Solidarity between colleagues|Manny|

Un dossier plutôt difficile il faut avouer, un enfant au centre de cette affaire et je suis missionné pour le protéger. Je viens à prendre ce dossier et le lire dans ce bureau simple. Ce n'est le grand luxe, mais c'est ce qui compte j'ai un bureau, des chaises et je peu recevoir les clients.
Dans mon bureau j'ai une table avec de quoi dessiner et un pot de crayon de couleur, oui je ne suis pas psy, mais les enfants arrive à parler à travers les dessins.

Dans l'affaire aujourd'hui un enfant de six ans et deux parents, un père violent et une mère victime des coups de son conjoint et qui n'a pas protéger son fils dont on soupçonne de lui retirer la nourriture. Regardant le dossier complet de l'enfant qui présente des bleus sur le corps, je viens jouer avec mon marqueur étant en colère.
Mais le fait qu'il ait une malnutrition je doute et cela ne relève pas de mon ressort. Je regarde où actuellement il se trouve et découvre qu'il est placer en attente de verdict.

Je décide d'appeler le centre pour un rendez-vous avec l'enfant. Puis demande plus de précision sur l'enfant par la personne étant de l'extérieur de la famille. Je recueille d'ailleurs beaucoup d'information et remercie de la coopération. Après cela je raccroche et soupire en me disant que ce petit dois être en sécurité rapidement. Mais que avant je dois savoir si vraiment sa mère lui prive de nourriture.

Me levant, je sors du bureau et me dirige vers un autre et frappe à la porte d'un collègue et entre voyant qu'il est seul. Je m'installe et pose le dossier et lui dit

Il faut que j'ai ton aide! Un enfant est battu par son père et il y a un soupçon de malnutrition par le biais de sa mère. Actuellement il est en foyer. Tu as entendus le père ou la mère?

Journée ennuyeuse à l’assistance juridique. En vrai, je me dois d’avouer que j’ai l’esprit déjà loin. Sur les plages de sables fins. Punta Cana m’appelle, et cette pile de photocopies que j’ai à faire, je ne m’en sors pas. C’est simple, ça ne désemplit pas. J’espère sincèrement qu’elles ne ressembleront pas toutes à ça, mes journées lorsque je serai avocat. Parce que je le jure, je ne signerai pas. J’ai besoin de plus, d’être stimulé, de me dire que j’ai une véritable raison de me lever et de ne pas passer le plus clair de temps à rêver de liberté. Bien que là, pour être honnête, je me contenterais bien des bancs de l’université.

Quelques minutes plus tard, lorsque je retourne derrière mon bureau ou le placard qu’ils ont bien voulu me donner, plutôt. Je commence à trier les petits papiers. Jusqu’à ce que je ne me laisse surprendre par une intrusion à laquelle je ne m’attendais. « Il faut que j'ai ton aide ! » J’en relève les yeux à son intention, quand il pr6end place et que je tente de comprendre le sens de la discussion, « Un enfant est battu par son père et il y a un soupçon de malnutrition par le biais de sa mère. » Ok… Moi qui désirais de l’action. « Actuellement il est en foyer. » J’approuve d’un mouvement de tête léger, le visage contrarié, « Tu as entendus le père ou la mère? » Et comment j’aurais pu ? Ce n’est pas mon dossier. Alors même si j’apprécie Dayn comme collègue, j’avoue que là, je ne sais pas où il veut en venir. De fait, comme seule réaction, je lui crache un soupir. « Non, » je me doute que ce n’est pas ce qu’il attendait de moi, « les familles, c’est ton domaine. » Bon, c’est censé être un peu le mien, touche à tout, l’air de rien. « Mais je veux bien t’aider. » De toute façon, je me faisais chier avant son arrivée.

En voyant son expression si fatiguer voir ennuyer, je vois qu'il souhaite de l'action. Certes mes histoires d'enfants ne sont pas trop une bonne excitation pour lui on dirait. Mais là il y a violence sur mineur de la part du père et malnutrition de la part de la mère. Mais les éducateurs du foyer, m'ont dit que l'enfant à fait un dessin qui était assez explicite et que malgré les questions, elles étaient sans réponses.

Me questionnant et prenant la tablette pour voir les dessins de l'enfant. Je peux voir le père qui a le poing en l'air et l'enfant qui pleure et dire "pardon je recommencerai plus". Puis un autre où il dessine le père encore avec une bouteille et vide et qui lève le poing sur madame cette fois-ci. Je ne peux m'empêcher de lâcher un juron envers le père. Et regarde Manny et m'excuse rapidement.

Désoler, mais je crois que l'on vas avoir du travail!

