky

@Lorcan Foley - Promenade quotidienne avec ton nouveau bébé, ton nouveau né, ton enfant. Titres à peine exagéré. C'était la nouvelle prunelle de tes yeux, si bien que l'inquiétude de le laisser pour le spring break t'avait poussé à - presque - supplier ta mère de quitter la chaleur californienne pour le froid bostonien. Aucun remord, tu ne voulais pas confier le chiot au premier venu et ne désirais pas imposer à Pansy la responsabilité de s'en occuper si elle ne venait pas au spring break. Une vraie organisation de parents. Un vrai planning à tenir. Comme ces promenades. Que tu devais tenir religieusement au risque d'un accident du canidé réglé à la minute près. Aujourd'hui t'avais d'ailleurs une dizaine de minutes de retard et Stan te le faisait bien comprendre, fonçant droit telle une fusée aux portes de sortie du bâtiment, manquant presque de te faire tomber sur un inconnu quand t'ouvres la porte. L'excuse automatique s'apprêtait à sortir avant que l'écho de ton prénom ne t'arrête. Tu te stoppes, te tournes vers l'inconnu que tu dévisages, cherchant la familiarité dans ses traits. Aucun. Chose qu'il te confirme. Euh.. si c'est pour paraître moins étrange, c'est loupé. Tu fronces des sourcils, te demandant si t'attendais une quelconque livraison aujourd'hui. Nope. Hm du coup.. salut inconnu que je ne connais pas mais qui connaît mon prénom ? Prénom assez original pour que ce soit une simple coïncidence en plus. Je peux t'aider.. ?

Interpellation dont tu ne t’attendais guère dans ta balade quotidienne. Bien que le brun te paraissait inoffensif, l’idée d’une embuscade ridicule digne d’un bon vieux film d’action type blockbuster te traverse l’esprit et la tentation de prendre les jambes à ton cou t’était venu brièvement à l’esprit. On était jamais trop prudent. Mais le ton et l’assurance aussi élevée que la tienne te dissuada, te confirma définitivement qu’il ne semblait pas être capable de te heurter une mouche. Le silence de Stan à tes côtés jouait également en sa faveur, le chiot semblait être aussi intrigué que toi par l’inconnu. Et visiblement, t’étais loin de te douter à quel point il allait t’intriguer jusqu’à ce qu’il amène la raison de sa venue, ici, envers toi. Lorcan, l’autre bout de l’Atlantique, histoires de famille… Les mots clés qui te figèrent instantanément sur place, les yeux presque ronds. Pa-pardon ? Faible son que t’avais essayé d’émettre, le cerveau brouillé, mis sur stop. Le terme ‘famille’ te glaçait toujours instantanément le sang, ce n’était jamais bon signe étant donné que tu étais familier avec le côté maternel, et rien de son faciès ni prénom ne ressortait de ce côté. De- de quelle famille tu veux parler ? Curiosité qui te mord tout de même, tu ne voulais pas le repousser ni réfuter sans explications de sa part son approche. Même si un gros panneau alerte rouge où les têtes de ton frère et ton père étaient de mises, s’imposaient à toi.

Situation improbable. Les yeux te sortirent presque des trous à l’entente du nom, le fameux. Ton estomac s’était d’ores et déjà agité dû à un mauvais présage dès l’instant où il avait adressé le mot ‘famille’ dans la conversation et entendre la confirmation n’apaisait guère tes tourments. Le silence lui répondit quelques secondes - de longues secondes qui te paraissaient même interminables alors que tu le dévisageais, t’enquérais de quelques parcelles de son visage afin de rassembler une quelconque resemblance entre vous deux. Nada. Pourtant, t’étais bêtement persuadé en vue de son expression désolée et presque aussi désorientée que la tienne, qu’il n’était pas à l’origine d’une imposture. Ton côté éternellement naïf qui écrasait sans doute toute réaction rationnelle mais tu le croyais. La bouche s’ouvre, se referme, incapable de sortir une réponse cohérente. N-non non t’as raison, les mamans ont toujours raison.. Voyez ? Aucunes paroles sensées là-dedans. A tes côtés, Stan commençait petit à petit à perdre patience, au-dessus des problèmes que son maître pouvait rencontrer quand ses besoins l’appelaient. Hm- ça te dérange si on marche en même temps que tu.. m’expliques un peu plus ? Je crains que mon chiot m’utilise en arbre à pisser à tout moment sinon. Tu forces un faible sourire malgré la situation, la nouvelle, ne souhaitant pas le faire fuir avant que toutes les réponses qui te trottaient à la tête t’étaient apportées. Lorcan comment ? Du coq à l’âne ce qui sort de ta bouche, à l’image de tes pensées.