(Flashback) CAMONY ◭ « We are the best bitches, together ! »

Ce soir, soirée de ouf avec la brioche, enfin Briony. Les soirées étaient toujours bonnes, les soirées, c'était toujours cool et c'était pas seulement un soir, c'était souvent, mais avec Briony, c'était toujours les meilleures, enfin souvent ! Nous étions allées nous boire quelques coups et autres petites choses sympathique, maintenant, c'était la dégringolade. Mon bras autour du sien, je marchais comme un pingouin riant limite comme une débile dans le rue en compagnie de ma chère amie. Ah on devait pas avoir l'air conne, je devais dire que là, mes pensées, je les sentais carrément bouger dans me tête; genre ça faisait badoum badoum dans ma tête, voyez-vous ? On marchait assez lentement vers une destination inconnue presque déjà épuisée par la marche ou par le poids de l'alcool dans notre sang. Je m'écriais ; WAHOUAUAYUOU ! On est les maitwesses du monde t'sé ... A force de faire la conne, je manquais la marche du trottoir d'en face et me ramassais presque, rigolant à pleine dent.

J'voyais flou et pourtant, j'vous promets que j'arrivais marcher droit. Mais pas les quelques inconnus qui passaient autour de moi et Camms. C'qui m'faisait rire d'ailleurs. J'avais réussi à choper une bière en sortant du bar ou chais même pas où on était en fait. On s'en fouuuut, c'pas ça l'principal, n'est-ce pas ? Tout ce qui est nécessaire de savoir c'est que ce lampadaire ressemble à la lune et que j'veux me réincarner en Castor. Ouai. Bref. J'avais besoin de boire, elle avait besoin de s'amuser. On est complémentaires, c'pas beau ça ? Moi j'trouve que si. On est trooooop belles. On devrait faire Miss Monde. Ah mince, j'crois que j'suis trop petite. Oh bah j'vais me débrouiller. Limite, j'peux troller leur cérémonie et venait sur la scène à la one again. WAHOUAUAYUOU ! On est les maitwesses du monde t'sé ... Je rigola en entendant ça mais encore plus en la voyant quasiment se manger le sol. Et I wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiill alwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaays looooooove uuuuu ! Han, sont beaux mes aïgus j'trouve. Viens, on vole un bateau et on s'fait Titanic !

Je m'étais bouffée le trottoir et ça c'était la honte mais comme d'habitude, je m'en foutais totalement. C'était juste mémorable, du coup, je rigolais vraiment comme un boulet et Briony me suivait évidemment. En me retournant, toujours au sol, je la voyais entrain de se fendre de rire ce qui ne m'aidait guère à m’arrêter. Et puis, comme venu de nul part, elle s'est mis à chanter la phrase principal d'une chanson de W. Houston et je la regardais avec des grands yeux avant de repartir en crise de rire sans me lever, toujours et encore assise comme une flemmarde sur ce sol que j'avais eu le droit de manger. Elle était tout aussi bourrée que moi parce que d'une voix que je ne lui connaissais guère elle m'annonça qu'elle souhaitait voler un bateau pour faire titanic. Je me relevais très vite, manquant de retomber car je tenais pas très bien sur mes jambes et avais à moitié le hoquet. Je fonçais sur elle pour m'appuyer avant de crier à mon tour ; OWIIIIIIIIIIII ! Telle une gamine. NEAR FOR WHEREVER YOU ARE .... JACK JACK ! Et après ce petit passage musicale et mes petits cris, je riais encore, faisant une danse de bourée mais assez suggestive comme si je tentais d'attirer le fameux jack pourtant inexistant. J'attrapais ensuite la main de mon amie et la tirait manquant plusieurs fois de me tordre la cheville parce que je tentais de sauter comme si je chantais "promenons-nous dans les bois". Je fonçais, tenant toujours sa main, jusqu'à un banc et m'y laissais tomber comme un sac de patate ; I AM MISS POTATOE ! dis-je en rigolant.

On devrait voler un bateau ouai. J'trouve que c'est une excellente idée. Parce que d'un, baaah on peut aller où on veut quand tu veux itout. Et aussi parce que dans Pirates de Caraïbes, ils ont toujours une bouteille de whisky. Chais pas comment ils font mais j'veux ce putain de pouvoir magique. T'imagines t'ouvres une porte et au hasard et OOOOOH miracle de l'alcool. Maaan, le rêve quoi. Alors ouai, j'vais voler un bateau avec Camms si elle veut et on tentera pas sombrer, finir avec les sirènes au fond d'la mère quoi. OWIIIIIIIIIIII ! NEAR FOR WHEREVER YOU ARE .... JACK JACK ! Un sourire étira mes lèvres, me moquant de l'état de ma ptite soeur de coeur. Elle est bien morte elle faut croire, pour chanter ces conneries. Mais j'en rigolais. Tout m'paraissait tellement mieux dans cet état, simple, plausible. J'veux vivre la nuit. J'veux vivre qu'avec des personnes dont j'en avais rien à foutre pour pas faire du mal aux autres. Camms s'mit à faire la vraie gamine en imitant des chants qu'on apprenait quand on était petits avant d's'écraser sur un banc. Y a pas d'autres mots pour décrire Camms en cet instant. I AM MISS POTATOE ! Je ris en même temps qu'elle et passa une main dans mes cheveux, divaguant légèrement. T'fais chier, à cause de toi j'ai ta putain de musique en tête là. Azy un peu plus et je me mettais à chanter. Ouai, nion, on va éviter. Moi plus tard, j'veux devenir un flaaaan. Et comme ça, j'serai présideeeente. Aw gosh, j'vais des références politiques en étant bourrée, cey beau. J'veux être la présidente de Cambridge. Ouep, d'abord.

Et oui, une véritable masse qui venait de se jeter sur un banc tellement l'alcool la rendait lourde : Moi. C'est clair, j'étais une vraie patate et pourtant, habituellement, on critiquait que je sois trop mince, pas assez lourde limite mais là, ils auraient pas été déçu tous quoique c'était surement qu'un impression du à la substance qui parcourait mon corps. Je me sentais plus qu'euphorique et j'aimais ce sentiment où je pouvais tout zapper et plus me faire de soucie pour rien, et personne l'espace d'une soirée et en plus, avec ma Briony. Elle était tout aussi folle que moi. Elle se mit à parler de politique, voulant être présidente et je fis vaguement le lien avec le président des français, c'est meme mon père qui n'avait surement rien d’intéressant à dire qui m'en avait parlé : FLAMMMMBY ! m'étais-je alors écriée en riant à pleine dent, me roulant presque sur le banc et elle. La mather s'exclamait alors qu'elle voulait devenir présidente de Cambridge et je ne pouvais plus retenir mes pleures, des pleures de rire, d'euphorie et de folie. Je reprenais la suivant très vite dans son délire : Et moi, je serais ta ministre DUCUL ! parce que le cul c'est la vie ... j'avais crié la fin de la phrase et déjà, un groupe de mec se retournait, nous dévisageant en rigolant, faisant des signes bizarres avant de s’éloigner parce que je m'étais levée, montant sur le banc et ça devait effrayer ; CASSEZ-VOUS BANDE D'OBSEDE ! oui, ce soir, ça n'allait réellement pas, j'étais totalement devenue folle parce que je parlais de cul et après, je traitais les gens d’obséder : Drole de concept. Je me rasseyais, posant ma tete sur les genoux de ma sœur, assise sur le banc, a regardant donc d'en bas. Ta tete, elle est gwosse sista !