Je viens poser les papiers important et la tablette en lui montrant les dessins de l'enfant. D'un coter ce petit me donne de la peine, l'envie de le sauver pour qu'il ai un avenir et mon ambition. Je commence à expliquer en détail les choses.

L'enfant nous as fait un dessin où le père frappe sa femme. Tu penses qu'elle subit également des actes de violences lorsque monsieur bois? Attends j'ai une fiche sur madame

Je viens la prendre et lit tout rapidement et viens prendre un surligneur et souligne les information. Et te montre.

Regarde elle a déjà des enfants, il est le dernier. Elle est sans emploie d'ailleurs. On devrait se pencher sur le père.

Je n’ai pas de mal à lire sur son visage que je ne viens pas d’avoir la réaction qu’il attendait. Excuse-moi mais je ne sis pas du genre à me sentir surexcité par une histoire de gosse maltraité. C’est bien pour ça que ce n’est pas ma spécialité. Il semble plongé dans son dossier, et pour le moment, tout ce que je fais, c’est patienter, jusqu’à ce qu’il se décide à articuler. « Désolé, mais je crois que l'on va avoir du travail ! » Alors je n’ai jamais dit le contraire, mais se détendre, ce n’est pas interdit, le gosse de toutes les façons, il n’est pas ici. « L'enfant nous a fait un dessin où le père frappe sa femme. » D’accord… apparemment lui de son côté, il est touché, « Tu penses qu'elle subit également des actes de violences lorsque monsieur boit ? » Je ne suis pas devin, mais on va dire que si le gosse dessine ça, c’est qu’il y a corrélation, on ne mentira pas, « Attends j'ai une fiche sur madame. » J’opine en silence, je lui laisse le temps de terminer sa présentation, « Regarde elle a déjà des enfants, il est le dernier. » Super, donc toute la famille est maltraitée. « Elle est sans emploi d'ailleurs. » Un détail dont je ne vois pas l’utilité, ça arrive d’être mère au foyer. « On devrait se pencher sur le père. » Sans déconner ? Il ne s’arrête qu’une fois son surligneur relevé. Alors j’en fais de même avec mon index, histoire de le canaliser, j’ignore quelle série policière il a regardé, mais dans la vraie, ça ne se passe pas réellement comme ça. Donc, je me permets de lui souligner, « T’as prévenu les flics ? Les services sociaux ? » parce qu’il faut faire les déclarations dans les règles. « La mère tu l’as vu ? » parce qu’on n’est pas psychologues d’enfants. « Y a un divorce d’engagé ? » car c’est bien beau d’être moralement touché, mais cette famille, on n’est pas totalement habilité à la sauver.

Les flics? J'ai appeler et ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire sans mandat et que cette famille était un cas perdu et une perte de temps....Mais je crois que j'ai fais une bêtise, je me suis emporter un peu trop, pour les réveiller.

Je le regarde, puis viens à me reculer, je sais que en tant que jeune apprentis il risque de ne pas me rater.Il a de l'expérience dans le domaine et je ne suis qu'un bleu. Mais c'est pour les bouger.Puis je viens à lui répondre quand il me pose la question sur la mère. Dont une info m'a complètement sorti de la tête.
Je fouille dans mes papiers et viens à voir qu'elle a déjà porté plainte une fois, mais qu'elle a abandonné la plainte.
Venant prendre le téléphone je fais le numéro et demande des informations sur la plainte abandonné après avoir expliquer la situation. Je chope un papier qui traîne et un stylo et écrit rapidement puis remercie.

Super, madame a porté plainte contre son mari une fois, mais elle a abandonné en disant qu'elle avait menti. Pour eux c'est le mari qui a fait pression, mais après ça ils ont déménager pour être ici.
La mère j'ai essayé de l'avoir, mais rien, elle ne veut pas. Elle est sous l'emprise de son mari.

La soif de sauver les enfants et la mère sont là. Tu viens à secouer la tête négativement quand il demande si le divorce et prononcer. Puis ton portable sonne. C'est le voisin à qui tu as donné la carte la dernière fois. Puis tu viens lui demander s'il peut venir aujourd'hui. Réponse positive tu raccroches et regarde Manny.

Super j'ai le voisin de la famille qui vient pour nous aider. Reste s'il te plaît, je sais que normalement je suis que pour enfants. Mais je veux les sauver s'il te plaît

Ca me semble plutôt évident de lui demander si les flics ont été contacté. C’est la procédure de base, on n’est pas enquêteurs, on n’est pas habilités. Je suis avocat en devenir, pas un Sherlock Holmes déguisé. « Les flics ? » Oui, eux-mêmes. « J'ai appelé et ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire sans mandat et que cette famille était un cas perdu et une perte de temps... » Ce me semble alambiqué. « Mais je crois que j'ai fait une bêtise, je me suis emporté un peu trop, pour les réveiller. » Bientôt, c’est lui qui va se retrouver enfermé. Je me retiens de lui préciser qu’il devrait se calmer. Qu’il n’est pas Superman.

Cependant, je me contente de le regarder, reste taciturne tandis qu’il fouille ses papiers, qu’il s’excite au téléphone et qu’il pense probablement être sur une piste à explorer. Bon dieu, mec, faut te calmer. « Super, madame a porté plainte contre son mari une fois, mais elle a abandonné en disant qu'elle avait menti. » Suis-je le seul à m’étonner de la façon dont les affaires sont traitées ? Comment les informations peuvent filtrer ? « Pour eux c'est le mari qui a fait pression, mais après ça ils ont déménagé pour être ici. » C’est l’évidence même, mais je maintiens, on n’y peut foutrement rien ; « La mère j'ai essayé de l'avoir, mais rien, elle ne veut pas. Elle est sous l'emprise de son mari. » Je vais donc jouer les troubles fêtes une énième fois… On n’y peut rien.

Seulement, il continue sa mascarade, ses idées arrêtées, va même jusqu’à contacter une autre personne dont j’ignore l’identité. « Super j'ai le voisin de la famille qui vient pour nous aider. » Mais on n’est pas commissaires, putain. « Reste s'il te plaît, je sais que normalement je suis que pour enfants. Mais je veux les sauver s’il te plaît. » De toutes les manières, je suis censée bosser toute la journée. Alors je déglutis, et j’incline le visage, quand je m’adresse à lui, je tente de ne pas basculer vers quelque chose qui s’apparente à de la rage. « Je comprends, » les intentions, les envies, et les desseins, de vouloir être sauveteur du monde entier, les instincts, « mais t’es pas en droit de le faire. » ca me semble normal de lui repréciser. « T’es étudiant, pas enquêteur. Redescends de quelques étages même si je comprends que tu le prennes à cœur. » Je ne suis pas désolé, je dis juste la vérité. « Appelle les services sociaux. » C’est tout ce qu’on peut faire, parce que nous aussi, la loi, on se doit de la respecter.

Le cirque qu’il est en train de me faire, je ne cherche même pas à le justifier. S’il veut jouer les mecs en colère, c’est son problème, pas le mien. Et tout ce que je vois, en réalité, c’est qu’il n’a pas les épaules nécessaires pour faire ce métier et qu’il est juste en train de me faire penser qu’il est un crétin. Oui, la justice est injuste parfois. C’est un fait, et ce n’est pas Dayn qui va le faire changer. « Je sais, je n'ai pas le doctorat, je n'ai pas le droit d'exercer encore pour sauver les enfants. » Au moins, il le sait, parce que je commençais franchement à me le demander. « Pas besoin de me rappeler du niveau que je suis. » Justement, c’est la peine, oui, parce qu’il est en train de s’emballer pour rien, « Et je ne veux pas voir ses enfants subir le même sort que j'ai subit durant mon enfance. » C’est ce que je disais, t’as pas les épaules, t’es pas assez détaché, change d’orientation parce que tu vas en voir défiler, des gosses maltraités, « Tu sais ce qui se passe quand on appelle les services sociaux? » Au risque de passer pour un sans cœur, oui, je le sais. Mais il n'empêche que c'est comme ça que ça marche depuis des années, « Il aura enquête ce qui laissera le temps à cette ordure de cogner encore et encore. Et madame à peur de lui. » J’en suis conscient, mais je me plis aux règles, aucun de nous deux n’est Superman. « Les enfants devraient être séparer de la famille rapidement et être mis à droite et à gauche. » Les services sociaux, bordel, c’est fait pour ça, « Et la police devrait venir. » Il me semble que je l’ai proposé en début de conversation, mais j’adore me répéter et passer pour un con, « Mais le temps que ça prenne, c'est une tombe qui se fait. » Il a beau jouer les mecs en colère, pour le coup, c’est loin de me faire sourciller, il en faut plus pour m’impressionner. Comment lui dire… que c’est l’effet d’un gamin insatisfait qu’il me fait. « Si t’as conscience de ton niveau, alors tu ne seras pas étonné par ce que je vais te dire : On ne peut rien faire de plus. » Mise à part les options déjà énoncées. « J’suis pas flic, j’suis pas famille d’accueil, et j’n’ai pas prévu de kidnapper des gosses. » Et j’ai pas de baguette magique pour changer la façon qu’a le monde de fonctionner.

Je viens à respirer un bon, puis pose ma main sur la fenêtre observant le temps à l’extérieur. La pluie tombe, par moment regarder la pluie me calme, me remets les idées en place. Mais aussi c'est en l'écoutant que je viens à comprendre que je m'attache trop à mon passé, que je dois laissé l'enfant que j'étais partir.
Tranquillement je viens m'asseoir devant lui et viens le regarder en silence un moment. Puis regarde derrière lui les mots de la justice. Même si je dois dire que j'ai choisi cette voix pour en finir avec tout cela.

Excuse-moi pour m'être comporter comme un enfant sans but. Tu as raison je dois laisser l'enfant que j'étais. Je ne suis pas un enfant, mais un adulte.

En effet, la vie d'adulte n'est pas la même qu'enfant. Ce n'est pas sucrerie, bonbon, bisous et autres. On peut dire aussi que c'est une partie de mon travail, un travail pour refermer cette blessure, la suturer.
Tu viens à prendre un papier où tout les numéros de secours sont présent. Puis tu viens à composer le numéro des services sociaux et tu viens expliquer le cas de la famille, plus particulièrement les enfants.
Tu discutes un moment avec la personne, apprenant que ce n'est pas la première fois que l'on appel pour les enfants. Tu écris ce qu'elle raconte, la mâchoire serrer à l'idée de vouloir expliquer à cet homme à ta manière que violenter des enfants est punis par la loi.

Après un moment tu raccroches en silence, puis tu es assez dur sur tes prochains mots.

Il a de la chance de n'avoir pas vécu où je suis né. Enfin, demain les services sociaux vont débarquer chez eux en compagnie de la police. Ils ont déjà eu deux appels anonymes pour les enfants. Mais je ne comprends pas...

Fouille dans mes papiers et sort la lettre que j'ai reçu de la mère et te la montre.

Elle a préférer donner sa vie pour sauver ses enfants. C'est elle qui à saisie le juge pour enfant.Elle a eu le courage pour sauver ses enfants.

Le voilà qu’il continue la représentation qu’il m’offre aujourd’hui. Spectacle dont je me serais bien passé, parce qu’on ne peut pas en douter, on ne peut rien y faire à cette foutue histoire, alors je ne comprends même pas pourquoi on est encore en train de disserter. Enfin, pour le coup, on ne tergiverse plus, parce qu’il se mure dans un silence, face à la fenêtre, puis face à moi. « Excuse-moi pour m'être comporter comme un enfant sans but. » Pas la peine de s’excuser, ça me fout mal à l’aise, c’est tout ce que ça me fait. « Tu as raison je dois laisser l'enfant que j'étais. Je ne suis pas un enfant, mais un adulte. » On ne peut plus vrai.

Cela dit, je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit, parce que même s’il s’excuse, il reprend. S’arme du téléphone afin de taper je ne sais quel numéro, pour passer je ne sais quel coup de fil. Les secondes passent, et forcément, il finit par raccrocher, d’un sourcil arqué, je l’interroge muet. « Il a de la chance de n'avoir pas vécu où je suis né. » J’imagine oui, mais tout le monde a son parcours de vie, n’est-ce pas ? C’est ce qui nous forge, il ne faut penser qu’à ça. « Enfin, demain les services sociaux vont débarquer chez eux en compagnie de la police. » Bah voilà, est-ce que c’est vraiment nécessaire que je précise que j’ai toujours raison ? « Ils ont déjà eu deux appels anonymes pour les enfants. » Tu vois. « Mais je ne comprends pas... » Comprendre quoi ? Y a aucune foutue logique, même dans la justice. Il devrait l’apprendre plutôt que d’espérer. Même quand on veut changer le monde, on prend des murs qu’on ne peut pas contourner.

Voilà qu’il fouille encore dans ses papiers, et me tend une nouvelle lettre à survoler. « Elle a préféré donner sa vie pour sauver ses enfants. » C'est elle qui a saisie le juge pour enfant. » Comme quoi… « Elle a eu le courage pour sauver ses enfants. » J’opine, hochant le visage de haut en bas, « C’est bon t’es calmé maintenant ? » Non parce qu’à la finalité, tout son petit manège n’avait aucun intérêt. « Parce que t'es bien en train de me dire que si tu avais mieux fouillé tes papiers, on aurait pu éviter tout ça ? » Non pas que je n’aime pas me divertir, et dans le fond, au départ, je m’ennuyais, mais il m’a tellement pris le chou – pas à proprement parlé, mais ça a le même effet – que je réalise que … « J’ai besoin d’un café. » D’un litre de café, et si j’étais fumeur, probable que je le ferais.